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Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: Nebesnyj056 (IP Loggée)
Date: 22 avril, 2010 08:06

Bonjour
Je viens de recevoir du BCAAM de Pau, des papiers concernant mon père et la guerre 39/45,il a été Mobilisé au titre du dépôt No 1 à Coëtquidan le 15 Novembre 1939 et affecté au 5ème régiment d'infanterie polonais 5ème compagnie .Prisonnier interné en Suisse du 20/06/1940 au 11/05/1945 Démobilisé à Grenoble le 16/mai 1945.
Je cherche maintenant des personnes qui ont eu des parents à partir à la même date de Coëtquidan et dans la même compagnie ,je cherche si cela est possible des photos,moi j'en ai de mon père quand il était en Suisse.
N'hésitez pas à me contacter.
Cordialement.
Patrick Nebesnyj

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 08:36

J'ai le mari de ma marraine qui aurait pu être en sa compagnie.
Interné en Suisse, dont il avait gardé un excellent souvenir et des contacts avec ses "geôliers".
Hélas, il est décédé voici près de 30 ans et je n'ai pas d'autre précision, hormis son nom que je peux vous indiquer en MP. Sait-on jamais ?

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 08:39

Hormis son nom que je peux vous indiquer en MP. Sait-on jamais ?

Il s'appelait Wojcieh CIESIELSKI et doit être décédé à Sevran 93270 en 1981.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 10:43

Nebesnyj056 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour
> Je viens de recevoir du BCAAM de Pau, des papiers
> concernant mon père et la guerre 39/45,il a été
> Mobilisé au titre du dépôt No 1 à Coëtquidan
> le 15 Novembre 1939 et affecté au 5ème régiment
> d'infanterie polonais 5ème compagnie .Prisonnier
> interné en Suisse du 20/06/1940 au 11/05/1945
> Démobilisé à Grenoble le 16/mai 1945.
> Je cherche maintenant des personnes qui ont eu des
> parents à partir à la même date de Coëtquidan
> et dans la même compagnie ,je cherche si cela est
> possible des photos,moi j'en ai de mon père
> quand il était en Suisse.
> N'hésitez pas à me contacter.
> Cordialement.
> Patrick Nebesnyj


Bonjour cela fait quelques jours que j'essaie de donner suite à ta requête étant en possession des archives de mon père Wladyslaw qui nous a quitté le 12/12/2007 à l'âge de 96 ans ! - C'était le Président de l'Association des Anciens Combattants Polonais en France de BELFORT et environs. Le texte de ma réponse étant un peu long il me semble qu'il est rejeté par le serveur de ce phorum ( en conclusion je l'envoie sur plusieurs pages...à suivre! ) ------ MICHAL

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 11:36

Etant en possession d'un certain nombre de documents concernant les COMBATS de JUIN 1940 de la 2ème Division polonaise de Chasseurs à Pied à BELFORT et en FRANCHE-COMTE qui comprenait, entre autres, le II/5ème Régiment de Chasseurs à Pied (qui correspond à ce que l'on appelle l'infanterie en France). Ce régiment était placé sous le commandemant du Lieutenant-Colonel KONAS et composait la 2ème DIVISION POLONAISE des CHASSEURS à PIED sous les ordres du Général Bronislaw PRUGAR-KETLING, lui-même placé sous les ordres du Général Wladyslaw SIKORSKI, Commandant en Chef des FORCES ARMEES de POLOGNE en éxil.
Par recoupements de diverses archives que j'ai dû trier j'ai retrouvé qu'il était composé par un certain nombre restreint de soldats, sous-officiers, officiers qui avaient combattu en Pologne contre les envahisseurs nazis et bolchéviques qui réussirent à passer en France en bravant plusieurs frontières fortement surveillées (Tchécoslovaquie,Hongrie, Roumanie, Italie) ; mais la majorité des effectifs était composée par de nombreux volontaires polonais immigrés en France pour cause de famine en Pologne avant la dernière guerre de 39-45 qui, spontanément, se sont engagés en répondant à l'appel du Général Stanislaw MACZEK pour rejoindre le Centre de Formation pour l'Armée Polonaise de COÊTQUIDAN en Bretagne.
.../...

30mil

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 12:23

... / ... page 2 ... / ...
Le régiment de ton père a été envoyé au front dans l'Est de la France dans l'urgence entre le 10 et le 14 juin 1940, il a pris part aux combats près de la Saône (affluent du fleuve Rhône) contre les colonnes motorisées allemandes du 15 au 17 juin 1940, puis a rejoint dans la nuit du 17 au 18 juin la 2ème Division de Chasseurs à Pieds dans les environs de MAICHE dans le département du Doubs (25) pour prendre part aux combats de TREVILLERS (25).
Les 18 et 19 juin 1940 malgré la fatigue et les pertes en être humains (une bonne quarantaine de tués du côté des polonais, 56 du côté des allemands) les hommes du II/5ème Régiment de Chasseurs à Pied ont parcouru plus de 100 kilomètres en zone vallonée. La 2ème division de Chasseurs à Pied est dès lors au complet.
Le 18 juin à 14 heures, le Général PRUGAR-KETLING demande un entretien urgent au Général Marius DAILLE commandant LE 45ème Corps d'Armée de Forteresse français. Il lui expose qu'il a reçu de son Parlementaire à Berne en Suisse l'ordre formel de se réfugier -sans combattre -en territoire helvétique. Redoutant la déportation, voire même l'extermination possible de ses combattants représentant la portion la plus active de son peuple, le Chef du Gouvernement polonais exige qu'à aucun prix les pourparlers d'armistice sous-jacents entre la France et l'Allemagne n'engagent la 2ème Division polonaise des Chasseurs à Pied.
... / ...

