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Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 04:37

Bonjour vous tous,

J'espère que ça va ?

Moi je tiens le coup.

Bonne nouvelle : j'ai terminé mon roman ! Grâce, entre autres, à votre aide.

Cela se termine en mai 45, dans le brasier de Berlin. Une version moderne de l'apocalypse.

478 pages, format A4, interligne 1.

Je l'ai envoyé à mon éditeur. Je ne sais pas si on me donnera une réponse rapidement, ou s'il me faudra attendre.

Quoi qu'il en soit, si ce roman est publié, que ce soit chez mon éditeur ou chez un autre, je vous tiendrai au courant. A priori, ça ne serait pas chez eux, car ça sort trop de ce qu'ils publient d'habitude.

Voilà. Je me sens soulagé, je pense avoir mené à bien cette mission. Il se peut qu'il reste, de çà de là, des inexactitudes sur le plan historique. Mais du point de vue littéraire, je suis très fier de ce que j'ai fait, car j'avais placé la barre très haut et je pense avoir atteint mes buts.

Je vous remercie tous pour votre aide, elle a été précieuse à plusieurs reprises.

S'il parait, je reviendrai vous dire le titre et dévoiler mon identité.

A suivre... Merci encore !

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 06:53

Ah ! Je suis contente pour toi. smileys with beer
Tu étais comme écrasé sous le poids de ce roman, tu vas pouvoir te relever, avec la joie d'avoir été jusqu'au bout.

Mik

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 08:21

Merci pour ces bonnes nouvelles.
L'exactitude historique ne doit pas prendre le pas ; en France, cette notion est très relative et soumise à beaucoup de contraintes.
Bonne chance.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Une vie compliquée...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 08:24

Merci, merci beaucoup.


Oui, c'est une sorte de libération, certes. Mais...

Enfin, c'est assez curieux... A la fois, c'est un poids en moins, mais je crains une sorte de... dépression post-partum ?

Disons que c'est un peu spécial, chez moi : il y a, vous vous en doutez, même si je ne l'ai pas dit, ou dit à mots couverts, un important traumatisme dans ma vie.

Or, depuis quelques années, déçu par le milieu de la musique, j'ai cessé de fréquenter des musiciens. Ceux-ci constituaient 95 pour 100 des relations que j'avais, en dehors du cercle de la famille. Tous mes copains, mes amis, étaient dans la musique. Je n'ai conservé, parmi tous ces gens, qu'une poignée de personnes. Vraiment très peu. Dont une, mon meilleur ami, que je ne vois que très rarement.

En fait, j'ai donc coupé le contact avec ces gens, je ne me sentais plus digne d'eux. Mais ce faisant, je me suis retrouvé extrêmement isolé, sur le plan social.

Si on ajoute à cela l'isolement géographique... Economique aussi, car je ne touche qu'une toute petite pension...

Si on prend en compte le fait que ma compagne travaille, a des enfants, chiens, chats, maison à entretenir...

Le tout ensemble, je suis très, très seul.

Tous les ans, en septembre, ma compagne, enseignante, reprend le travail. Pendant des semaines, elle ne touche plus terre, elle bosse comme une damnée. Donc après l'été où je la vois un peu plus, c'est brusquement un grand coup de solitude.

Voilà pour le tableau d'ensemble. Dans ce contexte, il va y avoir un... vide ? Oui, le roman me tirait souci, car je n'étais pas certain de réussir à retomber sur mes pattes. Il me fallait "tester" mes solutions. Incontestablement, je suis soulagé de ne plus le porter à bout de bras. J'espère que, mon éditeur ou un autre, on ne me demandera pas de le modifier outre mesure : je n'ai vraiment plus d'énergie ni d'envie. Trop, c'est trop. Huit ans de travail, tout de même ! Jamais un roman ne m'avait demandé tant d'efforts. J'y suis allé jusqu'à la nausée.

Mais à présent, il va falloir que je tourne cette page. Sur quoi donc va s'ouvrir la suivante ?

J'ai, heureusement, un tout petit embryon d'autre chose, que j'avais commencé avant. Rien à voir avec un roman historique. Mais j'ai peur car j'ai constaté que, de roman en roman, je me mets de plus en plus en danger, personnellement. Sur le plan psychologique, chaque fois que j'écris, je me pousse dans mes derniers retranchements. C'était vrai dans mes romans précédents, mais entre le dernier de ceux-ci et celui que je viens d'achever, il s'est écoulé neuf ans. Dans l'intervalle, ce processus de mise en danger s'est radicalisé. Mes thématiques personnelles ont évolué. Je suis à une sorte de croisée des chemins. Résultat : jamais je n'avais atteint une telle densité, une telle profondeur.

C'est sans doute intéressant pour mes lecteurs. On va dire qu'en tant qu'écrivain, j'ai considérablement grandi. Bénéfice, donc.

Mais sur le plan personnel, le trouble aussi, a grandi. Les épreuves que j'ai traversé, dans l'intervalle, ont laissé des séquelles. Les certitudes se sont effondrées, je suis rempli de doutes, d'interrogations, comme jamais par le passé.

Qui plus est, ma santé s'est dégradée. J'ai tous les jours très mal aux cervicales et au dos, mais surtout, mon sommeil est complètement chaotique. Je suis presque tout le temps en déficit de sommeil, dans un état quasi somnambulique.

Alors, il va falloir que je trouve le moyen de lancer quelque chose. Mais si ça se passe dans le domaine de l'écriture, j'ai peur que ça me perturbe encore plus. D'autant que l'embryon dont je parle puise directement dans ma propre biographie. Donc, ça va attaquer encore plus directement sur les plaies non refermées.

Je pense qu'à côté de cela, je vais tenter de me remettre sérieusement à peindre numériquement, j'avais laissé ça un peu de côté, pour finir mon roman. En fait, dans l'écriture, j'affronte les problèmes. Quand je peins ou si je crée des choses avec la terre, là j'oublie, je m'évade.

En tous cas, dans ces trois activités, quel que soit mon état d'esprit, je suis seul. Avant, par la musique, je rencontrais toutes sortes de gens. Quand j'écris, je sculpte ou je peins, je suis seul dans mon coin, ça n'est pas forcément agréable. J'en ai marre, souvent, mais ne trouve pas de solution. C'est peut-être mon destin, d'être seul, tout le temps ?


Voilà, tout ça, je m'étais dit que je vous l'expliquerais à la fin, c'est chose faite.

