Victoire contre les rouges à Szack
Entièrement absorbée par la guerre contre les allemands, il ne reste plus dans les confins que les bataillons du KOP qui doivent devenir pour chacun la formation-cadre d’un régiment de réserve, formant lui-même une brigade de réserve.
Cette formation se serait effectuée dans le cadre d’une guerre longue, mais la rapidité de la campagne fit que les 18 bataillons KOP furent intégrés en 6 régiments et une petite brigade. Ces unités couvraient 7 secteurs qui allaient de la Lituanie au nord à la frontière hongroise au sud.
Leur chef était le général Wilhelm Orlik-Rückemann. Le général en chef de l’armée polonaise au jour de l’invasion soviétique du 17 septembre 1939, Edward Rydz-Smigly ordonna un repli progressif du KOP sans opposer de résistance à l’armée rouge.
Dans les faits les soviétiques après avoir rapidement submergé les postes frontières se heurtèrent aux troupes polonaises à Grodno et au KOP à Szack.
Orlik-Rückemann décide de concentrer le reste des troupes organisés du KOP en un point de ralliement de prendre le combat face à l’ouest pour rallier le gros de l’armée.
En 2-3 jours il arrive à concentrer à peu près 9000 hommes des différents bataillons disséminé quelque fois à plus de 300 kms. L’équipement lourd est faible et la logistique minimale.
Le 19 septembre le groupe prend la direction de Kowel pour rejoindre les forces du général polonais Kleeberg .
Mais en fait le regroupement d’unité du KOP se trouve dans un couloir car au nord et au sud, sur les rares voies de progression rapide, les unités soviétiques foncent vers le Bug. La progression doit alors s’établir dans une direction plein ouest.
Dans la direction générale de Wlodawa, et le 27 septembre l’unité se trouve coincée entre les forces allemandes et russes. En longeant à l’est des lacs dans une direction maintenant plein sud, l’étape est la petite ville de Szack.
La fatigue, le manque d’approvisionnement et la situation générale mine le moral de l’unité, Orlik-Rückemann décide de livrer bataille aux russes, s’il les trouve devant lui. Il s’agit de la 52ème division de chasseur soviétique, partiellement motorisée et avec une compagnie de char d’accompagnement.
Le 28 septembre, les éléments de reconnaissance polonais rendent comptent que les rouges occupent le village de Szack.
Les russes ont envahi la Pologne avec une force approximative de 800 000 hommes dont les fers de lance sont les brigades blindés des corps blindés. Mais contrairement aux allemands qui ne maitrisent pas bien encore leur concept du Blitzkrieg, les russes le maitrise encore moins bien, leur brigades blindés sont principalement constitués de chars et de peu de troupe de soutien ce qui est un handicap certain face à une forte défense antichar, en terrain difficile et pour occuper le terrain. Pas de soutien aérien, et peu de liaison radio.
Orlik-Rückemann demande à ses hommes de se retrancher à la lisière de la foret et de provoquer une attaque des russes.
A huit du matin les T26 de l’unité blindée russe se précipite dans un assaut frontal contre les lignes polonaises.
A courte distance les pièces antichars polonaises camouflées en lisière, rejointes par les canons de 75 tirants à vue, ouvrent le feu.
Tous les blindés de la vague d’assaut sont mis hors de combat, aussitôt un bataillon de marche contre attaque prenant les russes complètement à contre pied et non organisés pour une défense, après un rapide combat de rue, il n’y a plus de résistance.
Les polonais mettent la main sur des véhicules, des plans et des documents.
L’histoire dit que dans les documents de cette unité on trouve un ordre de « liquider toutes les bandes d’officiers polonais trouvé à l’est du Bug » (le travail à l’ouest relevant des allemands). Étrange conception que cette vision de l’armée polonaise par les soviétiques, le terme de bande (péjoratif) et de bande d’officiers (un peu comme les troupes blanches de la guerre civile). Ou alors une propagande proactive pour signifier que le combat est juste car le peuple polonais est manœuvré par des bandes de d’officiers bourgeois descendant des maitres polonais « les pan », et ce surtout dans les confins ou la population est majoritairement ethniquement non polonaise.