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 13:00

... /... page 3 .../ ...
La situation est tragique : des voitures blindées allemandes ont tenté de forcer l'entrée ouest de MAICHE (25), la 2éme Brigade Spahis, éléments extérieurs au dispositif, les ont arrêtées au cours d'une riposte à l'aide cocktails molotov.
Les officiers de liaison du 47ème Corps d'Armée français signalent que les unités de la 67ème Division d'Infanterie française n'ont pas encore commencé leur repli tandis que dans la vallée du Doubs une colonne ennemie progresse vers MONTBELIARD (25). Sans le soutien des polonais les français risquent d'être encerclés par les troupes allemandes.
Un long silence pèse sur l'Etat-Major français rompu par une déclaration sollennelle du Général DAILLE faisant face au Général PRUGAR-KETLING en ces termes : " Je fais appel à votre honneur de Soldat, PRUGAR, vous ne pouvez pas abandonner vos voisins en péril tant que vos moyens d'action ne sont pas épuisés... C'est ce que font les unités françaises sous mes ordres qui, elles aussi, sont autorisées à pénétrer en Suisse... Vous combattrez ! "
Les deux chefs de guerre s'estiment et se respectent mutuellement. Pendant quelques instants ils restent immobiles les yeux dan les yeux...Soudain, le Général PRUGAR-KETLING fait un pas en avant la main tendue sans équivoque ; instinctivement les mains se serrent sans équivoque :- " Mon Général, nous nous battrons sur place tant que nous aurons des munitions, vous avez ma parole !"
Fidèles à ce serment les troupes polonaises déjà échelonnées le long de la route MAICHE-DAMPRICHARD en direction du poste frontalier de GOUMOIS en SUISSE se déploient rapidement en ordre de bataille vers le sud-ouest pour occuper la zone jouxtant le Mont du Clos-du-Doubs.
... / ...

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 13:58

... / ... page 4 ... / ...
Une forte colonne motorisée ennemie va atteindre FRAMBOUHANS (25), arrêtée de front en avant de MAICHE (25) par l'artillerie polonaise, elle ne dépassera pas le village. L'artillerie allemande riposte : CHARQUEMONT, MAICHE, DAMPRICHARD (25) sont atteints, quelques maisons sont en flammes. La proposition de libérer FRAMBOUHANS (25) par une attaque de nuit (comme en Pologne) n'est pas retenue par le Général PRUGAR-KETLING :
" Mes soldats enrôlés à la hâte sur le sol de France ne sont pour la plupart pas assez aguerris, leur fatigue accumulée jours et nuits est extrême ; les groupes d'attente se disloqueraient dans la nuit ... Nous ne pouvons que tenir sur place ! "
Le 19 juin 1940, les combats font rage et se poursuivent toute la journée avec une âpre intensité. Les polonais repoussent toutes les attaques allemandes en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes.
De son côté, le Général français commandant la 67ème Division d'Infanterie française se reporte au beau milieu de ses troupes pour "galvaniser" le énergies physiques et morales... Une chute malencontreuse, résultat : - une jambe fracturée ! Son action se trouve réduite dès le début de son intervention.
Certaines unités polonaises luttent avec vigueur jusqu'à l'épuisement des munitions...

Le 20 juin 1940, à l'aube, la 2ème Division Polonaise franchit fièrement la rivière Doubs par le pont-frontière de GOUMOIS en SUISSE pour y déposer armes et bagages sans être inquiétée par l'ennemi !

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 15:07

... / ... page 5 ... / ...

Nous devons le récit de ces batailles au Général français Marius DAILLE (*voir sur wikipedia), Commandant le 45éme CORPS d' ARMEE de FORTERESSE (1939-1945) qui avait gardé des liens privilégiés avec mon père Ancien Combattant. Il avait honoré de sa présence la Cérémonie commémorant le 30ème Anniversaire de ces combats, le 21 juin 1970.
Après une évocation historique des faits,il déclarera en personne en fin de discours :" En quelques jours de guerre, les Chasseurs polonais étaient devenus nos meilleurs frères d'armes. Depuis ils se sont établis parmi nous dans le pays de Montbéliard, à Belfort et en Haute-Alsace.- " LA OU REPOSENT NOS MORTS, LA EST NOTRE PATRIE ! "- disent-ils ... - Ils sont véritablement devenus nos frères dans la paix.
Unissons-nous pour honorer ceux qui, vaillament ont donné leur vie pour que vive la France. Qu'ils soient à l'honneur, que leurs noms restent gravés dans nos coeurs comme ils revivent gravés dans la pierre. - VIVE LA POLOGNE et VIVE LA FRANCE !
" Peut-être désirez vous connaître la réaction du Général SIKORSKI après l'acte de désobéissance a ses ordres que j'ai solennellement sollicité du Général PRUGAR ? ...
Il m'a fait décerner la plus haute distinction qui pourrait honorer un chef de guerre : - la CROIX de GUERRE de 5ème CLASSE réservée aux Soldats! ... ...
Sur la liste des récipiendaires titulaires mon nom figure avant celui de Winston CHURCHILL, mais pour moi cette distinction honorifique me fait devenir le frère du plus humble troupier dont le nom est gravé dans la pierre de ce Mémorial.- Adieu mes compagnons, mes frères d'armes !

