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La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 30 janvier, 2007 22:31

Introduction :
La ville se soulève le 1èr août 1944 à l’appel de l’armée secrète de l’intérieur (l’A.K. : l’Armija Kragowa) dont le chef est le général Bor-Komorowski. Dès les premiers jours, les insurgés conquièrent les trois cinquièmes de la ville. Ils savent que les nazis vont revenir en force, mais les Polonais comptent sur l’aide des russes dont les armées victorieuses sont proches. Ils doivent tenir une semaine d’après les responsables. Hors les Soviétiques vont décider au dernier moment de ne pas intervenir. Ils attendront l’écrasement de la résistance polonaise pour reprendre l’offensive.

Durant les premières 24 heures l’insurrection avait parcouru Varsovie comme une tempête et, malgré les insuffisances, les erreurs, les contretemps, les sacrifices inutiles, les héroïsmes mal employés, l’ensemble paraissait réussir. Le général Niklaus von Vormann, commandant de la 9ème armée allemande téléphonait au général Krebs, chef d’état major du groupe d’armées " Mitte " : " je ne peux mater Varsovie, je n’ai pas assez de forces,… " . Et pourtant les Allemands ne savaient pas que les Polonais étaient en pénurie d’armes et surtout de munitions et qu’ils avaient à la bouche : " Quand les Russes arriveront-ils ? Pourquoi ne nous aident-ils pas ? " .

La ville de Varsovie sera détruite en totalité, 500 ans d’histoire de la capitale en fumée, des bâtiments prestigieux abattus, églises baroques, palais aristocratiques, belles demeures bourgeoises des XVI et XVII èmes siècles aux façades sculptées, la culture polonaise sans sources car les archives en cendre (par exemple il est impossible à ce jour d’avoir l’ensemble des archives du duché de Varsovie, de l'époque 1806-1815) et plus de 200.000 morts, ceci pour rien et surtout pas dans l’intérêt de la nation et le peuple polonais, dans son ensemble.

Alexandre Wolowski auteur de la vie quotidienne à Varsovie sous l’occupation nazie a participé à la révolte. Il parle de gloire, d’horreur et de combats inutiles. Son article de 12 pages dans Historia de juin 1978, est saisissant.

Qui porte la responsabilité, d’avoir donné l’ordre de déclencher l’insurrection, démonstration politique du gouvernement de Londres, manifestement dirigé contre l’union soviétique, afin d’alerter l’opinion mondiale contre une future (quoique encore problématique) soviétisation de la Pologne.
Comment s’étonner, dès lors, du peu d’empressement d’un Staline à aider des gens qui avaient trop souvent répété : " Nos ennemis sont toutes les idéologies totalitaires et, en premier lieu, l’hitlérisme et le bolchevisme ".

L’aspect moral des agissements des dirigeants soviétiques de l’époque n’a certes rien d’honorable et depuis longtemps la politique stalinienne ne s’embarrassait aucunement de principes d’ordres éthiques (voir Katyn et l’attaque de fin septembre 39 ou la guerre de 1920, plus d’autres vieilles situations, 1830, le partage de 1772,.....).
Et c’est bien cela que les chefs de la résistance et ceux de Londres avaient le devoir impératif de prendre en considération. Ils savaient à qui ils avaient affaire !
L’on ne peut pas insulter une personne, le traiter de con et en même temps lui demander son aide.
Alors, légèreté d’hommes politique polonais ? Inconscience ? Appréciation erronée de la situation internationale ? Surestimation naïve de l’importance de leur combat aux yeux du monde ? Foi aveugle dans la puissance et les moyens des alliés, pourtant bien loin, à cette date ?

Quand Stanislaw Mikalajczyk chef du gouvernement polonais à Londres, sur demande de Churchil, se rend à Moscou, pour voir Staline, il s’entête à discuter des frontières orientales de la Pologne avec un dictateur qui en fait pouvait en disposer à son gré.

Note : Alors que l’alliance Pologne-Lithuanie du XVI ème siècle n’a servi que les intérêts des Magnats (les super riches) qui ont pu ainsi avoir des très grands domaines de 100 à 500.000 serfs (ou âmes, comme l’on disait en Russie), grand comme un département français et des armées privées de 10.000 hommes et qu’ils ont trouvés aussi après leurs intérêts lors des partages, en étant pro-prusse, pro-autrichien ou pro-russe, mais jamais polonais, le peuple lui n’avait jamais trouvé intérêt, car nous savons bien maintenant que les habitants de la couronne (grande et petite Pologne, Poméranie, Mazovie) avaient des revenus par habitant, 3 fois supérieurs aux habitants arriérés de la Lithuanie. Ses lithuaniens de plus ne participait pas à la défense de l’ensemble, mais il fallait en plus les défendre des envahissements Tartars et autres. Cela a été un vrai boulet pour la Pologne. Nos nombreux rois, n’ont pas compris que la Pologne devait consolider ses acquis à l’Ouest et vers la mer et non s’étendre sur des pays pauvre à l’Est. Cela a coûté l’indépendance de la Pologne pendant 200 ans. Il faut signaler d’ailleurs qu’entre 1920 et 1940, ou l’on a raisonné de la même façon (d’ou les motifs d’attaque de 1939), le gouvernement était plein de ses nobles de l’avant 1772, qui voulait retrouver leurs domaines, à l’Est. Vieille chimère…..qui a coûté des milliers de morts.

Stanislaw Mikalajczyk, paysan cultivé, mais peu expérimenté, veut refaire les mêmes erreurs qu’en 1920 ou l’on a voulu reconstituer la Pologne de 1600 ou celle d’avant 1772 (voir note, cidessus), ce qui était incroyable en terme de bêtise politique, mais cela a coûté les motifs d’attaque et la défaite de 1939 et puis demande l’aide des Russes pour l’armée de l’intérieur, d’où la remarque de Staline : " Ces combats me paraissent irréels ", mais SM n’écoute pas. Staline donne son accord, mais les Russes sont stoppés devant Varsovie par les troupes allemandes du Maréchal Rokossowski et Londres se livre à une violente campagne de presse contre l’URSS, pour son arrêt du front, d’où décision de ne rien faire de la part de Staline. Etant donné les contradictions politiques et idéologiques, de 200 ans entre les deux côtés, le gouvernement Stalinien (ou tsariste à l’époque ce qui n’est pas différent – la grande Catherine a raisonné de la même manière), pouvait-il agir différemment., qui possédait toute les données pour savoir que rien n’était prêt.

