Stéphane a écrit:
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>
>
> On peut aussi avoir un autre regard sur
> l'éducation en Pologne, et dans ce que vous
> appelez la culture européenne moderne .
>
> La culture européenne ( qui en fait est plutôt
> la culture française car heureusement toute
> l'Europe n'est pas comme ça ) est basée
> aujourd'hui sur la négation.
> On se retrouve sur le débat qu'il n'y a presque
> pas eu lors de la rédaction de la constitution
> européenne , constitution que tout le monde a
> oublié ce qui est aussi dommage .
>
> Lors de cette rédaction plusieurs pays ( dont la
> Pologne ) voulaient une mention sur les racines
> judéos chrétiennes de l'Europe. Mention
> politique car bien sûr cela donnait une certaine
> identité à l'UE et bien sûr mention historique
> car c'est la vérité .
>
>
>
> La Pologne, elle, a survécu aux guerres, aux
> partages, aux invasions, au nazisme et au
> communisme avec comme ciment principal l'héritage
> chrétien de sa nation ainsi que la langue
> polonaise .
>
> On demande donc à la Pologne de nier sa propre
> réalité historique !!!! est
> l'expression d'une nation.
>
Excusez-moi, mais vous raisonnez comme si il n'y avait pas eu de Lumières dans le bagage culturel avec lequel la "nation polonaise" est entrée dans l'époque des partages et la suite. Je vous conseillerai donc de profiter du fait que cette année nous célébrons le bicentenaire de la mort de Kosciuszko pour vous renseigner, par exemple , sur ce qu'était sa pensée politique et sociale et sa pensée sur la question religieuse. Car ce n'est quand même pas pour rien que Kosciuszko est aussi un héros pour les Américains et qu'il n'y a pas que Jean-Paul II pour expliquer le phénomène "Solidarnosc".
Enfin, fonder un programme scolaire sur des ressentiments sur une Constitution Européenne qui n'existe pas, puisqu'elle n'a jamais été votée au suffrage universel dans tous les Etats-membres de l'UE, après le vote négatif de la France et des Pays-Bas qui rendait le texte caduc, c'est vraiment voir l'histoire de la culture européenne par le petit bout de la lorgnette. Cette Constitution n'ayant pas été votée en Pologne, il me semble plutôt hasardeux de penser a priori que la nation polonaise l'aurait rejetée, pour la simple raison qu'elle ne mentionnait pas le mot "racines judéo-chrétiennes", mais le mots d'héritage de la philosophie grecque, qui a eu, comme chacun devrait le savoir mais ne le sait que rarement, un impact considérable sur la façon dont s'est formé la pensée chrétienne, même aux yeux de Jean-Paul II
.