On dit que les créateurs ont souvent l'âme tourmentée. Je ne veux pas parler pour les autres, mais me concernant, c'est assez vrai. Ma vie est compliquée, je ne suis pas quelqu'un de simple. Enfin, je suis simple et gentil avec les gens, mais je vis, disons, en mauvaise intelligence avec moi-même. Et dans mon passé, il y a des choses infiniment douloureuses.
C'est sans doute tout ça qui, indirectement, alimente ma partie créative. La médaille a un côté lumineux, et un plus obscur. L'un ne va pas sans l'autre.


Au plaisir de vous lire,

Re: Une vie compliquée...
Posté par: romancière (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 09:55

Félicitations à l'auteur.
Et courage pour la phase de "dépossession" que l'on ressent quand le livre tombe dans le domaine de la lecture par tous..... ce qui est quand même au moins dans la plupart des cas, la raison d'être d'un livre.

Au plaisir de le lire bientôt.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Grubiutka (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 16:34

Je vais l'acheter c'est sûr!J'ai pas pu te donner d'informations mais j'ai pris plaisir à lire les topics où tu demandais de l'aide,donc je serais ravie de savoir ce que ça donne,ça a l'air d'être du beau travail.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 17:16

Merci beaucoup... Vraiment.

Bon, la seule chose qu'on contrôle, c'est la qualité de ce qu'on fait. Après, les réactions des autres... Impossible à calculer. On peut même vous faire des procès d'intentions, prétendre savoir mieux que vous ce que vous avez voulu dire. En fait, il y a une infinité de possibilités. A partir d'un roman où vous aviez des intentions bien précises, où vous avez été le plus clair possible, où vous avez cherché à exprimer exactement ce que vous ressentiez, vous pouvez tomber sur toutes les réactions possibles, même les contresens les plus absurdes. Il faut le savoir.

Je pense que c'est un roman de qualité, mais attention : c'est assez raide à l'intérieur, vu les sujets abordés. Moi qui ai une âme sensible, entre ça et le fait que j'ai traité pas mal de thématiques personnelles, je peux dire que je me suis vraiment mis en danger. Oufffffff.... c'est fini. Du moins, pour un bon moment.

Merci encore. A suivre.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 09 septembre, 2016 21:07

Bonsoir,

Je m'inscris dans la liste de vos futurs lecteurs.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: niu-nia (IP Loggée)
Date: 10 septembre, 2016 02:23

et...si vous le permettez, moi de même !

Bien que, ce ne soit pas forcément une consolation, sachez que la solitude se plaît à attaquer sournoisement "plusieurs" personnes en ce monde ; l'impact sur la création qui,éventuellement, habite l'intéressé, peut être à double sens dans ce contexte...prolifique ou nul, selon les moments de la vie. Je parle en mon nom bien sûr !

Vraiment, je vous félicite d'avoir mené à bien votre oeuvre...

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 10 septembre, 2016 22:52

Bonsoir à tous,

ubik83 a achevé son roman, malgré son mauvais état de santé et ses insomnies constantes.

Dans ces conditions, il a le mérite d’avoir été jusqu’au bout pour finaliser son ouvrage.

Mais contrairement aux messages de plusieurs lecteurs, je m’abstiendrai de lire son ouvrage et encore moins de l’acquérir.

Sur la base de ses écrits, réitérés à de nombreuses reprises, le personnage principal est un certain Wolfang, militaire nazi qui a participé à des tueries de polonais, notamment à Varsovie.

Nous sommes sur un site Franco-Polonais, en rappelant que les nazis ont assassiné environ 7 millions de polonais dont la moitié de juifs.

Aussi faire l’apologie d’un nazi me semble particulièrement scandaleux et inadmissible sur ce site.

Il aurait été plus judicieux à ubik83 de le traduire en langue allemande et de se rapprocher des associations d’anciens SS d’Allemagne, encore nombreuses, pour trouver un financement pour éditer son ouvrage.

Bien évidemment, je m’attends à des réactions virulentes.

Cela étant, il m’ a semblé nécessaire d’écrire ce message car je ne supporte pas les références aux nazis, assassins du peuple polonais.

Su ubik83 avait pris un russe comme personnage principal de son roman, ma réaction aurait été identique.

Il faut se rappeler que la Pologne a tenu 36 jours aux invasions des armées nazis et bolcheviques à 1 contre 3 avec un matériel obsolète.

Les armées françaises et anglaises n’ont résisté que 43 jours à l’invasion allemande à 1 contre 1 avec un matériel équivalent.

Ce rappel démontre la vaillance et les sacrifices de l’armée polonaise envers leurs envahisseurs héréditaires.

Aussi, en tant que polonais d’origine, il m’est difficile d’admettre que l’on puisse faire l’éloge d’un nazi, même dans un roman.

Pour clore, je souhaite bien évidemment une meilleure santé à ubik83, même si, de mon point de vue, il s’est égaré.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Mik (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 07:51

Moi je ne crois pas qu'Ubik ait "fait l'apologie" du nazisme.
Il a raconté un parcours de vie de quelques personnages nazis pendant la guerre. Cela n'est ni défendre ce qu'ils ont fait ni le citer en exemple à suivre.

Mik

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 07:59

Je ne vois aucune apologie dans le fait de camper quelques figures de criminels dont le XX° siècle n'a pas été avare.
Les romans et différentes fictions tant littéraires que cinématographiques ne pourraient plus être éditées.
Pas de "Liste de Schindler", car on y représente un nazi moins méchant que la moyenne.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 08:45

Bonjour à tous,

Forcément, je m’attendais à des réactions et c’est d’ailleurs dans ce but que j’avais posté mon message pour connaître vos opinions.

Je n’attaque nullement le caractère littéraire du roman ni son intrigue car chaque écrivain est parfaitement libre d’écrire ce que bon lui semble, au gré de ses inspirations et imaginations.

Mais au vu de certains extraits de son roman, insérés dans plusieurs de ses messages sur le site, tout porte à croire qu’il fait l’apologie d’un nazi.

Je me trompe sans doute mais il m’apparaît comme déplacés de trouver de tels extraits sur ce site.

Cela étant, chacun est libre d’émettre son avis.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: romancière (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 10:05

Je ne prendrai pas partie dans le débat, car avant d'avoir lu le livre, il me semble difficile de comprendre la psychologie prêtée au héros. En revanche, je m'étonne que l'on puisse trouver "moins détestable", le personnage de l'affreux Amnon Goeth, sinistre commandant du camp de Plaszow.

