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Un nouveau consul de Pologne qui regarde vers l’avenir
Publié le 04/10/2013 - Par D. S.
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La Pologne a fermé son consulat lillois fin juin mais sans abandonner le Nord - Pas-de-Calais. Ce vendredi, à l’occasion du jumelage entre Lille et Wroclaw, l’ambassadeur de Pologne en France installe officiellement un nouveau consul honoraire dans la région, Henri Dudzinski.
Ne lui parlez pas de danses folkloriques, de cornichons, de vodka ou du plombier polonais, le nouveau consul respecte le passé mais rejette les clichés. Sa mission, il la voit résolument tournée vers l’avenir.
Un institut à Lens
Le nouveau consul n’a pas besoin d’afficher un brevet de polonité pour asseoir sa légitimité. Ses grands-parents font partie des 300 000 immigrés recrutés par les compagnies minières de la région entre 1922 et 1928. « À la maison on avait interdiction de parler patois, on devait s’exprimer en bon français et en polonais », confie Henri Dudzinski.
Monsieur le consul n’est pas un diplomate de métier. Pour sa nouvelle fonction, il n’aura ni plaques vertes, ni indemnités et conservera son travail de journaliste à La Voix du Nord tout en héritant d’une feuille de route bien garnie. « Ma mission consiste à développer les relations économiques, culturelles, touristiques entre la région et la Pologne, sans oublier les interventions d’urgence. »
Au-delà de l’ordinaire, il y a aussi des projets au long cours. En première ligne figure cet institut des civilisations et des études polonaises (ICEP) dont Henri Dudzinski annonce la création à Lens. « Cet institut n’a que deux équivalents dans le monde en lien avec les universités d’Oxford à Londres et de Columbia à New York », s’enthousiasme le nouveau consul.
Implanté à Lens, dans les anciens grands bureaux des Houillères devenus siège de l’université d’Artois, l’ICEM sera cofinancé par l’État polonais et le conseil régional.
L’institut a notamment pour rôle de numériser les éléments de la présence polonaise dans le Nord pour le grand public et les chercheurs. Dans la mémoire polonaise régionale figure par exemple la collection du quotidien Narodoviec imprimé à Lens de 1922 à 1989, les émissions du samedi en polonais sur Radio-Lille dans les années cinquante ou encore la production des orchestres polonais du bassin minier. « C’est une musique spécifique qui a utilisé la mandoline et le bandonéon intégrés au fil des migrations », raconte Henri Dudzinski.
Autre projet sur les rails : la réalisation d’un audioguide en polonais pour visiter le Louvre-Lens.
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bon dimanche à tous
