Ronan a écrit:
-------------------------------------------------------
> Quinze à vingt ans (environ) après la chute du
> mur, les Polonais continuent de faire leur
> apprentissage démocratique. Cela se fait plus ou
> moins harmonieusement (ou pas...) mais c'était
> prévisible : on ne naît pas démocratie, on le
> devient ; cela suppose la digestion de tout un tas
> de normes souvent non écrites (d'un état
> d'esprit bien particulier...) et cela prend
> toujours du temps.
Bravo
Ce genre de raisonnement est rare actuellement et en plus c'est bien expliqué.
> -2- Que les Polonais comprennent qu'on ne peut pas
> construire une société ouverte et équilibrée
> (i. e : vraiment respectueuse de ses minorités et
> de tous ses citoyens, toutes origines
> revendiquées, toutes confessions religieuses
> déclarées ou toutes orientations sexuelles
> confondues...) sur des mots d'ordre d'exclusion
> nationale ou de mise à l'index.
La Pologne est un état homogène. Il n'y a pas de minorité ou presque pas ce qui fait qu'il n'y a pas de problèmes. Il faut dire que les Russes et les Allemands s'en sont bien occupés.
>
> -3- Que les Polonais comprennent que l'Etat
> polonais est le bien commun de tous les Polonais
> (sans exclusive) et n'a pas à être réduit à ne
> plus être que la propriété exclusive d'un camp,
> d'une clique, d'un parti...
Ce n'est déja pas compris dans des pays comme la France, il ne faudrait peur être pas trop en demander
>
> -4- Que les Polonais comprennent qu'entre la
> souveraineté nationale polonaise et la
> construction européenne, il faudra bien - un jour
> - faire un choix...
Le poids de l'histoire est trop important en Pologne pour leur demander d'abandonner ce qu'ils n'ont pas eu pendant des siècles. Avant il faudrait commencer par convaincre les états qui ont vécu plus ou moins confortablement ces dernières années ou ces derniers siècles.
Les Polonais sont des européens convaincus, peut être et même certainement plus européens que les pays fondateurs, mais que les autres justement donnent l'exemple, laissant ainsi du temps aux autres d'apprendre et de s'adapter. Quand on vient vous dire de vous taire, vous avez naturellement une certaine méfiance envers celui qui vient vous donner des ordres et qui est le premier à ne pas respecter ses propres engagements.