Armées privés reflexion sur ce qui nous apparait anormal
Posté par:
René (IP Loggée)
Date: 08 février, 2023 15:19
Après le groupe Wagner de Prigojine, Gazprom lance son armée privée, censée assurer assurer la sécurité direct ou indirect des installations de production d’énergie de l’entreprise, on note aussi l’apparition dans le Donbass, une milice privée, la PPMC, Patriot Private Military Company qui appartiendrait à Sergei Shoigu ministre de la défense. Et l’armée russe qui est à priori à la main de Poutine, mais la encore qui sait ce qui se cache derrière le paravent de la vision d’un pouvoir centralisé.
Staline le tout puissant ne l’était que élimination successive de toutes les personnes susceptible de lui faire de l’ombre, il y a au moins liquidé 2 grands chefs du NKVD, qu’ils pensaient être devenu trop puissant, et avec eux tout leur état-major, exécuteurs compris.
Il a aussi éliminé tous les officiers qui était soit des anciens officiers tsaristes Les Voenspetsy (« spécialistes militaires »), soit des officiers qui avaient mentis ou cachés une origine sociale bourgeoise, Staline redoutait un coup d’état de l’armée qu’il considérait comme factieuse par définition.
On se croirait revenu en 1918-1920 avec l’éclatement du régime tsariste, la formation de nombreuses armée plus ou moins privé, le Baron Wrangel, à l’est, l’armée de l’amiral A. Koltchak, au nord, les armées des généraux N. Ioudénitch et I. Miller, etc...
Je reprends cette phrase bien écrite.
Les contradictions au sein de la coalition formée par les armées blanches rendent complexe, si ce n’est impossible, la définition de buts politiques clairs. « Le corps des officiers qui encadrent les armées blanches est massivement monarchiste, voire ultra monarchiste »11. Parmi les officiers supérieurs, L. Kornilov était républicain alors qu'A. Dénikine, P. Wrangel et A. Koltchak s’affirment publiquement apolitiques. « A.Dénikine, P. Wrangel , A. Koltchak et bien d'autres sont incontestablement monarchistes »
Avec une période hyper centralisatrice, ce conflit voit à nouveau l’émergence de ces tendances.
Aussi en Ukraine ou nombre de groupe montés échappe au contrôle du pouvoir central, sur une façade d’uniformité et de centralisation, il y a des vrais luttes d’influences, ou l’état-major ukrainien essaie d’incorporer les milices privés à l’armée régulière.
Pilsudski était aussi confronté au même soucis entre 1918 et 1920 sur les différents sous groupe de son armée, pour tenter une unification, et d’ailleurs qui amena au coup d’état de 1926.
Les USA ont progressivement en Syrie et en Afghanisatn remplacé de nombreux effectifs de leurs soldats nationaux par les contractuels de Blackwater, qui ne comptent pas dans les pertes officielles.
Prigojine offre une réduction de peine des prisonniers, les américains offrent des cartes vertes au sud-américains et un financement pour l’université aux étudiants pauvres.
La France offrait la nationalité pour 5 ans de service dans la légion, refuge de nombreux repris de justice, et aussi des prisonniers dans les bataillons d’Afrique, parmi les pires troupes dans le souvenir des officiers.
Dans les années 30 aux USA, les jeunes délinquants avait le choix entre la prison l’armée ou la marine.
Ce qui change peut être c’est la vision que l’on nous vend de l’indépendance et de la compétition entre une armée privée et une armée nationale (bandeau blanc), et les milices Séparatistes du Donbass (bandeau rouge). On en sait trop rien des liens et interactions
Chez les allemands aussi il y avait compétition entre la SS et la Heer, ou la SS armée politique cherchait à s’étendre à l’infini, et l’utilisation des unités de SS devait passer par une autorisation du commandement de la SS, et donc pas implicite pour le général allemand responsable d’un front ou des unités étaient mis à sa disposition mais relevaient d’une autre organisation.
En 1944 dans l’armée Française sous couvert d’unité les chefs Français ex vichystes ne pouvait supporté les troupes Gaullistes
De même on voit des groupes privés ukrainiens aux intitulé divers, qui occupent un bout de front et sont plus ou moins autonomes et s’approprient des armes de prise. Ils reçoivent une consigne globale et ensuite sont laissés en autonomie
Je pense que la boucle est bouclée, et qu’il faut sortir de son esprit, nos idées de centralisme, de nationalisme, d’état nation et de doctrine centralisatrice.
Nous arrivons à des époques mixtes qui rappellent ce qui a toujours existé avant les états nations centralisateurs, et les levés en masse et massacres idoines.
On a un mixte d’armée nationale et d’appel à des entrepreneurs militaires.
Ce qu’on considère comme une anomalie ou une découverte est en fait un retour à la normalité d’état pragmatique qui ne sont plus soumis à un idéal centralisateur coercitif.
Dans l'empire romain le métier des armes était réservé à des classes sociales élevées, puis au fil des ans étendu à la plèbe, pour finir par ne plus compter principalement que des étrangers mercenaires, germains gaulois, grecs, etc...
Question, quelle est la plus ancienne armé privé encore en fonctionnement ?