Aujourd’hui, on commémore la mémoire des victimes du crime de Katyń.

En 1940 le NKVD a assassiné 22 000 officiers polonais. Les autorités de l’URSS ont décidé d’exécuter les prisonniers de guerre polonais qu’elles considéraient comme des ennemis du pouvoir soviétique.

Tylko guziki nieugięte
przetrwały śmierć świadkowie zbrodni
z głębin wychodzą na powierzchnię
jedyny pomnik na ich grobie

są aby świadczyć Bóg policzy
i ulituje się nad nimi
lecz jak zmartwychstać mają ciałem
kiedy są lepką cząstką ziemi

przeleciał ptak przepływa obłok
upada liść kiełkuje ślaz
i cisza jest na wysokościach
i dymi mgłą katyński las

tylko guziki nieugięte
potężny głos zamilkłych chórów
tylko guziki nieugięte
guziki z płaszczy i mundurów

Zbigniew Herbert

Honor i szacunek dla ich pamięci

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

Stéphane a écrit:
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> Aujourd’hui, on commémore la mémoire des
> victimes du crime de Katyń.
>
> En 1940 le NKVD a assassiné 22 000 officiers
> polonais. Les autorités de l’URSS ont décidé
> d’exécuter les prisonniers de guerre polonais
> qu’elles considéraient comme des ennemis du
> pouvoir soviétique.
Prisonniers de guerre des Soviétiques ?
C'est non-sens, car la Pologne n'était pas en guerre avec l'URSS; laquelle n'était pas adhérente aux Conventions de Genève;de plus, en annexant la Pologne Orientale avec le consentement silencieux des donneurs de leçons, la démonstration de la prévalence de la force sur un soi-disant Droit International était faite.

,,

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

"Prisonniers de guerre" ou pas prisonniers de guerre : c'étaient quoi alors ces malheureux gars ?... Des promeneurs assassinés par des excursionnistes soviétiques !

Ca amène quoi de ratiociner là-dessus ?

Franchement !

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

Zefir a écrit:
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> Stéphane a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Aujourd’hui, on commémore la mémoire des
> > victimes du crime de Katyń.
> >
> > En 1940 le NKVD a assassiné 22 000 officiers
> > polonais. Les autorités de l’URSS ont
> décidé
> > d’exécuter les prisonniers de guerre
> polonais
> > qu’elles considéraient comme des ennemis du
> > pouvoir soviétique.
> Prisonniers de guerre des Soviétiques ?
> C'est non-sens, car la Pologne n'était pas en
> guerre avec l'URSS; laquelle n'était pas
> adhérente aux Conventions de Genève;de plus, en
> annexant la Pologne Orientale avec le consentement
> silencieux des donneurs de leçons, la
> démonstration de la prévalence de la force sur
> un soi-disant Droit International était faite.
>
> ,,


Le hic, c'est que c'était tiré d'un tweet de l'ambassade de Pologne en France

Czołem

Ainsi que certains "Beskidiens" le savent Katyn m'a "préoccupé" durant des années.
Je me permets ici un petit souvenir.

Au moment de la "perestroïka", "ouskarienie" "glasnost" tout ce qui faisait l'URSS s'est peu à peu fissuré pour finir par s'écrouler. C'est à ce moment que l'on commencer à parler des "taches blanches" entre la Pologne et l'URSS, et pleins de choses sont remontées à la surface. On connaissait Katyn (Kozie Gory en fait) et on "découvrit" Miednoïe où furent "enterrés" les prisonniers d'Ostachkov puis Piatykhatki au nord de Kharkov où reposent ceux de Starobielsk.
Miednoie au nord de Tver(encore Kalinine à l'époque) à quelques 180km au nord de Moscou était à l'époque (91) une zone de repos du KGB.
Je m'y suis rendu avec ma voiture avec plaques étrangères croyant que j'allais être arrêté à l'un des nombreux postes de police qui jalonnaient la route entre Moscou et Leningrad. Personne ne m'a rien demandé.