Je voudrais ajouter que lorsque j'ai écrit mon premier roman "Le Manoir des Confins", une de mes plus grandes difficultés a été d'essayer de ne pas faire de tous les Allemands, de monstrueux barbares. J'espère y être parvenu en "inventant" de tous petits rôles de militaires plus humains....

L'émotion aux commandes.
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 13:20

Bonjour,

Il y a des années de cela, lorsque j'ai écrit mes premiers romans noirs, j'ai eu une conversation de ce genre avec mon éditeur. Je dépeignais des personnages criminels. Mon éditeur m'a dit : "il ne doit pas y avoir ambiguïté. On doit pouvoir savoir clairement quelle est ta position, que ce soit à la fin du roman ou avant". Et effectivement, dans mes textes ces personnages étaient condamnés moralement et, dans la plupart des cas, payaient en retour ce qu'ils avaient commis.

La gageure principale de ce roman, c'est qu'il devait être écrit à la première personne. C'est bien plus compliqué à traiter. On décrit les choses de l'intérieur, difficile donc d'introduire de la distance. On demande au personnage de lire entre les lignes. Tout cela est délicat.

En fait, j'ai mis en place toutes sortes de progressions, à l'intérieur de ce récit. J'ai pris en compte le facteur temps, et j'ai orchestré des fondus enchaînés, si l'on veut. Tout commence quand Wolfgang n'a que 9 ans, il n'est pas nazi, il n'est pas antisémite, rien de tout ça. Et j'ai montré comment, peu à peu, se tissent des toiles autour de lui, qui finissent par peu à peu en faire un nazi. En cela, je restituais ce que j'avais compris sur ce que faisait Baldur von Schirach, le dévoiement de la jeunesse allemande, par toutes sortes de biais. La séduction du diable, en quelque sorte.

Il est clair que si on se limitait à description de cette partie du roman, on pourrait croire qu'il montre cette séduction, sans la critiquer. Mais en fait, si on lit le texte et entre dans les détails, rien qu'à ce stade du roman, il y a des éléments nettement inquiétants et on voit que Wolfgang à la fois admire son ami Franz, mais en a peur. Et comprend que celui-ci n'a aucune limite.

La suite de son engagement, même si elle procède d'un aveuglement nazi, montre aussi que Wolfgang suit son ami, par dépendance, sujétion. Il est incapable de faire autre chose. Il ne peut se concevoir sans cette aide extérieure. En se soumettant à Franz, il accepte une position de sujet, qui le protège et le valorise, mais l'aliène, il en est conscient.

Les choses ne sont donc pas aussi simples que vous semblez le croire.

Dès qu'on arrive en Pologne, on comprend que Wolfgang n'avait pas du tout tiré les leçons de ce qui a précédé. Il ne s'attendait pas, concrètement, à devoir commettre des abominations. Il était dans une sorte d'exaltation patriotique, mais à aucun moment ne se représentait concrètement ce qu'on attendrait de lui. Il obéit, il fait ce qu'on lui demande. Il ne le fait que pour une seule raison : ne pas être séparé de son ami. L'idée qu'ils puissent être séparés le panique tant qu'il est prêt à commettre n'importe quoi pour rester avec lui. Mais il est malade de ce qu'il commet et réagit assez violemment à cette situation. Il fuit d'abord dans l'alcool, comme de nombreux membres de son groupe. Puis, Franz l'intoxique volontairement à la Pervitine, et Wolfgang s'y jette à corps perdu.

Wolfgang oscille dans cette partie, entre des réactions de dégoût, endiguées par la consommation de psychotropes, et des phases d'indifférence : il ne pense plus qu'au moment où ils rentreront chez eux. A un moment donné, il est obsédé par la mort, il ne voit plus dans la vie qu'une antichambre à la mort. Tout lui parait absurde. Il tue, mais la vie n'est plus pour lui qu'une vaste bouffonnerie. Il ne voit plus autour de lui que des morts, et des vivants qui seront morts eux aussi, plus tard. Tout n'est donc qu'une question de temps.

Certains événements, qui le touchent de façon plus personnelle, viennent par la suite achever de détruire ses systèmes de défense et de compensation. Tout d'abord, je l'ai dit, il est assez éprouvé lorsqu'il découvre la nature exacte de sa présence en Pologne. Il y réagit tant bien que mal, incapable de se soustraire, mais en compensant dans l'alcool et en s'enfonçant dans maladie, fuite et dépendance. Lorsque ces événements se produisent, il prend nettement plus ses distances avec la pensée nazie, avec la signification de sa présence. Alors, il a de plus en plus de mal à tenir, mais est toujours incapable de quitter Franz. Il sombre donc encore plus. Une liaison avec une jeune Polonaise fonctionne pour un temps comme parade : il ne pense plus qu'à la sauver, tout le reste passe à l'arrière-plan. C'est sa nouvelle mission.

Puis tout cela se précipite, nous nous retrouvons à Berlin, c'est la fin du Reich. Et là, peu à peu, il sort de cette dépendance, le charme vénéneux est rompu. Il fait comme beaucoup d'allemands : il reprend conscience. Il sort du cauchemar.

On peut dire qu'à la fin de cette guerre, il y a eu deux attitudes : certains sont restés farouchement nazis, nostalgiques, etc. D'autres ont repris leurs distances et ont vécu cette période sur le mode de la culpabilité. Ils refusaient d'en parler, notamment à leurs enfants, ce qui a créé une génération dont les films de Volker Schlöndorff, pour ne citer que lui, illustrent bien le désarroi : tabou du silence, volonté d'aborder cette période et de vider l'abcès.

