Lors de la Conférence de Téhéran, Oncle Joe obtint de Roosevelt le maintien des dispositions du Pacte germano-soviétique au bénéfice de l'URSS.
J"espère que depuis 1990 il n'a plus de voies portant le nom de ce président en Pologne.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

entièrement d'accord avec vous.

... revenons à nos moutons

Voici un film tchèque sur l'innocence d'une enfant douloureusement confrontée à la guerre.

KUKACKA V TEMNEM LESE (PL = KUKUŁKA W CIEMNYM LESIE)
En français ça donnerait "Un coucou dans une forêt sombre" (coucou étant féminin en polonais et en tchèque). Ce titre métaphorique reflète clairement le thème du film : une fillette tchèque est arrachée à son village, pour être déportée et élevée dans une famille allemande.

SYNOPSIS
Durant la guerre, les Allemands "pacifient" un village tchèque et une gamine, Émilika, se retrouve embarquée dans un centre de triage pour enfants. Elle doit à sa blondeur et à son type nordique d'échapper au sort cruel des autres enfants. Mais en revanche, une autre douleur l'attend, celle liée à la perte de son identité tant familiale que nationale. Emilika doit subir un processus de germanisation dans un centre d'éducation paramilitaire, puis se retrouve "adoptée" par un couple allemand sans enfants, dont l'homme n'est autre que le commandant du camp de Stutthof (Sztutowo) en bordure de la Baltique.




Kukułka w ciemnym lesie - Antonin Moskalyk (1985) - durée 1:34, VO tchèque, allemand, polonais, sous-tires polonais

Malgré l'horreur, le film est traité avec beaucoup de pudeur et une certaine poésie. Même si vous ne pratiquez aucune des langues du film, ça vaut la peine d'être regardé.


ANNEXE
Pour les personnes qui ne connaissent pas, voyez ici ce qu'était ce camp : < Stutthof > : le pire de tous les camps allemands

(...) "Chez les femmes juives, la typhoïde s'ajouta au typhus. Un Block, le trop fameux Block 30, fut réservé aux moribondes. On y entassa les malades sur la terre, sans literie, et chaque matin des volontaires venaient ramasser une moyenne de 200 mortes. Tous ceux qui visitèrent ce lieu affirmèrent qu'il n'exista jamais quelque chose d'équivalent en horreur à cette baraque où les femmes étaient couchées sur des déjections d'une vingtaine de centimètres de hauteur."

"Le 25 janvier 1945, l'évacuation est décidée car l'armée Rouge approche. A pied, dans la neige, sans nourriture, dans les conditions effroyables déjà décrites, les " colonnes de la mort " se dirigent vers la Poméranie. Lorsque les soldats soviétiques arrivent dans le camp, ils ne trouvent plus que 385 moribonds" (sur 50.000 au début de l'évacuation)

Ce qui n'est pas précisé dans cet article, c'est qu'environ 5.000 prisonniers des camps annexes furent poussés vers la Baltique, où les Allemands les forcèrent à entrer dans l'eau et les massacrèrent à la mitrailleuse.

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦



Edité 1 temps. Dernière édition 03/09/2016 20:56 par Vendôme.

Śmierć Rotmistrza Pileckiego - (rotmistrz = avant guerre, capitaine de cavalerie)


Attention : âmes sensibles s'abstenir



UN PEU D'HISTOIRE
Le capitaine Witold Pilecki, riche d'un parcours militaire impressionnant, est l'un de ces soldats les plus braves et les plus fidèles, qu'ait engendré la IIe République.

Pendant la guerre de 1920, il se distingue dans les combats pour Wilno, contre les bolcheviks. En 1939, après la défaite de septembre, il continue la lutte au sein de l'Etat polonais clandestin, et, en septembre 1940, il se laisse volontairement prendre dans un rafle et déporter à Auschwitz. Le but étant d'obtenir des informations sur le camp, l'organisation d'un groupe de Résistance interne et l'évasion armée des prisonniers militaires.
Au bout de deux ans, Pilecki s'évade du camp et prend part au soulèvement de Varsovie. Le destin l'amène ensuite en Italie où il rejoint le II Corpus Polonais du Général Anders.

C'est de là, hélas, qu'il est parti pour son dernier voyage - vers la Pologne communiste.


