J'avais prévu avant de partir en vacances un petit sujet sur le role important de la charette traditionnelle polonaise en tant qu'élement essentiel de la logistique militaire polonaise, mais je n'ai pas eu le temps, et en plus cela aurait changé de la dernière guerre qui en fatigue certains.

Alors, pour les vacances, un petit sujet sur les premiers et les derniers, titre intriguant non ?

Dans la série le premier / le dernier, un tour d?horizon de quelques pilotes polonais de la 2ème guerre mondiale.

Les V1, une affaire polonaise :

Dans la nuit du 13 juin 1944, en réplique au débarquement de Normandie, les Allemands commencent à lancer leurs bombes V1 sur l?Angleterre et Londres.
Le 15 juin la première bombe volante V1 abbatue en vol l?est par le sergent pilote polonais Stanislaw Domanski du 219ème groupe britannique sur De Havilland Mosquito NF MK XXX.
En réplique à cette attaque, les anglais déclenchent l?Opération « Anti-diver » et engagent tout le 133 groupe polonais sur North American Mustang P51 Bet D dans cette affaire.
La première bombe abbatue par un squadron polonais l?est le 3 juillet 1944, par le sergent pilote Henryk Murkowski du 316ème Sqaudron polonais, les débris de la bombe volante tombent à 20 miles du terrain de West Mailing.
Le record de V1 abbatues en 1 jour est de 20 par le 133ème groupe polonais (Squadron 306, 315 et 316) et de 50 en 1 mois par le squadron 306. En tout, le groupe en abbat 190.
La dernière bombe volante est abbatue par le 25 mars 1945 par le Porucznik Pilot Henryk Bibirowicz, refermant la main mise du damier sur le V1.

La bataille d?Angleterre :

Après la chute de la France, les pilotes polonais rejoignent l?Angleterre, et reprennent le combat, ecartés des opérations au début parce que les anglais craignaient qu?un manque de compréhension du au barrage de la langue n?engendrent des problèmes, la pénurie de pilotes entraine le commandement britannique à les intégrer dans des Squadrons britanniques et finallement à créer des Squadrons complètement polonais où serviront aussi des pilotes du Commonwealth.
Les polonais en escadrilles anglaises ou polonaises auront abbatu finalement 186 appareils allemands pendant le bataille d?Angleterre.

La première victoire polonaise de la bataille d?Angleterre a lieu le 19 juillet 1940, le Porucznik Pilot Antoni Ostowicz de l?escadrille britannique 145 abbat sur son Hurricane MK I en collaboration avec un autre pilote, un bombardier Heinkel 111P à 17h55 à 5 miles de Shoreham. Le 8 juillet il récidive et abbat cette fois seul un chasseur Messerschmit BF109 au dessus de Weymonth Bay. Il meurt en combat aérien le 11 juillet à 10H05, dans un combat aérien le mettant en prise avec un BF109 et un chasseur lourd BF110, au dessus de Swannage. Dans ce combat avec lui tombe, un autre pilote polonais, le Por Pil Michal Steborowski. Ils sont les deux premiers pilotes polonais à mourir en opération.
La première victoire polonaise sur Supermarine Spitfire a lieu le 12 aout, quand le sergent pilote Waclaw Klodzinski abbat un BF109 à 11H50 sur la cote est du Kent.
La première victoire d?un pilote polonais d?un squadron entièrement polonais a lieu le 30 aout quand le Porucznik pilote Ludwik Paskiewicz du 303ème abbat un bombardier Dornier 17 (immatriculé VC+J) au dessu de Saint Albans, il est abbatu le 27 septembre en combat aérien à 9H55 au dessus de Borough Green.
Le 24 aout le Podporucznik pilot Karol Pniak perd 2 avions en moins de 2 heures, touché, il fait un attérissage forcé avion détruit à 15H17, il redecolle et est abbatu à 16H30 au dessus de Folkstone (Pilote vivant).
Le 24 aout, le sergent Antoni Glowacki abbat 3 BF 109, puis 2 bombardiers légers Junker Ju88, devenant le pilote polonais ayant abbatu le plus d?avions en 1 jour.

