L'analogie à Verdun est souvent utilisée, mais cette foi ci elle est plutôt vrai. Pour se souvenir la bataille de Verdun est initié par les allemands pour "saigner l'armée française", position avancée formant un saillant avec une route d'approvisionnement, la voie sacrée, limitant la possibilité pour les français d'alimenter en logistique la poursuite de la bataille. Les allemands comme souvent par soucis d'absolutisme, n'ont pas franchement réussi leur idée première, user l'armée française sur un territoire qui lui était défavorable, leur objectif c'est transformé et est passé à celui de prendre la ville devenu symbole, comme Stalingrad lors de la guerre suivante.
Concernant Bakmouth, on voit que l'idée est la même, les ukrainiens étant des fanatiques du mètre carrés, ils ne cèdent rien quoi qu'il en coute.Les russes avec une nette supériorité en artillerie dans cette zone, doivent pousser les ukrainiens à alimenter la bataille pour les user. Et de plus quand les réserves vont alimenter cette bataille, on peut penser que cela limite les capacités de manœuvre ailleurs. On verra si les russes font commme les allemands et oublient leur idée première au profit de la recherche du symbole. On commence à voir un peu les pertes des 2 camps qui sont sensiblement équivalentes plus de 100 000 pertes des 2 cotés. On peut penser qu'avec une armée russe résiliente, l'hypothèse des couts humains pour la reconquête des zones envahis en 2022 et 2014 serait d'au moins 300 000 hommes pour les ukrainiens et durerait.
Une autre inconnu, est que faire de la région du Donbass occupée en cas de libération ou tous les hommes ont servis dans l'armée russe, la libérer pour qui.

Bakmouth n"a strictement aucun intérêt stratégique si ce n'est en effet d'occuper les 2 camps à tenir ou prendre des ruines . Mais voilà . Depuis le début on voit la stratégie de Poutine qui aboutie à rien et les #Ukrainiens qui, avec l'aide d'un bon renseignement et de bons stratèges gagnent du terrain.
Pendant ce temps, alors que tout le monde regarde de ce côté , c'est peut être ailleurs que cette partie se joue.
D'abord, aucune possibilité pour les Russes de déplacer des troupes, et peut de renforts à prévoir . On a vu la petite sauterie des Russes lors du réveillon au milieu d'un dépôt de munitions ce que ça a donné

A mon avis, c'est au sud qu'il faudra surveiller, du côté de Kherson voir même plus à l'est

En attendant à Bakmouth c'est Wagner qui se fait décimer et ça ne déplaît pas forcément à certains Russes qui veulent la succession de Poutine.
Wagner qui pleurniche et qui recrute en Afrique dans les prisons
Le changement climatique va être compliqué !

Ce qu'on voit c'est du coté Ukrainien, profiter de la pause, pour reconstituer une masse de manœuvre de 3 corps de 25 hommes, vu lalargeur du front, il va falloir choisir comment utiliser ces 3 corps, le plus percutants serait de les utiliser presque au même endroit avec une progression en étoile, et la seule direction possible pour manoeuvrer, au nord est de Zaporija

un corps pour couvrir le flan est sur axe orienté sud-est puis Marioupol en fonction de la résistance et de la menace sur le flan
Un corps central sur le même point de départ avec une attaque en percée vers Berdiansk, Berdiansk atteint la Crimée est coupé à nouveau de la Russie
Le corps de droite qui couvre le flan de l'attaque central en direction de Melitopol

C'est la seule manœuvre qui ferait que on reviendrait quasiment à la situation de 2014 si elle réussit

Sinon sans manœuvre d'envergure on va assister à une guerre d'attrition, couteuse et sans véritable sortie de crise.
Les russes hormis la libération de la zone administrative de Donestk, n'ont plus rien à gagner, puisqu'ils n'ont plus de plan, si ce n'est tenir ce qu'ils ont déja.

Pour la destruction de la caserne près de Donestk, on y voit la très pauvre organisation, souvent lié à un encadrement faiblement formé, et pas sur les bon aspects, mais les russes sont capable du meilleur comme du pire en terme de performance militaire, la campagne de 1941 est une catastrophe d'incompétence et de doctrine pas adaptée, et Bagration au printemps 1944, explose littéralement l'armée allemande, et les ramène en 1 manœuvre sur la Vistule, pas assez loin hélas pour évite rla destruction de notre belle Varsovie.

La France va livrer des chars légers excellent pour le genre de percés mécanisés rapide pour bousculer les arrières après la percée.
Les américains vont livrer des transport chenillés Bradley, qui porte l'infanterie mécanisé, on voit que l'idée de la rupture, percé exploitation est dans l'air.
Le soucis apparemment avec les ukrainiens, à date c'est que leurs attaques sont souvent à effectifs faibles par soucis de capacité de gestion et de coordination de grande unités.
De plus les russes verront les concentrations et agiront en conséquence.

Dixit le général RICHOUX
"j’ai servi sur ce matériel pendant des années et ai commandé un régiment d’AMX 10 RC ! Ils sont effectivement en voie de remplacement par le Jaguar. Ce sont des blindés de reconnaissance, d’où vitesse, faible blindage mais canon 105.
Ce ne sont pas des chars.

Ceci dit, mon raisonnement concernant ces 10 RC :

L'engin est simple et il semblerait que pas mal d'anciens Légionnaires du 1er REC aient rejoint leur mère patrie ukrainienne, la formation devrait bien se passer.

L'engin est en cours de remplacement mais à petite doses.Que l'Ukraine ne s'attende pas à un miracle.

L'engin n'aime pas la boue et, en Ukraine, jusqu'au printemps, la gadoue domine dès que l'on sort du réseau routier.

Les engins sont très fatigués par 40 ans d'engagement opérationnel sur différents théâtres et, pour l'heure, personne ne sait quelle sera la version livrée à l'Ukraine. La maintenance sera donc déterminante.

Les munitions du 10 RC sont spécifiques spécifiques et les stocks doivent commencer à se restreindre. Le fournisseur est-il en mesure d'en produire et d'en livrer ?

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Mangeons bien, mourrons gras et tant pis pour les porteurs!!

C'est un peu le soucis et la chance de l'armée ukrainienne, sans soutien massif surtout des USA, en armement, jamais les ukrainiens n'auraient pu monter de contre offensive, mais les livraisons de petites quantités de matériel divers, provoque un soucis de maintenance et de logistique, même si on se doute que le matériel sort d'Ukraine et que des équipes de maintenance de l'OTAN répare en Pologne pour que le matériel retourne, il n'empêche que ces rotations rendent la disponibilité précaire et de fait ne permettent pas de monter des opérations en ayant une supériorité de moyen. Entendu hier de la part d'un officier de blindée ukrainien, le besoin en matériel occidental en char, est moins lié à la qualité attendu qu'à la sécurité offerte, les russes ont des chars à 3 personnes et pour enlever un membre d'équipage, ils ont installé un chargeur automatique de canon, et de fait les munitions sont logé à l'intérieur dans la tourelle dans un distributeur. Si le blindée est touché il a de grande chance d'exploser et de tuer tout l'équipage. Sur les blindés occidentaux, les munitions sont logé dans la nuque du char derrière la tourelle et séparé par une paroi de protection, il y a un pourvoyeur humain, si le char est touché, l'équipage à une grande chance de survie. Et ce qui manque ce ne sont pas les chars mais les équipages. Et de plus les chars ukrainiens de modèle russes sont au bout du rouleau après une campagne de 1 an avec des pièces détachés très difficile à trouver.