René Ecrivait:
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> Avec la dialectique de l'époque, les anciens
> combattants de l'AK sont appelés "Bandits" par le
> régime.
> Et les nationaliste ukrainiens, allongés dans les
> fosses (on parle de 100 à 300 000 morts ?).
Pendant les premiers dix-sept mois de la réoccupation de l’Ukraine occidentale (février 1944 jusqu’à juin 1945), des rapports secrets du NKVD révèlent que celui-ci conduisit 15.733 opérations militaires et paramilitaires contre les Indépendantistes. Les chiffres des résultats de leurs efforts sont stupéfiants : 91.615 « bandits » ukrainiens, suivant la rhétorique communiste, furent tués ; 96.446 furent capturés et 41.858 se rendirent. En liaison avec cette brutale campagne militaire, 10.139 familles ukrainiennes (26.093 personnes) furent déportées pendant la première année de pacification et des dizaines de milliers d’autres les suivirent les années suivantes. Le tableau suivant présente un portrait comparatif de l’escalade de la répression soviétique lors de la reconquête des régions frontières.
Période Tués Capturés Rendus*
Belarus...07/1944-10/1945----3.320---------------97.607----------8.992
Estonie...09/1944-10/1945------290----------------5.135-----------n.c.
Latvia....07/1944-10/1945......925................6.160..........8.075
Lituanie..06/1944-10/1945----3.935---------------13.830---------33.750
Ukraine...02/1944-101945----98.696--------------107.485---------92.219
TOTAL......................107.166..............230.217........143.036
* Comprend les « bandits indépendantistes et les sympathisants » ainsi que les « déserteurs » qui refusèrent de servir dans l’Armée Rouge.
Source : extrait d’un rapport secret de Beria à Staline daté du 22 novembre 1945.
D’autres données indiquent que l’escalade de la répression ne ralentit pas. Dans un communiqué expédié à Nikita Khrouchtchev (1er secrétaire du PC ukrainien) en date du 28 mai 1946, le Ministre ukrainien de l’Intérieur résumait les coups portés à la Résistance indépendantiste en Ukraine occidentale : pour les 28 mois de la période
février 1944/25 mai 1946, les organes d’Etat, du Parti et les forces spéciales du MVD (Ministère de l’Intérieur qui avait remplacé le NKVD) ont conduit 85.571 opérations militaires et paramilitaires contre les Rebelles nationalistes au cours desquelles furent tués 110.825 « bandits » (Rebelles de l’UPA et sympathisants) et d’autres hors-la-loi (ceux qui avaient fui pour ne pas être incorporés à l’Armée Rouge), 250.676 personnes furent arrêtées et la plus grande partie déportée.
> Il faut rappeler que les communistes en place à
> partir de 1946 au gouvernement sont des rescapés
> des purges de Staline des années 30 grâce à leur
> détention par le régime polonais de "Sanacja", ce
> qui est paradoxal. Presque tous les autres ont été
> exécuté.
Le général polonais
Karol Swierczewski (dit Walter), né à Varsovie en 1897 et assassiné près de Baligród en 1947 était un « ancien » des brigades internationales pendant la guerre civile espagnole. Il y commanda la 14e brigade internationale puis la 35e division internationale. Il avait rejoint le parti bolchevik dès 1918 et combattit dans l’armée rouge y compris au cours de la guerre soviéto-polonaise. Pendant la 2de guerre, il commanda la 2e armée polonaise de l’Armée Rouge puis, en 1946, devint ministre adjoint de la défense. Il se rendit « célèbre » dans la chasse aux rebelles de l’AK polonaise comme à ceux de l’UPA ukrainienne.
En mai 2003, les organisations polonaises d’anciens combattants pour la liberté ont demandé à l’INR d’enquêter sur les crimes contre la nation polonaise commis par Swierczewski.
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