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La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 09 février, 2016 11:17

La Pologne après la guerre et les communistes

Lors de mon seul et unique séjour en Pologne en août 1979, pays de mes ancêtres, qui était encore sous le joug communiste, j’ai été sidéré par l’attitude des polonais.
Les regards étaient fuyants et, généralement, ils refusaient de converser, sauf à l’intérieur des logements, encore fallait-il le faire de manière presqu’inaudible, la peur d’être dénoncé régnait.
Au bout de deux jours, j’informe mon épouse et le couple d’amis qui nous avait convié pour ce voyage, de ma décision de repartir en France.
Bien que le passage de la frontière polonaise m’avait profondément ému, ma confrontation avec la population polonaise avait été plus que décevante, car je n’éprouvais aucun point commun avec les polonais, ce qui s’est traduit par mon souhait de quitter le pays au plus vite.
Sur l’insistance de mes amis qui avaient de la famille en Pologne, j’ai accepté de reporter mon départ d’une semaine.
Durant les quelques jours qui ont suivi, progressivement, j’ai compris les difficultés qu’éprouvait les polonais dans leur vie quotidienne, notamment par la recherche constante de biens de consommation courante, alimentation comprise et surtout par la pression exercée par la police politique dont les exactions étaient connues mais non divulguées.
Finalement, je suis resté quatre semaines comme prévu initialement.
Depuis, je garde toujours en mémoire la situation dramatique que vivait la population polonaise à l’époque.
Heureusement, les choses ont évolué depuis la mise hors d’état de nuire des communistes.
Après cette brève narration sur mon séjour en Pologne, ma question est la suivante:
J’aimerai savoir si la responsabilité des dirigeants de l’état communiste et celle des membres de la police politique a été recherchée depuis l’avènement de la IIIième République.
De mon point de vu, il serait anormal que les crimes soient restés impunis.

Re: La Pologne
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 09 février, 2016 22:47

43ber a écrit:
-------------------------------------------------------
> La Pologne après la guerre et les communistes
>
> Lors de mon seul et unique séjour en Pologne en
> août 1979, pays de mes ancêtres, qui était
> encore sous le joug communiste, j’ai été
> sidéré par l’attitude des polonais.
> Les regards étaient fuyants et, généralement,
> ils refusaient de converser, sauf à
> l’intérieur des logements, encore fallait-il le
> faire de manière presqu’inaudible, la peur
> d’être dénoncé régnait.
> Au bout de deux jours, j’informe mon épouse et
> le couple d’amis qui nous avait convié pour ce
> voyage, de ma décision de repartir en France.
> Bien que le passage de la frontière polonaise
> m’avait profondément ému, ma confrontation
> avec la population polonaise avait été plus que
> décevante, car je n’éprouvais aucun point
> commun avec les polonais, ce qui s’est traduit
> par mon souhait de quitter le pays au plus vite.
> Sur l’insistance de mes amis qui avaient de la
> famille en Pologne, j’ai accepté de reporter
> mon départ d’une semaine.
> Durant les quelques jours qui ont suivi,
> progressivement, j’ai compris les difficultés
> qu’éprouvait les polonais dans leur vie
> quotidienne, notamment par la recherche constante
> de biens de consommation courante, alimentation
> comprise et surtout par la pression exercée par
> la police politique dont les exactions étaient
> connues mais non divulguées.
> Finalement, je suis resté quatre semaines comme
> prévu initialement.
> Depuis, je garde toujours en mémoire la situation
> dramatique que vivait la population polonaise à
> l’époque.
> Heureusement, les choses ont évolué depuis la
> mise hors d’état de nuire des communistes.
> Après cette brève narration sur mon séjour en
> Pologne, ma question est la suivante:
> J’aimerai savoir si la responsabilité des
> dirigeants de l’état communiste et celle des
> membres de la police politique a été recherchée
> depuis l’avènement de la IIIième République.
>
> De mon point de vu, il serait anormal que les
> crimes soient restés impunis.
Il y a eu de nombreuses tentatives, sous le nom de "Lustracja". Aucune n'a réellement abouti, les gens de la SB ayant eu le temps de brouiller les pistes.
Il y eut la fameuse liste de Wildstein, mais elle mêlait souvent indicateurs et victimes.
Cela a pourri la vie politique ; une victoire posthume des Communistes qui sont désormais lessivés, les anciens de la SB touchant de grasses pensions, à moins qu'ils ne soient devenus hommes d'affaires, à la manière de leurs cousins russes, oligarques.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: La Pologne
Posté par: romancière (IP Loggée)
Date: 10 février, 2016 09:19

Bonjour,

Le livre de Zygmunt Miloszewski, les Impliqués est à son égard significatif.

Re: La Pologne
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 10 février, 2016 15:57

La fameuse liste :

[www.listawildsteina.host.sk]

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: La Pologne
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 11 février, 2016 11:18

Bonjour 43ber,

Je suis allé dans la région de POZNAN en 2012 et dans celle de ZAKOPANE en 2015...personnellement j'ai rencontré le même type de comportement que vous en 1979.
Je ne me reconnaissais pas dans cette population, froide, refusant le contact, allant même jusqu'à un certaine "mépris" du Polonais de l'Ouest!!

A Koscian, en 2012 nos hôtes étaient d'une froideur sans précédents, par contre avec leurs habitués c'était tout autre chose.
A Szczyrk en 2015, nos hôtes étaient très chaleureux...même un peu trop (Commercial???? peut être).

J'ai étais très déçu de ce côté là. Par contre j'y retournerais volontiers rien que pour l'Histoire (celle d'avant le 20ème siècles) et les paysages.