En dépit des tous les signaux qui sont négatifs la décision de débuter l’insurrection est pourtant donnée, pour un holocauste programmé. Paris a failli avoir la même chose, à cause des irresponsables communistes français.
Il faut avoir le courage de regarder les choses en face ? Cette insurrection est une grande erreur, un piège tendu par les Allemands, qui se retirent puis reviennent. Dès 1946 les journaux polonais ont critiqué les politiques et certains militaires. Lors de la " mort accidentelle " de Sikorski (commandant en chef et premier ministre), celui a été remplacé par Mikolajczyk (parti paysan), au poste de 1èr ministre et par le général Sosnkowski comme commandant de l’armée. Ils se sont fait la guerre entre eux, car ils ne s’aimaient pas. Les historiens considèrent qu’ils sont responsables de cette catastrophe, ainsi que Bor-Komorowski , commandant de l’AK, qui possédait toutes les données pour savoir que rien n’était prêt et que les Russes n’aideraient pas.
Comme la France avec Gamelin et ses généraux d’armée ou ses hommes politique (son équivalent le Maréchal Rydz-Smigly, n’a même pas su placer correctement ses armées face aux allemands) la Pologne a pâti de l’incompétence de nombreux généraux et des hommes politique.
Le ministre-Duc de Choiseul de Louis XV (qui a aidé la Pologne avec Dumouriez en 1770 ou Talleyrand son élève en quelque sorte, parlaient de constante historique d'une nation, dans la politique étrangère. Les transgresser est impardonnable.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 31 janvier, 2007 13:52


Le sujet abordé est intéressant et met en relief plusieurs problématiques.

En premier lieu, la définition géographique de la Pologne, c’est un sujet assez vaste, car chaque Pologne correspond à une entité géographique différente.

La Pologne est constitué de 3 parties qui peuvent être distinguées, le cœur de la Pologne situé le long de la Vistule, des deux bords, la zone de contact avec les Niemiec à l’ouest, et l’apport de la couronne de Lituanie appelé aussi les confins, qui s’étendent au nord vers la Courlande et au sud vers l’Ukraine.

Dire qu’en 1945, la Pologne devait d’un trait rayer près de 400 d’histoire est facile mais peu réaliste. Autant convaincre un réfugié d’Algérie d’abandonner sa terre ou à un alsacien de quitter sa terre en 1870.
La littérature polonaise est toute emprunte des confins, comme Pan Tadeusz, les hommes qui en sont issus ont aussi fait de grands polonais.
La ligne ethnique fixée arbitrairement par les anglais par l’intermédiaire de Lord Curzon sous l’inspiration de Sir Lewis Bernstein Namier (de son vrai nom Ludwik Bernstein Niemirowski, juif polonais naturalisé anglais suspecté d’être polonophobe).

De fait avec la monté des nationalismes (inspiré par la France, la nation en arme, de la fin du 18, du 19 et 20ème siècle), il est évident que les confins ne peuvent plus être gérés de la même façon que du temps des magnats. D’où l’idée de fédération de Pilsudski, Lituanien-polonais.

Critiquer les magnats pour leur richesse est un anachronisme, le pouvoir des grands nobles est le même partout en Europe et la lutte des rois contre les velléités des autres nobles existent partout, la Fronde contre louis XIV par exemple. Mais il est vrai que la faillite du pouvoir central fort est latente en Pologne, elle permet cependant la juxtaposition de peuples et religions, alors que l’on révoque l’édit de Nantes en France.

Pour l’insurrection de 1944, dire que la Russie ne pouvait aider est faux, par exemple les russes refusent aux appareils alliées d’atterrir chez eux.

La paralysie de Varsovie est un coup dur pour les allemands, c’est un nœud routier ferroviaire, de maintenance stratégique (magasin, usine Ursus pour les chars). Mais les russes ont négocié, Berlin est pour eux, ils peuvent donc attendre d’aout 44 à janvier 45, devant la ville défendue par un amalgame d’unité allemande de police, de SS, d’Ostruppen, aucune grande unité.

Le sacrifice de Varsovie est bien sur inutile, mais quid de l’ordre du déclenchement de l’insurrection ? Si Anders dit que l’opération Burza doit être lancée, il est prévue qu’elle soit une opération de partisan sur l’ensemble du territoire allemand et couper les axes de communications allemands. Sosnkowski supérieur de Bor-Komorowski est lui-même contre l’insurrection de la ville, au moment du déclenchement, il est en visite en Italie.
Bor aurait il mal conçut son plan ? Je pense que Bor est au dessus des soupçons.
Les polonais n’aurait il pas été manipulé de l’intérieur par des agents infiltrés pour se découvrir et être éliminé la main dans la main entre Hitler et Staline ?

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 31 janvier, 2007 19:14



Voir un point de vue polonais : [www.polishresistance-ak.org]

L'Armée Rouge entra en Pologne en janvier 1944 à la poursuite des Allemands. Les Soviétiques refusèrent de reconnaître la légitimité des autorités du Gouvernement Polonais en Exil basé à Londres. Dans leur progression ils désarmèrent les détachements de l'Armée de l’intérieur (AK) qu'ils ont rencontré le long du chemin et qui sont restés loyaux à leur gouvernement. Tout cela persuada les autorités polonaises pour revenir à un concept qui avait été établi plus tôt, d'organiser un soulèvement dans la capitale – Varsovie. Le Commandant en chef polonais, le Général Tadeusz Komorowski (pseudonyme "Bór") expliquera plus tard: "En combattant partout, nous ne pouvions pas rester passifs sur notre propre terre… La nation qui veut vivre dans la liberté, ne peut pas être passive aux moments ou son destin se décide."

Le 26 juillet 1944, le Gouvernement Polonais en Exil autorisa le Général Bór-Komorowski et le délégué de l’intérieur – J. S. Jankowski de commencer l'action armée pour libérer Varsovie. Les radios soviétiques demandaient aussi un soulèvement. Avec nouvelles des forces soviétiques à l'approche de la ville, le Général Bór-Komorowski Général donna l'ordre du soulèvement le 31 juillet 1944. Cet ordre a été donné au Colonel Antoni Chrusciel (pseudonyme: "Monter") qui publia le planning du soulèvement pour commencer à 17 heures, le 1er août 1944.

Extrait de l’article : [www.polishresistance-ak.org]


Il semble effectivement que ce soulèvement fut commandé depuis Londres et que les Alliés ne furent pas avertis. Il ne s’agissait pas d’une insurrection subite et comme spontanée mais d’une bataille voulue, qui avait sa signification dans la stratégie générale de la guerre et dans celle du Gouvernement polonais en exil et de son bras armé, l’Armée de l’Intérieur.
A Téhéran, le sort de la Pologne était scellé et il se pourrait que la libération de Varsovie par les propres forces polonaise semblait pour ce Gouvernement le moyen d’affirmer qu’il était la seule autorité légale en Pologne (le PKWN de Lublin avait été formé le 23 juillet 1944 et l’insurrection de Varsovie débuta le 1er août) ainsi que son désaccord avec les décisions prises (du moins d’après les échos qu’il avait reçu).
Staline ne pouvait évidemment accepter cela et utilisa, sans scrupule, le droit qui lui avait été accordé à Téhéran d’intervenir dans les affaires polonaises.
Les gouvernements Alliés occidentaux émirent des protestations mais seulement par le moyen de notes diplomatiques.