"Sans combattre"
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 15:42

Bonjour,

.... "Sans combattre" : votre façon d'écrire l'histoire mérite quelques sources. Possédez-vous cet "ordre formel " de Berne du 18 juin 1940 ?

1°/ Prugar-Ketling recevra l'ordre de passer en Suisse le 19 juin (les premiers - E.M. et compagnie du train- franchiront la frontiére - Goumois- à 14h00, les blessés à 16h00 en direction de l'hôpital de Saignelégier)
2°/ Les 48 heures précédentes, Prugar-Ketling recevra d'Aleksander Lados, diplomate polonais en poste à Berne des avertissements sur une éventuelle possibilité de fermeture de la frontiére par les Suisses.
Des avertissements, pas des ordres.
Sinon :
- la nuit du 16 au 17, devant la menace Guderian à Langres, Daille ordonnera à la 2DSP de marcher sur Besançon en deux colonnes.
- le 17 à 06h45, Daille positionnera la 2DSP, incomplête, à Belleherbe/Maiche a/o de l'ordre opérationel N°7.
- la nuit du 17 au 18, à 04h30, Prugar-Ketling ordonne la défense de la région du Clos du Doubs (2 positions)
- le 18 juin, Daille rencontre Prugar-Ketling et qui envisage, faute de munitions, le passage des troupes françaises et polonaises en Suisse. Ces 18 et 19 juin verront les Polonais affronter les blindés allemands à St. Hippolyte...... C'est une autre histoire !

"Sans combattre" : je n'y crois pas un instant. La 2DSP est sous commandement français et au vu de la crise interne à l'E.M. du 45ème Corps qui opposa Daille et Prugar-Ketling (Festung Belfort par les Polonais), cet "ordre de Berne" me parait pour le moins bizarre et sans objet dans la chaine de commandemant.

Mais je peux me tromper !

Cordialement

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 15:58

@ Patrick NEBESNEJ

Les faits historiques cités dans le 5 pages ci-dessus sont la version des évènements vue du côté de l'Etat-Major français.( Le Général DAILLE était un orateur hors-pair et un chroniqueur international avec ses publications en anglais, il était centenaire avant de s'éteindre de sa belle mort. Derrière ses airs austères c'était un homme au grand coeur qui respectait ses interlocuteurs.)
Il existe une autre version plus récente vue du côté de l'Etat-Major polonais traduite en français par l'Association des Anciens Combattants des Forces Armées Polonaises - Cercle de la 2ème Division des Chasseurs à Pied à Varsovie.
Elle s'intitule : Activités de guerre de la 2ème Division polonaise des Chasseurs à Pied en Alsace et Franche-Comté en 1940 - Edition Typografika - Varsovie 2005 -
C'est un livre de 136 pages dont le rédacteur de l'édition est Wlodzimierz Cieszkowski
soldat de la 2ème Division des Chasseurs à pied qui avait menti sur son âge réel :
- Il n'avait que 16 ans lorsqu'il s'est enrôlé volontairement dans les troupes polonaises pour combattre l'envahisseur !
Le 11 novembre 2005, il a reçu des mains de son Excellence l'Ambassadeur de la République Française, Monsieur Pierre Ménat, La Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur décernée par le Président de la République Française,Monsieur Jacques CHIRAC.
La version polonaise est beaucoup plus stratégique et technique à mon avis, mais pour être vraiment objectif il convenait de la citer, de plus elle comporte huit pages de photographies très nettes et explicites.
MICHAL

Daille
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 16:30

... en effet, j'avais compris que c'était la version Daille.

- L'opposition tactique Daille - Prugar-Ketling n'est pas un mystére : elle date du 15 juin : Daille voulant "tailler la route" au sud, Prugar-Ketling optant pour un retranchement dans Belfort et ses forteresses, jusqu'à la derniére cartouche. (ainsi, pas d'abandon de la 1 D.G. en pleine nature).
Le 18 juin, la défense du Clos du Doubs est organisée à ........... 02h30
Alors, on se demande bien à quelle heure P.K. est allé chez Daille, ce même jour pour présenter son "ordre de Suisse" de partir "sans combattre" . A 13h30, les Polonais sont au contact !
(voir les différents journaux de marche)

En un mot, la version Daille me parait pour le moins "arrangée"

Cordialement

Re: "Sans combattre"
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 16:44

PPZ a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour,
>
> .... "Sans combattre" : votre façon d'écrire
> l'histoire mérite quelques sources.
> Possédez-vous cet "ordre formel " de Berne du 18
> juin 1940 ?
>
> 1°/ Prugar-Ketling recevra l'ordre de passer en
> Suisse le 19 juin (les premiers - E.M. et
> compagnie du train- franchiront la frontiére -
> Goumois- à 14h00, les blessés à 16h00 en
> direction de l'hôpital de Saignelégier)
> 2°/ Les 48 heures précédentes, Prugar-Ketling
> recevra d'Aleksander Lados, diplomate polonais en
> poste à Berne des avertissements sur une
> éventuelle possibilité de fermeture de la
> frontiére par les Suisses.
> Des avertissements, pas des ordres.
> Sinon :
> - la nuit du 16 au 17, devant la menace Guderian
> à Langres, Daille ordonnera à la 2DSP de marcher
> sur Besançon en deux colonnes.
> - le 17 à 06h45, Daille positionnera la 2DSP,
> incomplête, à Belleherbe/Maiche a/o de l'ordre
> opérationel N°7.
> - la nuit du 17 au 18, à 04h30, Prugar-Ketling
> ordonne la défense de la région du Clos du Doubs
> (2 positions)
> - le 18 juin, Daille rencontre Prugar-Ketling et
> qui envisage, faute de munitions, le passage des
> troupes françaises et polonaises en Suisse. Ces
> 18 et 19 juin verront les Polonais affronter les
> blindés allemands à St. Hippolyte...... C'est
> une autre histoire !
>
> "Sans combattre" : je n'y crois pas un instant. La
> 2DSP est sous commandement français et au vu de
> la crise interne à l'E.M. du 45ème Corps qui
> opposa Daille et Prugar-Ketling (Festung Belfort
> par les Polonais), cet "ordre de Berne" me parait
> pour le moins bizarre et sans objet dans la chaine
> de commandemant.
>
> Mais je peux me tromper !
>
> Cordialement