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 11 février, 2016 23:43

Bonjour Monsieur Bysocki
A vous lire, je constate que vous avez été confronté à la même situation que la mienne lors de votre voyage en 2012.
Cependant, mon séjour en Pologne s’est effectué durant la période communiste.
Je ne l’ai pas signalé dans mon premier message, mais lors de mon séjour, j’ai admiré la dignité et la fierté des polonais que j’avais rencontrés au cours des visites chez la famille de mes amis, malgré la pression du pouvoir en place qui ne manquait aucune occasion de les dévaluer.
Bien évidemment, ils aspiraient à une vie meilleure, en espérant la chute du régime communiste, sans manquer de nous interroger sur notre façon de vivre.
Bien souvent, par raillerie, ils nous ont traité de capitaliste ( propagande communiste) par ce qu’ils nous étaient possible de les inviter dans des restaurants réputés comme celui des arcades à Cracovie ou encore dans le music-hall ( le Lido Polonais) du Palais de la Culture de Varsovie, ce qui était inimaginable pour eux.
En fait, le coût d’un repas dans ces restaurants, incluant caviar et vodka, n’excédait jamais 25 francs de l’époque, soit un peu plus de 3 heures de travail en France dont le smic était de 7.92 Frs, donc une somme dérisoire.
A titre indicatif le litre d’essence coûtait 3 francs en France et 50 centimes en Pologne, aussi combien l’état polonais perdait en nous vendant l’essence à ce prix ?
J’ai rencontré des gens ouverts, aimables, cultivés, respectueux, désirant de nous rendre service, mais dont le comportement variait selon le lieu de rencontre, c’est-à-dire hermétique à l’extérieur, mais particulièrement expansif dans les logements, à la condition de chuchoter, pour éviter d’être entendu, car à l’extérieur la méfiance et la peur régnaient.
Pour clore, l’image qui m’a le plus marquée, c’est de voir les polonais déambulaient dans les rues, toujours munis d’un sac à provision, eu égard à la pénurie constante, pour acheter un produit s’il s’en présentait sur un étal.
Autre anecdote, dans une boucherie, j’ai demandé, en français, la raison pour laquelle il n’existait que des pieds de cochons à la vente, propos que notre amie qui parle parfaitement le polonais, a traduit, en réponse, je n’ai eu qu’un haussement d’épaule avec un regard désenchanté, traduisant une évidente lassitude.
Pour en terminer, mon séjour que j’avais désiré interrompre deux jours après mon arrivée, a été une leçon de vie qui m’a fait comprendre les difficultés des polonais à survivre, dans la dignité, dans leur propre pays et la faculté démentielle qu’avaient les dirigeants communistes, à museler leur peuple.
S’il existe encore des nostalgiques du régime communiste, je souhaiterai vivement qu’ils s’expriment dans ce forum, mais j’en doute fort car ils préféreront s’abstenir et si toutefois ils osent le faire, je suis certain qu’ils omettront de décliner leur identité, sans doute de manière purement involontaire.
Donc, et je prends le pari, aucun ne se manifestera.

Re: La Pologne
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 12 février, 2016 09:17

Bonjour,

Oui mais ça c'était avant et espérons que cela ne revienne pas (Poutine "s'amuse" un peu trop avec l'occident en ce moment!!).

Mais à l'inverse, de cette époque, que j'ai bien connu mais de loin malheureusement, je trouve que beaucoup (pas tous heureusement) de Polonais de Pologne[u][/u] prennent tout de haut...se sentent, comment dire...un peu supérieurs à nous! Et encore un peu méfiants dans les coins reculés.

Mais bon, comme je le disais dans mon mail précédent, cela ne m’empêchera pas d'y retourner pour l'Histoire et les paysages.

Nota: je suis un Polonais de Westphalie...c'est peut être pour cela que je ne m'y reconnais pas trop parmi eux quand je suis là bas!

Re: La Pologne
Posté par: romancière (IP Loggée)
Date: 12 février, 2016 09:47

Bonjour,

Je ne suis pas Polonaise et n'ai connu la Pologne qu'après l'effondrement du communisme. En revanche, je connais un peu pour l'avoir étudié l'impact d'un pays totalitaire sur le comportement des individus. Ils deviennent schizophrènes pour survivre: un visage public et un autre, le vrai avec ceux en qui ils ont confiance. En outre pour expliquer leur méfiance, imaginez d'être enfermés dans une prison sans espoir, avec le sentiment d'avoir été trahis (les Polonais ont quand même été sacrifiés en 1945) et de recevoir des visiteurs qui ensuite après un petit passage vont retrouver la vie et la liberté, vous croyez que vous ne seriez pas méfiants et peu accueillants?
Depuis cette première fois, j'y suis retournée à de nombreuses reprises et de nombreuses régions du nord au sud, je trouve que c'est un pays superbe, même si j'ai un faible pour le sud est.

Re: La Pologne
Posté par: Tomek 6280 (IP Loggée)
Date: 12 février, 2016 22:59

« Beaucoup de Polonais de Pologne prennent tout de haut se sentent, comment dire...un peu supérieurs à nous »

Vous oubliez que certains Polonais de l’étranger ou les Français d’origine Polonaise qui se rendaient en Pologne pendant l’ère Communiste se prenaient pour les rois du pétrole et avaient des attitudes méprisantes. Beaucoup de Français aujourd’hui considèrent toujours la Pologne comme un pays de l’Est pauvre et arriéré. De ce fait certains Polonais qui ont une situation financière confortable voire meilleure que la plupart des Polonais de l’étranger n’ont plus de complexe et adoptent parfois la même attitude. Mais on ne peut pas généraliser cette attitude que j’ai rencontré très rarement au sein de la population Polonaise lors de ma quinzaine de voyages en Pologne.

Les Polonais de Westphalie :

Je vous invite à lire l’ouvrage de Janine Ponty « les Polonais méconnus » où on y apprend que l’entente entre Polonais de Westphalie et les Polonais de Pologne n’était pas si cordiale. Les uns ont vécu et/ou sont nés en Allemagne. Ils connaissaient la langue Allemande et le métier de mineur. Leurs comportements et les traditions Polonaises avaient variés par rapport aux autres Polonais qui avaient toujours vécu en Pologne et qui pour la majorité n’avait connu que la vie à la ferme. Il est bien entendu évident que le décalage est encore plus grand entre les descendants de 2ème et de 3ème génération de ces 2 communautés et les Polonais de Pologne d’après guerre et d’aujourd’hui.

A Koscian, en 2012 nos hôtes étaient d'une froideur sans précédents, par contre avec leurs habitués c'était tout autre chose.
A Szczyrk en 2015, nos hôtes étaient très chaleureux...même un peu trop (Commercial???? peut être).


Comme en France vous tomberez sur des commerçants et hôteliers trop mielleux ou indifférents avec les non habitués mais aussi d’autres qui seront cordiaux, chalereux et qui s’intéresseront à vous. Le temps où l’étranger était l’attraction du village est révolu. Vous n’êtes plus qu’un client parmi tant d’autres sans originalité puisque les Polonais vivant à l’étranger ou les étrangers d’origine Polonaise sont des millions (France, Allemagne, Grande Bretagne, Etats-Unis, Canada, Argentine, Brésil, Australie etc…) à visiter ce pays.

