Hommage à Ignace Flaczynski...
Posté par:
pierpoljac (IP Loggée)
Date: 22 novembre, 2007 12:41
Un hommage appuyé sera rendu à Ignace Flaczynski ce jeudi 29 novembre à partir de 19h à la MJVA, place de la Marne à Houdain (62150).
La Ville d'Houdain et l'association des Amis de Joseph Tournel y procèderont à la diffusion du documentaire « Journal d'un mineur » largement inspiré du récit autobiographique d'Ignace Flaczynski, fondateur de la bibliothèque polonaise d'Houdain. La projection sera précédée d'une intervention de Jacques Kmieciak, journaliste spécialisé dans l'histoire de l'immigration polonaise.
Les organisateurs ont ainsi souhaité s'inscrire dans la dynamique de « 2007, Année de la Pologne en Pas-de-Calais » portée par le Conseil général.
Ecrivain-mineur dans la lignée de Constant Malva, animateur de l'Amicale laïque, polyglotte, féru d'esperanto, libre penseur, Ignace Flaczynski (1918 - 1985) a consigné son existence dans « Lettres au pays d'Artois ». En quête, au milieu des années 1980, d'un acteur de terrain capable de relater l'histoire de l'immigration polonaise pour les besoins de l’émission télévisée « Histoire et passion », Jean-Michel Barjol, le réalisateur de « Journal d'un mineur », découvre ce document dactylographié et jamais publié. Il décide d'en faire le fil rouge de son documentaire. Malheureusement, Ignace Flaczynski disparaît quelques semaines avant le début du tournage. C'est Joseph Tournel, un ancien syndicaliste bien connu dans le Bruaysis, mais avant tout un ami d'Ignace, qui le remplacera au pied levé, au printemps 1986.
« L'intérêt de ce documentaire est qu'il relie l'histoire de l'immigration polonaise à celle des Charbonnages, en rappelant qu’au siècle dernier, les mineurs polonais ont partagé les conditions de souffrance et d'exploitation de leurs collègues français, belges ou italiens, participé aux mêmes luttes d'émancipation (1936, 1948). Les clivages ethniques ont ainsi été transcendés dans un élan internationaliste commun », souligne Jacques Kmieciak qui signale enfin que ce film avait aussi le grand mérite de « tordre le cou au mythe du mineur qui aimait son métier ». Un documentaire en forme d’hommage à une corporation « victime de conditions de sécurité défaillantes ou de la silicose, sacrifiée sur l’autel de la rentabilité capitaliste, mais toujours animée du souci de mener à son terme victorieux le combat de classes contre les compagnies privées puis les Houillères publiques ».