Au début de 1945, quelques mois après que la ville fut occupée par l’A rmée rouge, vivaient encore à Lwów 180 000 Polonais. Malgré la répression soviétique après le 17 septembre 1939 et l’occupation allemande, marquée par la terreur et le favoritisme envers les Ukrainiens, ils constituaient encore la majorité des habitants de la ville.
En juillet, 1944. Les troupes de l'Armée Intérieure soutenues par l'armée soviétique reprirent Lwów. Quelques jours après le départ des Allemands, le NKVD procéda à des arrestations parmi les officiers et les soldats de la résistance polonaise. À la fin de 1944 les Polonais de Lwów furent exhortés à "rejoindre la Pologne de Lublin". Les méthodes connues de l'époque des «premiers Soviets» (comme ils appelaient la période de l'invasion de la Pologne en Septembre 1939) furent employées Jusqu'à l'éclatement de la guerre, entre Staline avec Hitler en Juin 1941, arrestations, déportations, conscription forcée dans l'Armée Rouge ou l'armée polonaise, créée par les communistes. Les Soviétiques agirent ainsi, à la suite de concessions du président américain Franklin Delano Roosevelt et du Premier ministre britannique Winston Churchill. Lwów et toute la Pologne orientale échurent à Staline. Le sort final dut scellé non à Yalta au début de février 1945 ; mais à la conférence de Téhéran en 1943. Staline était pratiquement assuré d’avoir les mains libres pour annexer les zones orientales de la République polonaise
L’effort allié dans ce domaine avait été réduit essentiellement à rechercher parmi les politiciens du gouvernement polonais en exil son consentement pour la perte de la moitié du territoire d'avant-guerre. Des pressions plus subtiles et parfois grossières de Churchill (par ex.la la démission forcée du commandant suprême, le général Kazimierz Sosnkowski, interné pendant quelques années au Canada).
À Yalta, les Trois Grands ne firent qu’annoncer ce qu'ils ont décidé sur le sort des Polonais.
La vague d'arrestations des Polonais de Lwów dura jusqu'au 8 Janvier. Furent emprisonnés plus de 30 professeurs de l'Université Jan Kazimierz et de l'Ecole Polytechnique de Lwów, ainsi que de nombreux artistes, médecins, ingénieurs, fonctionnaires et autres représentants de l'intelligentsia. Dans la majorité des citoyens ordinaires de la ville y furent été arrêtés sous prétexte de vérifier qu’entre 1941-1944 ils n’avaient pas collaboré avec les Allemands.
L'action eu lieu sur un plan préparé par le NKVD.
"Plan pour l'opération pour arrêter l'élément nationaliste anti-soviétique de la population polonaise de Lwów et ses environs».
Son annonce fut la menace proférée au début de décembre 1944, par le secrétaire du comité du Parti communiste de Lwów Ivan Hruszecki:
Le peuple polonais (...) doit comprendre que Lwów est et sera une ville soviétique, et si oui, le pouvoir y sera soviétique. " Il n'y aura pas de flirt comme en 1939-1940. Cela signifie que pour le peuple polonais en tant que citoyens de l'Union soviétique, nous utiliserons toutes nos lois sans aucun amendement. Ils appliqueront toute la loi soviétique. Autrement dit, que la mobilisation de la population polonaise à travailler pour la reconstruction de l'économie nationale, l'agriculture, les plantations dans les districts de l'Est seront appliqués sans distinction aux Polonais et aux Ukrainiens. Ceci signifie que la culture sera enseignée conformément à la loi soviétique et aux programmes soviétiques "(lire la suite).
La plupart des personnes arrêtées en janvier 1945. furent condamnées à l'exil dans des camps du Donbass. Le véritable but de la campagne était d'effrayer les Polonais ent les forçant à quitter Lwów et d'aller en Pologne. À la fin de 1944, environ 1000 Polonais s’enfuirent.
On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[
chezalcide.wordpress.com]