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Serie - français mort pour la Pologne - Louis de Bréhan de Plélo
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2013 15:40

Faute de temps c'est peu copié collé, mais...

Louis Robert Hipolite de Bréhan, comte de Plélo, né à Rennes le 28 mars 1699 et mort au siège de Dantzig le 27 mai 1734, est un officier supérieur et diplomate sous Louis XV.



En 1733 Stanislas Leszczyński est rappelé au trône de Pologne. L'Autriche et la Russie se coalisent contre lui, c'est le début de la Guerre de Succession de Pologne. Le roi Stanislas Ier se réfugie dans Dantzig qui est assiégé en 1734 par 30 000 Russes. Les troupes françaises, fortes de 1 500 à 2 500 hommes, ont charge de rompre l'encerclement mais renoncent devant le nombre de leurs adversaires et se replient pour rembarquer à Copenhague.

Louis de Plélo considère ce retrait comme un déshonneur, et désapprouve vivement les responsables militaires lors d'un conseil tenu en sa présence. Un officier dit que c'est facile à dire « dans la sûreté de son cabinet". Piqué au vif, Plélo décide de se mettre à la tête des troupes restées sur place, et d'attaquer avec le peu de forces dont il dispose. Il réussit à forcer trois retranchements mais meurt criblé de balles sous les murs de Dantzig[3] et le visage affreusement sabré.

Chateaubriand évoque l'assaut où son père prit part avec Plélo :

« Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. De Bréhan, diplomate, guerrier et poète, fut tué et mon père blessé deux fois. »

— François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/fa/Philippoteaux_Death_of_Count_Plelo_on_Westerplatte_1734.jpg/280px-Philippoteaux_Death_of_Count_Plelo_on_Westerplatte_1734.jpg

contexte du siege de Dantzig
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2013 15:43

Stanislas se réfugie dans la forteresse de Dantzig pour attendre le puissant renfort que lui a promis Louis XV. La ville est aussitôt investie par 20 000 soldats russes commandés par Peter de Lacy qui la soumettent à un incessant pilonnage d'artillerie.

Pour éviter de s'aliéner les puissances neutres, le cardinal de Fleury se garde bien d'envoyer des renforts à Stanislas. Pour sauver les apparences, il se borne à dépêcher 3 navires de ligne et deux frégates amenant 2 400 hommes[1] commandés par maréchal de La Motte. Ceux-ci débarquent à Westerplatte et attaquent le camp russe une semaine plus tard.

La ville est si bien entourée par les Russes, que le contingent français s'empresse de rembarquer pour Copenhague. Le comte de Plélo[2], ambassadeur de France auprès du roi du Danemark, considérant ce retrait comme un déshonneur pour la France, de sa propre initiative, prend la tête d'un détachement et débarque à son tour. Le 23 mai, à la tête de ses hommes, il attaque le camp russe, enlève trois de leur quartiers. Sur le point de rentrer dans la place, Plélo reçoit cinq coups de feu et quatre coups de baïonnette et trouve la mort. La Motte rassemble alors les survivants, et se retire.

Un second renfort français, de force équivalente au premier, arrive au port sous une grêle de boulets. Mais la partie est inégale, et les Français battent en retraite. D'autant qu'une flotte russe commandée par l'amiral Thomas Gordon amène des troupes fraiches, sous les ordres du maréchal Munich. Dans la Baltique, l'escadre française qui regagne Copenhague, s'empare d'une frégate russe, la Mittau.

Munich qui a pris le commandement des opérations de siège, promet une récompense pour la tête de Stanislas et le supplice pour ceux qui lui prêteraient main forte. Le 27 juin, Stanislas s'enfuit sous un déguisement, et trouve refuge, en Prusse, où Frédéric-Guillaume Ier l'accueille, le 3 juillet, au château de Königsberg.

Après le départ du roi, la ville demande à capituler. Munich exige au préalable la reddition des Français. Le 9 juillet, la ville ouvre ses portes. La Motte et ses hommes sont transportés à Saint-Pétersbourg, où ils sont traités avec égards.

Re: Serie - français au service la Pologne - François Rochebrune general polonais
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2013 16:22

Rochebrune est né à Vienne en Isère , en France, dans une famille pauvre. Quand il avait quatorze ans, il a commencé un apprentissage dans l'atelier d'un imprimeur . Il a ensuite rejoint l'armée française. Il a servi dans le 17e régiment d'infanterie de ligne et , pendant la guerre de Crimée , dans les zouaves . De 1855 à 1857, il a enseigné le français à la petite noblesse locale ( szlachta ) à Cracovie, partition autrichienne de la Pologne. En 1857, il était sergent au cours de l'expédition franco-britannique à la Chine. Il a quitté le service et en 1862 s'installe à Varsovie, sur la partie Russe ou royaume du Congrès Pologne contrôlée. un peu plus tard, il s'installe à Cracovie , où il a ouvert une école d'escrime. l'école est vite devenu une sorte d'académie militaire ( le seul de son genre dans la partition autrichienne de la Pologne) , qui a fini la formation de nombreux futurs officiers polonais de l'insurrection de janvier
Lorsque l' Insurrection de Janvier a éclaté en 1863, Rochebrune offre ses services aux dirigeants de l'insurrection et avec quelques-uns des élèves de son école d'escrime se rend au camp des insurgés à Ojców organisé par Apolinary Kurowski. Là, sur la base de son expérience dans les zouaves français , Rochebrune forme l'unités qui sera connue comme les zouaves de la mort. Leur premier engagement militaire a eu lieu lors de la bataille de Miechow , le 17 Février , où Rochebrune lui-même mene une charge à la baïonnette contre les positions russes. l'unité a subi de très lourdes pertes (le feu tue, et les charges sont un peu déjà passé de mode), et bien que son attaque a réussi la bataille est une défaite pour les forces polonaises. Après la bataille, Rochebrune a commencé à écrire son nom comme " de Rochebrune ».