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Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 01 février, 2007 01:16




[www.fco.gov.uk]

Télégramme de M. Eden (Tolstoy) au sous-secrétaire d’Etat en date du 12/10/1944, rapportant les conversations d’après dîner, à Moscou, entre le Maréchal Staline et le Premier Ministre Churchill.


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Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 01 février, 2007 09:03

Un point me chagrine et manque à ma compréhension.

Sosnkowski et Anders disent que l'opération Burza est conçue comme une opération militaire de revolte sur l'ensemble du territoire, et avec les moyens de l'armée secrète, c'est possible.

Et d'un autre coté Bor-Komorowski, qui est sous les ordres de Sosnkowski, organise le soulèvement de la seule ville de Varsovie et ses environs.

Le plan d'ensemble est discuté quand et entre qui ?

Dès l'annonce de l'insurrection, Anders et Sosnkowski disent que c'est une folie.
C'est un point important pour comprendre qui a décidé quoi et en fonction de quels élements.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 01 février, 2007 14:17



Le point de savoir qui a pris la décision du soulèvement de Varsovie est toujours discuté, voire trop souvent escamoté. On parle de l'héroïsme des combattants, des plans de lutte, des lieux de combat mais la décision semble reposer sur les seules épaules du Général Bor-Komorowski, alors commandant suprême de l'AK.

Deux choses cependant. Ce fut le Général Bor-Komorovski qui en donna l'ordre le 31 juillet avec l'accord du délégué de l'Intérieur et il n'y eut pas de concertation avec les dirigeants ou militaires soviétiques. Ce qui n'enlève rien au machiavélisme criminel de Staline.

A titre informatif, voici la traduction en anglais de la déposition devant le NKVD (donc, à prendre avec des pincettes bien que ces documents possèdent une valeur certaine s'ils n'étaient pas destinés à être rendu publique) du Général Okulicki,dernier commandant de l'AK.
Celui-ci fut arrêté par les soviets en 1945 (et mort en détention en 1946 dans des circonstances non élucidées):

[www.warsawuprising.com]

D'après cette déposition, le Gouvernement de Londres laissa la décision du moment du soulèvement dans les mains du vice-premier ministre et délégué de l'Intérieur Yankovski. Après de longues discussions, on décida de déclencher l'insurrection dès que l'Armée Rouge atteindrait la ligne de défense Otvotsk-Rembertov-Radzymin , que l'on jugeait faiblement défendue.
...D'autres raisons dans l'article (à traduire).



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Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 02 février, 2007 16:37

Ce document est très intéressant.

Le gouvernement de Londres laisse la décision de déclencher la bataille de Varsovie entre les mains du délégué Jankowski.

Déjà un premier point on parle de bataille de Varsovie alors que Burza est un plan d'ensemble d'insurrection sur l'ensemble du pays (en fait plutôt à l'ouest de la Vistule) ou est passé cette composante ?

Celui ci demande un avis au haut commandement de l'AK.

Sur tous les officiers de hauts rangs de l'AK, seul "Bor" est réticent à faire cette bataille.
Les autres généraux veulent apparemment en découdre, et convainquent "Bor" qu'il faut passer à l'action sur une bataille locale et puissante, qui est en fait un parie.
Jankowski se trouve devant une responsabilité qui le dépasse et dont il n'aurait pas du avoir la charge.

On constate donc une faille dans la ligne de commandement de l'armée polonaise. On connait l'avis de Anders, moins celui de Sosnkowski.
C'est lui le chef depuis la disparition de Sikorski.
C'est à lui d'imposer son plan.
Et on constate que le plan n'est pas défini, que le responsable politique demande l'avis des militaires de l'AK qui sont soumis à une certaine pression et à une certaine fièvre des combats.

L'éloignement du centre de décision n'est pas une excuse puisque les liaisons sont excellentes entre Londres et la Pologne.

Sosnkowski dit qu'il est contre l'insurrection, reste à savoir quel était son plan d'action et s'il avait travaillé sur la réalisation de Burza en tant que plan d'ensemble.
Au moment de la décision il est tourné des troupes en Italie et loin des centres de commandements polonais de Londres.
Cette éloignement est il volontaire ou par hasard ? Les désaccords au sein du gouvernement de Londres affaibli dans son union par la disparition de Sikorski, serait il une raison.

Dans le texte Okulicki écrit
"In my opinion, therefore, the failure of the Warsaw Rising must be attributed to political factors rather than to mistakes by the military leadership. If a political mistake was made, the people responsible are the politicians who should have reached a settlement in our relations with the Soviet Union. The commanders and soldiers of the AK, in carrying out the Battle for Warsaw, were only fulfilling their obligations. They could not have acted otherwise."

La défaite est du aux politiques qui n'ont pas rempli leurs obligations, ce raisonnement amène à deux réflexions.
La première, c’est qu’il n’a pas tout à fait tort, une opération de ce niveau devait être décidée à Londres, planifié par l’état-major en laissant seulement à l’AK la décision de la date du déclenchement.
La deuxième est qu’une fois les dés jettes, c’est bien la faute des têtes chaudes de l’état major de l’AK d’êtres les responsables du déclenchement des combats, et se serrait à leur honneur de dire que faute de décision venant d’en haut ils ont décidé d’en découdre.

On peut donc éclairer un peu la prise de décision.

Le plan Bzura n’est pas le même dans tous les esprits, qu’en est il exactement, a-t-il seulement été écrit à Londres ?
Le gouvernement de Londres délègue la décision d’une bataille vitale à un délégué en Pologne qui lui-même s’appuie sur des conseillers militaires qui semblent « chaud à la polonaise, c'est-à-dire du type à foncer dans le tas ». Il y a la une grosse faute, ou un défaut d’organisation.
Ce défaut n’est il pas volontaire, c'est-à-dire, que les soviétiques n’ont-ils pas quelque part introduit le gouvernement de Londres pour pousser à l’insurrection. Beaucoup de polonais auraient pu être retournés par le NKVD.
La bataille de Varsovie est vraiment une charge à la polonaise, le gouvernement polonais devant l’étendu du désastre pense même à lâcher la brigade de parachute indépendante de Sosabowski sur les ruine de Varsovie, une folie de plus.