La Pologne Communiste :

Le système économique et le projet de société de l’ère communiste étaient voués à l’échec. L’absence du pluralisme de parties politiques et l’absence de liberté d’expression condamnables. Mais ce n’était pas le Cambodge de Pol Pot.
Les gouvernements de l’après guerre ont lancé la construction de millions de logements qui ont permis à des millions de Polonais des campagnes d’accéder à des logements décents. Ces derniers ont également eu accès à la santé, à l’école gratuite et pour certain faire des études. Une mixité sociale existait dans les immeubles où des ingénieurs, des ouvriers et des professeurs vivaient ensemble et où l’entraide régnait. Certaines périodes ont été marquées par le manque de denrées alimentaires mais comme mes parents me l’ont toujours dit personne ne mourait de faim. En tout cas pas plus qu’en France. Il est vrai que la majorité des Polonais des villes étaient issus des campagnes et qu’ils avaient encore de la famille qui pouvait leur procurer des produits alimentaires. Tous avaient également des jardins d’ouvriers.
Le chômage n’existait pas et la délinquance (drogue, trafic d’armes etc … quasiment pas. La société Française était bien plus violente sauf bien entendu sur les questions politiques …
La société Polonaise d’avant guerre était composée d’une population majoritairement pauvre et rurale. Celle d’après guerre a permis à cette population d’évoluer intellectuellement et socialement. Comment aurait-elle progressé avec les gouvernements d’avant guerre ?
Si la Pologne a pu attirer autant d’investisseur étrangers ce n’est pas seulement grâce au bas salaires mais c’est également parce qu’ils ont pu s’appuyer sur une population instruite composée notamment de milliers d’ouvriers qualifiés et d’ingénieurs qui on le veuille ou non ont été formés à l’époque de la République Populaire de Pologne.
L’église que l’on considère comme héroïque dans la lutte contre le communisme a également appauvrit le peuple Polonais au nom de Dieu en lui soutirant des sommes d’argent pour la construction d’églises et le confort de ses curés. Et cela continue avec la complicité des gouvernements post communistes. Si un procès des dirigeants communistes doit avoir lieu lune partie du clergé Polonais doit également être jugée.
Pour finir, je me pose la question de savoir si mon grand père qui a connu la seconde guerre mondiale et une vie dure de cultivateur durant l’ère communiste aurait été plus heureux à travailler au fond d’une mine en France et mort silicosé.
Je ne suis pas un nostalgique de cette époque mais je ne conçois pas parler de la Pologne d’avant la chute du mur de Berlin sans dresser un portrait certes incomplet mais plus large et ne pas se limiter à ce qui a été décrit dans les premiers messages ci-dessus.

Re: La Pologne
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 13 février, 2016 14:29

Vous avez tout à fait raison!!! Si les livres le disent...!

Mais je vous dirais une seule chose, et je clos le débat, vous ne voyagez pas assez!

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 13 février, 2016 22:02

Monsieur Tomek 6280, je reviens sur votre message.

A lire vos propos, il semblerait que vous êtes quelque peu nostalgique du régime communiste qui régnait en Pologne.

Avant tout, je vous conseille de lire le message de Vendôme du 25/02/2013, paru dans le forum “Souvenir et boîtes à souvenir” à la rubrique “Les années PRL”

En revenant à vos affirmations, certes, le chômage était pratiquement inexistant car bien souvent le personnel était en surnombre, d’ou une productivité médiocre.

En 1991, le taux de chômage a atteint brutalement 13%, par suite de l’éviction de ce surnombre de salariés, il est actuellement de 7.7% contre près de 11% en France.

Exemple vécu lors de mon séjour en Pologne: en tant que professionnel du bâtiment, j’avais visité plusieurs chantiers, en étant sidéré de la piètre qualité des prestations réalisées, donc la formation professionnelle était plus que médiocre.

A un ouvrier qui se trouvait assis sur les marches d’un escalier, je lui ai demandé les raisons pour lesquelles il tapait sans but avec son marteau sur le béton tout en sirotant une bière, il m’a répondu textuellement: “ l’état fait semblant de me payer, je fais donc semblant de travailler”

Sur le plan éducatif, la formation professionnelle était conçue pour répondre aux besoins d’une économie planifiée sans relation avec une économie en évolution et en décalage avec la fluctuation du marché de l’emploi et selon divers propos recueillis, les grandes écoles étaient surtout réservées aux enfants des élites du parti.

Sur le plan de la qualification professionnelle, le contexte est tout autre que celui décrit car les implantations n’ont concerné, dans un premier temps, que des industries d’assemblage et de fabrication, sans nécessité du personnel très qualifié comme pour les pays du tiers monde.

Depuis 1997, les choses ont évolué favorablement avec une meilleure formation professionnelle, ce qui a permis à la Pologne de créer des industries de pointe.

Aussi, ce n’est pas le régime communiste qui a été à l’origine de la formation professionnelle mais bien les gouvernements post-communistes dont les efforts se sont traduits des qualifications en adéquation avec les besoins modernes.

Sur le plan de la délinquance, drogue, trafic d’armes etc..., il faut relativiser car la grande majorité des personnes emprisonnées, en France, sont d’origine étrangère ou descendants d’émigrés des pays du sud, ce qui représente environ 75% des incarcérés, il convenait de le souligner.

Sur le plan alimentaire, si la famine ne régnait pas, il importe de préciser que la population ne consommait que des produits de qualité médiocre.

Pour faire face à cette situation, les polonais avaient développé un marché noir particulièrement florissant durant la période communiste et qui a cessé après sa chute, il me semble important de le rappeler.

Je me souviens d’avoir vu un petit camion de pastèques se mettre à stationner au coin d’une place de Varsovie.

La foule s’est agglutinée immédiatement et en l’espace de 10 minutes, toutes les pastèques avaient été vendues.

Chaque acheteur avait acquis le maximum de fruits, c’est-à-dire, ce qu’il pouvait mettre dans ses cabas, quantité qui dépassait ses propres besoins, en fait, le surplus était destiné au marché noir.

Sur le plan de la religion, il est bien évident que le clergé a quelque peu muselé ses ouailles, en se comportant comme un allié du régime.

A titre d’exemple, je me suis rendu au presbytère de la commune de Muszyna, proche de Krinica, dans le sud-est de la Pologne, afin de rencontrer le curé local pour une recherche généalogique.

A 15 heure, je sonne à la porte de son domicile, une magnifique isbas, au toit en paille, recouvert d’un feutre goudronné, une dame qui s’avère être la gouvernante, m’ouvre et me dit “Monsieur le Curé fait sa sieste, revenait vers 16 heure 30".

A l’heure convenue, je reviens sur les lieux, richement meublés, et je rencontre le curé, très avenant, qui me permet de consulter les registres d’état civil de son église, mais sans succès pour mes recherches.

Sur le pas de porte de son presbytère, je lui fais part de mon inquiétude sur la difficile vie quotidienne des polonais.

En réponse, il me confie que cet état dérive du polonais lui-même qui manque de courage et passe son temps à boire, histoire véridique qui m’est restée marquée, sans autre commentaire.

Avant de clore, je tiens à vous signaler que mon père, ouvrier mineur dans les mines en France, est décédé de la silicose, à l’âge de 50 ans, en vous rappelant que cette horrible maladie a aussi atteint de nombreux polonais oeuvrant dans les mines polonaises, pourquoi ne pas faire état dans votre message ?

Votre grand-père, cultivateur, donc propriétaire terrien, était quelque peu privilégié sous le régime communiste par rapport la majeure partie de la population polonaise.

Vous écrivez encore: “je ne suis pas un nostalgique de la période communiste” mais contrairement à votre affirmation il apparaît en filigrane dans vos propos que vous êtes resté un inconditionnel de ce régime, car dans tous les pays européens, non communistes, des millions de logements ont aussi été construits, avec aussi un accès aux soins et une éducation gratuite et aussi l’ouverture aux études supérieures mais pas uniquement réservés pour “certains” selon vos propre propos.

