bonjours
Pourriez-vous m'indiquer le lien vers un article parus dans beskid, au sujet des expulsions les Polonais vivants dans les provinces annexées par l'Allemagne nazi
Merci Pascic

Bonjour,

Il y a ceci qui fut publié il y a un peu plus de 3 ans : Plans nazi pour le futur de la Pologne (1939-1940).
Cliquer sur le lien [www.klub-beskid.com]

A partir de mots clés figurant dans le texte, il est possible d'approfondir la recherche sur Google (souvent en anglais).

Bonsoir Paul
merci pour votre post
amicalement pascic
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Bonjour,
Je recherche des renseignements sur l'histoire de ma grand-mère.(décédée en 1974).

Elle nous a seulement dit qu'elle avait été "déportée" de Pologne vers la France (en Ardennes) en 1939 avec ma mère agée de 2 ans. Elle a voyagé en train dans des conditions précaires (wagon à bestiaux).

Je voudrais savoir qui l'a déporté et pourquoi. Elle n'a jamais voulu nous en parler car c'était trop douloureux pour elle.

Je souhaiterais avoir des témoignages : elle ne devait pas être toute seule dans ce train ! Je n'arrive pas à trouver un article sur le net sur le sujet.

Merci d'avance.

Marie L54321 a écrit:
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> Bonjour,
> Je recherche des renseignements sur l'histoire de
> ma grand-mère.(décédée en 1974).
>
> Elle nous a seulement dit qu'elle avait été
> "déportée" de Pologne vers la France (en
> Ardennes) en 1939 avec ma mère agée de 2 ans.
> Elle a voyagé en train dans des conditions
> précaires (wagon à bestiaux).
>
> Je voudrais savoir qui l'a déporté et pourquoi.
> Elle n'a jamais voulu nous en parler car c'était
> trop douloureux pour elle.
>
> Je souhaiterais avoir des témoignages : elle ne
> devait pas être toute seule dans ce train ! Je
> n'arrive pas à trouver un article sur le net sur
> le sujet.
>
> Merci d'avance.

je ne comprends pas comment votre message repond ou precise celui de l'auteur ????

Vous ne dites pas de quelle région votre GM provenait. Si elle fut raflée par les Allemands en 1939, elle n'arriva en France au plus tôt qu'après la défaite de juin 1940.

Les Allemands entreprirent alors de coloniser le nord-est de la France en expulsant les cultivateurs propriétaires des terres afin de créer des "fermes modèles" dans la "zone interdite" et particulièrement dans le département des Ardennes.

En 1939, après la campagne de Pologne, cette "mission" fut confiée dans ce pays à une organisation nommée 'Ostland' puis étendue à la France et plus précisémment dans les Ardennes à partir de l'été 1940.

Les chefs de cultures étaient Allemand mais la main d'oeuvre était diverse : prisonniers de guerre français et autres prisonniers "étrangers" ramenés des camps d'internement français ... ainsi que les anciens propriétaires réquisitionnés pour y travailler comme simple ouvrier agricole.
Quelques Polonais aussi, bien que la vague principale (20.000 environ) n'arriva qu'en 1943 après une rafle aussi rapide que massive au point qu'un quart d'entre eux étaient encore en état de travailler à leur arrivée après un long périple dans des conditions sanitaires déplorables.
L'âge des déportés, hommes et femmes, variait de 15 à 25 ans.

jankowalski a écrit:
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> je ne comprends pas comment votre message repond
> ou precise celui de l'auteur ????


... pourtant cela a bel et bien un rapport avec les rafles et expulsions de jeunes Polonais mais cette fois vers la France du Nord-Est.

C'est peu connu, sinon des "vieux" de ces régions.

Voila qui est plus clair, je ne connaissais pas ce sujet des nombreuses experimentations des allemands en tant que colon au coeur même de l'Europe, exploitant des indigènes. On peut penser à une volonté de production de matière agricole en prévision de difficulté de sources alimentaire ou d'experience de ferme militaire dans le style des fermes que le Sultan accordait à des soldats janissaires de plus de 20 ans de service dans les provinces d'europe centrale, Serbie, Hongrie, Etc.
Par contre on voit ici la limite de l'organisation allemande ou le donneur d'ordre n'a aucune prise sur la façon dont le transfert de main d'oeuvre est réalisé, chacun agissant au bout du compte en étant jaloux de son autorité.

Celui qui livre la main d'oeuvre s'en fiche royalement du but de l'eperimentation et n'hésite pas à nuire à un autre organisme nazi.

