svp alexsi pas de "monsieur" merci.

alexsi a écrit:
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> -se souvient de son départ de Brest vers l'ecosse
> car veille de fête (pâque juive ou pessah
> tombait cette année là le 23 avril 1940)
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les 22 et 23 avril 1940, la brigade de podhale, commandé par le général zygmunt bohus szyszko, fut embarqué a brest.Le 24 les navires levèrent l'ancres pour se rendre en Norvège.
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où avez vous trouvé ces informations

un grand merci

Monsieur

l'histoire de cette personne est effectivement on ne peut plus extraordinaire à la lumière de son témoignage car pour au moins 3 faits je sais que ce qu'il raconte est vrai.
->1 Sa déportation à auschwitz est avérée par 2 sources, l'ouvrage "mémorial de la déportation des juifs de france" par Serge Klarsfeld , Simon apparaissant dans le 3e convoi au départ de drancy le 22 juin 42, et par les archives allemandes que j'ai reçues ITS qui donne la date de départ de drancy et la date d'arrivée de simon à auschwitz le 26 juin 1942. les listes ou extraits montrent que Simon reçut à auschwitz le numéro 41131, numéro qui fut tatoué sur son avant bras (dont il disait à de jeunes enfants l'interrogeant à ce sujet que du fait qu'il avait une mauvaise mémoire, il avait fait inscrire son nuéro de téléphone !)
-->2 ayant survécu à la sélection d'entrée à auschwitz, simon était agé de 24ans (né en 1918 à witkow nowy - pologne à l'époque, en Ukraine maintenant), simon y sera jusqu'à fin 1943 à priori, car raconte avoir été envoyé au camp de concentration situé sur les ruines du ghetto de varsovie quelques 6 ou 7 mois aprés la destruction du ghetto (détruit par les nazis en mai 43).ce fait est visible sur internet, le snazis firent appel à des détenus d'auschwitz et birkenau pour "nettoyer" le ghetto, c'est à dire récupérer tout ce qui pouvait être récupéré (briques, vêtements, ...). on parle de quelques 3000 détenus qui furent envoyés à Varsovie dont une des personnes est encore vivante à ce jour et qui a également témoigné.
puis recevant ordre de revenir sur auschwitz, date non précisée par Simon, celui ci réussit à s'échapper du train les ramenant à auschwitz, train qu'ils prirent du coté de Kutno, à l'ouest de Varsovie.
il s'échappa en compagnie de 4 détenus, dont je sais sans avoir pu retrouver sa descendance, que l'un de ces 4 personnes survécut aussi, Simon raconte qu'il le retrouvera dans la campagne polonaise aprés leur échappée (Simon fut caché par un paysan polonais).surtout mon pére me dit que simon le revit aprés guerre en visitant la France.
->3 durant une période , non précisée, simon apprend l'arrivée des troupes russes à varsovie.Il sera arrêté et les russes le renvoient par bateau d'Odessa en France. c'est à l'escale de port saïd en Egypte, que Simon rejoint la palestine vers début 1945, avec l'aide de l'agence juive.il sera un temps dans un kibbutz (j'ai copie de la liste où Simon est enregistré des archives de ce kibbutz).
il demandera alors à retrouver son neveu Meir dont il savait qu'il avait réussi à rallier la palestine en 1935 et dont il avait vu des lettres de celui ci écrivit chez ses parents en Pologne que Simon quitta en 1936.
les gens du kibbutz retrouvérent ce Meir à Haifa qui vint chercher Simon et l'hébergera un temps chez lui .
-> Simon fut blessé à la jambe durant la 1ere guerre en Israel en mai 1948 (sources : papiers militaires de Simon)

c'est Hava, la fille de Meir qui interviewa Simon en 1998, témoignage en hébreu, conservé à la fondation spielberg aux états unis, de quelques 3hrs dont j'ai acheté une copie et que j'ai fait traduire par une traductrice israélienne sur support audio en paralléle de l'interview.

j'ai trés bien connu Simon chez qui j'ai dormi quelques nuits et que j'adorais,lors de quelques voyages en israel avec mes parents, mon pére étant resté trés proche de son demi-oncle.