En conclusion de ce qui précède, cherchez donc un pays de régime communiste pour y vivre, comme par exemple la Corée du Nord, vous constaterez ainsi les efforts de ce régime pour le bien-être de son peuple, avec ses restrictions son manque de liberté et sa police politique.

Re: La Pologne
Posté par: Lesniewski (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 09:20

43ber a écrit:
-------------------------------------------------------
En 1991, le taux de chômage a atteint brutalement 13%, par suite de l’éviction de ce surnombre de salariés, il est actuellement de 7.7% contre près de 11% en France


Dans les statistiques polonaises je ne pense pas que l'on compte tous les jeunes Polonais qui s'expatrient en Irlande ou ailleurs..........

Pour le reste du post lorsqu'il y en a des "tartines" cela me fatigue de tt lire mais peut-être pas les autres
Bon dimanche

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/images/femmevsis.gif

Re: La Pologne
Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 14:09

Je ne pense pas non plus que tous les jeunes diplômés français expatriés soient comptés dans les statistiques françaises!!

Re: La Pologne
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 15:34

Je rejoins par certains côtés les propos de 43ber et bien sûr ceux de Vendôme dans la rubrique " Les années PRL" ainsi ce que nous en disions dans notre langage particulier dans les messages concernant " kto zyl w PRL-Qui a vécu en RPP.
Et ceci dans les années 1960-70. Alors quand je lis ce que Tomek 6280 écrit, cela me rappelle certains vendeurs de "l'Humanité", le dimanche matin, au coin des rues commerçantes de Paris. Oh ! je ne leur en veut pas, car à cette époque beaucoup ne savaient pas ce qui se passait derrière ce que l'on a appelé le "rideau de fer". Je me rappelle de gens convaincus, occupant des postes important dans le parti communiste français et ayant effectués des voyages organisés dans les pays de l'Est pour le compte du dit parti j’ai reçu un jour une carte postale envoyée des bords de la mer noire, représentant un camp de vacances pour travailleurs, apparemment très bien agencé, avec un petit mot admiratif du genre : Tiens! regardes, c'est pas en France qu'on verrait des trucs pareils organisés par l'état !. C'est sûr, on ne voyait pas cela en France ! Avait-il seulement été seul dans les villages d'URSS ou de Pologne pour se rendre compte. Evidemment NON, il ne pouvait pas. Mais il reprenait lui aussi les arguments que vous évoquez. C'était il y a plus de 45 ans.

La Pologne subissait les même traitements, que je ne vais pas trop rappeler ici, mais que j'ai très bien vu, moi le jeune français, qui passait certains mois de vacances dans le pays de ma mère où nous allions voir ses parents, la famille…
Tout ce qui est écrit dans la rubrique " les années PRL" est vrai. Au niveau des difficultés, des queues devant les magasins, notamment la viande, bien avant l'ouverture des magasins. les approvisionnent défaillants, le manque de tout, la méfiance générale voulue par le système. Et ce qui était devenu un sport national , si l'on peu dire, pour tous, à savoir le système "D", Devenu même un verbe argotique polonais : Kombinowac, on kombinouillait allégrement, on troquait, on ramenait jour après jour un encrier rempli de peinture de l’usine, pour repeindre son intérieur, on pompait pendant des heures l’eau d’un puits pour remplir une citerne en hauteur pour avoir l’impression d’avoir l’eau courante, en passant quelque fois par le cochon découpé à la hâte et partagé avec la trouille de se faire pincer ou dénoncer pour certains « privilégiés » habitant la campagne
Bien sûr, les gens de "mouraient pas de faim", mais, bouffer des patates à longueur de temps, çà lasse, les tartines de smalec aussi , les omelettes mélangées avec de la farine pour épaissir aussi. Il régnait alors en Pologne une apathie due au fait que la plupart des institutions, entreprises, commerçants étaient d’Etat. Avec des salaires au raz des pâquerettes, des perspectives d’avenir bien mince, à moins de devenir pour certains les fayots de l’état et se prélasser dans ces rouages glauques où la délation pouvait rimer avec corruption, d’où cette atmosphère de méfiance vis-à-vis de tout.

Les polonais qui voulaient venir en France devaient avoir l’invitation officielle de la famille afin d’ obtenir le visa de sortie, sans parler du voyage que la famille à l’Ouest leur payait.
Une consigne était d’ailleurs donnée à ceux qui venait en France, c’était ramener en Pologne des renseignements sur ce qui se passait en France. Oh, pas grand-chose, cela pouvait être des photos, des plans, des croquis ou autres . Peut-être pas une obligation, mais un plus qui était bien venu si on ne voulait pas avoir trop d’ennuis ou bien pas trop de difficultés si on avait l’opportunité de refaire un voyage, si vous voyez ce que je veux dire.

D’ailleurs lorsqu’en 1971, j’y suis retourné avec mon épouse, qui n’avait pas d’attache avec la Pologne et à qui je voulais faire découvrir le pays de ma mère, c’est ce sentiment de « mal à l’aise » qu’elle ressentit, non vis-à-vis de la famille ou bien des amis, mais d’une manière générale, dans les rues, les commerces, les administrations. Impressions déjà ressentit dés le passage en voiture avec arrêt obligatoire à la frontière avec l’Allemagne de l’Est, premier pays rencontré derrière le fameux rideau de fer. Parlons plutôt de barbelés, no man’s land , miradors, vopos et paperasseries et lenteurs administratives avec tampons et papiers buvards.
Arrivé en Pologne, je retrouvais, moi aussi ce sentiment, mélangé à celui que j’avais ressenti lors de mon service militaire ; c'est-à-dire celui du bidasse moyen, dont la devise était, pour ceux qui s’en souvienne : RAB : PDL. Ce qui signifie, même si ces mots heurtent quelques oreilles prudes : « Rien A Branler : Pendant Durée Légale » sauf qu’en Pologne, la durée légale, on n’en savait pas la fin. En passant par le pompiste, la vendeuse, la secrétaire de mairie où l’on devait se faire inscrire obligatoirement à chaque arrivée de ville si on devait y séjourner quelques jours et qui n’en finissait pas de boire son « herbata » de tailler son crayon ou de remplir son stylo, d’encre et les fameux tampons…Et quand on fait du camping sous la toile, on bouge ! Arrêt dans les quelques terrains de camping d’Etat, plus près du camps de scout, ou bien quelques « privat » en bord de mer louant leur jardin et un point d’eau. Je dis ça aussi car on ne passait pas non plus notre temps à déguster du caviar dans quelques restos chics où la majeure partie de la clientèle était étrangère plus fortunée que nous sans doute, ( d’Allemagne de l'Est aussi, allez savoir pourquoi )ou bien une certaine "élite" bureaucratique et d’état ou quelques gras ecclésiastiques, reconnaissons-le. Certes, la situation nous permettait d’avoir des zlotys supplémentaires grâce à la vente de quelques « ortalione » (dit aussi imperméables italiens), ou quelques devises frauduleuses ( parce que passées en douce) ce qui payait notre essence et la bouffe en Pologne ( tomates, fromage fondu, et pain quand l’épicerie d’état avait été livrée) . Je rappelle aussi que ces zlotys ne valaient que ce qu’ils valaient en Pologne et que de toute façon il fallait les dépenser…Ce que l’on ne pouvait faire partout, car dans certains établissements on demandait le carnet de change et la somme dépensée de pouvait évidement pas excéder les zlotys « officiels » , et le responsable marquait sur ce carnet ce qu’il restait à chaque fois! Donc plutôt utiliser les zlotys supplémentaires ailleurs.
Mais pour nous ce n’était pas le principal, c’était nos vacances et nous savions qu’il y aurait un retour. Quant aux Polonais, c’était autre chose.

