Là : [www.taurillon.org]

"De même, les Polonais ont longtemps estimé que l’Occident en général, la France en tout particulier, les avait lâché : en 1934-1935, quand la Pologne du maréchal Pilsudski envisageait ( ?) de lancer une guerre préventive contre l’Allemagne nazie ; ou en 1939-1940, quand la Pologne est écrasée par les armées de l’Allemagne nazie et que le gouvernement polonais en exil [15] se retrouve alors dans une situation des plus précaire en France, etc."

LA politique française de l'entre guerre pour faire simple est caractérisée par plusieurs facteurs :
-Instabilité politique, les ambassadeurs ayant une duré de vie plus longue que les ministres des affaires etrangères et que le président du conseil ,il est difficile de faire une politique etrangère de long terme.
-La france ne veut pas être isolée comme en 1870, l'alliance russe est perdue depuis 1917, les USA n'ont pas signé un accord militaire contrairement à ce qu'ils avaient promis en 1919, la France ne bouge plus sans l'accord de l'Angleterre. La guerre préventive aurait elle changé quelque chose, on peut ouvrir le débat.
-Le maréchal Pilsudski arrache en 1921 un accord militaire et financier qui n'est pas du gout de tout le monde, Foch le critiquera, car il dit qu'on ne peut signer un accord engageant la France pour defendre un pays tiers sans même savoir si on a les moyens de le faire. La France est sorti exsangue du laminoir de 14-18, et n'aspire plus qu'à vivre en paix.
-Pisudski a mauvaise réputation en France, autoritaire, autocrate, agent allemand, meprisant envers la France.
-Il n'y a pas de plan de defense commune d'organisé entre les EM français et polonais, c'est donc chacun pour soi.
-La haine qui existe entre les Tchèques et les polonais a propos de Teschen empeche de mettre au point un semblant de defense commune entre les trois pays, de fait 40% des chars allemands de la campagne de 1940 sont des chars Tchèques de prise, toute la 7ème Panzer division de Rommel par exemple.
-La mentalité pacifiste française, les troubles politiques, le mirage de Locarno, les budgets ridicules font que l'armée française n'a pas les moyens de se developper, si ce n'est les travaux de la ligne Maginot, chere et incomplete.
Etc...

Pas sûr que ce soit la haine à cause de Teschen qui ait été la cause de l'absence de politique commune entre Pologne et Tchéco. J'ai entendu rédemment une conf de l'actuel ambassadeur de Pologne en France sur la géopolitique polonaise où il disait qu'un ponte de la politique étrangère tchécoslovaque (excusez-moi, j'ai oublié son nom et sa fonction) considérait purement et simplement qu'il était impossible qu'un Etat aussi important historiquement et géographiquement que la Pologne puisse être réellement menacé. Dans ce cas, il s'agirait plutôt d'une erreur d'évaluation de la part de la Tchécoslovaquie.

Pour la guerre préventive, elle semblait jouable, selon un plan "à la Pilsudzki " selon lequel la France occuperait la Ruhr,(donc avant que Hitler ne la remilitarise) et où, en l'absence d'armement puissant en Allemagne à l'époque, Pilsudzki considérait que la Pologne pouvait contenir Hitler à l'Est.

Il est possible que cela aurait changé beaucoup de choses sur la capacité d'Hitler à garder le pouvoir en Allemagne.

Et la convention polono-allemande de 1935 ? A pu jouer un role, sauf si c'est une legende urbaine, bien sur.

Oui,, mais ça c'était une conséquence du refus français d'envisager la guerre préventive. La diplomatie polonaise a essayé de jouer seule, puisqu'elle était de fait seule à comprendre le danger qui menaçait la Pologne, pour apaiser le loup allemand. Et ça a été bien exploité par la France pour discréditer Beck et du même coup se justifier, ce qui était d'autant plus facile à faire que très peu de gens (sauf quelques militaires et en France et en Pologne) étaient au courant des petites tentatives polonaises pour mettre sur le tapis l'hypothèse de la guerre préventive présentée en 1933, si mes souvenirs sont bons.

Heu, la convention est de 1934, non ?

Mais on s'en fout c'est à cause des français, bien sur.... Stéphane le dit ailleurs : salaud de Valois... on va faire l'Europe comme ça, pas de doute; remarquez on peut peut etre encore creuser, qu'est ce qui se passait au néolithique, y a certainement un frankuzem qu'à piquer des billes à un polak, déjà?

Attention, la seule chose qui est évidente est que somme toute, la France se fichait pas mal d'une Pologne qui était un nouveau-né de 1918 sur l'échiquier international et qui, de surcroît, n'était pas une force économique ou militaire importante. Mais ça, c'est un fait normal en politique internationale où la seule morale qui compte est de ne se préoccuper que des intérêts vitaux de son propre état.

La seule chose évidente c'est que dans les années trente la France était pas bien vaillante.
L'aute chose évidente c'est que dans les chancelleries (dans toutes les chencelleries), par anticommunisme beaucoup voyaient d'un bon oeil le "nouveau chancellier" allemand qui mettait le peuple au boulot et les rouges en taule...

Sans Churchill on y avait droit, et y aurait bien des donneurs de leçons qu'aurait des crampes au bras droit !!!

Patricks a écrit:
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Stéphane le dit ailleurs : salaud de
> Valois...

N'exagère pas, je n'ai jamais dit ça. On faisait juste un inventaire des relations entre la Pologne et la France.

t'inquiete pas Stéphane, quand y a un gros mots dans une phrase tout le monde sait très bien que c'est moi qui l'ai écrit.

Maintenant honnetement et calmement ton résumé des relations franco-polonaise tenait plus du réquisitoire que de l'étude impartiale, non ?

Patricks a écrit:
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ton résumé
> des relations franco-polonaise tenait plus du
> réquisitoire que de l'étude impartiale, non ?

Ce n'étais justement pas un résumé des bonnes relations mais des mauvaises. J'en ai oublié ?

Ce n'est pas possible, sinon la France n'aurait pas signé l'accord de 1921.
On ne fait pas un accord international avec l'idée de ne pas le respecter.

La Pologne est obsédée par son voisin soviétique et n'a même pas de plan d'attaque ou de defense contre l'Allemagne, de plus en 35, le père Pilsudski n'est plus très frais. Beck croit qu'il est bien vu des allemands et à partir de 36, le régime des colonels a encore moins bonne presse en France.

Benes en Tchéquoslovaquie ne peut pas supporter le régime polonais qui le lui rend bien, il se sent plus proche de Moscou. Ce qui n'empeche pas certains contrat d'armes entre les deux pays, mais ça ne veut rien dire, car les polonais ont bien vendu des armes aux républicains espagnoles alors que leur régime est plus proche des nationalistes.