Il y a 78 ans .....

Czołem!

Oui pof1955 N'oublions pas et soyons fiers de nos parents, qui comme beaucoup à l'époque faisaient confiance dans leurs alliés et qui se sont battus non pas pour vaincre mais pour permettre à ces alliés d'intervenir à l'ouest vers le 15 septembre. Hélas...

J'ai une pensée pour mon père (Wieczne Odpoczywanie) dont la compagnie du Baon Szturmowy du 64PP était positionnée à Swiecie/Osa, et qui fut réveillé par son ordonnance à 4h50, lui annonçant "Wojna Panie poruczniku".
A partir de là et jusqu'au 18 septembre, ce ne sont que des combats, des replis, la prise par deux fois de Łowicz à la baïonnette,l'anéantissement le 16 septembre de sa compagnie prise sous le feu croisé de mitrailleuses à Kompina et enfin les derniers combats autour de Ilów dans la poche de la Bzura.
Cześć Bohaterom!

Całuję rączki i ściskam dłoń

Larmes et fierté...

Czołem!

J'ai un petit pincement au coeur en ce jour du 18 septembre. Il y a 78 ans, hier 17 septembre les troupes de la RKKA pénètrent en Pologne par la frontière est.
Aujourd'hui 18 mon père après avoir combattu presque sans interruption depuis le 1er septembre, se retrouve du côté de Iłów après que sa compagnie est étté pratiquement anéantie le 16 septembre en tentant de prendre le villae de Kompina près de Łowicz.
Il a noté ses impressions sur le vif dans son journal personnel. Je me permets de vous en transmettre la traduction:

L'artillerie tirait avec tant de violence qu'il était impossible de bouger de place. L'armée s'était repliée. Quand les tirs se sont calmés un instant je suis entré avec d'autres officiers dans une chaumière paysanne. (...) L'ennemi augmente les tirs de mitrailleuses et d'artillerie. Il y a tout au plus 200 mètres entre nous et les lignes ennemies. C'est maintenant qu'ont commencé des moments tragiques. Une partie des soldats avec des chiffons blancs en guise de reddition se sont dirigés vers les lignes ennemies, une autre continue de tirer. Quelques pièces de notre artillerie se faisaient encore entendre. Dans la petite chaumière où je me trouvais nous étions tous en train de prier. Une mitrailleuse tirait sur notre chaumière. On entend le sifflement d'un obus. Explosion. Du sable nous tombe sur la tête. Il a explosé dehors. Tout le monde s'est senti soulagé.L'ennemi est de plus en plus près. Il n'y a pas d'issue. Un colonel et un capitaine medecin ainsi que quelques autres officiers décident de suspendre un chiffon blanc et de se diriger vers l'ennemi. C'était terrible pour nous. Je n'aurais jamais pu m'imaginer une telle chose. Nous marchons tous ensemble. On tire toujours, il nous faut nous abriter. Notre pièce d'artillerie continue de tirer jusqu'au dernier instant, puis elle s'est tue. C'était le 18.9. 1939. (...).

Całuję rączki i ściskam dłoń

Merci d'avoir raconté ici cet instant d'Histoire vécu par ton père, et d'avoir gardé ce carnet de soldat où tu as puisé ces souvenirs émouvants. Merci aussi de m'en avoir fait part il y a quelque temps avec toute la chronologie qu'il avait su transcrire au jour le jour, depuis le début et que j'ai lu avec double intérêt puisque l'ayant connu.

Witam Zoska,

Il serait fort enrichissant que vous nous fassiez partager les écrits de votre père sur la campagne de 1939.
Les écrits en Français sur cet évènement sont rares.

Pozdrawiam

Czołem-

J'étais, je suis et reste d'une ignorance crasse question ordi et ne suis pas foutu de mettre un document, une photo en ligne sur le site.

Maintenant si mon pote du 15ème, qui possède une traduction de ce journal personnel veut le faire, je n'y vois aucun inconvénient.

J'ai effectué la traduction de ce que j'ai pu déchiffrer (mon père avait caché les deux feuillets écrits recto verso au crayon dans une de ses bottes.
J'ai agrémenté le document de deux photos, l'une de mon père prise le 24 ou 25 août 39, l'autre de son chef de bataillon le major Aleksander Rewerowski.

Il a écrit ses impressions prises sur le vif, avec tout ce que cela comporte de sentiments personnels et d'émotions.

A noter que je n'ai découvert ce journal qu'après la mort de mon père, qu'il ne m'en avait jamais parlé, comme d'ailleurs de sa campagne de septembre.

Całuję rączki i ściskam dłoń

Zoska a écrit :

Citation:

J'étais, je suis et reste d'une ignorance crasse question ordi et ne suis pas foutu de mettre un document, une photo en ligne sur le site. Maintenant si mon pote du 15ème, qui possède une traduction de ce journal personnel veut le faire, je n'y vois aucun inconvénient.

Heureusement que j'suis là pour suppléer aux dénis informatiques d'un pote du 15ème aussi, et comme celui-ci le suggère et que ce document très personnel est le témoignage in situ des événements que son père a connu et subit au jour le jour, je vous le met en lien ( sur mon cloud) ci-dessous.
Zoska l'a traduit et " déchiffré pour cause d'écriture au crayon dans des conditions extrèmes". Sur la demande de Zoska j'ai juste "edulcoré" son nom de famille.

Le lien : >>>(clic)> : [drive.google.com]

Czołem!

Merci JPaul! Je savais que je pouvais compter sur toi dans les moments informatiques difficiles.
J'espère que ces quelques lignes intéresseront les beskidiens de tous âges.

Całuję rączki i ściskam dłoń

Oui, Pan "zoska", beaucoup ! Merci

Dzieki Zoska i jpaul

C'est toujours intéressant de lire des témoignages qui ne proviennent pas des livres d'histoire ou de récits de généraux mais de personnes qui ont vécu les choses en première ligne.

Respect ! Et merci pour ce témoignage !