Formé le 5 septembre 1940, le 307 squadron de chasse denuit « Puchoczy Lwowskich » avec des appareils de chasse biplace Boulton Paul Défiant équipés d?un radar Ai. La première victoire de nuit à lieu dans la nuit du 13 au 14 mars 1941 au dessus de Liverpool, par le tandem Por Maksymilian Lewandowski-Kpr Marian Niewolski, mais faute de témoin et de débris, la victoire n?est pas reconnue, dans la nuit du 12 au 13 avril le tandem Jozef Lipinski-Kazimierz Jankowiak abbat un Heinkel 111B au dessus de Lydich Dorset.
Le dernier exemplaire de ce chasseur Boulton existant au musée de la RAF de Hendon est le n°1671, de l?escadrille de chasse de nuit polonaise 307, il aborde toujours les cocardes britanniques et le damier polonais.

Les deux premiers pilotes polonais à voler sur le premier chasseur à réaction anglais opérationnel, le Gloster Meteor MK F3 en janvier 1945, furent le Major pilot Lokuciewski et le Kapitan Pilot Wacalw Potocki, le premier à effectuer des figure acrobatiques (dont une boucle (looping) complete) avec cet appareil fut le Major Pilot Janusz Zurakowski.

Dans le cadre d?un changement d?appareil, du Mustang vers le Thunderbolt, des pilotes testeurs polonais sont affectés au 56 groupe américain, ils sont engagés en Normandie ou perit en mission, le premier, le 12 juin le Por Pilot Zbigniew Janicki.

Le 9 avril 1945 en mission de protection d?un raid de bombardier, le 133 groupe polonais rencontre pour la seule et unique fois des chasseurs à réaction allemand Messerschmit 262, le groupe les engage et en abbat 4 sans perte.

Le pilote polonais Por.Rez (Lieutenant de reserve) Tadeusz Wysickierski de la PRU (Photo Reconnaissance Unit) est le premier pilote de reconnaissance polonais à obtenir la DFC (Distingued Flying Cross) après une mission de reconnaissance photo en solo sur Spitfire PR MK V en 1940 au dessus de la Norvège.



Et pour finir, le dernier retrouvé.

Le 18 aout 1940 disparaît en combat aérien le podporucznik pilot Franciszek Gruszka, pilote polonais du 65ème squadron britannique, personne ne l?ayant vu tomber, il est porté disparu sans doute dans la Manche comme tant d?autres. En 1971, la branche aviation de l?association pour la recherche de souvenirs de guerre en Grande Bretagne receuille des témoignages disant qu?un appareil se serait écrasé dans une zone de tourbière et de marécage à Preston Village près de Canterbury. Cette même année, après quelques fouilles, on découvre un moteur Merlin de Spitfire. Le numéro de série du moteur est celui qui était sur l?avion de Gruszka. Les autorisations de fouille sont accordées en 1975, la tourbière est retournée, on retrouve alors la carlingue de l?appareil avec les restes du pilote ainsi que des affaires et documents personnels.
Par jugement 35 ans après, il est déclaré décedé et non plus porté disparu.

bonjour,

Merci pour ces évenements; si vous voulez voir les premiers avions a reaction, allez au musée militaire de bruxelles, il y a un Gloster Meteor MK F3 , le modele ? mais ç'est interessant (surtout pour ceux qui ont étudié la mécanique du domaine)
jean

Bien noté, le Meteor a équpé la force aérienne belge je crois ?
Il y a un musée en Belgique qui expose un véhicule militaire polonais très rare de la campagne de 39, prise de guerre allemande en 39, il es utilisé par les allemands et repris par les alliers, c'est un tracteur chenillé léger C2P, variante découverte de la tankette TK3, pour ceux à qui cela dit quelque chose. Il faut que je retrouve le nom de l'endroit.

bonjour,

Pour ceux qui ont du temps, il faut visiter le musée militaire de Bruxelles, qui se trouve au parc du cinquantenaire (visite gratuite).
programme libre.
tanks : allemands, russes, americains, etc (guerre 1914-1918 et autres)
avions : une tres belle panoplie : spit MK iv et marine, huricane, etc (1914-1918- 1940-1945) pour les scientifiques : moteur, a reaction , classiques, etc
histoire de la participation de la pologne, a l'independance de la Belgique
armée de terre, de la bombarde, aux derniere armes des derniers conflits.
A mon avis il faut bien 2 jours.