D’ailleurs l’Etat avait bien compris comment récupérer cet argent, lorsque nous arrivions pour le retour à la frontière située sur l’Oder. A l’intérieur du poste frontière, une boutique de souvenirs était-là avec cristaux, tableaux et autres cannes sculptées des montagnes et le peu d’argent qui nous restait était dépensé, (de toute façon çà ne valait pas un pet de lapin passé de l’autre côté). L’aubaine était pour le ou la préposée à la vente qui bénéficiait ainsi de la totalité de ces zlotys même si les achats n’atteignaient pas la somme. Retraversée rapide en transit de la DDR, après toujours ce même rituel de formulaires, tampons, buvards, et toujours « ce mal à l’aise » dû au même système . Derniers coups d’oeil aux miradors, barbelés arrivée de l’autre côté, et comme l’a si bien dit « Vendôme » dans ces messages précédents , un ouf de soulagement malgré tout, même si la Pologne est un beau pays, les gens que j’ai rencontré sympas, joyeux, prêt à faire la fête et danser au son d’un accordéon ou du pick-up et de ses vinyls, mais méfiants des « autres » (et on le serait à moins) à cause d’une idéologie qui d’ailleurs a atteint et dépassé ces limites n’en déplaisent aux nostalgiques du journal Vaillant ( qui était vendu par le même monsieur qui criait ; « demandez l’Huma « , ces dimanches matin d’avant Mai 1968..

Re: La Pologne
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 20:15

Le plus grand paradoxe du système économique aux temps bénis du communisme, c'était l'interdiction de posséder des devises étrangères.
C'est pour cela que les magasins Pewex, où l'on pouvait trouver des produits de consommation de meilleure qualité, libellaient leurs prix en dollars.
On réglait ses achats en billets verts, la monnaie étant rendue sous forme de "bons" équivalents, valables dans ces magasins.
Les anecdotes sur le côté absurde du système PRL, imposé de l'extérieur, mériteraient un recueil.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 20:29

Monsieur JPAUL

Vous avez parfaitement résumé la situation qui régnait en Pologne à l’époque.

A vous lire, je me retrouve dans la même atmosphère car vous avez su recréer son climat de suspicion et les difficultés des polonais, pour cela, je vous en remercie sincèrement .

Ce serait dommageable d’oublier cette période de souffrance, aussi, il convient de la rappeler sans cesse pour éviter que certains soient tentés de revenir à cette idéologie.

Effectivement, les étrangers avaient l’obligation de signaler leurs présences aux autorités polonaises à chaque fois qu’il changeaient de lieu de séjour, donc je me suis plié à cette règle dans la première localité pour ensuite m’abstenir volontairement, eu égard au temps passé lors de la première inscription et aussi par opposition au régime en place.

Je n’ai jamais été inquiété même lorsque, sur une route de campagne, je me suis fait arrêter par des policiers pour un prétendu excès de vitesse, malgré l’absence d’un radar, en fait j’ai été racketté en dollars, donc sans papiers à montrer.

De même, à Varsovie, j’avais décidé d’aller voir de plus près la Maison du Peuple, qui était en fait le siège du parti communiste, à peine avais-je gravi une dizaine de marches du très vaste perron que je me suis fait arrêter par la police omniprésente.

Je leur ai fait comprendre qu’il m’apparaissait légitime de visiter ce haut lieu du régime, devant ma feinte sincérité, m’ont-ils pris pour un communiste français, je l’ignore, toujours est-il qu’ils m’ont raccompagné au pied du perron en me disant que les visites étaient interdites, essentiellement pour des questions de sécurité, sans pour autant me demander mes papiers.

J’ai omis de vous informer que le seul curé rencontré n’était pas gras mais bouffi de graisse, payé et engraissé par ses ouailles, lesquelles éprouvaient d’énormes difficultés quotidiennes pour s’alimenter correctement.

Il n’empêche que ce curé m’avait affirmé que le polonais manquait de courage, faut oser car connaissant l’ardeur au travail des polonais, ce propos était particulièrement mensonger.

J’ignore si le clergé qui ponctionnait aussi le peuple avait le même sentiment vis-à-vis des polonais, continue-t-il encore de le faire?

Merci encore pour votre message qui me réconforte.

Re: La Pologne
Posté par: Tomek 6280 (IP Loggée)
Date: 14 février, 2016 23:34

Comme je l’ai écrit mais vous ne l’avez pas retenu : « Le système économique et le projet de société de l’ère communiste étaient voués à l’échec. L’absence du pluralisme de parties politiques et l’absence de liberté d’expression condamnables »L’émigration Polonaise n’a d’ailleurs pas cessé et c’est la preuve que la vie était meilleure à l’Ouest. Les exemples que vous donnez sont vrais et je peux vous écrire les mêmes.

Mais vous ne pouvez pas omettre les autres aspects et vous contenter de dresser un portait misérabiliste de la Pologne. Vous la comparez aux pays du tiers monde et c’est bien cela que je soupçonne depuis le début. Ma comparaison se situe entre les pays du tiers monde et la Pologne Communiste et non entre la France et les pays communistes comme pouvait le faire le PCF. Même si j’ai cité la France, le but était de donner une échelle. Par correction je n’ai pas employé le terme de tiers monde dans mon dernier message et je vous remercie de l’avoir écrit ce qui me permet de recentrer le débat et ma pensée.

Et pour répondre également à bwysocki, j’ai effectué plusieurs voyages en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique (au passage je l’invite à compléter ses voyages par des lectures) où j’ai pu y voir des bidonvilles, des lépreux et des enfants rachitiques etc ….
Je ne l’ai jamais constaté en Pologne et je peux ainsi relever des différences entre les pays du tiers monde, la Pologne Communiste et les pays de l’Ouest.

Mes observations se fondent notamment sur les histoires personnelles de 50 personnes (toutes générations confondues et tous descendants de la classe paysanne d'avant guerre) issues de ma famille composée aujourd'hui d’ouvriers, de paysans, d’enseignants, et même d’ingénieurs avec lesquelles je débats sur ces sujets en langue Polonaise. Je vous rassure ils n’étaient pas membre du parti et c’est bien eux qui m’ont fait changé d’avis sans qu'ils ne regrettent l'ancienne Pologne.