Bonjour,
merci pour l’intérêt que vous avez porté à mon message.
J'y apporte quelques précisions :
Ma mère agée alors de 2 ans est née à "mierjenska" (je ne connais pas l'orthographe correcte ni à quelle région cela correspond).
Ma grand mère était enceinte de mon oncle né en février 1940 : donc la déportation a du avoir lieu entre septembre 1939 et janvier 1940 : pas en 1943.
Mon grand père est parti à la guerre et n'est jamais revenu : disparu depuis 1939 ?
Cordialement

Marie L54321 a écrit:
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> Bonjour,
> merci pour l’intérêt que vous avez porté à
> mon message.
> J'y apporte quelques précisions :
> Ma mère agée alors de 2 ans est née à
> "mierjenska" (je ne connais pas l'orthographe
> correcte ni à quelle région cela correspond).
> Ma grand mère était enceinte de mon oncle né en
> février 1940 : donc la déportation a du avoir
> lieu entre septembre 1939 et janvier 1940 : pas en
> 1943.
> Mon grand père est parti à la guerre et n'est
> jamais revenu : disparu depuis 1939 ?
> Cordialement

je voulais dire que pour ce genre de recherches il y a des rubriques plu adequates ici

[www.klub-beskid.com]

Habitant les Ardennes (vallée de la meuse) à cette époque, je me souviens que nous avons appris, en 1943, la présence, à une quinzaine de Km.près de Belval, de Polonais déportés travaillant dans les champs dont les propriétaires avaient été spoliés, entre autres, selon les informations de l'époque la famille du Gal De Gaulle.
Ils nous aidaient à voler du blé aux occupants en échange de tabac importé en fraude de Belgique.

L'invasion de la Belgique et de la France par les allemands débute le 10 mai 1940, les allemands ne peuvent pas déporter des personnes polonaise vers une région qu'ils ne possèdent pas encore. Amoins qu'il y ait eu une etape intermédiaire en Allemagne.

René a écrit:
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> Amoins qu'il y ait eu une etape intermédiaire en Allemagne.


Dès la fin 1939, début 1940, des centaines de milliers de Polonais volontaires allèrent travailler en Allemagne généralement comme ouvrier agricole et en nombre moindre dans les industries.

Les Allemands faisaient appel à la tradition ancienne qui faisait que les Polonais "prussiens" allaient volontier travailler dans les mines et industries allemandes.
Ils faisaient aussi miroiter des salaires plus élevés qu'en Pologne minée par le chômage dès avant le déclenchement de la guerre.

Ces appels ne donnèrent toutefois pas les résultats escomptés malgré un nombre déjà conséquent de travailleurs. En conséquence, les nazis optèrent pour le travail forcé et des rafles furent organisées.

Ceux qui, les premiers, espéraient un meilleur niveau de vie déchantèrent très vite et ils partagèrent le triste sort des travailleurs esclaves qui les suivirent.
Le flot se poursuivit jusqu'en 1943 au moins, grossit par ceux et celles qui partagèrent leur sort et qui provenaient de Russie et surtout d'Ukraine à partir de 1942.

jk a écrit:
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> Ils nous aidaient à voler du blé aux occupants
> en échange de tabac importé en fraude de
> Belgique.


Et bien c'est du beau ça !!!!!

Bientôt 70 ans après les faits, il y a prescription !.

Ils nous indiquaient les gerbes les plus mures, on les glissait dans un sac que l'on battait avec un baton pour récupérer les grains de blé ensuite passés dans le moulin à café, la farine pour faire du pain et le son, avec des orties, pour faire des légumes, pour accompagner un morceau de sanglier braconné. Il fallait se débrouiller pour survivre.

jk a écrit:
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> Bientôt 70 ans après les faits, il y a
> prescription !.
>
> Ils nous indiquaient les gerbes les plus mures, on
> les glissait dans un sac que l'on battait avec un
> baton pour récupérer les grains de blé ensuite
> passés dans le moulin à café, la farine pour
> faire du pain et le son, avec des orties, pour
> faire des légumes, pour accompagner un morceau de
> sanglier braconné. Il fallait se débrouiller
> pour survivre.


Si tu racontais tout ce que tu as vu ou fait, il y a de quoi écrire un livre. Tu commences quand ?

"Connais-toi toi-même"
J'essaie, et je sais pertinemment que je n'ai pas ( et de loin), le talent de Sabine et autres pour écrire. De plus, les souvenirs d’un vieux radoteur n’intéressent personne, c’est tellement loin…….
Alors ? ? ? le plus sage, c’est de laisser tomber.

jk a écrit:
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> "Connais-toi toi-même"
> J'essaie, et je sais pertinemment que je n'ai pas
> ( et de loin), le talent de Sabine et autres pour
> écrire. De plus, les souvenirs d’un vieux
> radoteur n’intéressent personne, c’est
> tellement loin…….
> Alors ? ? ? le plus sage, c’est de laisser
> tomber.