Les pertes seront de
Polonais : 350 tués, 900 bléssés
Soviétiques : 500 tués, 1600 bléssés, 10 chars T26 détruits ou capturés
Après cette victoire, le groupement prend le nom de groupe « Szack »
Dans la nuit qui suit les polonais se retire à l’approche de grosses forces de réserves russes et marchent pour aller traverser le Bug, le Tabor (unité de logistique) de la brigade KOP « Polésie » est pris par surprise près du village de Mielnik, tous les officiers et sous officiers sont exécutés sur le champ et sur place.
Orlik-Rückemann, se retrouvera en Angleterre par la Lituanie et la Suède.
Légionnaire de la première heure, il est déchu de sa nationalité polonaise en 1945, il vit à Londre puis à Ottawa et meurt en 1986.
Gotowy-ognia-trafiony
Le T26 russe brule
La caractéristique des groupements opérationnels ou à plus petite échelle des regroupements (Zgrupowanie) polonais au cours de la campagne de septembre est l’explosion de l’organisation de l’armée polonaise. L’excellent discipline du corps des officiers permet cependant la formation de groupe combattif sour le leadership d’un officier supérieure brillant. Les groupes disparates arrivent à se coordonner malgré la méconnaissance des unités et de la hiérachie de rattachement, ce qui suppose une confiance de la part des chefs d’unités subordonnées, et d’un travail harassant de la part des officiers d’état-major et des officiers de liaison dédiés.
Composition du Groupe KOP, 8500 soldats et 300 officiers.
• Commandement et état major
-Commandant – gen. bryg. Wlihelm Orlik-Rückemann
-Cdt en second – plk dypl. Ludwik Bittner
-Chef d’état major – mjr dypl. Lucjan Gawroński
-Unité Sanitaire – plk dr med. Władysław Markiewicz
-Organe d’état major – Commandnat – mjr Szymon Mayblum
• Unité de combat et de services
*Brigade KOP "Polesie" – płk dypl. Tadeusz Różycki-Kołodziejczyk
-Bataillon KOP "Ludwikowo" – kpt. Andrzej Szumliński
-Bataillon KOP "Sienkiewicze" – ppłk Jan Dyszkiewicz
-Bataillon KOP "Dawidgródek" – mjr Jacek Tomaszewski
oRégiment KOP "Sarny" – ppłk Nikodem Sulik
-Bataillon de forteresse KOP "Sarny" – mjr Bronisłąw Brzozowski
-Bataillon de forteresse KOP "Małyńsk" mjr Piotr Frankowski
-Bataillon KOP "Rokitno" mjr Jan Wojciechowski
-Bataillon KOP "Bereźne" – mjr Antoni Żurowski
Escadron de cavalerie KOP "Bystrzyce" – rtm. Wiktor Jakubowski
Bataillon KOP "Kleck" – kpt. Stanisław Zwojszczyk
Bataillon de marche du 76ème RI – mjr Józef Balcerzak
Bataillon de la flotille de Pinsk (marins) – kpt. Bogusław Rutyński
Bataillon du génie – mjr Marian Czeżowski
Bataillon de forteresse "Osowieć" – mjr Antoni Korpal
Compagnie de forteresse "Tyszyca" – mjr Lucjan Grott
Compagnie PW "Sarny" – kpt. Władysłąw Matolski
Compagnie d’artilleurs – kpt. Rudolf Schreiber
Groupe de combat improvisé venant du Groupe opérationnel "Grodno"– płk w st. spocz. Edward Czerny
*Groupe d’artillerie improvisé – mjr w st. pocz. Stefan Czernik
-1 batterie canon de 75 mm
-1 batterie haubic de 100 mm
o Train blindé n°51 (od 23 września) – kpt. Zdzisław Rokossowski
o Train blindé n°54 – kpt. Józef Kulesza
o Compagnie de génie KOP "Stolin"