Il est évident que la productivité était faible et la qualité des produits manufacturés ou des constructions était de mauvaise qualité et sans aucune comparaison avec les productions Françaises.
MaiS je constate que la plupart qui ont suivi une scolarité et des études à l’époque Communiste avaient acquis des bases intellectuelles qui leur ont permis d’assimiler les nouvelles techniques, technologies et les méthodes des pays occidentaux sans refaire plusieurs année d’études. Ils ont pu ainsi pourvoir des postes dans de grands groupes industriels Internationaux et créé eux mêmes des entreprises viables. Pour résumer ils n’étaient pas tous demeurés et ivrognes.

Vous évoquez la formation professionnelle à partir de 1997 mais la Pologne d’aujourd’hui ne s’est pas construite uniquement sur ses dernières générations. Toutefois, et compte tenu de la révolution sociétale qu’a connu ce pays les générations de la Pologne communiste n’ont effectivement pas tous pris le train en marche et ont plus de difficultés que les nouvelles générations.

Une société du tiers monde n’aurait jamais atteint les résultats actuels de la Pologne et aussi rapidement.

La nourriture n’était pas aussi variée que dans notre pays mais de là à écrire que tous ne mangeaient que des patates, des tartines de smalec, omelettes mélangées avec de la farine etc… ce qui correspond pour les pays du tiers monde aux manioc et à la bouillie de mil consommés quotidiennement… et que la nourriture était de piètre qualité je ne peux vous rejoindre. Certes les magasins d’état n’étaient pas suffisamment achalandés il n’en demeure pas moins que les petits paysans pouvaient vendre leurs poulets élevés en plein air, les légumes cueillis la veille des jours de marchés, le beurre fermier et ce ne sont que des exemples…
Il fallait redoubler d’effort mais j’y ai toujours mangé des choses différentes (ensemble du panel de la cuisine Polonaise), de qualité et à ma faim. Toutefois j’ai pu constater que certains s’en sortaient mieux que d’autres. Les membres de ma famille ont pu développer de petites activités privées qui ont pu améliorer leur quotidien sans se cacher. C’est pourquoi il faut nuancer vos propos. Je ne conteste pas que vous ayez rencontré ce type de nourriture et que les habitants des grandes villes pouvaient avoir d’énormes difficultés durant certaines périodes notamment celle de l’état de guerre.
Mais l’analyse doit se faire au sein de toutes les catégories sociales et sur une période plus vaste. Encore une fois la Pologne n’était pas un pays du tiers monde.

En ce qui concerne mon grand père paysan, je n’ai effectivement pas évoqué les mineurs Polonais car mon interrogation porte sur le sort d’un mineur en France et celui d’un paysan Polonais et non sur la vie d’un mineur Polonais et celle d’un mineur Polonais en France. Néanmoins pour l’avenir de sa descendance je n’ai aucun doute que le mineur en France ait fait le bon choix.

Quant au qualificatif de propriétaire terrien, je me permets de vous citer la définition : « Personne propriétaire de nombreuses et larges terres utilisées pour l’agriculture »
Force est de constater que vous avez une méconnaissance du monde agricole Polonais.

Par ailleurs vous m’auriez été bien plus sympathique si vous m’aviez proposé de vivre à Cuba plutôt qu’en Corée du Nord au moins il y fait plus chaud mais également par l’écriture d’une autre analyse que le raccourci simpliste: délinquance en France = origines géographiques.

Et pour finir nous sommes d’accord cette période est révolue et ne doit pas revenir. Je m’en réjouis quand j’y retourne. Sauf … est là je suis bien nostalgique la bonne charcuterie est plus difficile à trouver… et c’est pour mon père un véritable casse tête …

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 15 février, 2016 16:48

Monsieur Tomek 6280, je reviens sur votre dernier message.

Je maintiens que vous êtes toujours quelque peu nostalgique du régime communiste qui régnait en Pologne, malgré vos dénégations car vous conservez une certaine image idyllique de cette période.

Tout porte à croire que vous n’avez côtoyé qu’une certaine élite, forcément favorable au régime mais qui ignorait ou qui ne voulait pas reconnaître la réalité de la situation.

Durant notre séjour en Pologne, nous avons été hébergés uniquement dans des familles d’ouvriers, cousins proches ou lointains de nos amis.

Notre périple a débuté à Gryfow Slaski et ensuite Wroklaw, Bielsko-Biala, Krinica, Krakow, Warsawa, Poznan et retour en France.

C’est ainsi que j’ai découvert les difficultés quotidiennes de la classe ouvrière polonaise qui devait, à l’époque, représentait au moins 90% de la population et ce quelque soit la région.

D’ailleurs, l’un des mots que mon épouse française a conservé de ce séjour est “nie ma”, sans commentaire !

Vous admettez la faible productivité, la piètre qualité des produits manufacturés et les imperfections dans la construction, en fait, tout ces manquements dérivaient inévitablement de la faiblesse ou de l’absence de formations adéquates car tout était basé sur une éducation planifiée mais décalée par rapport aux besoins réels.

Sur la modification de la formation professionnelle, je n’invente rien car la décision d’apporter des améliorations significatives date bien de 1997( voir l’éducation en Pologne sur Wikipédia)

En définitif, vous n’avez conservé qu’une vision sélective de l’état du pays, sans rechercher les causes réelles de la situation déplorable pour la majeure partie de la population.

Par contre, je n’ai pas hésité à me renseigner, à enquêter, à regarder et à chercher à comprendre l’origine des difficultés gangrenant la société polonaise.

J’ai visité des chantiers et aussi des exploitations agricoles privées dont le paysan éprouvait aussi les mêmes problèmes pour subsister, eu égard à la faible superficie cultivable, de l’ordre d’un hectare en moyenne et, de plus, morcelée en de petites parcelles.

Je reviens sur le terme de propriétaire terrien, effectivement, dans le langage courant, on évoque généralement celui qui possède de vastes terres, généralement données en location, mais la définition exacte est celui qui est le propriétaire d’un terrain quelque soit sa superficie.

Contrairement vos propos sur le raccourcis simpliste concernant la délinquance en France, je suis désolé de vous contredire mais selon le résultat des diverses enquêtes menées, la population carcérale comporte bien une moyenne de 70% d’étrangers ou de descendants d’immigrés dont environ 55% sont de confession musulmane.

Si le ministère de la Justice refuse de donner les chiffres exacts, c’est tout simplement pour éviter toutes stigmatisations des populations étrangères.

Si vous en avez le loisir, il serait bon de vous renseigner.

Pour clore, je doute fort que la charcuterie polonaise actuelle soit de moins bonne qualité et moins goûteuse que du temps du régime communiste, sauf peut être dans les Pewex, magasins réservés aux étrangers et élites....

