René a écrit:
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> La population en dehors des zones pro russe mais
> de l'est, semble naimé d'un sentiment négatif
> vis à vis du gouvernement de Kiev mais aussi des
> pro-russe, une sorte de 3ème voie, ou un rejet
> des 2 volontés, cela reste un sentiment qui peut
> être influencé.
Je ne sais pas d'où tu retires ce sentiments car les derniers sondages (fin avril) montrent au contraire que les Ukrainiens sont majoritairement pour l'unité du pays et contre une éventuelle "absorption" par la Russie ... y compris en Ukraine orientale.
De toute manière, là où on trouve des populations de nationalité russe (mais citoyens de l'Ukraine et non de la Russie), ils représentent toujours une minorité. Minorité certes importante, mais minorité tout de même. Pour l'instant, la majorité se tait. Soit elle attend de voir d'où vient le vent, soit c'est la crainte qui les fait taire.
> On doit prendre en compte que le president déchue
> avait été élu à la majorité, et representait
> quand même une tendance pas entièrement acquise
> à la vision de l'Ukraine de l'ouest, et les
> citoyens dans les zones de l'est sans troubles
> voient d'un oeil perplexe les forces de militaire
> de Kiev.
Le nationalisme, comme sentiment d'appartenance à une nation, est toujours une notion vague dans l'Est de l'Ukraine. Un peu à la manière des populations d'Europe orientale de l'entre-deux-guerres (y compris dans certaines régions de Pologne), ils se définissent surtout comme des "gens d'ici" plutôt que comme des citoyens d'un pays bien précis.
C'est sûr qu'ils ont votés massivement pour Yanoukovytch, mais comme je le lisais par ailleurs, ils savaient que c'était un "bandit", c'était notoire, mais "un bandit de chez eux" et non une personne inconnue !
Et puis, les gens qui ont voté pour Yanou dans les autres régions ont surtout voté CONTRE le président sortant et non pour le candidat Yanoukovytch (on connait cela aussi en France !). L'opposante, Timochenko, était pour beaucoup de ceux qui ont voté pour elle, un choix un peu moins mauvais que celui de Yanou !
Mais attendons dimanche prochain. C'est alors, si Poutine le permet (!), qu'on connaîtra le prochain président de l'Ukraine.
Le candidat qui semble, selon les sondages, avoir le plus de chances de l'emporter est Petro Porochenko, un oligarque russophone du sud de l'Ukraine (Odessa) qualifié d'indépendant bien qu'ayant soutenu Maïdan, qui a une expérience politique comme député et qui a aussi été ministre pendant quelques mois.
On le surnomme le "roi du chocolat" et ses affaires font que son marché extérieur principal se trouve en Russie.
Nul doute, si Poutine le laisse élire, qu'il sera la personnalité la plus à même pour se concerter avec la Russie. Ce qui ne signifie pas qu'il se soumettra pour autant aux diktats de Moscou.
A suivre donc.
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