zoska44 a écrit:
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> Czołem
>
> Ainsi que certains "Beskidiens" le savent Katyn
> m'a "préoccupé" durant des années.
> Je me permets ici un petit souvenir.
>
> Au moment de la "perestroïka", "ouskarienie"
> "glasnost" tout ce qui faisait l'URSS s'est peu à
> peu fissuré pour finir par s'écrouler. C'est à
> ce moment que l'on commencer à parler des "taches
> blanches" entre la Pologne et l'URSS, et pleins de
> choses sont remontées à la surface. On
> connaissait Katyn (Kozie Gory en fait) et on
> "découvrit" Miednoïe où furent "enterrés" les
> prisonniers d'Ostachkov puis Piatykhatki au nord
> de Kharkov où reposent ceux de Starobielsk.
> Miednoie au nord de Tver(encore Kalinine à
> l'époque) à quelques 180km au nord de Moscou
> était à l'époque (91) une zone de repos du
> KGB.
> Je m'y suis rendu avec ma voiture avec plaques
> étrangères croyant que j'allais être arrêté
> à l'un des nombreux postes de police qui
> jalonnaient la route entre Moscou et Leningrad.
> Personne ne m'a rien demandé.
>
> J'ai fini par trouver "l'endroit" entouré d'une
> palissade fermée par une porte avec un gros
> cadenas made in USSR. On pouvait voir des petits
> drapeaux blanc et rouge un peu partout ainsi que
> des croix sommaires plantées ou attachées à des
> arbres (majorité de bouleaux) Des Polonais
> étaient donc déjà venus avant moi.
> J'ai escaladé la palissade (j'avais quelques
> années de moins) et j'ai parcouru l'endroit.
>
> A un moment j'ai marché sur quelque chose qui
> dépassait du sol. En regardant de plus près je
> me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une
> vertèbre et pas d'un animal. J'ai immédiatement
> fait demi tour et repassé la palissade. Je
> marchais sur les ossements de quelque 6200
> Polonais. J'en ai encore des frissons.
> Ils furent exécutés par une trentaine de
> personnes dirigées par la maître en la matière,
> celui qui fut surnommé le "bourreau de Staline
> Vassili Mikhaïlovitch Blokhine aidé entre autres
> par par Nikolaï Siniegoubov, le "kombrig"
> Krivenko.
> J'ai repris ma voiture et suis rentré à Moscou
> toujours sans être inquiété le moins du monde.
>
> C'est là que j'ai compris que quelque chose
> était pourri en URSS et qu'elle ne se relèverait
> plus.
>
> Całuję rączki i ściskam dłoń
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On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
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