Pour les scientifiques, si vous analysez chacun des moteurs, et leur technologie, un jour par moteur, sans exagération.

bonne découverte.

jean

RENE
SALUT,je crois avoir déja saluer tes connaissances historiques,mais ,a la lecture de ton post,je suis admiratif!
sans etre indicret,tu ne serais pas d'origine polonaise,d'ou te vient cette
érudition?
lorsque je tiens ce genre de discour,je passe pour le polack de service,
un peu con,imbue de "polonisité"(bof!),voir facho,de toutes facons pas "in"
apres tout ,si les pilotes polonais se sont battus,comme tout le monde l'ignore,tres bien ,c'est qu'ils n'avaient pas le choix(si,j'ai entendu ce genre de raisonnement)
imagines ce que peuvent données des discutions sur VARSOVIE 44 et
PARIS(la libération)
vivant dans une commune communiste(si,ca existe!!!)mes voisins,braves
types au demaurant,pensent que je dis des conneries,quand nous évoquons ces tristes périodes
toujour au sujet de pilotes polacks,j'ai eu le grand honneur de connaitre
(le mot est un peu fort)de rencontrer serait plus juste,MISTER BRONW,
autrement dit JAN ZUMBARCH,pilote au 303,20victoires,combattant de la
LIBERTE,meme apres la fin de la guerre(ceux qui savent,ne demmanderont
pas pourquoi)

Non je suis breton pure souche de l'armor c'est à dire avec les pieds dans l'eau, mais ma femme est polonaise et quand on épouse une polonaise on épouse un peu la Pologne, ce qui explique cela, et depuis tout petit je suis fan d'histoire, alors bercé des légendes napoléoniennes, des lanciers chevau-legers de la garde impériale, de Samosierra, des combats devant Utitza de JP (non pas lui, l'autre, Poniatowski), alors de fil en aiguille...
Sinon pour ne pas trahir completement mes origines, je connais bien l'historique des fusiliers marins bretons a Dixmude en 1914.
Mais rencontrer un Vétérans c'est magnifique.

salut RENE
BRETON,mon gendre est de chez toi,bonne race!(a t on le droit de le dire?)
surement des gens qui ont de la mémoire,ca se fait rare
j'ai connu un pays a toi qui avait combattu dans la Résistance,en Bretagne
et ce,sous la direction d'officiers polonais:tres polack le breton,buvait fort
et homme d'honneur,breton!
mais a voir les émissions de la télé,on aurait tendance a croire que les
bretons etaient ailleur durant les combats de la libération,les auvergnats aussi,je déconne!
177 francais ont débarques le jour J,jamais on en parle des Kieffer
Utitza,lacune,je ne vois pas
pour le 1er Lancier de la garde,sais tu si leur uniforme etait rouge ou bleu?
salut

C'est qui OTRE pour tenir de tels propos à votre égard ?



Bernard Wysocki

Je pense qu'on ne choisit pas toujours sa destiné, a moins d'avoir une vision clair de l'idéal que l'on porte et un caractère fort.

Les bretons ont longtemps été dénigrés par les français, car ils parlaient une autre langue et étaient de ce fait handicapés dans le concept de la république française, la pauvreté du pays et l'enclavement géographique ne faisait rien alors pour leur ouvrir le monde, la rupture fut la guerre de 14. il ya beaucoup de point commun entre la paysannerie polonaise et la paysannerie bretonne au 19ème siècle. Mais aujourd'hui les choses ont bien changé et sont "normalisées".