Il réorganise les zouaves de la mort à Cracovie et les conduisit à une guerre de Chrobrze et Grochowiska . Dans ce dernier engagement , après que le général Marian Langiewicz perd le controle de ces forces, Rochebrune , avec l'aide de ses zouaves , a pris le commandement et a rétabli ordre, il regroupe les soldats en fuite et paniqués , et les conduit à nouveau en avant, en pointant son arme sur eux il leur crie( " Psiakrew Ktora Godzina ? " - " Sansg de chien quel heure est il ? " - qui, selon des sources contemporaines était les seuls mots qu'il connaissait en polonais ). il dirige une attaque réussie de ses zouaves et de milices paysannes " , obligeant les Russes à fuir . En conséquence , après la bataille, il a été promu au grade de général. Sa candidature a été envisagé pour le poste de commandant en chef. Cela ne fut pas retenu , et Rocherbrune , déçu par les jeux politiques , quitte temporairement la Pologne pour la France. Il est revenu plus tard dans l'année , et a combat à Wołyń , en prenant part à la bataille perdue de Poryck.

En France, pour sa bravoure dans l'insurrection polonaise , qui a été une cause populaire importante pour le public français , il a reçu la Légion d'Honneur et promu au grade de capitaine. Il rejoint l'armée française , et combat dans la guerre franco-prussienne en 1870. Il a commandé une unité surnommé les Gaulois ( les Gaulois ) , et portait l'uniforme des zouaves . Il est décédé le 19 Novembre 1870 à la Bataille de Montretout .

Zouave de la mort polonais.
(noter la taille du crucifix de l'aumonier au milieu)


http://bi.gazeta.pl/im/cd/57/ca/z13260749Q,Powstanczy-oddzial---zuawow-smierci----na-zdjeciu-.jpg

Re: Serie - français au service la Pologne - François Rochebrune general polonais
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2013 21:10

Très intéressant ... et ça incite à "creuser" davantage.

A noter que les Żuawi śmierci / Zouaves de la Mort ne constituèrent jamais une unité très nombreuse. Bien que Rochebrune ait été nommé colonel de cette celle-ci, elle n'atteignit jamais l'effectif d'un régiment.

Au départ, c'est tout au plus 150 hommes qui la constituait jusqu'à atteindre la taille d'un bataillon de 400 hommes puis à peine plus par la suite.

L'unité avait pour particularité d'être composée uniquement de volontaires qui n'étaient acceptés qu'après examen par les commandants des sous-unités.

De plus, ils prêtaient le serment de "vaincre ou mourir" ... et ce n'était en vain ! La discipline était draconienne et prévoyait la peine de mort pour les déserteurs et ceux qui faiblissaient. Tout cela permit de créer un véritable esprit de corps avec des soldats faisant preuve d'un moral à toute épreuve. Leur drapeau était noir avec une croix blanche et était un véritable signe de reconnaissance, y compris pour les troupes qui combattaient à leurs côtés.

Pourquoi avoir choisit le nom de "Zouave" ? Sans doute parce que Rochebrune avait servit au 17e Zouave en Crimée et aussi parce que ce nom désignait des troupes d'élites qui s'étaient particulièrement distinguées dans l'armée française en Crimée et en Italie.
On trouvait aussi des Zouaves dans d'autres pays, comme dans l'armée des Papes ou dans les troupes nordistes et sudistes pendant la Guerre de Sécession qui sévissait à la même époque. Partout, il s'agissait de soldats de premier ordre, ou sensés l'être.

L'uniforme ressemblait peu à celui des zouaves français. Il était noir avec un fez rouge. La chemise également noire était marquée par une grande croix blanche sur la poitrine. Les soldats devaient fournir leurs fusils complétés par une baïonnette de 40 à 60 cm.
C'était donc des hommes destinés à combattre au corps à corps après le coup de feu, ce qui explique les pertes énormes qu'ils ont subi.

Il est étonnant qu'une unité qui n'exista que pendant deux mois (baptême du feu le 17 février 1863 - dissolution le 21 mars 1863) ait marqué et marque toujours autant l'esprit des Polonais.
C'est sans doute parce que ce fut la seule formation qui montra un comportement exemplaire tant du point de vue discipline que du courage plein d''abnégation de ses hommes.

Leur souvenir est toujours entretenu de nos jours en Pologne par des groupes de reconstitution historique.

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/zouavevnv.jpghttp://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/zouaveftf.jpg

...............

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/sonnezzjz.jpg



Edité 1 temps. Dernière édition 06/09/2013 22:04 par Paul.

Re: Serie - français mort pour la Pologne - Louis de Bréhan de Plélo
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 06 septembre, 2013 21:16

merci, on apprend tous les jours.



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