Wolfgang reprend peu à peu ses distances, pendant le roman. A la fin du Reich, cette tendance se radicalise. Voilà, dans mon épilogue, ce qu'il dit, quelques années après. Je cite :

"Autour de moi, je suppose qu’on savait, me concernant. Au moins, que j’avais appartenu à la SS. Mais personne n’en a parlé. J’ai retrouvé mon travail, dans la Schutzpolizei. Mieux encore : ces années passées au service de Himmler m’ont été créditées en tant que policier. Il parait qu’elles compteront pour ma retraite. Un comble.
J’ai continué à boire et je n’ai pas pu décrocher de la Pervitine. Jusqu’à présent, j’en trouve en pharmacie. J’espère que personne ne modifiera le statut de ce produit. Si jamais ça changeait, je serais toujours à temps de m’en procurer au marché noir. Je connais pas mal de petites frappes.
Au travail, on me surnomme « l’épave ». Mais ça m’est complètement égal. Je fais mes heures, point. Mon passé de SS impose une sorte de crainte. On me fiche la paix. Même si parfois j’arrive en retard, ou manifestement saoul.
Avec les années, ma sujétion à Adolf Hitler s’est estompée, puis a disparu. Maintenant, je le maudis, lui qui a transformé ma paisible existence en enfer. J’étais un gamin paisible, imaginatif, je serais probablement devenu écrivain, musicien, médecin, que sais-je. Je n’étais pas idiot, j’avais des chances de faire quelque chose d’intéressant. Au lieu de quoi… Si l’enfer existe, j’espère que ce cinglé y rôtit. Et avec lui Goebbels ; et Von Schirach, aussi. Ils m’ont volé mon enfance, se sont servis de moi. Ils ont utilisé mon enthousiasme, ma jeunesse, mon élan vital, pour en faire quelque chose de monstrueux. C’est finalement à moi que j’en veux le plus ; je me sens souillé par ce que j’ai accompli. "

Puis, plus loin :

"J’avoue que je ne sais pas pourquoi je me maintiens en vie. Plus rien n’a de sens. Je crois que la seule raison qui m’empêche de me supprimer, c’est l’angoisse de la mort. Mais petit à petit, l’idée fait son chemin. J’ai fini par comprendre qu’un jour, nul miroir ne renverrait plus mon reflet. Wolfgang Ström disparaîtra, bon débarras".


Mon roman s'achève ainsi. J'ai ainsi obéi au principe que j'avais fixé avec mon éditeur : à la fin du roman, on comprend sans le moindre doute que Wolfgang a été utilisé et qu'il condamne ce qu'il a fait. Il est donc dans le registre de la culpabilité. Sans la moindre ambiguïté.

J'estime donc que nul ne peut juger ce roman s'il ne l'a pas lu en entier, et notamment s'il n'est pas parvenu jusqu'à ces ultimes phrases, puisque le roman se termine ici, quand le narrateur évoque sa propre mort, inéluctable, et la ponctue d'un "bon débarras".

Vous voyez, les choses ne sont pas aussi simples. Sauf si on a décrété qu'elles devaient l'être.

Pour ce qui est d'acheter ce roman, vous faites évidemment comme bon vous semble. J'espère toutefois que vous n'allez pas imaginer que j'ai posté mon message dans le but hypothétique que, le lisant, vous iriez acheter un roman dont je parle et qui n'est même pas encore paru, dont si ça se trouve mon éditeur ne voudra même pas ? ? ? Ce serait stupide de ma part. Et bien présomptueux.

Et puis honnêtement, mettons que vous soyez une douzaine de personnes, au maximum, qui lisiez ceci... Croyez-vous que le fait de vendre 12 exemplaires de plus ou de moins ait la moindre incidence sur la carrière d'un roman ? Pensez-vous que ça se joue à une douzaine de lecteurs ? Allons, restons sérieux !

Non, j'ai posté ceci PAR CORRECTION, parce qu'il y a là des personnes qui ont pris la peine de m'aider et je trouvais convenable et justifié, après tous ce temps et ces échanges, de dire aux intéressés que ces efforts avaient été fructueux, pas plus. Et si par la suite je leur donne mon identité, ce sera également pour cette raison, et non pas pour que 12 personnes de plus ou de moins achètent ma prose. Parce que nous avons passé du temps ensemble, que personne n'était obligé de m'aider et que pourtant certains l'ont fait, parce que je me sens redevable et qu'il me parait correct d'agir ainsi. No more.

Maintenant, si malgré les dernières lignes de ce roman, vous persistez à penser qu'il s'agit d'un monstre, je répondrai : eh bien soit. Admettons, ça n'est pas là l'important. Non pas que Wolfgang soit devenu un monstre, ça, on s'en doute bien. Mais par quel biais il l'est devenu. Voilà l'important.

Moi, ce qui m'intéressait, ça n'était pas tant lui, ni ce qu'il a fait, que de montrer pourquoi il l'a fait, à savoir, comment il a été manipulé. Ce qui m'intéressait, c'était de mettre en lumière la mécanique qui s'était mise en place pour faire de lui ce qu'il est devenu. Mécanique sociale, avec Baldur von Schirach et ses manoeuvres de séduction. Mécanique psychologique, avec tout ce qui se passe pendant l'adolescence, cette séduction et fascination mutuelle entre deux jeunes hommes, l'ascendant que prend l'un sur l'autre, etc. Le tout replacé dans le contexte romantique de l'époque, à travers le mouvement Wandervögel.

De part ma formation, je suis psycho-sociologue, au départ. Donc, ce qui me motivait, c'était de montrer comment, par quels biais, dans une certaine allemagne, on avait pu prendre un agneau, et en faire un loup. Des milliers d'agneaux, transformés en loups. Voilà le fond de mon discours. Je m'intéressais aux processus sous-tendus par cette métamorphose, dans le droit fil des recherches en psycho-sociologie initiées en amérique dans les années 30, Stanley Milgram et autres Muzaref Sherif. Cherchez sur ce sujet, vous comprendrez. Mon attitude, tout du long, a été celle d'un psycho-sociologue, qui cherche à comprendre, puis qui montre qu'il a compris et l'illustre, en situation.

Si vous pensez que mon texte est une apologie, vous vous contentez d'une lecture tout à fait grossière, superficielle. Ce faisant, vous vous condamnez à ne rien y comprendre. Mais libre à vous : j'ai appris de longue date qu'un roman, quand il est lâché dans l'air culturelle, n'appartient plus à son auteur : on peut lui faire dire tout, et le contraire de tout. On peut le comprendre tel que l'auteur l'a conçu, ou l'interpréter complètement de travers. L'auteur n'a strictement aucun pouvoir sur la façon dont on recevra son oeuvre. Le seul pouvoir qu'il a, c'est de veiller à la qualité de son texte. Le reste, nul ne peut le calculer. J'ai fait ce que j'avais à faire : j'ai effectué une illustration, une démonstration. J'ai montré, à travers mon texte, que j'avais compris comment fonctionnait cette époque et ce qu'elle pouvait produire. C'était mon seul propos.