J'ai fini par trouver "l'endroit" entouré d'une palissade fermée par une porte avec un gros cadenas made in USSR. On pouvait voir des petits drapeaux blanc et rouge un peu partout ainsi que des croix sommaires plantées ou attachées à des arbres (majorité de bouleaux) Des Polonais étaient donc déjà venus avant moi.
J'ai escaladé la palissade (j'avais quelques années de moins) et j'ai parcouru l'endroit.

A un moment j'ai marché sur quelque chose qui dépassait du sol. En regardant de plus près je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une vertèbre et pas d'un animal. J'ai immédiatement fait demi tour et repassé la palissade. Je marchais sur les ossements de quelque 6200 Polonais. J'en ai encore des frissons.
Ils furent exécutés par une trentaine de personnes dirigées par la maître en la matière, celui qui fut surnommé le "bourreau de Staline Vassili Mikhaïlovitch Blokhine aidé entre autres par par Nikolaï Siniegoubov, le "kombrig" Krivenko.
J'ai repris ma voiture et suis rentré à Moscou toujours sans être inquiété le moins du monde.

C'est là que j'ai compris que quelque chose était pourri en URSS et qu'elle ne se relèverait plus.

Całuję rączki i ściskam dłoń

Merci pour ce témoignage de première main.
Dire qu'il est terrifiant n'a pas de sens. il est au delà de l'humain. J'ai ressenti la même chose à Belzec et à Treblinka. Je me souviens encore du silence de la forêt autour des âmes mortes à Treblinka.

Il y a une semaine, j'ai revu le film de Wajda, Katyn. Je le trouve plus bouleversant que certains films sur l'horreur comme le fils de Saül ou la Liste de Schindler.

Timothy Snyder a parlé de Terres de Sang. Comme il a raison!

Citation:

C'est non-sens, car la Pologne n'était pas en guerre avec l'URSS

... c'est dans les livres d'histoire de la PRL communiste qu'on pouvait lire ce genre de connerie.

Sinon, ailleurs on sait que les Soviétiques ont envahit la Pologne le 17 septembre 1939 en ratatinant les maigres et héroïques forces du Corps de Protection des Frontières (Korpus Ochrony Pogranicza)

Lenka raconte que les premiers livres qu'elle a pu lire sur Katyn étaient de ouvrages en français ! Car du temps de la PRL il était interdit de parler de Katyn. Il s'agissait des mémoires d'une poignée de gens qui avaient réussi à s'échapper du camp de < Griazowiec >, après avoir été emprisonnés à Miednoje, Kharkov, Ostashkov (mentionnés ci-dessus par zoska44), Katyn, Smolensk, Tver...

< [slideplayer.pl] >

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

Vendôme a écrit:
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> "Prisonniers de guerre" ou pas prisonniers de
> guerre : c'étaient quoi alors ces malheureux
> gars ?... Des promeneurs assassinés par des
> excursionnistes soviétiques !
>
> Ca amène quoi de ratiociner là-dessus ?
>
> Franchement !
C'est plus important que vous ne le croyez. La spécificité de ces crimes, c'est d'être restés impunis, leurs auteurs poursuivant leur carrière sans être inquiétés.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
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Edité 2 temps. Dernière édition 23/04/2018 13:04 par Zefir.

Stéphane a écrit:
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Le hic, c'est que c'était tiré d'un tweet de
> l'ambassade de Pologne en France


Les Soviétiques du NKVD avaient leurs listes d'officiers à abattre, dont beaucoup avaient participé à leur déroute de 1920. Ils les échangeaient avec les Allemands, en vue de les "traiter".
On n'abat pas des "prisonniers de guerre" désarmés. Beaucoup ont fini au gibet pour ce genre de crime.

