Re: Jürgen Stroop.
Posté par:
ubik83 (IP Loggée)
Date: 25 juin, 2016 21:59
Merci infiniment, ça me touche beaucoup que vous cherchiez pour moi.
Mais il y a quelque chose qui m'interpelle énormément, là :
Mes personnages viennent de Detmold ! Si si, je vous jure, c'est vrai.
Donc, je me dis qu'ils doivent connaître ce lascar...
Wolfgang est né en 1912 et j'ai imaginé que son père, médecin, a été le principal support du NSDAP dans cette ville. C'est lui qui a monté une antenne du parti, qui a fait en sorte qu'un camp des Hitlerjugend y ouvre, etc.
Curieuse coïncidence, dont j'ai du mal à imaginer toute la portée...
Bon, de mon côté, j'ai shunté les "présentations". En fait, j'ai besoin de visualiser au maximum ce qui se passe et j'imagine que Wolfgang, puisqu'il raconte facilement, doit se rappeler les circonstances, les détails qui entourent l'arrivé de Stroop, etc. Mais c'est vrai que ça n'est pas indispensable.
Voilà comment ça se formule, dans la version d'aujourd'hui - j'y ai travaillé toute la journée :
"Vers la mi avril, nous vîmes arriver un général de la waffen SS, Jürgen Stroop, accompagné de forces considérables : une division de panzergrenadiers SS, des hommes de la cavalerie SS, un groupe de pionniers de l’armée et des membres de la Sicherheitspolizei1, des unités de police lituanienne et lettone. Il entreprit immédiatement Ferdinand von Sammern-Frankenneg, notre SSPF.
En temps ordinaire, celui-ci gérait la coordination entre la police et la SS, en tant que SS-Oberfüher. Il faisait la pluie et le beau temps à Szucha, c’était le pacha, le grand patron. Pourtant, cet homme que je voyais rarement (nous avions presque toujours affaire à des officiers moins gradés) m’apparaissait comme falot, insignifiant, quoi que imbu de sa personne, comme beaucoup d’aristocrates. Il ne m’avait jamais impressionné, contrairement à Lothar Beutel, pour ne prendre que cet exemple, ou même Horst Kreisler. Von Sammern avait son quartier général opérationnel rue Uzadowska, dans un immeuble qui avant guerre avait été l’ambassade de Belgique.
Il y eut deux ou trois réunions avec Stroop, et divers membres importants de la hiérarchie, comme Friedrich Willhelm Krüger, le HSSPF, qui s’était déplacé spécialement, et d’autres : Herbert Becker, Eberhardt Schöngarth - notre chef direct -, Ernst Hahn, Max Jesuiter, etc. Que des grosses légumes. Les informations filtraient peu à peu, mais nous n’étions que sous-officiers, nous n’y avions pas vraiment accès. Les chefs ne nous communiquaient pas leurs intentions, ils se contentaient d’aboyer des ordres.
Franz me confia, à la suite d’une de ces conférences :
- Tiens-toi prêt, ça va chauffer. Stroop a combattu sur le front de l’Est, on dit qu’il est impitoyable avec les civils. S’il est dans le secteur, ça n’est pas pour rien. Ils tirent des plans, là-haut, pour régler son compte à toute la racaille juive qui reste".
Evidemment, tout ça est susceptible d'être modifié, à tout instant. J'essaie juste de rassembler des informations cohérentes et les restituer de façon crédible, à l'intérieur de mes propres contraintes narratives.
Concernant les entretiens avec le bourreau, j'ai finalement commandé un exemplaire, pas trop cher. Je joue avec le feu, en ce moment. Mais merci pour le lien.
D'après ce que dit French McLean, c'est Himmler en personne, n'ayant pas confiance en Ferdinand von Sammern-Frankenneg, qui aurait appelé Stroop le 15 avril 1943. Il l'aurai chargé de la liquidation, car l'anniversaire du Führer était très proche...
En fait, le 20 avril, une mine antichar posée par les Juifs a explosé, tuant et blessant pas mal de soldats de la waffen SS. En termes d'anniversaire, on fait mieux ! Cela, je le raconte aussi, à ma façon. Je posterai, si ça vous intéresse - mais le premier jet n'est jamais très bon, il faut polir, polir, polir encore, infiniment...
Si le bonhomme est chef auxiliaire de la police du comté de Lippe, mes personnages le connaissent forcément, vu qu'ils entrent dans la police, font leurs classes Schutzpolizei à Brême, mais ensuite commencent à exercer à Detmold. Enfin, il y a des chances. Mettons qu'ils ont pu le croiser. Curieux, non ?
Bon, au plaisir de vous lire... ça chauffe, ici !