Ces troupes russes (deux brigades) ne sont arrivées en France qu'à partir d'avril et jusqu'à fin août 1916. Deux autres brigades ont combattu dans les Balkans.
La première brigade était constituée de soldats originaires de Moscou et de la région de Samara. Donc, pas de Polonais ! Dès leur arrivée, ils ont été dirigés dans des camps d'entrainement afin de les familiariser avec la guerre de tranchée et leur nouvel armement. La première brigade a été engagée dès l'été 1916 puis relevée par celle qui était arrivée après elle.
Après la révolution de février 1917, ces brigades sont retirées du front et envoyées dans des camps dans les Vosges et dans la Marne. Les soldats refusent de continuer à se battre et réclament leur retour en Russie. Ils sont cependant divisés entre partisans de Kerensky et communistes qui sont majoritaires dans la 1e brigade.
En juillet 1917, devant la menace de contagion auprès des troupes françaises, les 16.000 soldats et leurs officiers sont envoyés dans la Creuse mais conservent leurs armes et leurs munitions. Là, un conflit éclate entre les soldats communistes et les autres. 6.400 hommes, majoritairement d'origine paysanne et partisans du gouvernement provisoire se séparent de leurs congénères et s'établissent dans un autres camps. Les communistes mettent en place un véritable soviet et refusent d'obéir à leurs officiers.
En septembre 1917, le camps des mutin est cerné par des compagnies françaises provenant de plusieurs régiments puis bombardé pendant 20 heures à raison d'une salve toute les heures. L'assaut est donné par les Russes partisans de Kerensky et les rebelles finissent par se rendre, y compris les irréductibles.
La plupart des soldats seront renvoyés en Russie par Odessa en 1919.
Un bataillon composé d'officiers et de sous-officiers tsaristes sera toutefois constitué et continuera à combattre aux côtés des Français puis participera à l'occupation de la Rhénanie.
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