Voilà la raison du pourquoi de ma recherche sur cette personne de ma famille, qui a échappé à la mort de nombreuses fois.
je mesure ô combien que ce ne fut pas le cas de beaucoup d'autres personnes, juives ou pas durant cette seconde guerre mondiale, quelque soit le camp.
c'est tout ce que je peux dire sur Simon.
alexandre

alexsi a écrit:
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> où avez vous trouvé ces informations
>
> un grand merci

"La Pologne et les polonais dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale"

presse universitaire septentrion 1996.( page 65).mais il existe d'autres sources.

je vous remercie grandement de cette information et je vois que l'on peut encore se procurer cet ouvrage.
Trés cordialement
Alexandre

[premieredivision.chez-alice.fr]éon

Jean Pierre

un trés grand merci.

Il est possible que les souvenirs de mon grand oncle, quelques 58 ans pars les faits aient été un peu émoussés par le travail du temps.

il est aussi certain que lorsque Hava réalisa en 1998 l'interview de simon, l'accent fut mis sur sa période au camp d'Auschwitz birkenau, ceci pour le compte de la fondation spielberg.
Hava nous donna une copie vers 2002/2003 mais qui me servait peu vu que l'interview est faite entiérement en hébreu, Simon ayant rallié la palestine d'alors en 1945 et y ayant vécu jusqu'à sa mort en 2002, langue que je manie trés mal, et donc ce n'est que fin 2013, début 2014 que j'entrepris de faire traduire en français le témoignage de cette personne, enregistrant en direct sur magnétophone digital type mini-disk les propos de Simon d'abord puis la traductrice au fur et à mesure de l'interview.

il était donc bien trop tard pour poser d'autres questions à Simon sur d'autres passages de sa vie relatés dans son intrview, dont je mesure la chance que j'aie de déjà l'avoir et qui me renseigne beaucoup sur ma propre famille.

A nouveau merci de vos commentaires et liens aux documents fournis.
Trés cordialement
alexandre.

jean pierre a écrit:
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>> .maintenant il me semble bizarre le départ pour
> l'écosse et ensuite la Norvège, vous devez faire
> erreur.
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Mea culpa !!!

je viens de relire "hommes de guerre" n° 23 de mars avril 1990 qui consacre une petite dizaine de pages aux soldats polonais a Narvik:

page n° 8 La brigade polonaise s'embarque a brest à bord des paquebots chenonceaux Colombie et Mexique,dans la nuit du 24 au 25 avril.Elle retrouvera a greenock, en Ecosse, les bateaux transportant les deux bataillons de la légion étrangère.

(ma remarque était donc erroné).

page n°9: le troisième bataillon du lieutenant -colonel makowski, patrouillant lui dans la région de forsa skals, non loin de -Ballangen-, a la chance de capturer une quinzaine de parachutistes allemands-exploits qui fera sensation dans le corps expéditionnaire, cette fois, ce sont des allemands qui lèvent les bras en se rendant a des polonais.

votre grand oncle était surement dans ce bataillon.

a noter que gogolowski dans "la Pologne et les polonais dans la tourmente de la seconde guerre mondiale" donne une date légèrement différente de l'embarquement de la brigade a Brest 23 et 24 avril, et henri landemer dans hommes de guerre lui donne 24 et 25 avril.

désolé pour la taille.

c'est exactement ce que je disais à des personnes sur une autre recherche que je fis sur l'environnement où ma mére fut durant la guerre alors agée de 2 ou 3 ans, qui touche à la résistance et à des gens reconnus justes par Israel (titre honorifique).
j'ai approché diverses personnes qui sont les enfants de ces justes, ou les petits enfants, ou d'anciens résistants, et lu beaucoup de récits de la région où me sgrand sparents furent durant la guerre (tarn).
Chacun et c'est normal a une certaine vision des faits.les uns et les autres permettent de reconstituer par recoupement une partie du "puzzle" de l'histoire contemporaine.
c'est ce qui offre tant d'émotions car l'histoire, bien que datant de 70 ou 75 ans est encore palpable.
le fait d'obtenir des documents de cette période est également inestimable comme la fiche de charbonnage de mon grand pére, qui ne concerne que lui simple manoeuvre à la mine mais me renseigne sur ce qu'il fit au moins un temps grace aux date d'entrée et sortie de la mine, et sous son vrai nom pour subvenir aux besoins de sa famille, alors qu'ils étaient en zone libre.
je ne saurais jamais par contre toute leur histoire, n'ayant plus mes grands parents, et n'ayant vraiment connu que ma grand mére maternelle décédée en 2000.néanmoins j'ai eu la chance d'enregistrer celle ci dans les années 1980 dans laquelle elle raconte une partie de son parcours de meurthe et moselle au tarn. Pourquoi ils allérent dans cette région, comment ils contactérent ce réseau qui aida un certain nombre de familles juives et aida des familles de résistants et qui pour certains furent des résistants notoires de la région, qui aida mes grands parents qui se cachérent par eux-mêmes avec leur fils ainé, je n'aurais pas de réponse.
jean Pierre, à nouveau merci pour les documents et réponses.
alexandre

