J'ai bouffé le nom du tortionnaire qui s'est occupé d'Inka. Quand il a quitté ses "fonctions" à l'UB en 1953, il ne savait ni lire ni écrire.
C'est dire le genre de demeurés et de psychopathes qu'employaient les communistes pour exécuter leurs basses besognes.
En plus de quelques deniers, les mecs étaient payés en kilos de saucisson. Ca dénote !...
C'est ce qu'ont touché les jeunes militaires du peloton qui a exécuté Inka et Zagonczyk. A leur crédit on peut signaler qu'on a compté 100 balles de mitraillettes tirées à moins de 5 mètres, et qu'aucune n'a atteint Inka ; c'est l'officier qui commandait le peloton qui lui a dû lui tirer une balle dans la tête.
Son procès et son exécution ont été expéditifs parce que l'UB ne voulait pas qu'on démasque son informatrice (citée par
Zoska et
Jean-Pau, ci-dessus) qui servait encore, mais aussi, c'était un acte de propagande des communistes : le refus de Boleslaw Bierut de la gracier était un acte fort destiné à effrayer les Polonais.
Au plan humain, l'écart entre cette jeune infirmière et ses bourreaux est sidéral — c'est atterrant à pleurer.
Non seulement c'était encore une adolescente, mais elle était orpheline : son père, garde-forestier, avait été déporté en Sibérie d'où il avait rejoint l'armée Anders, mais était mort d'épuisement à Téhéran. Sa mère, internée en 41 à Bialystock par les Allemands pour faits de résistance, avait été assassinée en 1943. Son engagement dans l'AK était inéluctable.
Et non seulement les communistes l'ont assassinée, mais encore, ils l'ont effacée de l'Histoire et de la mémoire des Polonais.
Savez-vous que pendant près d'un demi siècle seuls quelques proches se souvenaient d'elle : ses sœurs, ses camarades de l'AK (dont certains ne connaissaient même pas son vrai nom), et un vieux prêtre qui n'a jamais parlé d'elle à personne.
L'unique et toute première biographie d'Inka est parue en 2015 !
"Mówili [koledzy i kolezanki] o niej z olbrzymia sympatią, w samych superlatywach, ale nie ukrywali, że młodziutka
Siedzikówna w oddziale była szarą myszką. I nikt nie przewidywał, że to ona zostanie bohaterką, symbolem 5 Brygady"
"Ses camarades parlaient d'elle avec une immense sympathie, tout en superlatifs, mais ils ne cachaient pas que la jeune Siedzikówna, au sein du groupe, n'était qu'une petite souris. Et personne n'avait pu prévoir que c'est elle qui deviendrait une héroïne, symbole de la 5ème Brigade"
cf. Luiza Łuniewska,
in „Szukając Inki. Życie i śmierć Danki Siedzikówny”.
Disponible sur empik.com au prix de 30 zl (7€)
Quand à Regina Zylinska-Mordas (sus-mentionnée), elle est morte à 46 ans, en 1970 (on sait pas vraiment comment) à Szczecin, où elle tenait une boutique avec ses parents. Mythomane, quand elle eut dénoncé tout ce qu'elle pouvait, elle inventait pour continuer à "être importante ; à bénéficier de faveurs et de protection. Sa collaboration avec l'UB a "cessé" en 1958. Le nombre important de combattants qu'elle a fait tomber s'explique par le fait qu'elle voulait effacer le maximum de témoins de sa trahison. En tant qu'agent de liaison elle connaissait toute la chaîne jusqu'au commandement !
Pour qui veut en savoir plus (en polonais)
< Polskie Radio > - cliquer sur POSLUCHAJ sous la photo (fichier audio 30 mn). Beaucoup de témoignages d'anciennes de l'AK. Edifiant et captivant !
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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