SYNOPSIS
Le film raconte les trois dernières années dramatiques de W. Pilecki. L'action se déroule au tribunal situé dans les sous-sols humides de la prison de la rue Rakowiecka à Varsovie, dans les terrifiantes salles d'interrogatoire, les bureaux des juges et du procureur, et enfin dans sa cellule de condamné.
(le capitaine a qualifié son séjour dans cette prison de bien plus cruel que les années passées à Auschwitz)




Śmierć Rotmistrza Pileckiego (2006) - Ryszard Bugajski, VO polonais durée 1h25

En 1948, le malheureux capitaine Pilecki est condamné à mort et exécuté. Cette ordure de W. Gomulka ayant refusé sa grâce (tout comme celle d'Inka) et l'autre pourriture de J. Cyrankiewicz ayant approuvé la sentence après avoir refusé de présenter la demande de pardon introduite par l'avocat du capitaine.

Jusqu'en 1989, toutes les informations sur les actions et le sort de Pilecki seront soumis à la censure stricte en Pologne communiste. C'est seulement en 1990 qu'il sera réhabilité. Pendant plus de 20 ans l'IPN à cherché à localiser l'endroit où les communistes l'avaient enterré.


On a fini par retrouver et identifier ses restes et, fin septembre 2015, il a été officiellement inhumé
avec les restes retrouvés d'une trentaine d'autres combattants de l'AK assassinés par les affidés polonais du NKVD.


Fin septembre est sorti en Pologne un autre film historique (dans le style documentaire de celui consacré à Inka).
Je devait aller le voir, mais j'ai raté la séance (cause grosse fatigue suite mariage goralski dans la famille)





01 sept 2016 - J'ai remis un autre lien pour le film

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Edité 6 temps. Dernière édition 01/09/2016 10:07 par Vendôme.

Avant d'être un film, Le rapport Pilecki est un livre bouleversant.
Comment un homme peut-il être aussi courageux, au point de volontairement s'enfermer à Auschwitz? Il faut lire aussi Entretien avec un bourreau de Kasimierz Mocazarski pour connaitre les horreurs que ces hommes ont vécues et les trahisons de leur idéal qu'ils ont endurées.
Le courage physique et moral de ces hommes, Karski, Pilecki, Moczarski, en font d'authentiques héros et des hommes d'exception admirables, dont nous ne pouvons qu'admirer la valeur morale, en ce siècle de "faiblesses" humaines.

Il ne faut pas oublier le pire de la bande.

[wiadomosci.wp.pl]

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Merci romancière et Zefir pour cette piqure de rappel.

Puisqu'on en est aux apartés historiques, je voudrais rappeler que depuis sa création, en janvier 1999, l'IPN (et en particulier son ancien président le prof. Leon Kieres) à été en butte aux manœuvres et tentatives de la classe dirigeante polonaise pour entraver sa mission et l'ensabler.

Une grande partie de cette classe politique, de Walesa à Komorowski, de même que bon nombre de rouages de l'administration polonaise actuelle, ont tous été liés ou affiliés à l'UB ; ainsi les magistrats et les juges actuels qui étaient déjà en poste à l'époque communiste, ainsi certains responsables de la police, de l'armée, des médias ; ainsi la pléthore de "fils-de" (le fils de Bierut pleurniche que son père n'était pas un agent du NKVD !).

Toute cette faune a ses racines dans l'ancienne nomenklatura communiste et dans l'UB/SB (lui-même issu du NKVD). La liste de < Bronisław Wildstein > ("UBecka Lista"), en 2005, répertoriait pas loin de 163.000 personnes liées à l'UB/SB ; ce même "service" qui a assassiné Pilecki, Nil, Inka, Popieluszko, et des centaines d'autres.

Les Allemands ont fait le ménage avec tous les affiliés de la Stasi, de même les Tchèques et les Hongrois ont nettoyé leur pays de cette vérole. En Pologne, malheureusement, ce naif de Mazowiecki (époque Walesa-Bolek !) a passé l'éponge (gruba kreska !) et voilà où on en est aujourd'hui : tout le système politico-économique est infecté (les 163.000 ne se sont, pas évaporés).

Ce système est à l'image d'un Komorowski qui quitte le palais présidentiel en emportant le mobilier et les tableaux (prêtés par les musées nationaux) : les gens qui composent cette catégorie, non négligeable, de Polonais n'ont rien à foutre de la Pologne, seul compte leurs intérêts personnels, et aujourd'hui la IIIème RP c'est la République des anciens camarades.