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Edité 1 temps. Dernière édition 23/04/2018 13:02 par Zefir.

zoska44 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Czołem
>
> Ainsi que certains "Beskidiens" le savent Katyn
> m'a "préoccupé" durant des années.
> Je me permets ici un petit souvenir.
>
> Au moment de la "perestroïka", "ouskarienie"
> "glasnost" tout ce qui faisait l'URSS s'est peu à
> peu fissuré pour finir par s'écrouler. C'est à
> ce moment que l'on commencer à parler des "taches
> blanches" entre la Pologne et l'URSS, et pleins de
> choses sont remontées à la surface. On
> connaissait Katyn (Kozie Gory en fait) et on
> "découvrit" Miednoïe où furent "enterrés" les
> prisonniers d'Ostachkov puis Piatykhatki au nord
> de Kharkov où reposent ceux de Starobielsk.
> Miednoie au nord de Tver(encore Kalinine à
> l'époque) à quelques 180km au nord de Moscou
> était à l'époque (91) une zone de repos du
> KGB.
> Je m'y suis rendu avec ma voiture avec plaques
> étrangères croyant que j'allais être arrêté
> à l'un des nombreux postes de police qui
> jalonnaient la route entre Moscou et Leningrad.
> Personne ne m'a rien demandé.
>
> J'ai fini par trouver "l'endroit" entouré d'une
> palissade fermée par une porte avec un gros
> cadenas made in USSR. On pouvait voir des petits
> drapeaux blanc et rouge un peu partout ainsi que
> des croix sommaires plantées ou attachées à des
> arbres (majorité de bouleaux) Des Polonais
> étaient donc déjà venus avant moi.
> J'ai escaladé la palissade (j'avais quelques
> années de moins) et j'ai parcouru l'endroit.
>
> A un moment j'ai marché sur quelque chose qui
> dépassait du sol. En regardant de plus près je
> me suis rendu compte qu'il s'agissait d'une
> vertèbre et pas d'un animal. J'ai immédiatement
> fait demi tour et repassé la palissade. Je
> marchais sur les ossements de quelque 6200
> Polonais. J'en ai encore des frissons.
> Ils furent exécutés par une trentaine de
> personnes dirigées par la maître en la matière,
> celui qui fut surnommé le "bourreau de Staline
> Vassili Mikhaïlovitch Blokhine aidé entre autres
> par par Nikolaï Siniegoubov, le "kombrig"
> Krivenko.
> J'ai repris ma voiture et suis rentré à Moscou
> toujours sans être inquiété le moins du monde.
>
> C'est là que j'ai compris que quelque chose
> était pourri en URSS et qu'elle ne se relèverait
> plus.
>
> Całuję rączki i ściskam dłoń

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On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
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Pilot Janina Lewandowska zamordowana strzałem w tył głowy
Dział: Kultura, Temat: Historia
O zbrodniach katów i morderców radzieckich spod znaku NKWD napisano już wiele.
Jedna z nich porusza jednakże szczególnie i niewiele osób o niej słyszało.
W 1940 r. w Katyniu została zamordowana strzałem w potylicę jedyna kobieta.
Był to pilot, podporucznik Janina Lewandowska.
[www.salon24.pl]

Elle fut femme pilote exécutée à Katyń

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> C'est non-sens, car la Pologne n'était pas en
> guerre avec l'URSS

Vendôme a écrit:>
> ... c'est dans les livres d'histoire de la PRL
> communiste qu'on pouvait lire ce genre de
> connerie.

Vous y allez fort. Bientôt, vous allez vous imaginer que je suis un agent communiste.

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romancière a écrit:
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> Merci pour ce témoignage de première main.
> Dire qu'il est terrifiant n'a pas de sens. il est
> au delà de l'humain. J'ai ressenti la même chose
> à Belzec et à Treblinka. Je me souviens encore
> du silence de la forêt autour des âmes mortes à
> Treblinka.
>
> Il y a une semaine, j'ai revu le film de Wajda,
> Katyn. Je le trouve plus bouleversant que certains
> films sur l'horreur comme le fils de Saül ou la
> Liste de Schindler.
>
> Timothy Snyder a parlé de Terres de Sang. Comme
> il a raison!
Je vous recommande le livre de Józef Czapski : Sur une terre inhumaine.
Il fut chargé par le Gouvernement polonais en exil de retrouver la trace des officiers disparus.