Je n'ai pas la prétention d'écrire ou de réécrire l'histoire. Je relate ici la version donnée par un Général français à mon père Wladyslaw LUCARZ (1912-2007) qui à l'époque des 30ème et 50ème Anniversaires de ces combats était le Président de l'Association des Anciens Combattants Polonais en France de BELFORT et environs. Cette version est la copie du texte dactylographié du discours que le Général DAILLE a prononcé le 21 juin 1970 devant plusieurs personnalités lors de la Commémoration du 30ème Anniversaire de ces combats devant le Mémorial de DAMPRICHARD. Cette même version a été reprise par mon père vingt ans plus tard dans son discours devant la stèle de granit noir apposée sur le mur sous la Poterne de la Citadelle de BELFORT en souvenir de ces combats à quelques mètres du Lion de Bartholdi lors de la Commémoration du 50ème Anniversaire de ces combats devant Monsieur Jean-Pierre CHEVENEMENT Ministre de la Défense de l'époque et devant plusieurs personnalités militaires tant polonaises que française. La vidéo intégrale est disponible auprès du SIRPA (Ministère de l'Intérieur) et peut-être de la S.F.P. à BRY-SUR-MARNE.
Jusqu'à présent personne n'a démenti (il est vrai qu'à l'époque "internet" en était encore à ses balbutiements).Si tu disposes de preuves de ce que tu avance je suis preneur pour rétablir la vérité (KATIN ça suffit!)
Amicalement .... MICHAL

Même compagnie
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 16:52

- Chasseur Ciesielski Wojciech, né le 21.04.1905 à Skarczew, engagé le 14.03.1940, 5° Compagnie, 5° Régiment, interné à Will
- Chasseur Nebesny Michal, né le 07.07.1906 à Pleszowice, engagé le 14.11.1939, 5° Compagnie, 5° Régiment, interné à Lordel

... Ils devaient forcément se connaître !

Cordialement !

Re: Daille
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 16:54

PPZ a écrit:
-------------------------------------------------------
> ... en effet, j'avais compris que c'était la
> version Daille.
>
> - L'opposition tactique Daille - Prugar-Ketling
> n'est pas un mystére : elle date du 15 juin :
> Daille voulant "tailler la route" au sud,
> Prugar-Ketling optant pour un retranchement dans
> Belfort et ses forteresses, jusqu'à la derniére
> cartouche. (ainsi, pas d'abandon de la 1 D.G. en
> pleine nature).
> Le 18 juin, la défense du Clos du Doubs est
> organisée à ........... 02h30
> Alors, on se demande bien à quelle heure P.K. est
> allé chez Daille, ce même jour pour présenter
> son "ordre de Suisse" de partir "sans combattre" .
> A 13h30, les Polonais sont au contact !
> (voir les différents journaux de marche)
>
> En un mot, la version Daille me parait pour le
> moins "arrangée"
>
> Cordialement


Je suis en avance ou en retard par rapport à mes mails, j'ai un signal faible dans ma liaison computer (sans fil) et je fais avec. Les horaires qui figurent sont les horaires d'ouverture d'une nouvelle page, le temps de la taper et mes messages se trouvent décalés. Excuses !

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 23 avril, 2010 18:07

@ PPZ

Je suis né après la guerre en avril 1946 à Marle-sur-Serre (02) . Titulaire d'un BEP de secrétaire-comptable je n'ai fait un "véritable service militaire" qu'au 60è RI de LONS- LE-SAUNIER (39) où j'en ai vraiment"bavé" que pendant mes 4 mois de "classes" avant d'être envoyé au Centre d'Instruction de l'Intendance de BRETIGNY SUR ORGE (91) pour un stage de secrétaire-comptable des Corps de Troupe. A l'époque je sortais d'une formation "Pigier" et je tapais plus vite à la machine à écrire de mes dix doigts que l'instructeur (c'était épique !). Après avoir "bullé" pendant deux mois à proximité de Paris où ma principale activité c'était les filles que je draguais dans tousles dancings de la capitale (les" boîtes" de l'époque!) je me suis retrouvé secrétaire au bureau des effectifs à la caserne Vauban de BESANCON (25) au Centre de Perfectionnement des Cadres de l'Infanterie où j'avais à gérer une cinquantaine de tirailleurs marocains du 5ème RTM et liquider le dernier BMC avant qu'ils ne soient rapatriés au Maroc avec une nouvelle identité difficile à leur faire admettre (il n'y avait pas d'Etat-Civil dans leur pays quand ils se sont faits incorporer en France et leurs noms était une succession de prénoms avec une date de naissance présumée) Je travaillais de pair avec le Consulat du Maroc et je n'avais pas de hiérarchie sur le dos tant que les dossiers étaient prêts pour leur permission libérable !)