Rappeler qui étaient les anciens salopards c'est bien , mais dénoncer les actuels c'est faire œuvre d'utilité publique.

Last but not least, regardez ici : < Lista SB agenci >, quand elle est sortie sur Internet, moi j'y ai retrouvé le nom de 2 personnes que j'avais côtoyé dans les année 60 — et je suis tombé de l'armoire !

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Edité 3 temps. Dernière édition 10/12/2015 19:47 par Vendôme.

Allez, retour au cinoche

NOCE I DNIE

Ce chef-d’œuvre du cinéma polonais vous ravira même si vous ne parlez pas la langue de nos ancêtres. L'action se déroule à la fin du 19ème siècle à la campagne, et le film reconstitue fidèlement dans les détails et en toute beauté ce à quoi ressemblait la vie des gens, paysans et maîtres, sur un grand domaine. C'est magnifiquement tourné et remarquablement documenté.


SYNOPSIS
Août 1914. Kaliniec (Kalisz) est occupé par les Allemands qui, avec leur délicatesse habituelle, sèment la terreur et brûlent les maisons ; les habitants paniqués s'enfuient en hâte. Dans cette débâcle se retrouve Barbara Niechcic - l'héroïne du film - ballotée, perdue et impuissante. Elle reconnait un ami, Szymszel, un vieux juif qui l'aide et lui propose de la conduire à Borowno, dans le domaine de Jozef Toliboski, un ancien amour déçu de Barbara. En route les souvenirs l'envahissent en de multiples flash-back...

Barbara est une sorte de Madame Bovary polonaise (en plus énergique) qui rêve d'une vie citadine et finit par épouser Bogumil, un ancien insurgé et propriétaire terrien, dont les biens ont été confisqués (la Pologne de l'époque est sous la botte du Tsar). De par leurs éducations respectives, un monde sépare Barbara de Bogumil.

Le film intégral dure plus de 4 heures, mais par chance il a été scindé en 2 parties. Pour commencer voici la première.




NOCE I DNIE (Les nuits et les jours) - Jerzy Antczak (1975) durée 2h10 - VO polonais

Le tournage de Noce i Dnie, d'après le roman de Maria Dabrowska, a été en son temps un des plus grands projets du cinéma polonais. Jerzy Antczak a écrit le scénario durant trois ans et la réalisation a duré plus de deux ans. Il a réuni des centaines d'acteurs et des milliers de figurants. A Seroczyn, près de Varsovie, dans une ferme d'Etat, on a construit Serbinów - le manoir du couple Niechcic, ainsi qu'une ferme et ses dépendances. On a même planté trois cent vieux saules, creusé un étang et fait pousser des cultures sur des champs loués à cet effet.
Les scènes qui se situent à Kaliniec ont été tournées à Cracovie dans la partie vouée à la démolition de l'ancien quartier juif de Kazimierz (en ce sens ces scènes sont presque des documents d'archives)

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NOCE I DNIE - 2ème partie

Je ne dis plus rien, si ce n'est que c'est aussi beau que la première partie.




Durée 2h00 - VO polonais

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Jamais je ne me lasse de revoir ce film, ou de relire ce qui est une véritable oeuvre, avec le même bonheur !

АКЦИЯ ВИϹЛА - AKCJA WISLA

Voici un film qui vaut vraiment la peine d'être vu : la vision ukrainienne de l'Opération Vistule - Akcja Wisla, de sinistre mémoire. Il faut essayer de ne pas prendre ça comme un film de propagande anti-polonaise, le trait est un peu forcé, soit, mais les gens qui ont procédé à l'expulsion des Lemkos étaient certes polonais, mais c'étaient avant tout des communistes assistés par les salopards du NKVD bolchévique.




Akcja Wisla - durée 1h41, VO ukrainien
Si vous ne comprenez pas l'ukrainien, c'est pas grave, les images suffisent à la compréhension générale.
Pour les locuteurs polonais c'est plus facile.



EN ANNEXE



A la recherche des mondes perdus - 65 and après Akcja Wisla
Courte video présentée lors d'une exposition organisée par "Ukraiński Dom Narodowy" de Przemyśl. Nostalgie...





Moi, Ukrainienne, quoique mon passeport soit polonais
Fragment d'un film documentaire relatif à Akcja Wisla. Beau et touchant...

