Pris par ailleurs, je reviens vers vous. Je ne partage pas du tout le discourt de René sur ce qu’est la vraie Pologne, ou du moins (cela est utopique après coup, mais un bon débat, car cela nous ramène au territoire de la Pologne actuelle, car si vous superposez une carte de la Pologne actuelle sur une carte de l’an 1000, c’est pratiquement les mêmes frontières, donc il y a eu 900 ans de perdu) ce que nos rois auraient du faire, ceci dès l’apparition des Jagellon et après par les souverains élus. Avec l’ancienne dynastie des Piast, qui sont les bourbons de Pologne, il y avait une politique étrangère très structurée. Regroupement des peuplades, structure de la langue polonaise, Silésie acquise,…..….Ils ont unifié le pays.
Quant au fait de dire que certains écrivains, du XVII, XVIII ou XIXème siècle, nés dans les territoires de l’Est, n’auraient pas existé tel quel, c’est raisonner après coup. Ces écrivains, en fait, sont tous de noms polonais. Ils sont les descendants de familles polonaises qui de la Mazovie ou grande Pologne, sont allés coloniser les territoires de l’Est dès le XIIIème et XiV ème siècle, sur ordre des rois. De toute façon, ils auraient pu exister sur le territoire de la grande Pologne, de la même manière et se sont, de toute façon mis en valeur sur le territoire de la couronne, avec la langue polonaise. La réputation d’un artiste se faisait à Varsovie, non à Wilno.
Le moment charnière ou cela a basculé, c’est :
- Quand la Pologne a battu les Teutoniques, en 1410, à Grunwald (ou de Tannenberg. Il fallait s’emparer de leur territoire en totalité et ne laisser se développer une verrue, qui fut la Prusse, au Nord.
- Quand la Pologne a perdu la Silésie, qui fut rattachée en 1335, à la Bohème, donc par la suite à l’Autriche. Il aurait fallu que l’objectif primordial, et unique des successeurs de Ladislas II Jagellon (1351 – 1434) soit la reconquête du territoire. C’est ce qu’on fait les rois français avec les pertes de nombreux territoires, suite au règne d’Eléonore d’Aquitaine, d’ou la guerre de 100 ans ou 112 ans (1337 à 1453). Ceci est un exemple.
Voir l’article de l’historienne Suzanne Champonnois, sur le sujet : [
www.clio.fr]
Donc pour moi, les choix de 1920 ont été malheureux. Pilsudski c’est trompé. Il est paradoxal de constater, que c’est en fait l’étranger (la Russie en l’occurrence donc) qui a re-découpé la Pologne, en 1945, tel quel aurait du ce faire sur 400 ans. Vous me direz, en France l’on oubli que le découpage des régions de 1950 (par le fameux Edgard Faure), a été fait sur le découpage des " Commandaturs " allemandes (voir un article fulgurant, de l’année dernière, dans France-Soir).
Pour les magnats aussi je ne suis pas en accord. Comme il n’y avait pas en Pologne, une bonne et intelligente Bourgeoisie intermédiaire, pour contrebalancer leur pouvoir, ils n’ont fait que des conneries. Quand je pense qu’un Comte Potocki, dans un point de vue récent, ose encore, éventuellement réclamer leur château de Lancut, alors que c’est la nation qui l’entretient depuis 70 ans, cela me sidère.
Pour en revenir à l’insurrection de 1944. Il semble que les historiens dédouanent Sosnkowski, d’une certaine responsabilité dans la décision, mais son tord, étant chef des armées, c’est qu’il ne c’est pas opposé au déclenchement. Sa nomination a été vivement critiquée par la presse en Angleterre et aux USA . Ce n’était pas le général qu’il fallait. Qu’a-t-il fait en 1939 en terme de génie au combat ! voir : [
ipr.univ-paris1.fr]
Le fait d’être un ancien des brigades de Pilsudski, de 1917, n’assure pas une valeur ? la preuve en était : combattant aux environs de Lwow, en 1939, il était introuvable….. , c’est curieux. Cela me rappelle Gamelin avec ses généraux. Vous savez, les historiens français attendent les 50 ans (après décès), pour pouvoir avoir accès aux dossiers des généraux français de 1939. La Pologne devra le faire pour les siens aussi. Il y a des réputations qui vont être malmenées.
Celui qui me gène le plus dans cette catastrophe c’est Mikolajczyk. Son attitude à Londres et ses actions d’après 1944, sont surprenantes : [
pl.wikipedia.org]
Il est complètement irréaliste et il fait du tord à la Pologne.
Son cabinet de 1943 n’est constitué que de membres du camp de la Sanacja, puis des personnes du PPS hostiles à l’Urss. Il est détesté par les Américains et les Anglais.
J’approuve Paul, pour son article. La question qu’il pose est intéressante : Quant est-il actuellement, en Pologne de l’école historique, sur le sujet ? Est ce un sujet débattu ? Existe-t-il de nombreux livres ? Quel est la controverse abordée ?
Par contre, Patrick exagère avec les mains liées dans le dos. J’ai précisé que les troupes russes du Maréchal Rokossowsk sont stoppées momentanément par une vive contre - attaque allemande. Il fallait entrer le plus rapidement en contact avec les Russes, je pense et non les insulter. Varsovie étant cerné à la fois par les troupes russes d’un côté et les troupes allemandes de l’autre, il ne fallait pas faire n’importe quoi !
Pour l’aide en armes, cela ne ce fait pas en 1 mois, quand on regarde le nombre d’années mis pour préparer le débarquement en Sicile ou en Afrique du Nord. La aussi il faut être réaliste. Ce n’est pas avec des armes légères (parachutées) que l’on arrête des blindés, surtout quand on n’a plus de munitions.
Et Bor-Komorowski, quel est son passé de militaire, est-il un général qui a eu des victoires ? En 1939 il commande une école militaire.
Sur chaque général, il y a une étude à faire, pour savoir s'il était vraiment à sa place.