Je ne suis pas donc pas "égaré", comme vous le dites si plaisamment. Bien au contraire, j'ai fait preuve d'une remarquable maîtrise de mon sujet. C'est vous qui vous "égarez", pour reprendre votre terminologie. Mais soit. J'explique tout cela non pour vous, car je gage que vous ne bougerez pas d'un iota, mais pour les autres, qui doivent, du coup, se demander ce qu'il en est. Et j'estime avoir à m'expliquer, encore une fois, par respect, par correction. Pour eux. Vous, pensez ce que vous voudrez, je ne me fais pas d'illusions : quand l'émotion est aux commandes...

Bref, juger de mon texte sans l'avoir lu le texte en entier me parait, à tout le moins, bien inconsidéré et tout à fait léger. Mais persistez si tel est votre bon plaisir.

Quelque part, je comprends qu'on puisse se méprendre : des décennies après, le sujet est encore éminemment douloureux. C'est pourquoi, quand ce roman est venu à moi, j'ai tellement cherché à me soustraire. Je savais qu'il touchait un point sensible de l'histoire, qu'il déclencherait des polémiques. Je savais également qu'il me demanderait de longues recherches et m'obligerait à affronter une certaine horreur, la regarder en face. J'ai tenté de résister, il m'a eu à l'usure, je me suis mis au travail.

Souvent, face à certains sujets épineux, c'est l'émotion qui l'emporte et on a des réactions comme la votre. Je la comprends, mais je ne peux que répondre ceci : lisez tout, ne jugez pas sur la base de bribes.

Cependant, lucide, je sais également que même en lisant tout, on pourra se tromper du tout au tout, prétendre savoir, mieux que l'auteur, ce qu'il a voulu dire. Je l'accepte. C'est la difficile position de l'écrivain. Dans notre monde, il n'existe nulle position qui soit exempte de souffrance. Du reste, je n'ai même pas choisi d'être écrivain, et ne comprends pas du tout comment je me soie retrouvé à le devenir.

A vous lire,

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 13:21

... Je voulais dire : on demande au LECTEUR de lire entre les lignes. Pardon.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Zefir (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 14:31

romancière a écrit:
-------------------------------------------------------
> Je ne prendrai pas partie dans le débat, car
> avant d'avoir lu le livre, il me semble difficile
> de comprendre la psychologie prêtée au héros.
> En revanche, je m'étonne que l'on puisse trouver
> "moins détestable", le personnage de l'affreux
> Amnon Goeth, sinistre commandant du camp de
> Plaszow.
>
> Je voudrais ajouter que lorsque j'ai écrit mon
> premier roman "Le Manoir des Confins", une de mes
> plus grandes difficultés a été d'essayer de ne
> pas faire de tous les Allemands, de monstrueux
> barbares. J'espère y être parvenu en "inventant"
> de tous petits rôles de militaires plus
> humains....
Je pensais à Schindler.

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 16:04

Re bonjour à tous,

Je viens de lire le message de Ubik83, pitoyable, désolé, mais c’est le terme le plus approprié.

En fait, il tente de justifier le parcours de son “héros”, par ailleurs tueur et tortionnaire de polonais , il convient quand même de le rappeler.

Sur ce site franco-polonais, il me semble inadmissible d’accorder le moindre crédit à ce personnage de fiction du roman de Ubik83 qui devrait plutôt être édité dans une revue nazie, il en existe toujours.

De par sa formation de “psycho-sociologue” comme il l’affirme, Ubik83 tente d’expliquer et de convaincre le lecteur sur le parcours chaotique de Wolfgang, en lui accordant des circonstances atténuantes, eu égard à ses dépendances et à ses relations.

J’ai l’impression que Ubik83 se trouve sur un nuage survolant l’époque tragique de la dernière guerre, sans prendre conscience de ses propres propos et de la situation du peuple polonais, apparemment, il se focalise sur son personnage, à croire qu’il se substitue à lui.

Ubik83 serait-il d’origine allemande? ou bien a-t-il une fascination pour les nazis?

En fonction de sa formation psychologue, il m’est difficile d’admettre qu’il puisse prendre pour personnage central de son roman un dépravé nazi dont il tente d’expliquer le cheminement, dans le perspective inavouée mais réelle de réduire sa responsabilité.

U n tueur comme son personnage Wolfgang demeure un assassin sans aucune conscience morale, pourquoi Ubik83 se sent-il obligé de le défendre, c’est un mystère.

Bonne journée à tous.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 16:25

Je disais que vous resteriez sur votre orbite. Mais je ne pensais pas à ce point.

Non, je ne trouve aucune circonstance atténuante à mon personnage et je ne le défends pas. Je dis juste que ce qui m'intéresse dans cette histoire, c'est comment on a manipulé des gens - et pas qu'un peu, un bon paquet - pour en faire des nazis et des tueurs. C'est le processus lui-même, qui m'intéresse. Je pense qu'il y a plusieurs niveaux de lecture.

Nul doute qu'un magistrat, qui lui examine les actes et ne se pose pas autrement la question de la responsabilité, condamnerait Wolfgang et lui appliquerait une peine.

Moi, je suis psycho-sociologue, je ne condamne pas, j'étudie. Je n'ai pas à prononcer de peine, je m'intéresse à comment, voilà tout. Comment ça a été possible, par quels biais, etc. Je ne cherche à convaincre personne, ni d'excuser Wolfgang, ni de l'approuver. Je montre juste comment lui et plein d'autres ont été embobinés, voilà tout. Parce que c'est le processus en lui-même qui m'intéresse. La manipulation mentale élevée au rand d'un Etat tout entier et cautionnée par lui.

Si la distinction vous échappe, tant pis pour vous.

Vous me trouvez pitoyable ? C'est votre jugement. Soit. Autre chose ?



On est dans ce que Paul Bensoussan appelle la dictature de l'émotion, manifestement. Et je n'y peux rien.

J'ai cité clairement ce que dit mon narrateur à la fin de ce roman. Si avec ça vous ne comprenez pas... Je gage que vous ne comprendrez jamais.

Pas d'origines allemandes, non. Fascination pour les nazis ? Non, mais j'ai cherché à comprendre, choqué, quand j'ai appris. J'étais assez jeune, je ne comprenais pas comment de telles choses aient pu être possibles.

Chercher à comprendre, c'est donc se demander comment ça a pu se faire. Et cela implique de démonter les mécanismes, les mettre en question.