Utitza, c'est l'aile droite de Napoléon à la bataille de la Moskowa (Borodino pour les russes et l'histoire polonaise récente), l'aile droite de l'armée française est composée du corps polonais de Poniatowski qui doit perçer à tout pris pour déborder l'armée russe par l'aile. Après de durs combats et malgré ses aides de camp qui demandent à l'empereur d'appuyer les polonais par la garde impériale pour faire la différence, celui ci refuse et préfère la garder en réserve. Fatigués, harassés, désorganisés, les polonais ne percent pas et lorsque surgit devant eux une masse d'homme frais, Poniatowski renonce à l'attaque. En fait les hommes massés devant eux ne sont que des milices en armes de Moscou sans aucune valeur combattante, un dernier effort aurait pu être couronné de succès. On a dit que Poniatowski avait manqué un peu de mordant ce jour la, mais à sa décharge, le front d'attaque sur une route entre deux bois est peu large et le village surplombé d'une colinne forme un bouchon difficile à négocier, de plus les russes sont stoîques devant la mort et ne panique pas. Le corps de Poniatowski est emputé de la division Dombrowski qui a une mission de protection des voies de communication.

Le premier régiment de cheveau-légers lancier polonais de la garde impériale a, si mon souvenir est bon, un uniforme bleu, les lanciers équipés de la même czapka et dotés d'un uniforme rouge sont un régiment de lanciers hollandais.

Nie wiem, mais je ne suis pas sur ce forum pour me formaliser, ni pour me disputer, OTRE à un language "vert" certes mais pas insultant.
J'ai trouvé pour revenir à nos pilotes, un passage dans un bouquin sur la bataille de france en 1940 d'un pilote polonais qui est parti en mission avec un chasseur MS406 et qui est revenu avec un autre ! je le mettrai ici.

Polonais présents à la bataille de la Moskova

C?est une victoire française, mais plus de 50% des troupes de la grande armée sont européennes, même la garde impérial compte plus de 20% de français des nouveaux départements (belges, allemands et hollandais). 4 à 6000 français tués, 20000 blessés, 12 généraux tués et 360 officiers. Pour les chevaux c?est l?hécatombe, plus de 7000 cavaliers se trouve à pied.
Chez les Russes 15000 morts et 35000 blessés abandonnés à leur sort, plus de chevaux non plus, le tout sur 3 kms de large sur 6 de profondeur.


La maison de l?empereur
-Aide camp de l?empereur : Prince Sanguzko (?), général polonais.
-Le petit quartier impérial, Sokolnicki, polonais général français, aide de camp Soltyk futur général qui laissera des mémoires

Troupes attachées au quartier général, chasseur polonais, 2 officiers et 10 hommes chez Berthier + 26 cavaliers affectés aux liaisons.
Garde Impériale : 1er chevau-légers sous le Gal Krasinski.

Premier corps de Davout, aide de camp, colonel Kobilinski
-9ème lancier polonais sous le Gal Bourdesoulle (F).

Quatrième corps d?Eugène (De Beauharnais) Vice-roi d?Italie
État major, colonel Klicki (Général en 1813, chef de l?armée polonaise en 1831 contre les russes)

Le 5ème corps de Poniatowski
Infanterie
17ème division d?infanterie Dombrowski laissée en arrière à Borisow.
16ème division d?infanterie Zajonczek
-3ème et 15ème régiments d?infanterie formant la brigade Kaminski
-8ème et 16ème régiments d?infanterie formant la brigade Mielzynski
18ème division d?infanterie de Kamieniecki( ?)
-6ème et 14ème régiments d?infanterie formant la brigade Zottowski
-12ème régiment formant la brigade Grabowski
Cavalerie
Formant la division de cavalerie légère
-7ème, 8ème et 11ème lancier polonais.
-13ème hussard polonais
-5ème chasseurs à cheval polonais.
(Les régiments de cavalerie polonaise sont numérotés de 1 à 17 quel que soit leur spécialité. Le régiment de cuirassé porte le n°14 alors qu?il n?y en a qu?un).
Artillerie
10 compagnies d?artillerie à pied et 2 compagnies d?artillerie à cheval, 6 pièces de 12, 30 de 6, et 12obusiers.

Partis de Pologne avec 35000 hommes, après les combats de Mir, Romanov et Smolensk, le 5ème corps polonais aligne à peu près 15000 hommes au matin du 7 septembre.
Poniatowski quitte le champ de bataille le 28 septembre pour rejoindre Moscou commandant un convoi qui ramène aussi des blessés rétablis vers l?armée.

