Stéphane a écrit:
> Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
>
> Écrivez à l'adresse que vous donne Jean Stanis
> sur Pau mais même si Pau vous confirme que votre
> grand père était dans les Podhales rien ne
> prouvera non plus qu'il était à Narvik
>
> Faudrait savoir s'il a été mobilisé en France
> ou si c'était un combattant polonais, après
> Narvik ( s'il y était ) où il s'est retrouvé et
> à quelle date , ensuite où il a été
> démobilisé en France, et s'il a continué la
> lutte ensuite en Angleterre .
Bonjour à tous et merci. Une réponse un peu tardive, très pris par mes recherches.
Ce qui me fait dire ça, c'est la croyance familiale (mon grand père est mort à 40 ans -tuberculose contractée suite à ses blessures- et n'a pas pu transmettre son histoire à ses enfants, alors âgés de moins de 8 ans et ma grand-mère ne le fera pas suffisamment non plus), basée sur les photos de mon grand père, prises sur des navires et mentionnant Narvik. J'ai retrouvé ce WE des archives inexploitées chez ma tante et ai pu retrouver son affectation.
Un peu contre toute attente, il est intégré aux bataillons Français (en dépit du fait qu'il ne sera naturalisé qu'après la guerre mais peut-être parce qu'il est arrivé à 15 ans en France vers 1930 et parle déjà Français):
le 3e BCP de la 24e demi brigade (2e DLCh) du corps expéditionnaire CEFS.
[
www.atf40.fr]
Mais comme Stéphane dit "rien ne prouvera non plus qu'il était à Narvik": le 3e BCP fait partie du dernier convoi FP5 quittant Brest, parvient en rade d'Ecosse, est débarqué à Gourock (mentionné sur une photo), puis rembarqué pour Brest, au vu de la percée Allemande en Belgique/France.
[
www.naval-history.net]
récit similaire sur une autre unité: [
chrhc.revues.org]
La 2e DLCh, entre autres, devient la 40e DI et est jetée dans la bataille du Liger (Somme). Le 3e BCP finit sa course à Senarpont et/ou Doudeville (selon les sources). Mon grand père est blessé à priori le 08/06/40 par éclat d'obus d'après un document de centre de réforme.
On le retrouve à Enghien (Belgique), prisonnier/soigné au Lazarett Edingen* (Hôpital Enghien en Allemand), d'où il est libéré en 1941 (accords Scarpini?) d'après une attestation de congé (Bescheinigung**), un papier où ironiquement (au vu de la suite) le libéré s'engage à ne commettre aucun acte hostile.
*
si quelqu'un a des infos / témoignages sur ce lieu, je suis preneur car il n'y a vraiment pas beaucoup de sources là dessus.
** [
www.apra.asso.fr]
Reformé à Lyon suite à ses blessures, il rentre dans la résistance de Saône et Loire (maquis de Cru puis/ou Corps France groupe André), qui devient le commando de Cluny puis le 4e Bataillon de Choc, sa dernière affectation. Il est à nouveau blessé en janvier 1945 ou il passe 40 jours de soins en Jan/Fév 1945 (détails à rechercher, sans doute auprès du SAMHA de Limoges). Je ne sais pas encore s'il continue après ça en Allemagne. Il est démobilisé définitivement fin 1946.
à suivre...