Citation:zoska44
Trop tôt pour traduire alors les bonnes volontés à vos claviers.
Sacré punition господин Командир... Merci pour la patate chaude
... Alors, face au lectorat timoré et en l'absence de notre poloniste agrée - (
Lenka) - je me dévoue — gaiement, la larme à l’œil.
A niechaj narodowie wiedzą
Wżdy postronni znają
Iż Polacy nie gęsi
Iż swój język mają.
Quelques remarques liminaires nécessaires à la comprenette
Ce texte est du XVIème siècle ; il comporte certains termes qui aujourd'hui sont encore utilisés pour donner un ton, une sonorité "ancienne Pologne" (staropolska) ou littéraire à l'écriture ; ici nous avons :
Niechaj = niech, niechajże (... comme dans
Niechaj żyje nam ! )
Wżdy = jednak, przeciez, w rezscie, w końcu
Iż = że
gęsi = qui n'est pas "une oie" (nom commun) mais un adjectif possessif issu du verbe
gęgać (cacarder), et il faut comprendre :
- Iż Polacy nie
gęgają
- Iż swój język mają
Et là ça rime nickel avec les autres vers.
Aujourd'hui, "Polacy nie
gęsi" n'est pas une tournure correcte, mais elle l'était au XVIème siècle. Et si l'auteur avait voulu signifier que les Polonais ne sont pas des oies, il aurait certainement écrit "Polacy nie są
gęśmi".
Cette sentence est le début d'un poème du père de la littérature nationale polonaise, Mikołaj Rej, qui dans le poème "Do tego, co czytał (1562) pestait qu'il était grand temps que les Polonais écrivent enfin en polonais, pas en latin (comparé phonétiquement à du "cacardage"), et, par là même, déclarait l'indépendance culturelle et politique de la République de Pologne vis-à-vis de la Rome papale.
source :
https://obcyjezykpolski.pl/o-co-chodzilo-rejowi/ - avec l'intégralité des vers de Mikołaj Rej
(C'est ce que François 1er à fait à la même période avec < l'Ordonnance de Villers-Cotterêts > (1539) instaurant la primauté du français comme langue administrative en lieu de place du latin)
Sur quoi, la traduction du texte cité par son complice, sera un jeu d'enfant même pour
Son Excellence Illustrissime !...
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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