Jean Pierre

j'ai reçu hier courrier de la casene bernadotte à Pau (dont le site du musée SIKORSKI à Londres faisait mention pour celles et ceux qui demandaient des informations quant à leurs ancêtres durant la guerr) et ils ont bien trouvé trace de mon grand oncle simon S. incorporé dans l'armée polonaise au camp de Coëtquidan le 16 octobre 1939 .
la lettre de garde à la copie spécifie au "dépôt polonais N°1".
Par contre ils disent date de démobilisation inconnue et de même quand à ses éventuels déplacements en Europe avec l'armée polonaise reconstituée"

comment se fait il que vous connaissez aussi bien l'histoire des soldats polonais qui se trouvaient sur le sol français durant la seconde guerre mondiale?
A nouveau un trés chaleureux merci pour tous les renseignements que vous avez cherché de votre coté et dont vous m'avez fait part.
Alexandre

alexsi a écrit:
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>
> comment se fait il que vous connaissez aussi bien
> l'histoire des soldats polonais qui se trouvaient
> sur le sol français durant la seconde guerre
> mondiale?
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Je ne suis pas le spécialiste de l'histoire des soldats polonais en France sur le forum loin de la, mais je m’intéresse a la question.

concernant la participation des polonais a narvik il n'y a presque rien en français, et j'ai la chance d'avoir un peu de documentation sur le sujet.

Jean pierre

merci pour cette carte.
Simon dans son témoignage se souvient de la ville de Ballengen en Norvége, mais bizarrement en hiver car avait été surpris de voir les habitants traverser à ski le fleuve qui coupe cette ville en 2, lequel de ses souvenirs était alors gelé.
par contre il ne se fait pas interroger plus sur cette période de sa vie donc je ne peux pas du tout en dire plus sur son passage en norvége.

je cherche encore d'autres documents attestant la présence de Simon , comme ce camp de concentration où il fut envoyé d'auschwitz (fin 43)? qui se trouvait à proximité du ghetto de varsovie.
il y a toujours une personne que je dois voir qui fut dans ce camp et à auschwitz et qui a témoigné.

ce qui me sidére est qu'hormis la chance d'avoir survécu, Simon a eu un destin incroyable, pour ne pas dire chance.mais sans doute la formation militaire qu'il a du suivre au camp de coetquidan, puis au combat probablement, l'a aidé à surmonter le systéme concentrationnaire dans lequel il a été .
maintenant je ne pourrais dire comment il a survécu.
Primo Levi pensait peut être qu'en écrivant, et son témoignage est étonnant par son détachement de ce qu'il décrit, cela l'aiderait à surmonter ce qu'il a du voir.malheureusement il a mis fin à ces jours .
Simon lui , qui pourtant a eu une formation religieuse en Pologne (de 1925 à 1936 où il a quitté la Pologne) à Lvov (ukraine maintenant) n'était plus du tout religieux par la suite, même s'il gardait une certaine tradition.
il ne pouvait néanmoins oublier, entre ce numéro imposé et tatoué sur son avant bras, et surtout avec son épouse avec laquelle il n'eut d'enfants, qu'il adorait, mais qui revint stérile de son séjour en camp en Lettonie ou en Estonie. Elle avait perdu son 1er mari et leur seul enfant.
donc cette branche de la famille n'eut malheureusement pas de "feuilles".

d'où l'importance que cela ne puisse se reproduire, déjà en Europe, mais ailleurs bien sur également, d'où l'importance de ne jamais humilier tout un peuple en cas de victoire lors d'un conflit armé entre 2 états, car la 2e guerre mondiale a bien été une conséquence de la 1ere guerre mondiale, d'où la clairvoyance des états européens pratiquement "de suite" aprés guerre de bâtir les fondations de l'Europe dans laquelle nous sommes, qui si imparfaite soit elle, est la seule solution pour assurer sa stabilité de cette région.
les conflits en Bosnie et au Kosovo montrent bien que les nationalismes lorsque exarcerbés peuvent être destructeurs.
ce qui se déroule en ce moment entre l'Ukraine et la Russie doit nous interpeller, et nous engager à un réglement négocié entre les 2 parties.
Bien à toi