Une des conclusions d’Okulicki est que le monde verra la volonté de combattre des polonais et leur droit à l’indépendance.
Qu’en est il ?
L’histoire ne retient que l’insurrection du Ghetto grâce à la médiatisation (justifiée) de l’extermination des juifs par les nazis sur le sol polonais, d’ailleurs l’opinion mondiale ne conçoit les combats en Pologne entre 1940 et 1945 qu’à travers le prisme des juifs, le reste n’intéressant peu ou pas.
La résistance polonaise a-t-elle influencé la vision de Staline sur la Pologne et a-t-elle permit à la Pologne d’avoir un régime moins sévère qu’en URSS, et a-t-elle évité aussi

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bleble (IP Loggée)
Date: 02 février, 2007 23:24

Bonsoir à tous.
Puisque le sujet est abordé, je vous fais part d'un scann d'un livre sur la seconde guerre mondiale qui aborde bien le sujet.
Je pense que ça vous intéressera:

[img251.imageshack.us]
[img251.imageshack.us]
[img128.imageshack.us]
[img217.imageshack.us]
[img128.imageshack.us]
[img365.imageshack.us]
[img109.imageshack.us]
[img175.imageshack.us]

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 03 février, 2007 01:28

Voir aussi: [www.beskid.com]

(Pour ceux qui ne connaissent pas bien sûr)

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 03 février, 2007 21:02

C'est "amusant" de rendre les polonais responsables du carnage de varsovie en 44, fussent-ils chefs de l'A.K....

Il y a deux responsables principaux : les deux porteurs de torche qui ont conjointement décidés de foutre le feu à la Pologne, à l'Europe puis au monde, à ma connaissance ils n'étaient pas polonais.

Et il y a l'immonde lachage des alliés, américains et anglais (les anglais surtout, qui avaient une dette à l'égard des polonais) qui se refusent à parachuter des armes et des munitions, qui se refusent à faire préssion sur l'oncle Joe (Staline pourles deux Roosevelt), et poutant le largage était possible, celà a été fait, voir à ce sujet "feux du ciel" de Closterman.

Il était stupide de larguer les paras sur Varsovie ? C'était plus intelligent sur Arnhem peut-etre ? Le résultat fut le meme, ils ont été décimés...

Je n'aurais pas aimé etre un tankiste, un fantassin, un para polonais en uniforme anglais en été/automne 44, ils ont du souffrir et se poser des questions.
Des questions qu'on devrait commencer à se poser aussi.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 03 février, 2007 22:49



On connaît le détail des combats, jour après jour et rue par rue.
On connaît et on rend un juste hommage au courage indéniable déployé par les combattant au cours de ces deux mois de combat.
Mais il faut admettre qu’on passe très rapidement sur le(s) responsable(s) qui on fait le choix d’ordonner ce soulèvement.

Il y eut, cependant, un nombre impressionnant de lacunes :

a) le Commandant en Chef de l’AK, le Général ‘Bor’ Komorowski, contrairement aux autres généraux présents à Varsovie, préférait une attitude attentiste à un soulèvement précipité. Selon le Général Okulicki, successeur de Bor et partisan du soulèvement immédiat, Komorowski souhaitait attendre l’arrivée de l’Armée Rouge dans le faubourg de Praga ou l’encerclement de la capitale par celle-ci avant de prendre l’initiative d’un soulèvement armé. Il se rendit toutefois à la majorité et laissa au Général Khrustel, responsable militaire de Varsovie, le soin de donner les ordres.

b) La faiblesse du délégué du gouvernement de Londres, Jankowski, qui avait rang de vice-premier ministre est étonnante sauf à penser qu’il n’avait pas l’autorité et les qualités pour tenir ce poste.

c) Les relations diplomatiques étaient rompues entre le gouvernement de Londres et les Soviétiques depuis la divulgation des massacres de Katyn. En conséquence, aucun contact n’avait été établi préalablement à l’insurrection avec le quartier général de Rokossowski et le gouvernement de Moscou.
Indépendamment de l’attitude future de Staline, c’était une faille très grave. De plus, aucun moyen de communications de quelque forme que ce soit n’avait été établi avec les troupes soviétiques. Des contacts furent tentés, via le gouvernement britannique, APRÈS le déclenchement des hostilités, alors que les évènements ne se déroulaient pas comme prévu.

d) De l’aveu même du Général Khrustel, ses troupes ne disposaient de ressources suffisantes que pour 5 jours de combat. La faiblesse en armes légère et surtout lourdes était dramatique. Ceci rendait d'autant plus important l'élaboration d'un plan pré-établi avec l'Armée Rouge.

e) L’attitude des Soviétiques envers l’AK (libérations de Vilnius et de Lwów qui furent suivies de l’arrestation des officiers et de la déportation des hommes) était connue du quartier général de l’AK et du gouvernement de Londres.

f) …………………………………………………………

Un tel combat aurait du bénéficier d’une préparation politique et militaire entre Alliés pour avoir des chances de réussites ou, au moins, pour connaître l’attitude des soviétique AVANT le déclenchement de l’insurrection. Il y eut des appels à la radio, mais ce ne pouvait être suffisant pour décider des responsables militaires de haut rang à déclencher les opérations.

Il est d’autre part certain que Staline donna des ordres à Rokossowski pour rester l’arme au pied (on sait aujourd’hui que ce dernier avait toutefois préparé un plan pour venir en aide à l’insurrection) et que l’écrasement de Varsovie, et l’élimination de l’AK, coïncidait avec ses vues sur la Pologne. Il est tout aussi certain que les Alliés occidentaux réagirent mollement : après tout, le sort de la Pologne était déjà scellé. Le gouvernement polonais de Londres était même devenu une épine dans le pied des Alliés occidentaux après la rupture des relations diplomatiques avec l’URSS.

Ce point, à savoir qui détient la responsabilité du déclenchement du soulèvement de Varsovie, que ce soit à Londres ou à Varsovie, est toujours sujet à discussion et a surtout été survolé et très peu investigué jusqu’à présent.


...............

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Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 00:20

Patricks Ecrivait:
-------------------------------------------------------

> Et il y a l'immonde lachage des alliés, américains
> et anglais (les anglais surtout, qui avaient une
> dette à l'égard des polonais) qui se refusent à
> parachuter des armes et des munitions et poutant le largage
> était possible, celà a été fait, voir à ce sujet
> "feux du ciel" de Closterman.


Attention !!! Aucun largage précis n'était possible vu la configuration des lieux. D'ailleurs la plupart des largages qui ont eu lieu sont tombés soit côté Russe, soit coté Allemand.

En plus, les alliés avait besoin de points de ravitaillements proches pour larguer sur Varsovie, hors tous les points existants étaient sous contrôle de Staline qui a refusé aux alliés le droit d'atterrir sur ces zones.

Les avions alliés avec des pilotes Polonais pour la plupart, était donc obligés de partir de loin, trop loin même et de prendre un maximum de risques. Trop de risques pour laisser les avions se faire descendre les uns derrières les autres. Le front de l'ouest avait besoin de ces appareils ...




Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 00:43

Et pour bombarder Ploestie ? Ben les avions américains partaient d'Italie faisait une escale technique en URSS et retour en Italie, et donc deux bombardements .

Staline ? à la place de lui cirer les chaussures Roosevelt aurait du lui rappeller que sans l'aide américaine les rouges n'iraient pas à Berlin.