Vous comprendrez aisémment que les durs affrontements qu'a connu mon père et ses camarades de combat au cours de la seconde guerre mondiale n'ont rien à voir avec ce que je connais de l'Armée Française.

JE LEUR DIS : " R E S P E C T ! "

" MICHAL "

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 26 avril, 2010 12:22

@ PPZ


Je viens de classer chronologiquement les archives de mon père que j'ai trouvées "en vrac" dans des valises en carton. Je commence à comprendre que le discours qu'il a prononcé lors de la Cérémonie du 50è Anniversaire de ces combats a dû être "censuré" de manière diplomatique pour ne pas heurter certaines susceptibilités car les passages manuscrits concernant la débâcle des troupes françaises qui avaient abandonnées leurs armes lors des pourparlers d'armistice" pétainistes" - avant la signature - ne figurent pas dans le texte officiel dactylographié en lettres capitales (sûrement une machine IBM à boules interchangeables de l'époque qui seule offrait cette fantaisie). Les polonais se sont retrouvés avec plus d'armes et de munitions lors de leur exil en Suisse qu'ils n'en possédaient au moment des hostilités en les récupérant au fur et à mesure de leur avancée au mont du Clos-du-Doubs.
Je vais essayer d'y voir un peu plus clair en opposant chronologiquement la version "Etat-Major français" et la version polonaise, pour celà il me faut un peu de temps pour rétablir un semblant de vérité historique (je ne suis pas du tout historien et ne maîtrise que succinctement la langue polonaise pour aller m'aventurer à décripter les termes stratégiques en français - bonjour le dictionnaire !)

MERCI D'ETRE INTERVENU ILLICO ... Toute vérité n'est pas bonne à dire !


MICHAL

Clos du Doubs
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 26 avril, 2010 14:54

Bonjour Michal,

..... merçi d'avoir vérifié dans votre documentation personnelle.

Petite chronologie rapide pour arriver au 18 juin :

- Apres l'épisode "malentendu" du 15 juin (ordres et contre-ordres successifs ) de Belfort où l'option Prugar-Ketling/Girol est refusée par Daille (et plus haut) , les Polonais sont en ordre de marche dans le Doubs pour protéger la retraite du 45° Corps français en direction du sud. L'épisode des nombreux "déserteurs" français, sans arme ni casque, est largement commenté dans les documents polonais. Seules deux petites unités françaises ( une de spahis, l'autre d'artillerie légère) épauleront les Polonais :
- les 16 et 17, P.K. reçoit la mission d'installer, avec sa 2DSP incomplête, un point dur défensif sur la rive gauche du Doubs en organisant des patrouilles de reconnaissance. (en gros un triangle St Maurice, Valentigney, Dompjoux, d'une 15° de KMS de coté). P.K. est le commandant opérationnel du secteur et la porte du sud n'est pas encore fermée.
- 18 juin, durant la nuit, P.K. a divisé les Polonais en deux positions (a/o du lt/col Gembal et du lt/col Bien) soutenues par les 2PAL et 202PAC.
Le premier contact avec les Allemands de la 29°D.I. motorisée de Langermann a lieu à 13h30 à Maîche. Les combats, violents, débutent immédiatement. Il faut noter également la participation des mitrailleurs belges du Cpt Boron............c'est un autre chapître !

A 13h30, on peut dire que la porte est fermée, car ce ne sont pas les Lebel de Polonais qui dégageront la vallée du Doubs occupée par les blindés Allemands venus du sud/ouest. Les plans de Daille ne sont plus d'actualité.
La 2DSP est encore opérationnelle et parfaitement informée (liaisons radios, téléphone civil et estafettes motocyclistes : voir les mémoires de Josef Ciepiela) et P.K. connait par Berne les risques de voir la frontiére suisse fermée ).
Tactiquement, P.K. et Daille n'ont plus que le passage en Suisse comme option : où et quand ?. Le réduit breton est également discuté mais ..... hors de portée.
En attendant : depuis 13h30 la 2°DSP COMBAT durement !

Et, d'apres la version française, à 14h00, Daille supplie P.K. de désobéir aux ordres - "ordre formel de Lagos" - de Sikorski (le "4444" ne sera envoyé que le 21) de quitter ses positions "SANS COMBATTRE", un "Abandon ship" pour le moins étonnant alors que les hommes de P.K. sont justement en train de se battre depuis une demi-heure (si l'on homologue cette heure de 14h00 pour la rencontre). P.K. a d'autres priorités.
A cela s'ajoute la hiérarchie de Daille : Pétain avec son discours du 17 et surtout l'ordre du Conseil des Ministres du 18 au soir : "Ne pas défendre les villes de plus de 20 000 habitants". Toute la France est "ville ouverte".

En conclusion :le 18 à 14h00 :

- Militairement, le "SANS COMBATTRE" est une contre-vérité car la 2DSP a déja engagé les Allemands.
- Statégiquement : le 18, la porte du sud est fermée, donc ..... la Suisse.
- Politiquement ............... Je ne ferais pas de commentaires.
et je ne connais toujours pas cet "ordre formel de Berne"

Bien entendu, je ne voulais pas offenser la mémoire de votre pére, juste connaître la vérité ou dénoncer une "autre" vérité déclarée en public.

