L'Armée Polonaise en France 1939-1940
La 1ère Division de Grenadiers :
La 1ère Division de Grenadiers est placée en réserve le 16.5.1940 dans la région de Nancy (54) dans l'attente d'intervenir dans la bataille. Du 24.5.1940 au 6.6.1940, elle monte vers le front au nord-est de la Moselle (57). Elle prend position dans le secteur de la sarre sur la ligne Maginot où elle est affectée au 20ème Corps d'Armée commandé par le Général Hubert. La 1ère DG ne voit le feu qu'à la fin de la bataille de France, en engageant d'abord l'artillerie, puis les troupes de reconnaissance, et enfin, les trois Régiments de Grenadiers.
Ceux-ci ne livrent d'abord que quelques escarmouches lors de patrouilles. Puis du 8 au 15.6.1940, elle conduit des actions de retardement sur la ligne de front Lening-Muster-Atwiller (57) au cours de la percée allemande dans la vallée de la Sarre entre St Avold et Sarreguemines. Le P.C de la Division est alors installé à Bassing au nord de Dieuze (57). Ce n'est que le 14.6.1940, quand la division forme l'arrière garde de l'Armée française qui reçoit l'ordre de retraite, qu'elle est attaquée en Moselle et que commence la véritable bataille. Les 16 et 17.6.1940 la 1ère DG se replie au sud de Dieuze sur le canal de la Marne au Rhin. Ensuite les 17 et 18.6.1940, elle combat sur la défensive dans le secteur de Lagarde (57). Le P.C divisionnaire est transféré à Xousse (54). Dans la nuit du 17 au 18.6.1940, les Grenadiers contre-attaquent héroïquement à la baïonette et repoussent les Allemands au delà du canal de la Marne au Rhin. Les 19 et 20.6.1940, elle combat dans la région de Baccarat (54) et, encerclée, perce la ligne de front. Les 20 et 21.6.1940 elle se bat dans le secteur de Raon l'Etape (88). Pendant les décrochements successifs du 20ème Corps Français, du 17 au 21, le Général Duch exécute les ordres à la lettre et la 1ère DG se replie en bon ordre vers les Vosges tout en combattant. Elle dégage des unités menacées d'encerclement. Dans ces combats d'arrière-garde, la Division perd 45% de ses effectifs, soit 5500 tués, blessés et disparus. mais finalement le 21 juin, quand l'Armée Française dépose les armes, le Général Duch, qui ne voulait pas capituler, proclame au P.C d'Urbache (88) au nord de St Dié, la dissolution de la 1ère DG par l'ordre du jour "n° 4444". Il ordonne aux rescapés de passer en Suisse ou en zone libre. Les Grenadiers qui ne réussissent pas à s'échapper sont faits prisonniers le 22 juin 1940 à St Dié (88).
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Aux cimetières militaires polonais de Dieuze (57), de Damprichard (25), de Thouars (79) et d'Auberives (51), reposent des centaines de polonais morts en 1940 pour la France et la Pologne.