Je me suis intéressé, à travers mes romans, aux phénomènes des sectes, des tueurs en série. Et plusieurs fois, par la bande, j'ai traité indirectement du nazisme. Et puis, dans ce roman, j'ai fini par affronter, voilà tout.

Mais je perds mon temps, manifestement... Vous resterez dans vos convictions, j'en suis certain. A ce stade des choses, user d'arguments et de logique ne sert à rien, n'est-ce pas ?

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: romancière (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 17:13

J'ajouterai si je peux me permettre, que le processus d'endoctrinement est bien connu. Il a été disséqué par nombre de philosophes, d'historiens et de scientifiques. Mais il ne faut pas oublier qu'en dépit de l'endoctrinement, il existe aussi le libre arbitre. Et donc certains, en dépit de toutes les excuses que l'on peut chercher, adhérent en connaissance de cause, par ambition personnelle, ou conviction, à ces doctrines totalitaires et/ou terroristes.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 17:25

Personnellement, je sais que je ne pourrais donner un avis, ou alors de façon très prudente et au conditionnel, sans avoir eu sous les yeux le texte en son entier. Mais je vois que ça ne vous dérange pas vraiment... Soit. Cependant, que puis-je vous répondre, puisque vous ne vous basez que sur des extraits - et des aprioris ?

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 18:52

Bonsoir à tous,

Je viens de prendre connaissance du dernier message de Ubik83.

J’apprécie son lyrisme sur la dictature de l’émotion, sentiment auquel il n’a pu s’opposer, c’est sans doute l’ivresse de l’écriture, on aligne des mots, formant des phrases qui, si elles présentent un caractère cohérent et structuré, sont retenues pour passer ensuite au paragraphe suivant et ainsi de suite, en gardant comme fil conducteur, les tribulations du personnage principal.

Je n’ai aucune animosité particulière envers Ubik83, c’est son droit le plus strict et inaliénable d’écrire ce que bon lui semble, aussi, je ne cherche nullement à connaître sa motivation d’écrire un roman mettant en évidence l’avilissement des allemands sous l’action de la propagande tellement puissante et convaincante que 95% sont devenus des nazis, notamment après l’invasion de la Pologne.

C’est une situation connue, sans qu’il soit utile de revenir sur ce point.

A tort, j’avais estimé que Ubik83 pouvait avoir des origines allemandes ou bien encore une certaine fascination du régime nazi pour avoir écrit un roman relatant les faits d’un nazi dépravé, il le dément et c’est très bien ainsi.

Pour démontrer le cheminement d’un individu obnubilé par une propagande et sa déchéance, il aurait été plus judicieux de choisir un autre personnage qu’un nazi, les cas ne manquent pas.

Il faut garder en mémoire que les polonais de Pologne et ceux qui en sont originaires, conservent au plus profond d’eux-mêmes une haine viscérale envers les allemands et aussi envers les russes.

Aussi et je le répète, c’est manifestement incompréhensible et même pitoyable de faire état, sur ce site, d’un roman relatant les tribulations d’un assassin nazi, tueur, sans état d’âme, de polonais.

De mon point de vue, cela manque de décence et m’a contraint d’intervenir.

Dans la conclusion de son message de 16 h 25, Ubik83 estime qu’il perd son temps, manifestement... Il a parfaitement raison, je resterai sur mes convictions, l’évocation d’un personnage nazi, même de fiction, m’a profondément choqué.

Il existe d’autres sites pour ce genre de roman.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 11 septembre, 2016 20:29

Bien, j'ai pris connaissance de votre volonté de ne pas sortir de vos rails. Dont acte.

Reste que tout le monde ne partage pas votre... conviction. Et que certains ont même eu la gentillesse de m'aider.

Je les remercie encore. Pour le reste, quel avenir pour ce texte, je ne sais pas du tout. Wait and see.

Salutations à tous,

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: Vendôme (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 12:50

Citation:
ubik83
Reste que tout le monde ne partage pas votre... conviction. Et que certains ont même eu la gentillesse de m'aider. Je les remercie encore.

Allez, courage Ubik, te laisse pas chier dans les bottes.

Pinailler comme un procureur sur un bouquin qui n'a pas encore été édité et dégoiser sur son auteur, à quoi ça rime ?

Franchement !

----------------
cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 18:05

Bonjour à tous et en particulier à Vendôme,

Tout d’abord, il convient de revenir sur les propos de Vendôme.

Le terme “pinailler” signifie ergoter pour des broutilles, chercher la petite bête, couper les cheveux en 4, chicaner pour des riens etc...

Vous devriez relire mes messages, il n’existe aucun pinaillage.

De même, je n’ai nullement dégoisé sur Ubik83 car il n’existe dans mes propos aucun grief envers cet auteur.

Ubik83 a pris pour personnage central, un dépravé nazi, mais c’est son droit le plus absolu.

Comme dans tous les romans de fiction et même s’il s’agit d’un individu de la pire espèce, le personnage principal finit toujours par devenir plus sympathique au fil des pages, c’est ainsi.

L’unique reproche que je puisse faire à Ubik83, d’ailleurs sans cesse réitéré dans tous mes propos, c’est de faire état de son héros, tueurs de polonais, sur ce site, ce qui est, de mon point de vue, choquant et indécent au regard des milliers de victimes polonaises.

Je ne recherche nullement l’approbation ou la désapprobation des lecteurs, chacun est libre de penser ce que bon lui semble.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 20:14

Je dois dire que si je me suis manifesté sur ce site, c'était parce que j'éprouvais le besoin de me rapprocher des Polonais, justement. Aussi, parce que j'étais "embarqué" dans une mission quasi impossible :

Pour ma première partie, la montée au pouvoir des nazis, le dévoiement de la jeunesse, Baldur von Schirach, la politique expansionniste de l'allemagne, je n'ai pas eu de mal à trouver des informations. Mais lorsque je me suis retrouvé confronté à la guerre à l'Est, là c'était bien plus délicat et je ne m'en suis sorti que de justesse. Entre autres, à certaines occasions, par l'aide apportée ici. Disons qu'on m'a donné des pistes qui, une fois recoupées avec d'autres, m'ont permis de me faire une idée assez précise de ce que je devais dire. Du moins, assez précise pour que je traite de ces questions, rien n'étant parfait.