Re: La Pologne
Posté par: Tomek 6280 (IP Loggée)
Date: 19 février, 2016 23:00

la classe ouvrière polonaise qui devait, à l’époque, représentait au moins 90% de la population et ce quelque soit la région.

La classe ouvrière polonaise ne représentait pas 90% de la population. En effet, avant la seconde guerre mondiale 70 % de la population était rurale. Ce n’est qu’au fil de l’industrialisation du pays que la répartition s’est équilibrée. Les régions du Nord Ouest sauf Szczecin, Gdansk et Gdynia, le Nord Est et le Sud Est étaient très faiblement industrialisées. En 1980 la population rurale était de 45,6 % soit 54,4% de population urbaine (tous n’étaient pas ouvriers). Il s’est opéré un exode rural accompagné d’une évolution sociale des classes paysannes en 35 ans et surtout de leurs descendants qui ont pu occuper d’autres métiers. Cette répartition était caractérisée par un lien familial entre les habitants des villes et des campagnes. Durant les périodes de crises cycliques des années 70, la famille de la campagne venait en aide à celle de la ville. C’est pourquoi je parlais d’une meilleure charcuterie, artisanale, plus difficile à trouver dans la mesure où elle est aujourd’hui majoritairement industrielle. Bien entendu cette solidarité avait ses limites et ne pouvait pas subvenir à l’ensemble des besoins.
Pour finir sur la charcuterie, on ne trouvait dans les PEWEX que du jambon en conserve.
Ces magasins proposaient majoritairement des produits étrangers et le but était pour l’état de récupérer les devises des étrangers en visite mais aussi les dollars envoyés essentiellement par la diaspora des USA à leur famille (pas forcément l’élite)

des exploitations agricoles privées dont le paysan éprouvait aussi les mêmes problèmes pour subsister, eu égard à la faible superficie cultivable, de l’ordre d’un hectare en moyenne et, de plus, morcelée en de petites parcelles.

En ce qui concerne le monde agricole de 1980, 30% des exploitations privées possédaient 0,5 à 2ha, 29,5% 2 à 5ha et 25,8% 5 à 10ha et les 15 % restant + de 10 ha et même 15ha et + . Ce morcellement est un héritage de la Pologne des partages. Suite à l’indépendance, les réformes agraires engagées n’ont pas abouti.
Après 1970, les kolkhozes n’existaient plus et les fermes d’état (Państwowe gospodarstwo rolne ) étaient préférées et présentes surtout dans l’ouest de la Pologne.
Cette coexistence de fermes d’états et petites exploitations privées n’a jamais été suffisamment productive. Les gouvernements communistes n’ont jamais su prendre les mesures nécessaires pour réformer l’agriculture et la rendre plus efficace.

Je n’ai pas parlé des causes de cet échec car ce n’était pas l’objet de mes écrits.

Vous évoquez des causes : la planification de la production, de l’éducation et le sur effectif. Mais elles sont multiples et propres à des périodes. L’histoire de la Pologne communiste peut se découper en plusieurs phases 1944-1956, 1956-1970, 1970-1980, 1980-1989.
Vous pouvez y ajouter la faible existence du secteur privé, l’absence de concurrence, l’exportation gratuite d’une partie de la production vers l’union soviétique, la faible productivité agricole, l’endettement du pays (la dette de Gierek a été intégralement remboursée en 2009), l’achat de licences étrangères sans suite, le premier choc pétrolier, l’inflation, la corruption etc ….


Le témoignage de votre unique voyage en 1979 ne peut résumer la Pologne communiste. Je vous invite à lire les nombreux articles parus sur les sites internet des médias Polonais, les nombreuses études menées par les historiens actuels et ne pas vous limiter à la lecture de Wikipedia pour compléter vos connaissances.
Vous y apprendrez de nouvelles choses et notamment que cette Pologne a eu sa propre histoire communiste qui l’identifie des autres pays du bloc soviétique et de la Corée du Nord …

Re: La Pologne
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 20 février, 2016 08:49

Super

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 20 février, 2016 11:20

A lire vos messages, force est de constater que vous reconnaissez les difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontées le peuple polonais durant la période communiste.

Mais vous les tempérez en prétextant que le peuple ne mourrait pas de faim...

Pour avoir toutes certitudes sur la justesse de vos propos, il me semble qu’il serait souhaitable d’exposer votre vision de la société polonaise de l’époque à ceux qu’ils l’ont vécue.

Ce faisant, vous risquez fort de rencontrer de sérieuses divergences.

Effectivement, je n’ai séjourné en Pologne que durant le mois d’août 1979, donc mes propos constituent une image, voire même un instantané de la situation à cette date, je le conçois.

Au mois d’avril prochain, c’était prévu depuis longtemps, je vais passer une semaine à Cracovie, sans omettre de me rendre à Jaworzno, localité de naissance de mon père.

A mon retour, je ne manquerais pas de vous relater mes impressions sur la situation actuelle et l’état d’esprit des polonais.

Bien évidemment, je tenterais de connaître l’évolution de cette partie de la Pologne depuis la chute du communisme et aussi de savoir s’il existe encore des nostalgiques de l’ancien régime.

Pour clore, j’ai eu une vie professionnelle très dense, sans avoir eu le temps matériel d’apprendre l’histoire de la Pologne, ce que je réalise depuis peu avec une énorme passion.

Re: La Pologne
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 20 février, 2016 11:53

43 ber"A lire vos messages, force est de constater que vous reconnaissez les difficultés quotidiennes auxquelles étaient confrontées le peuple polonais durant la période communiste." [b][/b]

Dans votre réponse, vous faites état du ressentie de la personne qui répond à vos remarques.
Non, pas d'accords, la prose déroulée dans ses messages n'est que du "recopiage" de livre dont on ignore l'origine et la véracité de son contenue!!

Donc ça, moi aussi je peux le faire!

Le vrai vécu...il n'y a que cela qui compte...pas ce qu'il y a dans les livres (plus ou moins déformé, romancé voire issu de visions d'illuminés!)

Re: La Pologne
Posté par: Tomek 6280 (IP Loggée)
Date: 22 février, 2016 22:37

Bwysocki :

Vous avez confondu ma « prose » avec un livre, j’en suis honoré.

43ber :

Vous trouverez ci-dessous un lien vers un article Polonais concernant un sondage de 2009 contrasté sur le jugement que les Polonais portent sur la République Populaire :

[www.gazetaprawna.pl]

Cela reste un sondage, je ne le commenterai pas et je vous laisse le découvrir.

Par ailleurs, je vous souhaite de trouver les réponses à vos questions lors de votre séjour.

