Vu par hasard sur le Net, des photos de l'Oflag VII-A (Murnau) pour officiers polonais

La vie dans les Oflags de la 2de guerre était la même pour tous les officiers prisonniers, quel que soit le pays belligérant : [www.histoire-en-questions.fr]

A titre d'exemple, voici quelle était, aussi par des photos, la vie dans l'Oflag XB - à remarquer les photos très semblables du "Théâtre aux armées" : [www.anac-fr.com]

Si des officiers avaient droit à des ordonnances, prisonniers de guerre gardés dans des stalags, leur vie de tous les jours était marquée par une oisiveté délétère.

Conformément aux Conventions de Genève, ils ne pouvaient être astreint à aucun travail forcé contrairement aux soldats prisonniers de guerre des Stalag.
La seule solution était donc de créer des animations qui permettent d'éviter le laisser-aller et la chute du moral.
Le théâtre prenait une place importante comme les "universités" dans lesquels chacun donnait les cours les plus divers à ceux qui étaient intéressés. Accessoirement, certains s'occupaient aussi d'un jardinet devant les barraques.
Il n'y a donc rien d'étonnant à voir les photos prises dans l'Oflag VIIA. Il ne s'agit pas de faveurs. Par contre, il est possible que ces photos, comme d'autres prises ailleurs, aient servi à la propagande pour montrer le "bon traitement réservé aux prisonniers" ... qui était souvent bien réel.
Inutile de dire que les activités et l'ambiance dépendait aussi de l'humeur du commandant allemand du camp.

A propos des Polonais, rappelons que les prisonniers de guerre, soldats et sous-officiers, furent "transformés" en travailleurs civil en Allemagne en 1941. Le motif allégué était que l'Etat polonais, et la Pologne, ayant disparu, ils n'appartenaient plus à un pays belligérant. Dès lors, les Conventions de Genève ne s'appliquaient plus a eux.
Paradoxalement, les officiers continuèrent, eux, à être détenus dans des Oflag. Plus tard, les combattants du soulèvement de Varsovie de 1944 furent également reconnus comme prisonniers de guerre et emmenés dans des Stalags pour les simples combattants et les officiers dans des Oflags.

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Malczewski a écrit:
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> Vu par hasard sur le Net, des photos de l'Oflag
> VII-A (Murnau) pour officiers polonais


merci pour cette petite piqûre de rappel.

j'avais mis il y déjà un certain temps un site sur les photos prises a murnau.

mais je ne retrouve plus le post.

[hollow.one.free.fr]

Une personne de la famille sous officier de carrière prisonnier en 1939, à fait toute la guerre comme prisonnier, donc no officier mais resté prisonnier.
Il en est sortie très traumatisé avec ensuite PRL et l'ambiance qui était aux restrictions, quelle deception cela a du être.

Il y a eu beaucoup de cas particuliers. Mais la masse des soldats et sous-officiers polonais a bel et bien été "transformée" en travailleurs civils. Ils eurent le même statut que les Polonais civils raflés et déportés en Allemagne.

Comme exemples, un de mes oncles (6e régiment de Podhale) fut fait prisonniers et devint lui aussi "travailleur civil" comme ses camarades. Il ne fut libéré qu'en mai 1945.

Une de mes cousins "généalogiques" mais cousin germain de cet oncle (114 PP - Stalag IID capturé le le 27/9/39) fut lui carrément libéré en avril 1941.

D'autres prisonniers de guerre d'origine ukrainienne ou belarussienne ne connurent pas la captivité "grâce" au pacte germano-soviétique.
Avec la mise en place de la "frontière" Ribbentrop-Molotov, ils étaient devenus sans le savoir des "citoyens soviétiques" donc des ressortissants d'un "pays allié" de l'Allemagne.
Mais, comme les deux exemples cités plus haut, ce ne fut pas une règle générale.

Ajoutons que les ordonnances des officiers étaient souvent des sous-officiers détenus dans des Stalags. Ils restèrent prisonniers de guerre jusqu'à la capitulation.

Un cas particulier qui provoqua la surprise là ou ma mère était détenue. Un Ukrainien déporté civil fut libéré à la stupéfaction de ses codétenus puis revint, à nouveau comme déporté, un peu plus d'un mois plus tard. Un de ses parents l'avait fait libérer pour qu'il intègre la police auxiliaire ukrainienne où ce parent était un des gradés. Il refusa et fut ramené en Allemagne.

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