René Ecrivait:
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> De logistique, de secret, de rationnalisation
> allemande, après des errements de methodes.
>
> Le système concentrationnaire n'est pas seul, une
> grande partie des juifs sont éliminés village par
> village par balles et mis en fosses communes, mais
> ça c'est plus en ukraine qu'en Pologne.
> Au début par des appelés allemands de regiments de
> polices, puis avec le dégout que cela procure aux
> allemands par des assistants ukrainiens que l'on
> mainteint en état d'ébriété.
>
> Le système concentrationnaire massif est donc bien
> spécifique au sol polonais.
>
> Des villes sont aussi nettoyés en quelques heures
> par balles et pendaison, sous les yeux des
> polonais qui le plus souvent sont terrorisés.
Très bon résumé !
En regard des dates, on remarque que le premier camp d’extermination, celui de CHELMNO, fut ouvert en décembre 1941. Trois autres tristement célèbres,
SOBIBOR,
TREBLINKA et
BELZEC (détruit par les nazis jusqu’au ras du sol au printemps 1943) n’ont été ouvert qu’au printemps 1942.
AUSCHWITZ,
MAÏDANEK … furent des camps de prisonniers de guerre puis de concentration avant de se transformer en camps « mixtes » (concentration et extermination)
Pour ce qui est de l’élimination des juifs, il ne faut pas oublier l’existence des 4
Einsatzgruppen qui suivirent l’armée allemande dès l’attaque de l’URSS le 22 juin 1941 (les premiers existèrent en Pologne dès 1939 et furent chargés d'éliminer les élites polonaises). Contrairement à ce que s’imaginent certains, ces « Groupes en mission » avaient un effectif très faible : un millier d’homme environ. Ainsi, l’Einsatzgruppen A ne comptait que 340 Waffen SS, 172 chauffeurs (auxiliaires locaux), 18 employés de l'administration, 35 membres du SD (Sicherheitsdienst : Services de Sécurité de la SS), 41 membres de la police criminelle, 89 de la Gestapo, 87 de la police auxiliaire locale, 133 de l'Ordnungspolizei (Police d'Ordre, ou Orpo), 13 auxiliaires féminins, 51 interprètes (également des gens du lieu), 3 télétypistes, 8 opérateurs radio.
Au départ, les SS exécutent prioritairement les membres de l'intelligentsia (fonctionnaires, commissaires politiques, intellectuels) ainsi que les partisans et la population masculine juive. Des pogroms sont même organisés en Lituanie et en Lettonie, avec moins de succès en Ukraine et ailleurs.
Les choses n’allant pas assez vite, en juillet, Himmler envoie quelques milliers de SS de plus dans les zones occupées et soumises à l'autorité des Reichskommissäre et des Chefs de la Police et des SS ; soit 11.000 hommes qui seront chargées du nettoyage de ces régions. En outre, une douzaine de bataillons de l'Ordnungspolizei, la Police d'Ordre, autrement dit près de 5.500 policiers SS, sont confiés à l'autorité de ces derniers.
Les SS peuvent aussi compter sur la Wehrmacht et un certain nombre d'auxiliaires, majoritairement des Lituaniens et des Lettons, ainsi que des Ukrainiens, pour organiser les pogroms ou participer aux fusillades.
Les fusillades se font à un rythme effréné. Ce déchaînement de violence finit par s'étendre à tous les juifs en août 41. La tâche des Einsatzgruppen va s'élargir en vue de l'accomplissement d'un véritable génocide.
En Galicie orientale, qui devint le « Distrikt Galizien » annexé au Gouvernement Général de Kraków, et donc au Reich, les juifs furent très souvent regroupés en ghetto et/ou petits camps de travail. Certain furent éliminés très rapidement (fusillades puis transfert vers Belzec) tandis que d’autres restaient en place, bien que sujet à des « actions » d’assassinats, pour la simple raison qu’il fallait pallier à la main d’œuvre qui avait été raflée pour le travail obligatoire en Allemagne. Quelques uns de ces ghettos ou petit camps étaient toujours en place en 1944 à l’arrivée de l’Armée Rouge.
Il ne faut pas nier que ces ghettos étaient gardés par des policiers auxiliaires ukrainiens sous les ordres des SS mais aussi par la « Juedischer Ordungsdienst » (police juive). Des ukrainiens de cette police ont en effet « aidé » les SS dans les « actions » commandés par ceux-ci.
Est-il nécessaire d’ajouter l’existence d’une presse « collabo » polonaise dans le Distrikt Galizien ? Par exemple les rédacteurs du journal « Gazeta Lwowska » férocement antisémites et ferme soutien des nazis.
Il y a toujours eu des brebis galeuses, partout, et ceci n’implique pas que tous les Polonais ni que tous les Ukrainiens collaboraient ou se réjouissaient du massacre des juifs.
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