Surtout pas. Il faut persister.

Oui Jk; mes petits enfants me disent d'écrire mes mémoires, parcequ'il n'y aura plus personnes pour raconter tout ce que je leur dis.

Les souvenirs de l'arrivée des Allemands en 1914 raconté par ma grand-mère, ils résidaient dans 1er village après Gravelotte.

Puis 1940, l'exode et la suite jusqu'en 1945.je ne sais pas si je commencerai un jour, il y a du travail.

Ginette

aurore a écrit:
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> Oui Jk; mes petits enfants me disent d'écrire mes
> mémoires, parcequ'il n'y aura plus personnes pour
> raconter tout ce que je leur dis.

Quand on regarde les efforts fournis par tout un tas de personnes qui cherchent l'histoire de leur famille, je n'arrive pas à comprendre pourquoi ceux qui en ont la possibilité ne laissent pas de traces. Surtout que Jk, il est bavard comme une pie

Il ne reste plus à la pie de voler un crayon qui brille et de commencer à écrire, allez fissa, JK.
Pour Aurore, Gravelotte, bataille de la guerre perdue de 1870, premier épisode de la remise en question du traité de Vienne par la Prusse et apothéose de la politique bismarckienne de l'unité allemande fondée sur le nationalisme prussien.

Rezonville, Saint Privat, ravin de Rozérieulles.
Ou l'infortune est dans le camp français, le mauvais homme au mauvais endroit au mauvais moment, le maréchal de Bazaine.

Bonsoir
Je suis en pleine lecture de la biographie d'himmler de peter longerich dont le sous-titre est " l'éclosion quotidienne d'un monstre ordinaire". Ce livre est paru aux éditions Héloïse d'Ormesson.Dans cet ouvrage, l'auteur évoque entre-autre Le rôle d'himmler dans la mise au point et l'exécution de la politique de répression nazie envers les polonais des territoires annexés mise en parallèlement à la persécution des juifs. Je découvre l'ampleur et la diversité des missions , et des moyens mis en oeuvres pour qu'elle fussent menées à bien. Je suis pour l'instant au milieu de ce livre de 720 pages, qui aborde la vie et l'oeuvre d'un être abominable au service d'un maître Hitler tout aussi abominable.
Pascic

jk a écrit:
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> Habitant les Ardennes (vallée de la meuse) à
> cette époque, je me souviens que nous avons
> appris, en 1943, la présence, à une quinzaine de
> Km.près de Belval, de Polonais déportés
> travaillant dans les champs dont les
> propriétaires avaient été spoliés, entre
> autres, selon les informations de l'époque la
> famille du Gal De Gaulle.
> Ils nous aidaient à voler du blé aux occupants
> en échange de tabac importé en fraude de
> Belgique.

Je me permets d'intervenir sur ce post même si celui ci est assez ancien.
En effet mon beau père faisait partie de ces polonais déportés dans des villages ardennais pour travailler dans des fermes. Sa famille ( agriculteurs de la région de Lodz) avait été expulsée de leur ferme et avait été déportée dans le village de Harricourt.
Je peux confirmer le fait qu'ils ont été déportés dans des conditions déplorables dans des trains de bestiaux bondés, le voyage selon les dires de mon beau père était d'autant plus stressant qu'ils pensaient qu'on les emmenaient en Allemagne, même s'ils ne savaient pas exactement ce qui les attendaient en France la destination ardennaise pour eux était un moindre mal. Il est rentré en Pologne vers 1947 avec ses parents et ses 3 frères , son père étant très attaché à sa ferme et à sa terre. Il garde finalement de cette période des images assez positives où il allait à l'école française et où il avait beaucoup de solidarités entre les familles françaises et polonaises. D'ailleurs je lui ai fait le plaisir il y a quelques années de retourner à Harricourt pour revoir le village et son meilleur copain du moment qu'il n'avait pas revu depuis plus de 50 ans , c'était un moment particulièrement émouvant !!!

Bonsoir à tous,

Mon beau-père, Emile Thiébault, effectuait son service militaire lors de l'invasion de la France en 1940.

Fait prisonnier, il a été affecté dans une ferme, tenue par des allemands, à Montigny sous Sasset dans le département de la Meuse et ce jusqu'à la libération.

Je me souviens qu'il m'avait fait part de la présence de prisonniers polonais dont la plupart étaient accompagnés de leurs épouse, dans des localités peu éloignées.

Connaissant mes origines polonaises, il m'avait confié avoir entretenu d'excellents rapports avec les polonais. surtout lors de soirées bien arrosées à la mirabelle et notamment que le cheval de son chariot était rentré à l'écurie alors qu'il cuvait.