La grande réserve de cavalerie de Murat

1er corps de Nansouty
-Division légère de Bruyères, 6ème et 8ème lanciers polonais
2ème corps de Montbrun
-Division légère de Pajol, 10ème hussard polonais.
Le 4ème corps de cavalerie de Latour-Maubourg
-division légère Rozniecki, 3ème 15ème et 16ème lanciers polonais.
-Division Lorge, 14ème cuirassé, au départ de Pologne 21 officiers et 352 hommes, à la Moskowa, 180 en ligne, le régiment charge avec les cuirassés français la grande redoute et laisse 7 officiers et 107 cavaliers tués ou blessés, le régiment ne sera pas reconstitué.

En Face chez les Russes

1er armée de l?ouest de Barclay de Tolly
1er corps de cavalerie d?Ouvarov
-Les Uhlans de Pologne à 8 escadrons.
2ème armée de l?Ouest de Bagration (chef d?état major le Français De Saint Priest (la lutte des classes !).
4ème corps de cavalerie de Sievers
-Les Uhlans de Lituanie à 8 escadrons.

bonsoir,
monsieur BWYSOCKI,j'ai relu mes postes,et je ne vois pas le pouquoi de votre question
de quels propos parlez vous?
soyez assez aimable pour répondre,car parfois il me vient l'impression de ne pas etre lu simplement!

bonsoir RENE
crois aussi que le bleu etait la couleur du 1er Lancier,j'ai un beau livre sur
ce regiment,mais impossible de mettre la main dessus
a ce sujet(le 1er Lancier)en ESPAGNE,les POLONAIS de cette période,bien
qu'ennemis sont respectés,voir honnorés(!)
pas le cas des brigadistes (36/38),je partage assez cette opinion
pour finir,je ne comprend pas le poste de BWYSOCKI
une chose encore,n'y avait il pas un 7eme Hussard a MOSCOU en 1812?

Si on se refère à la logique que les régiments de cavalerie polonais sont numérotés de 1 à 17 quel que soit leur spécialité. Le régiment de cuirassier porte le n°14 alors qu?il n?y en a qu?un. On constate que le numéro 7 est attribué à un régiment de Lancier, il ne pourrait pas alors y avoir de 7ème hussard en 1812 à Moscou. Car même si il y a reformation de régiment en cours de campagne la pratique la plus courante est de liquider un régiment et d'attribuer à un autre les hommes en provenant.
On va regarder pour voir s'il y a eut un 7ème hussard polonais à une époque de l'empire.

J'ai écris cuirassé (c'est un navire),il faut lire cuirassier (kirasjer po polsku).

A l'époque la disparition de la nation polonaise est très recente et il n'y a pas de dénigrement de cette nationalité, l'histoire est encore fraiche et les hommes de valeurs nombreux et courageux.
Le seul problème pour les polonais est l'éternel dilemne de la France dans son choix entre la Russie et la Pologne, dilemne qui va durer et qui dure encore je pense, puisque les deux pays sont antagonistes et rigides dans leur position respective.

Il y aurait eu aussi , mais les sources diffèrent, une division de 4 régiments "légion de la Vistule" directement attachée à la garde impériale, et qui serait restée en réserve ?

Dans la série les premiers les derniers, voici la première mission de combat d'un appareil polonais.

Le premier aéroport capturé par les Polonais lors de l?indépendance de 1918 fut Rakowice à Krakow (Cracovie). Le 3 octobre 1918, des polonais servant dans l?armée de l?air autrichienne se révoltent et capturent l?aéroport ainsi que les appareils présents. L?unité est commandé par le capitaine Roman Florer, et crée plusieurs jours après la première unité de l?armée de l?air polonaise en Pologne, les couleurs nationales sont peintes sous la forme d?un grand Z rouge (symbole de Cracovie) sur un carré blanc.
La première au combat fut celle de Lwow qui prit le nom de « 1 Eskadra Bojowa » organisée par le Rotmiszcz pilote Stanislaw Jasinski.
Voyons leur histoire.