L'ouest en avait besoin ? Moins que l'est, en bref la stratégie Churchillienne laissait une chance à l'Europe entière,la stratégie Stalino/Rooseveltienne créait les conditions de l'après guerre que l'on sait.

Arnhem (1er saut 17/09/44, saut erreur) on aurait pu s'en passer vu les résultats, 3 divisions et une brigade de paras sur Varsovie ça aurait pu changer quelques cartes, non ?


Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 00:50

Patricks Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Et pour bombarder Ploestie ? Ben les avions
> américains partaient d'Italie faisait une escale
> technique en URSS et retour en Italie, et donc
> deux bombardements .

Oui mais pour Varsovie, pas d'escale possible en URSS ainsi que dans les zones russes !!!

>
> Staline ? à la place de lui cirer les chaussures
> Roosevelt aurait du lui rappeller que sans l'aide
> américaine les rouges n'iraient pas à Berlin.

A cette époque ce n'était plus forcément vrai





Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 01:15



Voir ce texte de l'historien Norman Davis :

[www.polishresistance-ak.org]



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http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/sonnezzjz.jpg

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 01:27


On est d'accord les ricains ont pu s'imposer pour bonbarder Ploesti, mais pas Varsovie ???

L'importance des approvisionement américains (anglais avant) est resté primordiale jusqu'aux derniers jours de la guerre, les ricains ont équipées, nourris, armés des regiments entiers, y compris en blindés.

Les rations K qui ont nourris les assiéges de Courlande venaient de prises sur les soviets (simple exemple).

C'est la volonté politique qui manquait aux alliés, ou plutot qui n'allait pas dans ce sens.

Je ne comprends pas cette volonté, ce besoin de couper les cheveux en 4000, chercher les responsabilités sur tel ou tel géneral, chef de l'A.K. representant de la Pologne en exil me semble quasiment malsain.

Occupés par les boches, dans l'attente d'un "libération" par les soviets (z'avaient déjà donné, merci, fermez le ban") avec au choeur l'espoir de forcer le destin les polonais ont fait ce qu'ils ont pu dans la mesure de leurs faibles moyens. Ils ne sont pas en faute, les deux tyrans, le suceur de cigare et le moribon le sont.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 01:42

Voir ce texte de l'historien Norman Davis

Je suis plutot d'accord avec ce texte. Il souleve de bien bonnes questions aussi.

Je viens de relire le méssage de Bernard plus soigneusement, ben je l'avais bien lu et compris selon lui les gars de l'A.K.ont eu tort, non seulement de mal préparer l'insurection mais encore de la faire...

Ils auraient certainement du s'attacher eux memes les mains dans le dos après s'etre posé un baillon, puis attendre les rouges à genoux la tete baissée pour exposez la nuque ?

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Stéphane (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 02:59

Patricks Ecrivait:
-------------------------------------------------------
> Voir ce texte de l'historien Norman Davis
>
> Je suis plutot d'accord avec ce texte. Il souleve
> de bien bonnes questions aussi.
>

Sauf que le sort de la Pologne été déjà plié à Téhéran en 43. Yalta n'a fait que concrétiser ce qui avait été décidé bien avant, plutôt imposé par Staline.
Car en 43, la guerre n'était pas encore plié et les alliés avaient besoin de Staline et d'une occupation du front Est. Staline le savait et a pu arracher facilement et sans trop de résistance sa zone d'influence qui comprenait bien sûr la Pologne.

Il est aussi à noter que l'insurrection et le sacrifice de Varsovie a ralenti les troupes soviétiques dans leur progression.
Jusqu'où seraient-ils allé autrement ? Il y avait une course qui se jouait entre les Alliés et les Soviets et le but n'était pas forcément d'atteindre Berlin le premier mais d'élargir au maximum la fameuse zone d'influence.


Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 04 février, 2007 03:30

En 43 avant Koursk les soviets négociaient une paix séparés avec les nazis, rigolo, non ?

Les anglos américains avaient besoin de Staline, incontestable, l'inverse l'ést tout autant, Staline avait besoin des anglos américains.

Les combats dans Varsovie retenaient les soviets, sur cette aile oui, pas sur toute l'étendue du front et loin de là.

Les américains se sont plus activé à rogner les ailes de Churchill que de s'imposer face à Staline, hasard, betises, ou pas ? Et si la complicicté qui apparait sur toute les photos des 3 grands entre Staline et Roosevelt (avec Churchill qui fait la gueule dans son coin) n'était pas qu'une apparence ??
Fin Avril 45 la route de Berlin est ouverte aux alliés de l'ouest, pourquoi les ricains qui aurait pu l'occupper (comme Prague !) en premier la laisse aux soviets ???

Pourquoi sachant déjà que l'après guerre ne sera toujours pas la paix (Goebels est le premier à avoir utilisé le mot de rideau de fer) les ricains laissent leurs futurs adversaires gagner du térrain ?

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 05 février, 2007 09:17

Il y a une decription d'un larguage fait par un bombardier Polonais et ou était monté à bord Rayski (un autre personnage de légende dont on reparlera).(je la retrouverai)
Si le larguage était trop haut, le colis tombait n'importe ou, s'il était trop bas la vitesse des containers ne pouvait être frainées et ils éclataient en arriavnat au sol projetant le contenu dans toute la rue quelquefois soumises au tirs adverses.

L'avion devait descendre prendre une rue en enfilade, passer au ras des toits, larguer ses caisses, soumis aux tirs de tooute la DCA allemande, les pertes sont sans mesures avec les quelques armes livrées.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 05 février, 2007 09:27

La question n'est pas tout à fait celle là, elle est plutôt, comment la décision de faire de Varsovie un stalingrad sur Vistule est elle intervenue.

Que les polonais aient été les cocus de la 2ème GM ne fait aucun doute, mais le sacrifice de Varsovie en valait il le prix.

De plus si on regarde les motivations des généraux de l'AK dans le texte d'Okulicki (trouvé dans les archives russes quand même, à préciser), et bien le résultat obtenu est l'inverse de ce qui est souhaité.
Et chez les polonais aussi il y a une volonté de deresponsabilisation, c'est la faute des politiques.
Comportement typique de la fierté d'un militaire.

Qu'on retrouve avec Luddendorf en 1918, quand il dit au politique de demander la paix, car il a perdu et ne veut pas capituler, et des français en 40 qui demande l'armistice pour ne pas capituler en rase campagne.


Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Patricks (IP Loggée)
Date: 05 février, 2007 12:54


René,

C'est le cas de conscience de toute les insurections de l'Histoire, est ce que ça vaut le coup ?

Mais comme on ne peut jamais avoir les réponses avant d'avoir risqué le coup, que faire ?
Sachant que seue la victoire avalisera les risques prix, et qu'elle seule fera la différence entre une bonne et une mauvaise omelette, sachant que pour les oeufs cassés ça change strictement rien.