Cordialement

Re: Clos du Doubs
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 28 avril, 2010 12:27

Je suis ébahi par tes connaissances historiques. Si je suis rentré dans cette discussion c'est juste pour donner une piste sérieuse à Patrick Nebesnyj dans les recherches sur son père qu'il a perdu à l'âge de 9 ans (cette piste s'avère exacte,en ce qui concerne le régiment de son père)
Pour ce qui concerne le discours du Général Daille personnellement j'imagine fort mal ce grand stratège de guerre mondialement reconnu annoncer aussi ouvertement des contre-vérités devant de hautes personnalités civiles et militaires tout comme, connaissant mieux que quiconque mon père (qui a oeuvré toute sa vie pour honorer comme il se doit ses camarades de combats qui sont morts au Champ d'Honneur) reprendre en substance ce même discours vingt ans après pour le 50è Anniversaire de ces combats sans avoir fait lire, relire et corriger son manuscrit avant de le donner à taper à la machine au secrétariat de l'Union des Associations d'Anciens Combattants sachant que le Ministre de la Défense de l'époque officierait cette commémoration en personne à BELFORT à quelques mètres du Lion de Bartholdi, que la Presse serait à l'affût d'éventuels incidents diplomatiques, que la cérémonie serait télévisée et même filmée dans son intégralité par l'équipe de cadreurs,preneurs de son militaires de l'E.C.P.A .
Quant aux rapports entre B.P.K. et M.D. ils sont très bien expliqués aux pages 128 et 129 en conclusion du livre "Activités de guerre de la 2ème Division polonaise des Chasseurs à Pied en Alsace et Franche-Comté en 1940 " et là c'est la version polonaise éditée à Varsovie en 2005.

@ PPZ
Merci pour ta contribution très documentée qui est venue complèter ma doc.
Je suis très ouvert de caractère et accepte toute discussion constructive sur un sujet aussi sérieux (évoqué avant et après la catastrophe de KATYN qui nous laisse tous sur le choc) et qui vient complèter la mémoire collective de chaque polonais de sang ou de coeur.

MICHAL

Impossible
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 28 avril, 2010 13:51

Bonjour Michal,

.... "Impossible" pour moi d'avancer sur ce sujet étant donné que je n'ai pas connaissance de cet "ordre formel de Sikorski" à P.K. du 18 juin de passer la frontiére suisse "sans combattre", présenté à Daille à 14h00 (votre source).
Une chose est homologuée : à 13h30, la 2°DSP combat.

Sinon, on peut esquisser quelques sourires songeurs avec :

- le compte rendu du symposium historique tenu le 22.6.1965 à Varsovie et consacré aux combats de l'armée polonaise en France en 1940. Les propos des intervenants - Skibinski, Zieleniewski, Zakrzewski, Cwik et Kaminski - laissent songeurs sur le commandement français et ses options tactiques.
- Un ministre de la défense déserteur pendant que ses hommes sont au combat, cela me laisse songeur sur la qualité des "autorités" et de leurs discours publics.
- Un Daille, héritier de Paul Bourget (monarchiste, admirateur de l'Allemagne, inventeur français des critères physiques raçiaux) - me laisse songeur sur l'honnêteté de ses exposés.

Bref, des documents historiques : voui ! le reste n'est que blablabla politico-historique à la sauce polonaise ou française.

Cordialement

Re: Impossible
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 28 avril, 2010 17:30

Bien reçu !
On se trouve dans la même impasse. Je pense qu'il vaut mieux "laisser tomber" des recherches qui nous mèneraient à rien de concret où avec une certitude historique erronée qui entâcheraient la valeur des combattants sans grade anonymes et valeureux.
Pour ma part je donnerais un "coup de main" avec les éléments dont je dispose et dont je suis sûr) pour aider objectivement Patrick dans ses recherches et je suppose que tu sauras m'épauler ou lui apporter des éléments constructifs avec tes connaisances historiques hors du commun. "SOLIDARNOSC"
MICHAL

Re: Impossible
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 28 avril, 2010 17:31

Bien reçu !
On se trouve dans la même impasse. Je pense qu'il vaut mieux "laisser tomber" des recherches qui nous mèneraient à rien de concret où avec une certitude historique erronée qui entâcheraient la valeur des combattants sans grade anonymes et valeureux.
Pour ma part je donnerais un "coup de main" avec les éléments dont je dispose 5et dont je suis sûr) pour aider objectivement Patrick dans ses recherches et je suppose que tu sauras m'épauler ou apporter des éléments constructifs avec tes connaisances historiques hors du commun. "SOLIDARNOSC"
MICHAL

Re: Impossible
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 29 avril, 2010 16:04

PPZ a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour Michal,
>
> .... "Impossible" pour moi d'avancer sur ce sujet
> étant donné que je n'ai pas connaissance de cet
> "ordre formel de Sikorski" à P.K. du 18 juin de
> passer la frontiére suisse "sans combattre",
> présenté à Daille à 14h00 (votre source).
> Une chose est homologuée : à 13h30, la 2°DSP
> combat.
>
> Sinon, on peut esquisser quelques sourires
> songeurs avec :
>
> - le compte rendu du symposium historique tenu le
> 22.6.1965 à Varsovie et consacré aux combats de
> l'armée polonaise en France en 1940. Les propos
> des intervenants - Skibinski, Zieleniewski,
> Zakrzewski, Cwik et Kaminski - laissent songeurs
> sur le commandement français et ses options
> tactiques.
> - Un ministre de la défense déserteur pendant
> que ses hommes sont au combat, cela me laisse
> songeur sur la qualité des "autorités" et de
> leurs discours publics.
> - Un Daille, héritier de Paul Bourget
> (monarchiste, admirateur de l'Allemagne, inventeur
> français des critères physiques raçiaux) - me
> laisse songeur sur l'honnêteté de ses exposés.
>
> Bref, des documents historiques : voui ! le reste
> n'est que blablabla politico-historique à la
> sauce polonaise ou française.
>
> Cordialement