Lwow (Lvov) fut la deuxième ville polonaise ou un aéroport fut capturé après Cracovie, les aviateurs polonais de Lwow avec à leur tête au début le Porucznik (lieutenant) Observateur Janusz de Beaurain, membre du POW, Polska Organizacja Wojskowa, préparèrent un plan pour s?emparer du terrain d?aviation. Dans la nuit du 31 octobre 1918, les Ukrainiens s?emparèrent par surprise d?une grande partie de la ville de Lwow. Le 2 novembre, les membres du POW commencèrent les négociations avec le commandant de l?aérodrome, celui ci officier autrichien était pro-ukrainien et fit de son mieux pour que ceux-ci s?en emparent. Il utilisa des camions pour ramener les soldats ukrainiens à l?aéroport, mais un groupe d?aviateurs polonais leur tendirent une embuscade, les obligeant à rebrousser chemin.
Le commandant autrichien se rendit alors avec ses hommes le 3 novembre aux soldats polonais. Les Polonais trouvèrent dans les hangars plus d?une douzaine d?appareils Brandenburg B1 qui pourraient être utilisable.
Le 4 et 5 novembre, les Polonais repoussèrent pour conserver le terrain d?aviation une attaque ukrainienne.
Déjà dès le 4 novembre 2 Brandenburgs B1 avaient été remis en service, on en informa le Naczelna Komenda Obrony Lwowa (Haut Commandement de la défense de Lwow). La gare de Persenkowka fut désignée pour être la première cible, un nouveau contingent de troupes ukrainiennes y était en cours de débarquement.
Dans la matinée du 5 novembre, les deux avions devaient faire un vol d?essai, dans l?un d?entre eux, le moteur prit feu au roulage d?élan, rendant l?avion désormais inutilisable. Dans l?après midi, le premier équipage polonais composé du Porucznik pilote Stefan Bastyr et du Porucznik observateur Janusz de Beaurain décolla pour la première mission contre les Ukrainiens. Ils emportaient avec eux 3 bombes de 15 kg. La gare fut bombardée et mitraillée avec la seule mitrailleuse utilisable de l?unité. Le même jour, une autre mission fut effectuée mais cette fois ci un marquage polonais consistant en des bandes blanches et rouges fut peint sur le bout des ailes. Aucune peinture adéquate n?ayant été trouvée pour le premier vol du matin. Ce jour devint le jour anniversaire de l?armée de l?air polonaise.
Le 6 novembre, 2 autres pilotes tentèrent de décoller, et d?imiter Bastyr. Avec les porucznik Stec et Roland, il était désormais possible de voler des missions à 3 appareils. Ainsi le 7 novembre les 3 avions attaquèrent une position ukrainienne à Lwow. A leur retour de cette mission, l?équipage S.Bastyr et J.De Beaurain reçoivent l?ordre de voler jusqu?à Krakow pour rendre compte de la situation à Lwow et demander des renforts.
Les pilotes de Lwow volèrent plusieurs missions et grâce à l?arrivé de pilotes et d?observateurs de Krakow, le nombre des vols put augmenter. Le 13 novembre le porucznik Stec décolle pour une délivrer un rapport à Warszawa (Varsovie), il s?arrête au passage à Krakow ou il charge le porucznik Stanislaw Nazarkiewicz lui aussi porteur d?un message de la part du général Roja. Les deux pilotes furent reçus par Pilsudski, Stec retourne à Lwow le 16 novembre. On peut affirmer que c?est le rapport apporté par Stec qui décide Pilsudski à accélérer les évènements pour délivrer Lwow. De fait les troupes du colonel Karaszewicz-Tokaszewskiqui arrivent de Przemysl le 20 novembre, forçant les Ukrainiens à se retirer de Lwow entre le 21 et le 23 novembre.
Durant cette défense de Lwow 69 missions furent effectuées, 250 bombes larguées, 7 passagers transportés, et 12 vols de liaison effectués.
Stefan Bastyr : 28 missions.
Stefan Stec : 19 missions.
Eugeniusz Roland : 15 missions.
Stefan Bogusz : 5 missions.
Jozef Cagozek : 2 missions.