Czołem!

Le 3 mai 1968 à 17h30 je sortais de la Bibliothèque Ste Geneviève près du Panthéon.
Pour une raison que j'ignore plutôt que de prendre la rue Soufflot pour rejoindre la station Luxembourg terminus parisien de la ligne de Sceaux et rentrer chez moi, je pris la rue Cujas en direction de rue Saint Jacques, et me heurtai à un barrage de policiers casqués, matraque au poing.
Poliment je demandai si je pouvais passe. Un d'entre eux se retourna et me flanqua une gifle qui fit valdinguer mes lunettes d'un côté et mon porte document de l'autre en me disant "barre petit con".
Ce que je fis, faisant un détour pour rejoindre la station Port Royal et prendre le train pour Fontenay aux Roses.
A la maison j'appris que la police occupait la Sorbonne MON UNIVERSITE, mon sang ne fit qu'un tour.
Bref c'était il y a 50 ans j'avais 20 ans.

Całuję rączki i ściskam dłoń

Où étions-nous en mai 68 ?
Les souvenirs remontent très lentement…

Pour ma part, en mai 68, j’étais radio-graphiste au 151ème Régiment d’Infanterie Mécanisée de Moulins les Metz.
Planqué à la compagnie de transmissions, je me souviens que nous étions casernés en alerte rouge alors que les chars AMX, transporteurs de troupes, étaient sur les wagons près à partir sur Paris.
Le régiment comptait plus de 2.000 bidasses dont une compagnie de Réunionnais et çà ne rigolait pas trop.
Heureusement pour eux, nous ne reçurent aucun ordre de mouvement.





Edité 1 temps. Dernière édition 03/05/2018 11:01 par jan marek.

En mai 68 j'étais en grève comme les 10 millions d'autres dont ne parle pas souvent !

Avec pas mal de collègues, nous occupions l'aéroport d'Orly ; les syndicats d'Air France organisaient des concerts dans le hall de départ (et même un combat de boxe !). Sur les pistes on entendait les oiseaux. C'était complètement anachronique et chouette à la fois.
J'étais à l'époque simple débutant, Agent d'Escale chez ADP, et je me souviens qu'avec un pote on avait eut du mal tout au début à entrainer les autres à faire grève ; faut dire que la plupart des agents et des hôtesses étaient à l'époque des filles et des fils de famille. Alors, au moment où on avait réussi à décider tout le monde à s'y mettre, voilà t-y pas que des chargeurs de piste (affiliés à la Fédé des Dockers) hissent glorieusement, sur un des mats de l'aéroport, une immense bâche de chariot à bagages... de couleur rouge.

Ça a refroidi tout ce beau monde qui ne voulait, du coup, plus y aller ; pensez donc, un symbole "communiste" ! Je n'ai réussi à sauver l'affaire qu'en allant dare-dare décrocher ce "drapeau" rouge ! Ce qui les a pas mal étonné vu que j'étais inscrit à un syndicat dit "gauchisant" et ami avec le délégué d'Air France... (Ce qui m'avait valu , je l'a su plus tard, d'être fiché aux RG). Franchement !

Je suis allé en 69 faire des contre-manifs à Paris contre la montée du fascisme des mecs d'Ordre Nouveau et du mouvement Occident (Alain Madelin, pour ceux qui ont la mémoire courte). Je me souviens, en particulier d'un meeting à la Mutualité, où il a fallut ruser pour franchir les barrages des Bleus en survêts munis de leurs grands "bidules", et qui laissaient faire les fachos, sauf à la fin où pour sauver la face, ils en ont enchristé des pleins paniers à salade, en embarquant quelques contre-manifestants dans la foulée... dont mézigue !

C'est comme ça que j'ai voyagé serré avec des furieux qui braillaient le refrain du Ein Heller und ein Batzen (Heili, heilo) jusqu'à Beaujon où je me suis retrouvé parqué avec cette bande de marioles jusqu'à tard dans la nuit.

Je corrobore ce qu'écrit Jan Marek : car j'avais un copain qui faisait son service en 68, dans les chars et qui m'avait par la suite raconté qu'on les avait massés avec leurs engins du côté de Satory (Versailles).

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

je faisait mon service au 51eme régiment d'infanterie motorisé a amiens.

Je revenais d'une "perm"de détente retour a la caserne le samedi matin.

J’espérais repartir en "perm de "36 heures"immédiatement,mais la compagnie de "semaine" avait changée, et bien sur c’était nous qui reprenions le tour.

(pour les personnes qui ignorent les us militaires, la compagnie de semaine est celle chargée des corvées des tours de gardes et autres)

Donc par la fenêtre je regardais les permissionnaires partant chez eux, quand brusquement tous ces veinards se sont mis a courir vers le portail de sortie avant que la garde ne ferme la porte.
nous étions "consigné".
peu de temps après des véhicules sont partis récupérer les malheureux qui traînaient encore en ville.

le lendemain, dimanche soir,je regardais "le passage du rhin" a la télé quand, rassemblement immédiat, nous partions vers une destination inconnue, mais nous savions tous que c'était paris.

nous sommes partis en convoi et par les petites départementales.nous avons roulé pendant plusieurs heures pour fini dans un village de l’Aisne pour y garder un relais de télévision ou nous sommes rester 15 jours.

(dans le village il y avait deux relais, chaque relais etait gardé par une section.)

deux semaines de calme ou la discipline était plutôt cool.

vers la fin du mois nous sommes partis a nouveau mais a Beauvais dans un régiment de transmission ( le 58eme de mémoire)ou nous sommes resté une dizaine de jours.

(pour jan marek) vous étiez au 151 rim, moi au 51 rim
vous étiez dans les transmissions, j'ai fini mai 68 dans un régiment de transmissions.

je cela assez drôle.

Czołem!

C'est vrai ça! (la mère Denis dixit)
De même j'avais un pote qui faisait son service (dans le train du côté d'Orléans) Il nous a raconté lors d'une "perm" qu'on les avait consigné et qu'ils s'attendaient d'un moment à l'autre de monter sur Paris "pour remettre de l'ordre". Y a-t-il eut réellement une décision de faire intervenir l'armée? Il faut tenir compte de "radio bobards" qui fonctionnait à pleins tubes! Je me souviens d'un gus qui à Censier est arrivé rouge essoufflé braillant que les chars étaient à la Porte d'Orléans!!! Le mec avait dû confondre avec le 24 août 44 et la 2ème DB de Leclerc.

Du 3 au 17 mai, je n'ai jamais vu un "piou piou" intervenir contre les manifs.
Après la nuit du 10 au 11 mai il y avait seulement des bulls de l'armée pour dégager les barricades de la rue Gay Lussac et de quelques rues adjacentes, mais jamais rien d'autre.
Ah si les camions de l'armée en remplacement des bus RATP en grève et les "appelés" poussant aux fesses la gente féminine qui montait dans les camions!

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Bonjour,

A part les bavardages des fils à papa qui "ne voulaient pas être récupérés par le système"¹ quelqu'un a-t-il assisté à la première "rencontre" entre Alain Madelin et François Léotard en ces lieux ?

¹En fait, ils ont récupéré, en le pervertissant, le système à leur profit.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]