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CZAS HONORU

Il s'agit d'un épisode d'une série télévisée (TVP2) sur l'engagement la jeunesse polonaise dans la résistance et le soulèvement de Varsovie.
Il y a 90 épisodes (2008 à 2014).
J'ai les 52 premiers édités en 4 DVD ; chez Empik, sur commande, mais on peut aussi commander directement ici : < plyty@tvp.pl >

Plus d'info (en pl.) < [pl.wikipedia.org] > - grand succès en Pologne, surtout parmi les jeunes générations.





Czas honoru - Powstanie: „Dziewczyna z granatem”
Réalisateurs : Michal Kwiecinski, Michal Rosa, Wojciek Wojcik - durée 2:30, VO polonais


Pour l'Histoire :




Batalion Zośka




Oni szli szarymi szeregami - Fundacja Filmowa Armii Krajowej - Mariusz Malc - 1:23 vo PL ♥♥♥♥


Moi, l'Histoire de la Pologne, c'est comme ça que je l'apprécie...

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Edité 2 temps. Dernière édition 24/03/2016 14:03 par Vendôme.

Dans la série 'L'Histoire à hauteur d'homme" (celle que je préfère) voici un film émouvant et de toute beauté, terriblement sucré-salé, filmé avec sensibilité et poésie ; qui nous montre qu'en compagnie de l'amour on peut traverser l'ENFER.


FRANZ ET PAULINA

Bielorussie 1943. Un petit groupe de jeunes soldats allemands de la SS, troufions peu convaincus, glandouillent paisiblement dans un petit village situé entre rivières et forêts où ils vivent presque en harmonie avec les habitants.
Franz, jeune bidasse sans conviction, à peine sorti de l'adolescence, est amoureux de Paulina, la fille insouciante et prude de sa logeuse. Il ne parle pas un mot de russe, elle ne comprend pas l'allemand. Ca va pas être simple !

Un jour arrive un groupement < d'Einsatzgruppen > qui transforme en quelques heures ce havre de quiétude et de lenteur en Apocalypse...

Franz et Paulina en réchappent et s'enfuient dans la forêt. Forêt protectrice mais de tous les dangers, domaine des partisans pro russes, des partisans anti-communistes, des Polizei (supplétifs locaux), des patrouilles allemandes et des groupes de villageois suspicieux — sans oublier les loups.

Dans ce film presque poétique, la violence n'est pas empreinte de voyeurisme, elle est suggérée. Nos deux héros, malgré ce qui les sépare s'étayent l'un l'autre dans l'adversité jusqu'à que la passion les unisse enfin dans une scène d'anthologie.

On se prend alors à espérer que, dans ce merdier sans nom, Amour y retrouvera ses p'tits et triomphera...





Franz et Paulina - Mikhail Segal (2006) durée 1h58, VO russe et allemand, sous titres anglais (de qualité)
Pas besoin de comprendre le russe, l'allemand ou l'anglais pour suivre l'histoire à 85%. C'est très visuel... mais, sortez vos mouchoirs.



DOCUMENTAIRE
Pour ceux/celles qui en ont le courage, voici un documentaire français en 4 parties, diffusé par TVP Historia, sur l'action de ces sinistres Einsatzgruppen. Je n'ai mis que les 2 premières parties, les autres se suivent sur Youtube.



Einsatzgruppen Oddziały Śmierci cz 1 - VO différentes langues + lecteur polonais



Einsatzgruppen Oddziały Śmierci cz 2

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Edité 3 temps. Dernière édition 05/04/2016 12:26 par Vendôme.

Une fois de plus, merci Jan pour ces films.
Je vais les visionner cette semaine, (emploi du temps au ralenti) !!
J'en ai regardé beaucoup, des films, des documentaires, très "durs" et je dirais même éprouvants pour le coeur et l'âme...mais c'est un devoir de le faire !!!! C'est ma profonde conviction !

CZEŚĆ I CHWAŁA BOHATEROM

Juste une vidéo de l'intégralité des funérailles nationales de feu le Colonel Zygmunt Szendzielarz "Lupaszka",
assassiné le 8 février 1951 par le pouvoir communiste, traître à la Nation Polonaise et fossoyeur de ses héros.



24 avril 2016

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Edité 1 temps. Dernière édition 26/04/2016 17:10 par Vendôme.

MADAMA BUTTERFLY



Si vous avez manqué les retransmissions du Théâtre Antique d'Orange, ou si vous souhaitez voir l’œuvre en entier dans sa version musicale cinématographique, voici une délicieuse adaptation par Frédéric Mitterand du chef-d'oeuvre de Giacomo Puccini.