Vos réponses tendent à donner de moi l'image d'un beau parleur, qui fait des phrases et retombe toujours sur ses pattes. Et ça, c'est bien dommage car en me jugeant ainsi, vous passez à côté de l'essentiel. Quand je dis que je suis psychosociologue, vrai : je suis titulaire d'un DESS en psycho. Quand je dis que ce qui m'intéressait, c'est la mise en place d'un conditionnement sur la jeunesse, dans le cadre des Hitlerjugend, puis de la SS et du peuple allemand dans son ensemble, vous semblez le mettre en doute. Si vous me connaissiez, vous sauriez que je suis une personne intègre et fondamentalement honnête. C'est réellement ça qui a motivé mon roman. Se poser la question de comment peut-on transformer totalement un individu, en faire un monstre, alors qu'il n'avait rien d'un monstre au départ. C'est vraiment ça, la question centrale.

Après, on me dit que ça a été traité. Ah bon, où ? A la première personne, la seule tentative que je connaisse me précédent a été celle de Jonathan Littel, "Les bienveillantes", et encore : là, on pourrait vraiment lui adresser les reproches qu'on m'a objectés : son personnage est cynique, nazi convaincu, il ne regrette absolument rien, etc. J'ai bien lu des témoignages comme celui d'Erika Mann, mais ça n'était guère convaincant. Certes, fondé sur des faits réels, mais du point de vue littéraire... Non, très peu de romans et encore moins à la première personne. Donc j'avais là quelque chose à accomplir. J'ajouterai que ce roman s'est imposé à moi, dans la souffrance, et que je ne voulais pas m'y mettre, au début. Je l'ai dit : j'ai cédé parce qu'il me harcelait. Pourquoi ? Alors là, aucune idée. Mais je suppose que j'ai, à travers ce roman, traité les thèmes qui me hantent depuis toujours : l'arbitraire, la violence gratuite - entre autres. Enfin, pour ce qui regarde le débat qui nous occupe.

J'ai cité la fin de mon roman, quand Wolfgang dit clairement qu'il en veut à Hitler, qu'il a été instrumentalisé. Selon moi, c'est la seule chose qui compte : la leçon qu'il tire à la fin indique clairement quelle est la conception de l'auteur, comment il juge tout ça. C'est ça qui compte : à la fin, je signifie au lecteur ce que j'en pense. Si vous ne comprenez pas ça... Je pense que c'est votre vécu émotionnel qui vous en empêche, très probablement. Car pour moi, tout est dit, là, clairement : oui, je condamne le nazisme et je n'ai mis mon personnage dans cette situation que pour le faire aller tout au fond de l'erreur, de l'horreur, et sa prise de conscience à la fin n'en a que plus de valeur : il comprend d'autant mieux qu'il s'est compromis à fond - l'aurait-il pu, autrement, et ça aurait-il eu la même portée ? Il le dit clairement, il se sent souillé, il s'en veut. Que vous faut-il de plus ?

Oui, le narrateur, au fil des pages, devient moins étranger au lecteur, il prend de l'épaisseur, de la consistance psychologique. Mais je ne pouvais pas faire autrement que de décrire tout ça à la première personne, justement pour montrer son évolution. Du reste, dans la plupart de mes romans, je me lance des défis, et souvent mon personnage principal est un repoussoir, que je tente malgré tout de rendre humain. Allez comprendre. J'ai toujours été du genre à me mettre en grand danger à travers mes romans, à marcher sur la corde raide. M'immerger dans des personnages qui sont au bord de l'abime : tueurs en série, psychopathes, membres des sectes... C'est ainsi, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien. Je me mets dans les conditions les plus difficiles pour un auteur.
Je suis donc habitué à en payer le prix.

Quoi qu'il en soit, si je comprends bien, ce qui vous apparait intolérable, c'est que je me sois exprimé ici, à propos de ce roman ? Parce que vous êtes Polonais ? Je peux le comprendre et je le déplore. Il était inévitable que ça fasse cette effet à vous, à d'autres peut-être. Pourtant, j'ai bien annoncé mes intentions et ce dont je parlais, dès le début. Je n'ai pris personne en traître. Et ceux qui m'ont aidé, encore une fois, l'ont fait de leur plein gré. J'ai beaucoup de défauts, mais je suis fondamentalement honnête et sincère. Cela me parait vraiment dommage - et hors sujet, contre sens total - quand on cherche à me ramener au cliché du beau parleur. Il faut ne pas me connaître pour s'enliser en pareille hérésie.

Le trouble va disparaitre : ma mission d'écriture étant terminée, je ne vous importunerai plus. Je ne poserai plus de questions, ni ne posterai d'extraits. Mes recherches sont terminées, ce roman est maintenant, à peu de chose près, achevé, sauf si on me dit de modifier ceci ou cela. Si je peux, je vais me lancer dans autre chose, et surtout, pour un bon moment, ne plus traiter quoi que ce soit en rapport avec l'Histoire : des thèmes moins douloureux seraient bienvenus... J'ai une petite idée qui serait en rapport avec mon adolescence, sur un mode un peu comique, farfelu. A tester.

En conclusion : oui, j'ai "fait état" de mon personnage, mon narrateur, tueur de Polonais - et de Juifs, et de communistes, etc. Mais pour raconter comment il s'est fait endoctriner, piéger et à la fin, il ne fait nullement parti des nostalgiques du III° Reich : il condamne clairement ce qu'il a commis, ceux qui l'ont manipulé, il montre nettement ce qu'il pense de tout ça, du point de vue moral. Pour moi, c'est ça qui compte. Le parcours est complet : à la fin de sa vie, il tire la leçon, il énonce en toute clarté qu'il a été utilisé, manipulé, comme des milliers d'autres. Ce n'est pas juste quelques phrases en passant, c'est le fond de mon propos.

Je me sens donc en paix avec moi-même. Je ne fais nullement l'apologie du nazisme. Le message que je fais passer est dénué de toute ambiguïté - mais faut-il, pour cela, avoir eu sous les yeux l'ensemble de mon texte !

Paix à tous,

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 22:55

Bonsoir à tous,

Après mon dîner tardif, tomates du jardin - 6 semaines de retard - et pâté picard - je viens de prendre connaissance du dernier message de Ubik83.

Dans la majeure partie de son texte, il tente de se justifier dans le choix de son personnage principal, rien à redire sur sa décision.

Il n’empêche qu’en sa qualité de psychologue, il manque sérieusement de discernement pour avoir osé de prendre pour héros de son roman un tueur de polonais, sur un site franco-polonais, c’est plus que maladroit et mal venu.