Re: La Pologne
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 22 février, 2016 23:57

Messieurs, je vous laisse à vos batailles de chiffres, de pourcentages, de sondages, mon opinion personnelle et qui n'engage que moi est basée sur un ressenti profond de cette époque. comme pouvait le ressentir les nombreuses personnes qui se rendaient en Pologne pendant cette période. Le Club-méditerranée ne proposant pas trop ce genre de destination, ce n'était, pour la plupart, que des voyageurs éprouvant de l'attachement à ce pays qu'est la Pologne. Ceci découlant souvent de leurs origines auquel s'ajoutaient les personnes les accompagnant, ainsi que quelques touristes sporadiques. Je ne parle pas des communistes ou affiliés de l'Ouest croyant y trouver un quelconque Eldorado des travailleurs. Ce sentiment de mal à l’aise, lourd, pesant, palpable était présent n’en déplaise. Et je ne ferais pas un sondage pour cela, il y a suffisamment de personnes l’ayant ressenti. Ce ne sont que des impressions, mais il doit y avoir des raisons valables.
Je préfère retourner dans mes souvenirs, les souvenirs communs de personnes connues ou inconnues d’une époque révolue mais ayant existé, certain d’avoir été le témoin involontaire de ces temps pas si lointain, et tenant à l’écrire. Maintenant si d’autres personnes ayant été ou ayant vécu en Pologne dans ces années-là on eu un autre ressenti, puisque c'est bien de cela que l'on parle, ou bien un sentiment de liberté, d’aisance sans méfiance, je suis prêt à les lire.

Re: La Pologne
Posté par: jean pierre (IP Loggée)
Date: 23 février, 2016 08:10

thumbs up

Re: La Pologne
Posté par: jan marek (IP Loggée)
Date: 24 février, 2016 18:55

J’étais très proche d’un couple d’origine polonaise propriétaire de leur petite ferme (des amis de ma grand-mère polonaise).
Ils vivaient simplement et étaient heureux en France.
En 1970, ils crurent bien faire en décidant d’aller finir le reste de leur vie en Pologne.
Tous leurs biens furent confisqués, ils y vécurent dans la plus grande misère et regrettèrent toujours d’avoir fait ce choix.
« Heureusement » si je puis dire, dans cette situation désespérante, la mort leur vint rapidement en aide en abrégeant à jamais leurs souffrances morales et psychologiques engendrées par un système abject.

Re: La Pologne
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 20 avril, 2016 10:49

Bonjour à tous,

En effectuant des recherches dans la région de la Petite Pologne, je suis tombé sur un livre concernant la ville de Cracovie, édité en 1907.

Il comprend une liste des habitants abonnés au téléphone et des publicités de l’époque.

Il en existe d’autres, édités ultérieurement sur le même site.

Pour les personnes intéressées, il suffit de taper le lien suivant sur Google:

Krakowska Ksiega Adresowa na rok 1907

Bonne lecture,

Re: La Pologne
Posté par: jpaul (IP Loggée)
Date: 20 avril, 2016 13:32

Merci du renseignement :

En fait en tapant : "Krakowska Ksiega Adresowa na rok 1907" dans Google , on ouvre une page et en tapant le premier site proposé on arrive ici : >>>(clic) :[www.mtg-malopolska.org.pl]
Qui est une bibliothèque numérisée. On y trouve de nombreux documents ; le troisième de la liste estdéjà un annuaire téléphonique de 1934, mais il y en à d'autres, ainsi que des documents qui sont aussi en allemand d'époque antérieure.
Je ne l'ai parcouru, mais cela à l'air très intéressant.
Les documents sont au format pdf et il faut leur laisser le temps de se charger sur l'ordi.

Re: La Pologne
Posté par: Elżbieta (IP Loggée)
Date: 20 avril, 2016 13:57

www.mtg-malopolska.org.pl

Lire - Małopolskie Towarzystwo Genealogiczne (mtg) = association de genealogie de la region de Petite Pologne

situé à Krakow

J'ai des amies membre de l'association. smileys with beer

Re: La Pologne
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 20 avril, 2016 14:35

Citation:
jean-Paul
Messieurs, je vous laisse à vos batailles de chiffres, de pourcentages, de sondages ; mon opinion personnelle et qui n'engage que moi est basée sur un ressenti profond de cette époque [...] Je préfère retourner dans mes souvenirs, les souvenirs communs de personnes connues ou inconnues d’une époque révolue mais ayant existé, certain d’avoir été le témoin involontaire de ces temps pas si lointains, et tenant à l’écrire. Maintenant si d’autres personnes ayant été ou ayant vécu en Pologne dans ces années-là on eu un autre ressenti, puisque c'est bien de cela que l'on parle, ou bien un sentiment de liberté, d’aisance sans méfiance, je suis prêt à les lire.

Je partage ton sentiment, mon bon Jean-Paul : profondément même. L'avantage que nous avions, hormis un sens critique aigu, c'est que nous pouvions comparer ici et là-bas — même encore aujourd'hui.

La triste anecdote relatée par Jan Marek est loin, bien loin, d'être un cas unique et je suis épaté par l'angélisme de certains ici.

Jusqu'à l'âge de 30 ans j'ai fait pas mal de voyages en Pologne. Le dernier de cette période, en 1973, a achevé de me dégouter de la PRL et de ses citoyens ; je m'étais alors juré de ne plus jamais, au grand jamais, remettre les pieds dans ce pays. Juste encore un aller retour éclair (quelques heures) en 1981 dans le cadre de l'aide financière à Solidarnosc, et basta !

Les temps ont fini par changer et depuis une dizaine d'années j'y retourne à nouveau tous les ans. Je constate que les salopards sont toujours là : ils ont simplement changé de costard et se goinfrent encore plus. Le fossé entre les les villes et les provinces est abyssal. Par exemple, toutes les régions de l'est de Krakow à Przemysl, et de Przeymysl à Suwalki, tout l'hinterland est un désert économique depuis des lustres, plus encore dans cette ère de capitalisme débridé.

En Pologne aujourd'hui, hormis la capitale et certains centres ville historiques des principales agglomérations, c'est encore la tristesse architecturale PRL qui domine largement et les citoyens du même métal. Les abords se ressemblent tous, comme en France : Carrefour, Auchan, Leroy-Merlin, plus les boîtes allemandes. Les galeries marchandes sont bondées de flâneurs désabusés (les prix sont exorbitants), ou alors complètement désertes.

Si vous voulez avoir une idée de ce à quoi ressemblait la Pologne communiste, allez passer quelques jours à Włocławek (là où a été assassiné le malheureux Jerzy Popieluszko). Vous allez pas être déçu !

Mais, je m'égare, comme disait à Kostrzyn nad Odrą le gouverneur général du grand duché de Varsovie, alias le "Maréchal de Fer", duc d'Auerstaedt, et dont le bel hôtel de Monaco, rue Saint-Dominique, à Paris, est actuellement ambassade de Pologne (influence virale Jean-Paulski) grinning smiley

Finalement, en 2016, les statistiques et les pinailleries habituelles se résument simplement ainsi : la PRL était un pays salement merdique et la Pologne actuelle n'a toujours pas les cuisses propres.

Just my few cents...

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

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