Est ce que l'A.K. avait un autre choix ? A mon humble avis non, ont-ils eu tort ? Blin, c'est surement pas à nous de le dire.

Contentons nous de respecter ces hommes et les risques qu'ils ont prit, le prix à payer ils l'ont payés.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 05 février, 2007 13:09

Bien sur, mais avec le recul une démarche d'analyse peut être mené pour se demander quels sont les facteurs qui ont mené au declenchement de cette insurrection.
Ils ont payé le prix, certes, mais Varsovie aussi, et ce sans aval officiel ni soutient.
Nous sommes sans doute moins courageux qu'eux ou plus vieux, ou moins romantique, mais declancher une insurrection avec 5 jours de reserve de munitions sans aucune forme de soutien à attendre, si ce n'est de vagues espoir, opposé à la pire bande de criminel de l'europe, commandé par un fou, c'est suicidaire.
Les chefs sont responsables de leurs hommes, et engager le combat avec au moins un espoir de victoire, pour ne pas trahir la confiance placé en eux, après tout peu arriver, mais l'effort ne semblait pas vain dès le départ.
La on a l'impression qu'il l'est.

J'ai connu une combattante de Varsovie, elle est décédé cette hiver, elle avait perdu un oeil dans les combats, elle n'était pas persuadé que cela ait servi à quelque chose, elle doutait.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 06 février, 2007 11:17

Pris par ailleurs, je reviens vers vous. Je ne partage pas du tout le discourt de René sur ce qu’est la vraie Pologne, ou du moins (cela est utopique après coup, mais un bon débat, car cela nous ramène au territoire de la Pologne actuelle, car si vous superposez une carte de la Pologne actuelle sur une carte de l’an 1000, c’est pratiquement les mêmes frontières, donc il y a eu 900 ans de perdu) ce que nos rois auraient du faire, ceci dès l’apparition des Jagellon et après par les souverains élus. Avec l’ancienne dynastie des Piast, qui sont les bourbons de Pologne, il y avait une politique étrangère très structurée. Regroupement des peuplades, structure de la langue polonaise, Silésie acquise,…..….Ils ont unifié le pays.
Quant au fait de dire que certains écrivains, du XVII, XVIII ou XIXème siècle, nés dans les territoires de l’Est, n’auraient pas existé tel quel, c’est raisonner après coup. Ces écrivains, en fait, sont tous de noms polonais. Ils sont les descendants de familles polonaises qui de la Mazovie ou grande Pologne, sont allés coloniser les territoires de l’Est dès le XIIIème et XiV ème siècle, sur ordre des rois. De toute façon, ils auraient pu exister sur le territoire de la grande Pologne, de la même manière et se sont, de toute façon mis en valeur sur le territoire de la couronne, avec la langue polonaise. La réputation d’un artiste se faisait à Varsovie, non à Wilno.
Le moment charnière ou cela a basculé, c’est :
- Quand la Pologne a battu les Teutoniques, en 1410, à Grunwald (ou de Tannenberg. Il fallait s’emparer de leur territoire en totalité et ne laisser se développer une verrue, qui fut la Prusse, au Nord.
- Quand la Pologne a perdu la Silésie, qui fut rattachée en 1335, à la Bohème, donc par la suite à l’Autriche. Il aurait fallu que l’objectif primordial, et unique des successeurs de Ladislas II Jagellon (1351 – 1434) soit la reconquête du territoire. C’est ce qu’on fait les rois français avec les pertes de nombreux territoires, suite au règne d’Eléonore d’Aquitaine, d’ou la guerre de 100 ans ou 112 ans (1337 à 1453). Ceci est un exemple.

Voir l’article de l’historienne Suzanne Champonnois, sur le sujet : [www.clio.fr]


Donc pour moi, les choix de 1920 ont été malheureux. Pilsudski c’est trompé. Il est paradoxal de constater, que c’est en fait l’étranger (la Russie en l’occurrence donc) qui a re-découpé la Pologne, en 1945, tel quel aurait du ce faire sur 400 ans. Vous me direz, en France l’on oubli que le découpage des régions de 1950 (par le fameux Edgard Faure), a été fait sur le découpage des " Commandaturs " allemandes (voir un article fulgurant, de l’année dernière, dans France-Soir).

Pour les magnats aussi je ne suis pas en accord. Comme il n’y avait pas en Pologne, une bonne et intelligente Bourgeoisie intermédiaire, pour contrebalancer leur pouvoir, ils n’ont fait que des conneries. Quand je pense qu’un Comte Potocki, dans un point de vue récent, ose encore, éventuellement réclamer leur château de Lancut, alors que c’est la nation qui l’entretient depuis 70 ans, cela me sidère.

Pour en revenir à l’insurrection de 1944. Il semble que les historiens dédouanent Sosnkowski, d’une certaine responsabilité dans la décision, mais son tord, étant chef des armées, c’est qu’il ne c’est pas opposé au déclenchement. Sa nomination a été vivement critiquée par la presse en Angleterre et aux USA . Ce n’était pas le général qu’il fallait. Qu’a-t-il fait en 1939 en terme de génie au combat ! voir : [ipr.univ-paris1.fr]
Le fait d’être un ancien des brigades de Pilsudski, de 1917, n’assure pas une valeur ? la preuve en était : combattant aux environs de Lwow, en 1939, il était introuvable….. , c’est curieux. Cela me rappelle Gamelin avec ses généraux. Vous savez, les historiens français attendent les 50 ans (après décès), pour pouvoir avoir accès aux dossiers des généraux français de 1939. La Pologne devra le faire pour les siens aussi. Il y a des réputations qui vont être malmenées.

Celui qui me gène le plus dans cette catastrophe c’est Mikolajczyk. Son attitude à Londres et ses actions d’après 1944, sont surprenantes : [pl.wikipedia.org]
Il est complètement irréaliste et il fait du tord à la Pologne.
Son cabinet de 1943 n’est constitué que de membres du camp de la Sanacja, puis des personnes du PPS hostiles à l’Urss. Il est détesté par les Américains et les Anglais.

J’approuve Paul, pour son article. La question qu’il pose est intéressante : Quant est-il actuellement, en Pologne de l’école historique, sur le sujet ? Est ce un sujet débattu ? Existe-t-il de nombreux livres ? Quel est la controverse abordée ?

Par contre, Patrick exagère avec les mains liées dans le dos. J’ai précisé que les troupes russes du Maréchal Rokossowsk sont stoppées momentanément par une vive contre - attaque allemande. Il fallait entrer le plus rapidement en contact avec les Russes, je pense et non les insulter. Varsovie étant cerné à la fois par les troupes russes d’un côté et les troupes allemandes de l’autre, il ne fallait pas faire n’importe quoi !
Pour l’aide en armes, cela ne ce fait pas en 1 mois, quand on regarde le nombre d’années mis pour préparer le débarquement en Sicile ou en Afrique du Nord. La aussi il faut être réaliste. Ce n’est pas avec des armes légères (parachutées) que l’on arrête des blindés, surtout quand on n’a plus de munitions.
Et Bor-Komorowski, quel est son passé de militaire, est-il un général qui a eu des victoires ? En 1939 il commande une école militaire.
Sur chaque général, il y a une étude à faire, pour savoir s'il était vraiment à sa place.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 février, 2007 11:22

Dans son excellent livre, Henri Rollet, donne l'explication du départ de Sosnkowski en Italie.