SYNOPSIS
Nagasaki, 1904. Un jeune officier américain de passage, Benjamin Franklin Pinkerton épouse une geisha de quinze ans, Cio-Cio-San (ce qui signifie en japonais « Madame Papillon »). Simple divertissement exotique pour lui, le mariage est pris très au sérieux par la jeune Japonaise. Après la cérémonie et après lui avoir fait un enfant, Pinkerton repart. Espérant son retour, elle lui reste fidèle et refuse de nombreuses propositions de mariage.
Trois ans plus tard, Pinkerton revient au Japon avec sa nouvelle épouse américaine. Quand Cio-Cio-San comprend la situation, elle leur abandonne son enfant et se donne la mort par jigai en se poignardant.

Pour beaucoup plus de détails : https://fr.wikipedia.org/wiki/Madama_Butterfly





Le grand Caruso avait refusé à jamais de chanter le rôle masculin principal dans cet opéra, tant il était outré par les défauts du personnage de Pinkerton ; ce faisant, il est passé à côté de ce qui aurait été un rôle majeur dans sa carrière.

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Edité 1 temps. Dernière édition 12/07/2016 10:27 par Vendôme.

ПЕРЕПРАВА - PRZEPRAWA - LE PASSAGE

Voici un beau film poétique servit par une fort belle photographie, qui nous donne à voir, par touches successives, le cheminement en retraite d'un peloton russe devant l'invasion allemande.
C'est tout sauf un film de guerre dans l'acception commune du terme ; mais plutôt un tableau qui dépeint ces hommes simples conduits par un jeune lieutenant et un vieux sergent ; la forêt et le NKVD menaçant, un condensé de cette immense Russie et de ce peuple de paysans attachants et fatalistes (*) remarquablement réalisé.

SYNOPSIS
Août 1941 ; retraitant devant l'avance allemande, un peloton d'artillerie, décimé, erre à travers les forêts et les villages vides sans aucun lien avec le commandement. Durant ces quelques jours, quoique pleinement conscients de leur vulnérabilité, mal-préparés et se sentant condamnés, le destin ce jour-là donne à ces hommes des heures durant lesquelles ils retrouvent leur équilibre et le sens de la vie, tout en marchant délibérément sur la voie du sacrifice.




ПЕРЕПРАВА - réalisateur Dmitry Makeev (2009), VO russe, lecteur PL, durée 1h30




Avec l'excellent < Aleksandr Chmelev > et sa bouille pas
possible dans le rôle de Vassili Ivanov, le soldat peureux


(*) S'il est besoin de préciser ; le peuple russe que j'affectionne c'est celui de Tolstoï.

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CWAŁ
Si vous avez vécu en Pologne, si vous y avez voyagé dans les années 50-60, que vous vous souvenez de l'atmosphère de la PRL de l'après-guerre, et si vous comprenez un peu po polsku, ce bijou est pour vous ; vous allez a-do-rer

SYNOPSIS
Les aventures d'un gamin dans la Pologne communiste au début des années 50.
Son père ancien de l'AK est passé à l'Ouest, et sa mère pressentant des tracasseries avec l'UB, envoie son fils Hubert à l'abri à Varsovie chez sa tante Idalia, femme excentrique, pleine d'aplomb et indestructible, qui fait tourner tant bien que mal un petit centre équestre privé. Elle y partage sa passion des chevaux avec un petit cercle d'amis et déteste tout ce qui est bolchevique, même si elle côtoie à son profit quelques officiels du Parti. Elle se transforme en conspiratrice et apprend à Hubert à mentir aux gens mais jamais aux chevaux ("Je ne mens pas : je ne dis pas la vérité — c'est pas pareil !"). Malgré les bons conseils de sa tante, Hubert va être victime de la jalousie d'un camarade, fils d'un journaliste communiste.

Mais en définitive, à sa manière, la tante Idalia fait comprendre à Hubert l'hypocrisie généralisée résultant du système stalinien, et comment résister à cette emprise qui englue le pays.



Krzysztof Zanussi (1996) - VO polonais, durée 1h43

Servi par une belle photographie et une bande-son qui ravira Jean-Paul, ce film est un délice. Pas de violence, mais de l'ironie, de l'humour, de la tendresse et, dans les détails, des tranches de ce qu'était la PRL. A en croire K. Zanussi, c'est un film autobiographique

Titre français "Le Grand Galop"

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Edité 1 temps. Dernière édition 03/09/2016 21:37 par Vendôme.

