Photo satellite (NASA) du golfe de Finlande, à la surface ce "tourbillon" mesure 25 km de large.
Vu d'en haut la "floraison" de la Baltique est magnifique, mais c'est un phénomène dangereux.
Et c'est pas tout parce que la multiplication rapide des cyanobactéries et autres organismes (p. ex. les algues), engendrent certaines conséquences fâcheuses. En effet si au début ils produisent beaucoup d’oxygène, ils abaissent le niveau de la lumière pour les organismes vivant au-dessous. Et le manque de lumière est un manque de vie.
Et ce n'est pas fini car les cyanobactéries et les algues ne vivent éternellement... Mortes, elles tombent au fond, se décomposent et absorbent l'oxygène. En raison de l'hypoxie (diminution de la concentration en oxygène à moins de 2 mg/l), les profondeurs de la mer deviennent désertiques. Seules les bactéries anaérobies peuvent vivre dans de telles conditions, et ce sont bien les seules à pouvoir envisager l'avenir avec joie ! En effet, cette zone inférieure où l’oxygène est insuffisant, est passée de 5.000 km² au début du XXème siècle à environ 60.000 km² actuellement.
Fin des mauvaises nouvelles ? Que nenni ! La décomposition de la biomasse entraîne également la formation de sulfure d’hydrogène qui modifie le fond et les profondeurs dans ce désert sous-marin, privé de formes de vie supérieures. Les raisons de cette situation sont indiquées dans un rapport préparé il y a plusieurs années par une équipe de chercheurs de l’université danoise d’Aarhus :
"Nous avons analysé les données sur la température, la teneur en oxygène et les niveaux de salinité des 115 dernières années. Sur cette base, nous pouvons conclure que la principale cause du manque d’oxygène est la présence de nutriments provenant de la terre et de la température de l’eau, qui augmentent et augmenteront dans les années à venir."
(Tous ceux/celles qui, dans les années 60-70 ont bu la tasse dans la Baltique doivent se souvenir de leur étonnement en découvrant que l'eau n'était pas très salée)
Ces fameux "nutriments terrestres contiennent les "cadeaux" cachés dans les engrais et les eaux usées coulant dans la mer, principalement des composés azotés et phosphorés. Chaque année, il se déverse dans la Baltique, environ 200.000 tonnes d'azote et 5.000 tonnes de phosphore, dont environ 40% proviennent de la Pologne. Avec la chaleur, ce sont là les conditions presque idéales pour la croissance des cyanobactéries.
On a un exemple récurent de ça en Bretagne avec les algues bleues. Sauf que l'Atlantique n'est pas la Baltique, laquelle est une mer quasiment fermée et l'apport des eaux en provenance de la Mer du Nord par le détroit du Danemark, peu profond, est insuffisant pour assurer un renouvellement conséquent des eaux.
Voilà pour la Baltique — hélas.
Traduction pers. résumée d'après :
https://tech.wp.pl/baltyk-toczy-smiertelna-choroba-pospiesz-sie-morze-umiera-6280696928290433a
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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