Ce voyage est prévu de longue date, mais pourquoi à ce moment, d'après Rollet, les luttes de factions au sein du gouvernement polonais de Londres sont importantes.
Sikorski est mort, et avec lui l'union, Sosnkowski et Anders sont radicalement opposés à Mokolajczyk.

Comme Mikolajczyk decide de se rendre à Moscou pour renouer les relations, rompues depuis la découverte de Katyn, Sosnkowski est paersuadé que celui ci va abdiquer sur tous les points devant Staline.
Il se rend donc en Italie, en fait aussi plus ou moins sur le conseil des anglais, pour se rapprocher d'Anders et de l'armée d'Italie pour faire une sorte de coup d'état en cas d'abdication de Mikolajczyk à Moscou.

Mais Mikolajczyk ne signe rien au sujet des frontières. Sosnkowski dès le 3/08 expose son opposition virulent à l'insurrection, mais de fait Sosnkowski se trouve isolé au QG d'Anders, les messages pour Varsovie, sont porté par motocycliste jusqu'à une station radio à Brindisi, envoyé au 6ème bureau polonais à Londres, qui filtre ce qui ne lui plait pas sous l'influence de son chef, le géneral Tabor, directeur militaire des opérations secrètes de l'armée secrète polonaise.

De plus Sosnkowski a à sa disposition le courrier Jan Nowak qui est à Ancome et il ne l'utilise pas pour établir un lien de communication, celui ci reste à attendre.

La suite, sur l'avis de Staline tel qu'il le présente à Harryman, conseiller de Roosevelt, plus tard.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 février, 2007 13:29

Une identité ne se construit pas seulement à partir de géographie physique mais aussi de mentalités acquises par les evenements, et la vie sur des territoires.

Sans les nettoyages ethniques de 1940 en Galicie et l'occupation russe de 1777 à 1918, les zones de présence polonaise auraient pu être polonisé en profondeur, et pas seulement comme le fut fait la tentative de 1920 à 1939.

Bernard les jugements concernant les offficiers supérieurs et leur capacité sont un peu à l'emporte pièce.

Si on lit Servir. I, II, III. Les armées françaises de 1940. (Mémoires) Plon, 1946, in-8°, 3 tomes de GAMELIN, il explique clairement l'état de l'armée et l'organisation de l'armée française et dès 1946, il n'y a aucun mystère, on peut ne pas être d'accord avec certains point de vue, mais tout est expliqué.

Les généraux polonais sont ceux qui échappés, à la capture des russes, des allemands, et qui sont actifs dans la clandestinité. Bor a échappé plusieurs fois à des arrestations, il circule en Pologne occupé, sa femme est avec lui et peut être arreté et torturé, de nombreux diplomés d'écoles de guerre se sont avérés nuls dans l'action.

Ce que tu reproches est la même chose que le petit monde militaire repprochait à Pilsudski en 1920, un autoditacte socialiste qui fait mieux que Weygand et Foch, pas facile à digerer.
Et que dire des maréchaux soviétiques, Joukov, apprenti foureur à 8 ans, etc...dans la digne tradition des ascensions fulgurantes des petits à la valeur, à l'occasion de l'écroulement d'un monde.



Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 06 février, 2007 15:52

René,

Sur les deux premières phrases, je ne puis être d’accord. La lituanie fut associée à la Pologne disons de 1385 (mariage Jagellon – Edwige), jusqu’à 1772, le premier partage, soit presque 400 ans. Si cela avait été un vrai mariage, 150 ans suffisait pour une intégration. Pourquoi une telle haine des Biélorusses et des Ukrainiens, jusqu’à ce jour, contre les Polonais ?.Il me semble que la Savoie (Française depuis 150 ans) ou la Lorraine (Française depuis 200 ans) n’ont jamais été en guerre contre la France. Même à l’heure actuelle je connais des Ukrainiens de France qui détestent des polonais de France…… Il ne faut pas raconter des histoires sur ce plan, mais bien connaitre son histoire.

Pour les officiers généraux, il faut bien que l’historien juge lors actes. Me dire que Gamelin écrit cela dans ses mémoires, ne m’étonne pas, il se défend et alors qu’a-t-il fait depuis qu’il était chef d’état major, pour rectifier l’état de l’armée, avec les politiques. Pour lui tout allait bien. Il a menti en permanence. Tu prends vraiment l’exemple qu’il ne faut prendre.

Tu connais un pays d’Europe sur 1000 ans, qui déclare la guerre à un autre pays, qui ne fait pas la guerre pendant 8 mois et ce fait battre en 1 mois, avec une défaite d’une ampleur jamais connue ? La France de 1936.

Oui, il y eu de nombreux généraux disparus, mais en 1940, 1941, 1942, lors des reconstitutions des armées polonaises, en Angleterre, Orient,…il y avait trop d’officiers et pas assez de soldats. L’on avait donc le choix….. Pour les généraux, il y avait encore pléthore.

J’aime Pilsudski et mon grand-père l’aimait beaucoup, mais il était battu en 1920, et si Weygand (donc Foch) (avec aussi le général Haller, que l’on oublie un peu, car il avait 2 divisions d’élite, par rapport aux soldats polonais du pays – Haller a fait partie du gouvernement de Sikorski à Londres du 19 X 1939 au 4 VII 1943. Cet homme de grande expérience a été expulsé par qui du ministère…… Mokolajczyk ) n’était pas intervenu stratégiquement, tout était fini pour la Pologne. Ce n’était pas un général connaissant la stratégie militaire et la conduite des armées. Il avait d’autres qualités. Ce que je déplore c’est qu’il a permis l’arrivée d’un Beck, par exemple.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 février, 2007 16:35

Pour Gamelin, je ne suis pas d'accord, mon propos n'est pas de le défendre mais d'écouter son exposé.

Il a eu une vision de chiffre, et de nombre de division, face à la faiblesse de la France, il essaie de rallier à ses troupes les troupes belges et hollandaise, la politique étrangère belge est en partie responsable de la défaite de 1940, en un mot la belgique de 40 n'est la la Belgique du roi chevalier de 1914.

Pour réaliser cette jonction qui aurait pu se faire en temps de paix (trop simple), on lance le meilleur de l'armée dans une opération hasardeuse, qui tourne mal, pas entièrement du fait de cette armée. Ca c'est une erreur de jugement de Gamelin, cette opération est mal menée, et basé sur un pari.