VESNIČKO MÁ STŘEDISKOVÁ (Wsi moja, sielska, anielska - Mon village, idyllique, angélique)

Moi drodzy, je vous ai dégoté encore une chouette douceur villageoise empreinte de nostalgie. Si vous avez aimé la trilogie polonaise des "U Pana Boga..." ce petit bijou de l'époque de la Tchécoslovaquie vous ravira.



SYNOPSIS
--- Ce film est une comédie sur les habitants d'un petit village du temps de la Tchécoslovaquie socialiste. Les héros sont Pavek, petit gros autoritaire, conducteur de camion benne, et Otik - l'idiot du village - son jeune grand dadais de ripeur ; tous deux partagent leurs repas et la cabine du camion.
--- Sauf que Otik, heureux bredin au caractère doux et gaffeur invétéré accumule les conneries au point que Pavek, exaspéré menace de trouver un autre aide, mais grand coeur, retarde toujours la décision, vu que Otik est orphelin et vit heureux dans la plus ancienne maison du village.
--- Cette paire de Laurel-et-Hardy évolue dans une atmosphère pleine de l'humour des situations et évènement journaliers. Le médecin du village, un peu porté sur la bouteille, plus préoccupé d'admirer les paysages que la route, et qui bousille chaque jour davantage sa poubelle de bagnole ; un ado romantique s'amourache sans espoir de l'institutrice de sa sœur ; une jeune femme trompe son jaloux de mari avec l'ingénieur du coin, dans la maison d'OtiK, en l'envoyant régulièrement au ciné à cet effet. Tout ce beau monde s'enfile des bières de "la 7eme" (sur la 8e marche de la cave elle est trop fraîche ; sur la 6e, pas assez)

--- Un jour, un tordu décide d'expédier Otik à Prague, afin de récupérer sa maison...





Vesničko má středisková (1985) - Jirí Menzel, VO tchèque, lecteur PL

Y'a pas nécessité de parler tchèque ou polonais pour apprécier, mais pour les locuteurs polonais c'est encore plus plus marrant.


enjoy

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Edité 1 temps. Dernière édition 23/02/2017 04:18 par Vendôme.

TAM I Z POWROTEM - Aller et Retour

Moi kochani, voici encore une perle à voir sans faute. Parmi tous les films qui retracent l'atmosphère oppressante, incertaine et sans espoir de la PRL, ainsi que le flicage du pouvoir, "Tam i z powrotem" est sans conteste celui qui en donne le plus fidèle rendu.
De surcroît le rôle principal est interprété par Janus Gajos, immense acteur ; certainement le plus grand du cinéma polonais. Extraordinaire dans le rôle principal. Histoire émouvante.


SYNOPSIS
- Nous sommes en 1965.
- Andrzej Hoffman est un éminent chirurgien qui habite seul à Łodz. Après la guerre il a passé quelques années en prison, sur dénonciation au Service de Sécurité, de son activité d'agent de liaison de l'AK à Londres. Soumis aux pressions, chantage et tracasseries pour qu'il accepte d'être un indic de la SB, sa vie lui devient insupportable et angoissante dans cette PRL grise qui lui refuse un passeport depuis des années, alors qu'il aimerait tant revoir son épouse anglaise Judy et son fils qu'il n'a jamais connu.
- Un jour il rencontre un ancien camarade de combat de l'AK, Piotr Klimek alias "Jurek", peintre maudit, qui lui aussi voudrait un passeport pour aller se soigner à l'étranger. Sans aucune chance d'en obtenir, il reste une solution : l'acheter au marché noir, mais pour ça il faut un paquet de fric. Pour s'en procurer, Piotr propose au Dr. Hoffman de braquer des convoyeurs de fonds qui approvisionnent la banque où travaille sa petite amie.

- Ces deux hommes si différents vont tenter le coup, mais ça va pas se passer comme prévu...





Tam i z powrotem (2001) Wojciech Wójcik, durée 1h40, VO polonais

Le hold-up de la banque montré dans le film a réellement eu lieu à Lodz avec un butin de 1.300.000 zloty d'alors. Les braqueurs n'ont jamais été retrouvés et selon une théorie c'étaient des anciens de l'AK. C'est cette théorie qui a inspiré Wojciech Wójcik pour son film


enjoy

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Edité 1 temps. Dernière édition 26/02/2017 16:13 par Vendôme.