Dziendobre PPZ (je ne connais pas votre prénom)

J'ai reçu hier soir un agréable coup de téléphone de Ginette, une personne d'un âge assez avancé qui s'intéresse à la Pologne (suite à un de mes mails qui a entraîné une discussion tout à fait anodine dans le bla...bla...bla) qui vous connaît,et qui correspond en privé avec vous. Elle habite à une dizaine de kilomètres de mon domicile dans le Midi de la France. Comme elle est actuellement en convalescence d'une intervention chirurgicale récente je lui avait proposé de passer un coup de motoculteur dans son jardin (tout simplement, comme tout Harcerz polski qui a connu le Chalet Tatry à Urbès -resté fidèle à son serment- qui se respecte) et ce sera fait dès que j'aurais terminé les travaux dans le mien (charité bien ordonnée commence par soi-même).
Aujourd'hui, suite à ses conseils, c'est moi-même qui vous sollicite. Je suis demandeur d'informations que vous êtes en mesure de me fournir pour retracer le chemin parcouru par mon père en 1939-1940 étant persuadé que vous saurez complèter les éléments que je possède en ce qui le concerne.

Voici les éléments de recherche en ma posséssion :
Fiche de démobilisation n° 9.309 - Centre de démobilisation de Laon (Aisne)
Arme : Cavalerie - LUCARZ Wladyslaw, né le 11.02.1940 à Pojawie (Pologne) -
nationalité : polonaise ( naturalisé français par décret n°1.332X62 du 29.08.1962 )
Bureau de recrutement : Coëtquidan - Matricule 19 223 - Date à laquelle il a rejoint cette formation 28.12.1939.
Dernier corps d'affectation : 1ère DIVISION de CAVALERIE POLONAISE
Brigade du Général MACZEK
Emploi au corps : Tirailleur - Fait prisonnier à MONTBARD en Côte d'Or le 18.06.1940
Dernier camp de prisonniers : Front Stalag 204 - Numéro d'immatriculation au camp de prisonniers : 8.205

Je suis également en possession d'un bracelet d'identité militaire entier portant sur les deux parties sectionnables au recto son année de naissance et son identité et au verso la mention : AP 19223 A et d'une médaille sans ruban de la forme d'une croix de couleur rouge sang (un peu du style de l'insigne scout ZHP) sauf qu'au centre sur fond blanc fifurent les initiales " RP " - Le verso est muni d'un système de fixation central comme la croix scoute (je ne sais pas à quoi correspond cette distinction !)

Je sais également que son périple de prisonnier de guerre l'a emmené dans le Sud de la France à BOLLENE (Vaucluse) où il a séjourné dans un monastère de Soeurs de la Charité car la première fois qu'il est venu me rendre visite à NÎMES (Gard) où je réside encore, il a absolument tenu que je l'emmène sur place en voiture :- Il n'a pas hésité à sonner à la porte du couvent où il a été reçu et où il a rencontré une Soeur très âgée qui se souvenait de lui - (chose que de moi-même je ne me serais jamais permis...on nous a même offert le café et des gâteaux !)
A quoi correspond ce transfert ?

Par la suite il s'est retrouvé à MARLE-sur-SERRE (Aisne) où il a réussi a se faire libérer dans une usine de tissage par une action de la Résistance locale dirigée par Maître Henri DEGARDIN -Huissier, Greffier, Juge de Paix - un patriote français. A la fin de cette action les combattants de la résistance lui ont demandé d'emporter une tête de machine à coudre professionnelle Singer 31K15, une paire de ciseaux de coupeur "Solingen", un gros fer à repasser en fonte à manche détachable que l'on devait faire réchauffer sur un feu de braises (je suis en possession de cette "prise de guerre !). Je sais qu'il est resté "planqué" dans cette famille jusqu'à la fin de la guerre parce que je suis né à leur domicile en Avril 1946 et j'y ai vécu jusqu'à lâge de 10 ans (si je maîtrise si bien la langue française c'est à eux que je le dois et aux dictées quasi-quotidiennes qu'ils me faisaient subir à tour de rôle, même leurs enfants s'y mettaient)- Mon père était Maître-tailleur en Pologne et la résistance devait être bien informée car cette action lui a procuré un professionnel pour retailler des costumes civils dans la clandestinité -
Après mon père a trouvé une place de Chef d'atelier dans un grang magasin de vêtements de BELFORT (90) où il nous a quitté à l'âge de 96 ans .

MICHAL

Re: Partis à la Guerre de Coëtquidan
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 29 avril, 2010 16:39

pour michel lucarz

regardez ce site la décoration y figure peut-être .

[semon.fr]

Plus précisement !
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 29 avril, 2010 18:05

Bonjour,

- LUCARZ Wladyslaw :

.... Hormis le fait qu'il est parti jeune à la guerre :

- 1° : venait-il de l'active en Pologne (campagne de septembre) ou du civil de la Polonia française ?
- 2° : Stanislaw Maczek, en 1940, commandait la 10° Brigady Kawalerii
Pancernej (10.B.K.PANC.) soit la "10° brigade de cavalerie blindée"
(une brigade allégée)
A quelle unité de cette brigade appartenait L.W .?