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Czolem

V.M Blokhine ne fut jamais jugé. Il fut dégradé et privé de ses décorations mais continua a touché sa retraite d'ancien du NKVD et resta dans son appartement de fonction. Il est mort en 55, officiellement d'un infarctus. Il est enterré au Monastère Donskoï¨à Moscou non loin des fosses contenant les cendres de ceux qu'il a participé à exécuter. Parfois sur sa tombe on peut voir le mot "палач" (bourreau) écrit par une main anonyme et rapidement effacé.

Całuję rączki i ściskam dłoń

Citation:

Zefir
Vous y allez fort. Bientôt, vous allez vous imaginer que je suis un agent communiste.

Meuuh non, j'imagine rien ! Et c'est pas moi — je l'jure !... qui ai rétorqué à Stéphane : Prisonniers de guerre des Soviétiques ?
C'est non-sens, car la Pologne n'était pas en guerre avec l'URSS (...)

"Pas en guerre avec le grand pays frère" : c'était exactement les assertions officielles du régime communiste de la PRL, et que ces salopards se sont efforcés d'enfoncer dans le crâne des jeunes générations pendant plus de 40 ans.

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

La Russie, sous différents avatars, a toujours été l'ennemi mortel de la Pologne.
Comme pays frère, on fait mieux, et personne n'était dupe de ces divers mensonges officiels.
A l'époque bénie du communisme, le ressentiment envers les Russes était palpable.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
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zoska44 a écrit:
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> Czolem
>
> V.M Blokhine ne fut jamais jugé. Il fut dégradé
> et privé de ses décorations mais continua a
> touché sa retraite d'ancien du NKVD et resta dans
> son appartement de fonction. Il est mort en 55,
> officiellement d'un infarctus. Il est enterré au
> Monastère Donskoï¨à Moscou non loin des fosses
> contenant les cendres de ceux qu'il a participé
> à exécuter. Parfois sur sa tombe on peut voir le
> mot "палач" (bourreau) écrit par une main
> anonyme et rapidement effacé.
>
> Całuję rączki i ściskam dłoń
Dans cette riche galerie de salauds, je vous propose le spécialiste des rendez-surprises, Ivan Serov, du NKVD.

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Edité 1 temps. Dernière édition 23/04/2018 20:40 par Zefir.

Czołem!

Serov connu également sous le pseudonyme d'Ivanov (général Ivanov). C'est lui qui organisa le "rendez-vous" à Pruszkow en mars 45 avec les représentants du gouvernement polonais en exile (Okulicki, Jankowski etc...) soit disant pour discuter Ils furent tous arrêtés et envoyés à la Loubianka avant d'être "jugés" à Moscou (Proces Szesnastu).
Pour la petite histoire les Alliés demandèrent aux Soviétiques ce qu'étaient devenus ces Polonais. Ils nièrent avec la dernière force être en quoi que ce soit liés à leur disparition. Jusqu'au jour, où à l'occasion d'un cocktail donné par Sir Antony Eden pour fêter la création de l'ONU (le machin comme l'appelait De Gaulle), Molotov un verre à la main s'approcha d'Eden et lui dit:"Vous vous intéressez à ces Polonais? Nous les avons arrêtés" puis il fit demi-tour, laissant Eden interloqué.
Pour ceux que cela intéresse allez voir le film La Mort de Staline, inspiré d'une BD française (extra à lire). 99% des faits relatés sont vrais même s'ils sont traités sur le mode humoristique. Mais comme disait le poète "Lorsqu'on vient d'en rire on devrait en pleurer.

Całuję rączki i ściskam dłoń