Le général Gamelin demande aux politiques de nommer le général Georges commandant des forces française en France, et lui monte d'un cran et s'occupe de l'armée en entier, et des relations avec le gouvernement et l'industrie. Le général Georges est donc responsable du front nord-est. Reynaud refuse car Georges du groupe de Foch est droite catholique, et ses opinions politiques effraient Reynaud. Gamelin doit donc superviser un général véxé, opposé politiquement et rétif. De plus Gamelin manque de caractère pour mettre le point sur la table ou il n'a pas le pouvoir de sa position.
La politique de reduction des armements depuis Locarno, les actions des pacifistes, le manque de but de guerre, les défauts d'armement feront le reste.

La ligne maginot s'arrete avant Sedan et Mezière ou les allemands perceront, pas de défenses fortifiées, en 8 mois, pas de soutien aérien contre les stukas, des divisions de série B sans reserve pour garder la Meuse, que de chance les allemands auront.

C'est l'infanterie allemande qui franchit la Meuse, pas les chars, a l'assaut, motivé, encadré, en face de reservistes français agés et assommés par les stukas. la percé est faite, pas de reserve, s'en est fini en semaine le sort est joué.
Le placement des unités au niveau opérationel n'est pas franchement du ressort de Gamelin. Il y a défaillance sur beaucoup de plan.


Pour la Victoire de Pilsudski en 1920 sur la Vistule, la victoire est polonaise, et Weygand en ce moment particulier a deux mérites, il améliore les communications de l'armée polonaise, les dictances sont énormes, et les moyens de communications rudimentaires, mais c'est encore pire chez les Russes, un appareil de Radio à Ciechanow pour la 4ème armée russe, un raid de cavalerie polonaise le capturant fera que cette armée ne sera plus jamais joignable. Le deuxième point il impose Haller et Sikorski à la 5ème armée polonaise qui arrete le belier Russe sur la Wkra.
L'arret du bélier Sur la Wkra est déjà la fin du plan Russe puisqu'il ne peuvent tourner vers le nord.
Pilsudski contre attaque avec la reserve qu'il a constitué, anéantissant la 16ème armée russe. Il na fallait pas être grand clair pour voir le trou formé par les russes entre Radzymin et Deblin, Kamienief avait prévenu Touchaszewski qui n'a pas voulu l'écouter.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 07 février, 2007 21:47

René, Gamelin n’est pas le sujet. De plus en histoire, cela est primordial, l’on ne prend jamais en compte les mémoires de personnalités, ayant eu un rôle quelconque, cela est trop dangereux. L’on écrit des mémoires pour se disculper, c’est bien connu. Les recoupements sont fondamentaux. De plus il y a de très nombreux faux mémoires (apocryphes comme l’on dit).

Pour répondre à Patricks, qui dit qu’il n’y avait pas d’autres choix. Si, il y en avait. L’on pouvait aussi déclarer Varsovie " ville ouverte " , ce qui permettait, peut être, la ville étant sur la ligne de front, de la mettre à l’abri des destructions. L’AK aurait eu alors l’obligation d’aller autre part, mais ou pouvait-elle donc aller ? En plaine, à découvert ? En fait nulle part. C'est pour cela que l’AK a pris la ville en otage, en quelque sorte, sans ce soucier du passé qu ‘elle représentait. L’on sait bien que militairement lorsque l’on a peu d’armes, il est plus facile de combattre dernière des murs, que dans une plaine, à découvert. C’est une utopie, mais l’on se croit plus fort…. pour quelques jours.

Je suis étonné que vous n’ayez pas discuté de tout ce que la Pologne a perdu dans les décombres. En soit c’est un crime.

De plus, qu’est-ce l’AK ? Un patchwork de mouvements de résistances, venant de divers bords, et dont le terme d’armée est très inapproprié. Vivant plus ou moins dans la clandestinité, cette armée dit de l’intérieur a fini par atteindre 300.000 hommes sur toute la Pologne et 487.000 lors de l’action " tempête ". Je ne conteste l’honorabilité de ce mouvement, mais comme la résistance Française qui était 10. 000 en 1942 et 200 ou 300.000 après le débarquement du 6 juin, il y eu disproportion par rapport aux réelles blessures qu’elle pouvait faire à l’ennemi.

Sur Varsovie il y avait 16.000 hommes dont 3.500 avait une arme individuelle. Rien qu’a ses chiffres l’on pense à un massacre programmé et à une décision de déclenchement absurde. Donc le titre de " folle et irréelle insurrection " convient bien.

Re: La folle et irréelle insurrection de Varsovie en août 1944
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 08 février, 2007 09:51

Pour clore parlons du bilan humain, qui est dramatique. Après 63 jours de combats, 120.000 personnes tuées au combat (la plupart des habitants), 80.000 femmes et enfants massacrés, 250.000 déportés, totalement dépouillés de leurs biens. De plus Hitler ordonne à des équipes spéciales de détruire systématiquement, la capitale, juste après la reddition. (http://www.polishresistance-ak.org/9%20Article%20Fr.htm) et (http://www.memoresist.org/CR%20pologne.php). Je donne ses sites, car cela est commode, mais se sont les livres ayant exploités les archives manuscrites qui sont à lire.

La plupart des auteurs sont morts dans leur lit et aucune punition proclamée. Alexandre Le Grand empalait ses mauvais généraux, l’empire Romain exilait, la révolution coupait les têtes de mauvais généraux, Les turcs coupait la tête des vaincus, les anglais pendaient en haut du mat, l’amiral vaincu, à une époque,…...

De plus il faut faire attention, en Pologne comme en France, sur les discours des organismes officiels, en histoire. Ce n’est pas l’institut Napoléon ou le souvenir Napoléonien qui va dire qu’à partir de 1809 (Essling) , Napoléon ne fait que des erreurs et qu’il dérape totalement. Pour eux le 29 mars 1814 (la veille de la chute de Paris), jour de la dite trahison de Marmont, il y a encore espoir de sauver Paris, de sauver l'empire et de tout sauver. A Waterloo l’on nous raconte que vainqueur, c’était bon pour lui, alors qu’il y avait encore 300.000 russes et 250.000 autrichiens qui arrivaient à pas forcés, sur la Belgique (ils traversaient l’Allemagne le jour de la défaite).
De même un historien vient de révéler, dans son dernier livre que se sont les américains, qui cernant Paris avec leurs armées, qui on désignés la division Leclerc, pour rentrer dans Paris, et non De Gaulle comme cela est écrit partout. L’on nous fait croire que ce sont les français de Leclerc qui ont libéré Paris, alors que c’est cette " division blindée " (cela a été aussi la 4ème blindée américaine) sur ordre des américains, nuance.

D’ailleurs la création d’instituts avant et depuis 1945 (institut Napoléon, institut De Gaulle,…..) me parait très dangereuse pour la véracité historique.
Il faut faire attention aux manipulations, en Histoire.

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