C'est la dernière d'un des nombreux spécialistes de Libé. Il fallait oser ...
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Daniel Beauvois, professeur des universités, ex-directeur du Centre d'histoire des Slaves à l'université Paris I, membre étranger de l'Académie des sciences d'Ukraine, est l'un des rares spécialistes français de l'histoire de l'Ukraine, ainsi que de la Pologne. Il a notamment publié Pouvoir russe et noblesse polonaise en Ukraine, 1793-1830 (éd. du CNRS, Paris, 2003) et la Pologne, histoire, société, culture (éd. La Martinière, 2004). Il est aussi l'un des auteurs d'Histoire de l'Europe du centre-est (PUF, 2004).

Ce n'est pas un des nombreux spécialistes de libé , c'est un spécialiste de l'histoire slave interrogé par libé, la nuance est importante.


Je ne connais pas bien l'histoire de la Pologne,mais ma polonaise d'épouse confirme les propos de Daniel Bauvois.



Message modifié (13-12-2004 à 15h56)

En tout ca, il n'est pas spécialiste de Charlemagne.[:]LOL[/:]

Les magnats russes devaient aussi être des colonialistes vu qu'ils utilisaient aussi le fouet pour punir leurs paysans., pratique qui a duré jusqu'au milieu du XIXème siècle.



Message modifié (13-12-2004 à 10h30)

On ne parle pas des russes mais des polonais.
Il y a dans ces provinces de Wolhynie de podolie et d'Ukraine une concentration des terres entre les mains des familles nobles parmis les plus riches. Ce qu'on peut appeller des Latifundias s'étendant sur des surfaces immenses.
Elles feront la richesse des Radziwill, Sangusko, Sapieha, Ostrogski, Wisnowiecki, Zamoyski, Mniszek, Czartoryski, Lubomirski, Potocki...
Ces grands propriétaires fonciers auront une influence énorme sur la destiné de la Pologne.

La population est en majorité sous le statut de servage, et les rares paysans libres sont souvent des colons étrangers (allemands, tchèques, écossais).
Ces nobles ont pouvoir de justice sur leurs terres, et ont des armées privés.
Par exemple le meurtre d'un paysan est puni par l'état polonais à l'encontre de cette noblesse d'éventuellement une amende.

De fait on ne peut considerer ceci comme une colonie, dans le sens ou nous le connaissons, c'est à dire un pays mis en tutelle, pillé de ses ressources pour le territoire source, et la population mise en exploitation.

On a affaire ici à la formation d'état dans l'état, ou les nobles les plus riches rivalisent avec le pouvoir centrale en l'utilisant quand cela est nécessaire. A partir de 1632 ils ont acquis au fil des élections de roi le droit de ne plus payer d'impôts, la Pologne aura alors des revenus plus de 10 fois inférieurs à la France.

Les paysans sont attachés à la terre, et essaient de trouver leurs saluts dans la fuite, ils peuvent eventuellement rejoindre les peuples cosaques (ou hommes libres).

Les révoltes cosaques et les jacqueries mettront ces territoires à feu et à sang de nombreuses fois, On dit aussi que la campagne de mai 1920 vers Kiev de Pilsudski est alimenté par les grands propriétaires terriens désireux de recouvrer leurs biens, par ailleurs, il n'ira pas bien loin dans la reforme agraire tant attendue par les polonais.

David a écrit:

> Les magnats russes devaient aussi être des colonialistes vu
> qu'ils utilisaient aussi le fouet pour punir leurs paysans.,
> pratique qui a duré jusqu'au milieu du XIXème siècle.

Je ne vois pas en quoi l'attitude de la noblesse russe pouvait justifier celle de la noblesse polonaise de cette époque [:]:-I[/:].
C'est la même marque de mépris pour des populations qui ne font pas partie de leur monde (des sous-hommes ?)
La France a fait table rase des privilèges de sa noblesse après 1789. Il semble manquer un 1789 dans la tête de certains amoureux de la Pologne.
Je me félicite des informations données par Alain.
L'idéal de l'histoire est de tendre vers l'objectivité et tout le monde sait qu'il y a des cadavres dans les les placards des meilleures familles. Tout n'est jamais blanc ou noir : Il n'y a que des nuances de gris, surtout en histoire !
De toute façon, nous sommes les héritiers des bonnes comme des mauvaises choses. Il faut avoir le courage de le reconnaitre et d'assumer la totalité de l'héritage, y compris en stigmatisant, et non en justifiant, des évènements et attitudes peu reluisant.



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Paul a écrit:

> La France a fait table rase des privilèges de sa noblesse après
> 1789.

Je n'avais pas remarqué !

Stéphane a écrit:

> > La France a fait table rase des privilèges de sa noblesse
> après
> > 1789.
>
> Je n'avais pas remarqué !

Si cela n'était, vous ne pourriez même pas vous exprimer à visage découvert, et moi non plus, sauf pour faire leur hagiographie.
Autant que je sache, dans l'urne, leur bulletin de vote a aujourd'hui le même poids que le vôtre. A vous d'en faire bon usage.



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Paul a écrit:

> La France a fait table rase des privilčges de sa noblesse aprčs
> 1789. Il semble manquer un 1789 dans la tęte de certains
> amoureux de la Pologne.


Tu as raison, mais il ne faut pas oublier les partages de la Pologne; en 1772, 1793 i 1795, donc en 1789 la Pologne a deja subie le premeir partage et la situation politique en facilitait les suivants.

Pourtant deja en 1791, donc deux ans seulement apres la Revolution Française, la Pologne avait la deuxieme du monde, et la premiere en Europe, Constitution moderne
C'est vrai que La France a fait table rase des privileges de sa noblesse aprčs 1789 - c'est suite a la Revolution. En Pologne les changements n'etaient ni revolutionnaires ni sanglants, mais democratiques.
La Constitution prevoyait que:
- la Pologne est devenue la monarchie parlementaire
- on a unifié des offices de la Pologne et de la Lithuanie
- on a fait table rase de plusieurs privileges de la noblesse (liberum veto, confederations, des elections libres)
- les decisions de la Diete devenaient obligatoires pour les dietes des voievodies
- on a introduit la repartition montesquienne du pouvoir
- on a garantie la liberté des villes
- on a fondé deux chambres de parlement - elu pour 2 ans
- le roi devenait une sorte de premier ministre, ses decisions devaient etre contassignés par le Parlement
- LES PAYSANS ne pouvaient etre jugés que par les representants du gouvernement, ils ont eu la garantie de liberté