.... Sinon, le passage en force de Montbard a lieu de 17 juin (17 KIA, 30 WIA). Le 18, à court d'essence, pris en tenaille par les 7° et 13° D.I. allemandes, Maczek ordonne la destruction du matériel roulant au lieu-dit "Bois de Malte" (commune de Moloy) et la dislocation en petits groupes des 500 rescapés pour gagner, à pied, la zone sud à travers les troupes allemandes de la 4° D.B. allemande.
En 1940, la 10.B.K.PANC. perdra environ 1200 hommes (50 KIA, 120 WIA, 1020 POW et MIA).

Cordialement

Re: Impossible
Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 29 avril, 2010 18:35

Voici les éléments de recherche en ma posséssion :
Fiche de démobilisation n° 9.309 - Centre de démobilisation de Laon (Aisne)
Arme : Cavalerie - LUCARZ Wladyslaw, né le 11.02.1940 à Pojawie (Pologne) -
nationalité : polonaise ( naturalisé français par décret n°1.332X62 du 29.08.1962 )
Bureau de recrutement : Coëtquidan - Matricule 19 223 - Date à laquelle il a rejoint cette formation 28.12.1939.
Il y a une erreur quelque part . Hein

Bolléne
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 29 avril, 2010 18:38

... Etes-vous certain que son séjour à Bolléne venait APRES sa capture et le Frontstalag 204 en juin 1940 et d'où, il se serait évadé ?

- Car, Bolléne, en février 1940, était la ville d'instruction d'une unité de la 10.B.K.PANC., le 10 Pulk Strzelcow Konnych (10.P.S.K.) casernée à Mornas. (10° Régiment de chasseurs à cheval)

Cordialement

Re: Bolléne
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 30 avril, 2010 12:31

PPZ a écrit:
-------------------------------------------------------
> ... Etes-vous certain que son séjour à Bolléne
> venait APRES sa capture et le Frontstalag 204 en
> juin 1940 et d'où, il se serait évadé ?
>
> - Car, Bolléne, en février 1940, était la ville
> d'instruction d'une unité de la 10.B.K.PANC., le
> 10 Pulk Strzelcow Konnych (10.P.S.K.) casernée à
> Mornas. (10° Régiment de chasseurs à cheval)
>
> Cordialement

Je suis sûr de la discussion de mon père avec la religieuse très âgée qui parlaient bien de prisonniers de guerre polonais, j'ai même retenu qu'elle était outrée qu'ils n'aient pas eû la permission d'assister à la messe du dimanche.
Je suis sûr qu'il a été fait prisonnier à MONTBARD car mon père a fait ériger une plaque commémorative dans le cimetière de cette localité où reposent 12 soldats polonais morts pour la France.J'ai devant moi l'arrête préfectoral du 19.10.1984 du Préfet de la Côte d'Or ou il est dit :
Article 1er - Est approuvé le projet présenté par le Président de L'Union des anciens combattants polonais en France d'apposer à Montbard, dans le cadre de la commémoration du 45ème anniversaire des combats de la 10ème brigade blindée polonaise
de cavalerie motorisée qui aura lieu le 16 juin 1985, une plaque commémorative dans le cimetière où sont inhumés douze soldats polonais morts pour la France.
Article 2 - le bénéficiaire de la présente approbation est autorisé à organiser une quête à domicile dans la ville de Montbard, du 1er février au 15 mars en vue de recueillir des fonds nécessaires au financement de cette plaque commémorative.

J'étais présent à Montbard lors de la cérémonie d'inauguration, c'est moi-meme qui ai emmené mon père et trois anciens combattants polonais de Belfort en voiture en Côte d'Or.
Pour ce qui concerne mon erreur idiote concernant la date de naissance de mon père, voir les explications que j'ai données à @jk
MERCI A VOUS !

Re: Impossible
Posté par: michel.lucarz (IP Loggée)
Date: 30 avril, 2010 12:59

jk a écrit:
-------------------------------------------------------
> Voici les éléments de recherche en ma
> posséssion :
> Fiche de démobilisation n° 9.309 - Centre de
> démobilisation de Laon (Aisne)
> Arme : Cavalerie - LUCARZ Wladyslaw, né le
> 11.02.1912 à Pojawie (Pologne) -
> nationalité : polonaise ( naturalisé français
> par décret n°1.332X62 du 29.08.1962 )
> Bureau de recrutement : Coëtquidan - Matricule 19
> 223 - Date à laquelle il a rejoint cette
> formation 28.12.1939.
> Il y a une erreur quelque part . Hein


Autant pour moi ! C'est une erreur idiote de ma part ...

La date de naissance de mon père est 11 FEVRIER 1912 (il avait 28 ans en 1940 et s'est éteint à l'âge de 96 ans !)
Comme quoi ceux qui oseraient s'aventurer à publier des "vérités de couloirs ou d'antichambres" sur ce site sont sûrs de se prendre illico une "claque" en retour et c'est auèssi bien comme ça


Merci MICHAL

Re: Impossible
Posté par: jk (IP Loggée)
Date: 30 avril, 2010 13:51

Ce n'était pas un reproche, juste une mise au point pour mieux comprendre les événements.
Bon courage dans tes recherches. smileys with beer

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