Tout d’abord, vous faites références à mes propos sans prendre la peine ou le courage de me citer, pourquoi ? car il faut toujours avoir le courage des ses opinions.

Je m’appelle Bernard Skowronek, j’habite dans la Somme et je regarde toujours mes interlocuteurs dans les yeux, sans la moindre sournoiserie et j’ai toujours eu le courage d’assumer mes responsabilités, sans me soustraire par un quelconque artifice, même s’il m’en coûtait .

Il me convient donc, dans mon droit de réponse de reprendre certains arguments.

Je ne mets nullement en doute l’endoctrinement des allemands qui sont presque tous devenus des nazis, vous avez omis de me lire.

Comme vous, je suis profondément intègre et mon honnêteté m’a plutôt desservi durant ma vie professionnelle.

J’ai été très respectueux et le suis toujours au titre du civisme, à titre d’exemple, je ne jette jamais rien sur la voie publique et lors de mon court séjour à Cracovie en avril dernier, j’ai toujours cherché à trouver un cendrier pour jeter mon mégot de cigare, pourtant biodégradable, par chance, il en existe un au niveau de l’arrêt de tramways près du Rynek, vous pouvez le vérifier.

Le second point qui m’horripile au plus profond de moi-même est votre propos suivant: “Parce que vous êtes polonais? Je peux le comprendre et je le déplore”

Propos incompréhensible de la part d’un psychologue car un être humain peut-il être responsable de son origine, lors de sa naissance?

Ubik83 déplore que je suis un polonais, hé oui père et mère, j’en déduis forcément que si j’avais été originaire d’un autre pays comme l’Allemagne par exemple, j’aurai été à même de comprendre les exactions de son héros

Ce faisant, il existe un risque de voir certains de vos soutiens se détourner car déplorer qu’une personne soit polonaise, il faut quant même oser l’écrire et me semble sérieusement déplacé sur ce site, c’est extrêmement maladroit, pitoyable et indigne, encore un manque de discernement.

Comme l’écrivait Vendôme ce midi “Allez courage Ubik, te laisses pas chier dans les bottes”, OK, mais dans le sens contraire maintenant.

Pour clore, je ne cherche nullement la polémique mais de remettre chaque chose à sa place.

Bonne soirée.

Basta cosi.
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 23:45

C'est fou de lire pareilles inepties !

Je n'ai pas déploré que vous soyez Polonais. J'ai déploré le fait qu'effectivement, parce que vous l'étiez, mes interventions aient pu vous froisser. Enfin quoi, vous prenez un tant soit peu en compte ce qu'on vous dit, ou vous interprétez à tours de bras ? ? ?

Je trouve que là, ça va trop loin. Vous faites semblant de ne rien comprendre, vous êtes de mauvaise foi, ou vous ne comprenez rien pour de bon ???

Quoi qu'il en soit, là je dis stop. Je veux bien discuter, mais pas avec des gens qui ne comprennent rien - ou font mine de. Et j'ai horreur qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas dit. Jusqu'à présent, nous échangions mais en échangeant des ARGUMENTS. A présent vous dérapez, et vous adoptez une attitude malhonnête - ou alors, vous n'êtes pas à la hauteur intellectuellement. Quoi qu'il en soit, sur ce terrain je ne vous suivrai pas. Il y a un minimum de dignité et de cohérence sans lequel aucune conversation n'est possible.

Jusqu'à présent, je vous ai donné la réplique et ceci par correction pour les membres de ce forum. Mais si vous vous montrez à ce point incapable de discernement, ou de logique, alors désolé, mais j'ai vraiment autre chose à faire. Je veux bien qu'on ne soit pas du même avis, mais dans une conversation structurée, honnête et frappée d'un minimum de respect de certaines règles de bon sens. Là, ça commence à vraiment virer au n'importe quoi. Vous avez eu le culot d'affirmer, d'un bout à l'autre. Sans avoir lu mon texte, affirmer qu'il faisait l'apologie du nazisme. Affirmer que je devais être fasciné par ces gens. Egalement, que je me gargarisais de phrases. Bref, tout ça sans avoir lu mon texte et sans me connaître. Je veux bien être patient, mais là, si en plus vous partez dans le délire d'interprétation et si vous commencez à jouer à celui qui comprend tout de travers : non, je ne vous suivrai pas sur cette voie. Continuez avec qui vous voulez, mais pas moi, j'ai bien mieux à faire.

Bonne... continuation. Car nul doute que vous continuerez.

(Mes excuses aux membres de ce forum pour ce déplorable incident et pour ma fin de non-recevoir. Je suis comme tout le monde, j'ai mes limites. Je veux bien discuter, tant que ça ressemble à une discussion. Là, si on quitte le terrain du bon sens, il ne faut plus compter sur moi. Mes amitiés à tous et encore merci).

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: ubik83 (IP Loggée)
Date: 12 septembre, 2016 23:53

P.S. : quelle que soit votre éventuelle réponse, je ne la lirai pas et n'y répondrai pas plus. Je vois que maintenant ça dérape, je sais d'expérience que quand ça commence, il n'y a aucune limite, et je ne tiens pas à me prêter à ce genre de bassesses.

N'importe comment, j'étais venu remercier et prendre congé. Donc, je ne vois vraiment aucune raison de jouer les prolongations. Enfin, plus maintenant, en tous cas, puisque vous partez dans le décor.

Allez-y sans moi. Bye bye.

Re: Merci pour votre aide...
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 13 septembre, 2016 08:07

Bonjour à tous et Ubik83,

En dégustant mon café, j’ouvre mon ordinateur et tombe sur votre réponse à mon message d’hier soir.

Me concernant, vous pouvez penser ce que vous voulez.

Mettons que je suis dans l’incapacité intellectuelle de saisir la nuance et la subtilité de vos propos et de ne rien comprendre, cela ne me gêne pas, je dois manquer de psychologie, n’est-ce pas.

Vous tentez de justifier par une pirouette votre phrase suivante: “Parce que vous êtes polonais? Je peux le comprendre et je le déplore”, en fait, vous avez été pris par votre lyrisme, difficile de s’en sortir ensuite sans dommage.

C’est l’ivresse de l’écriture, sentiment que j’éprouve aussi.

Pour clore et je l’ai répété sans cesse, c’est extrêmement maladroit de faire état de votre roman sur ce site, pour toutes les raison déjà évoquées.

Comme je l’avais prévu et écrit dans mon premier message, je m’attendais à des réaction virulentes, on y est.

Bonne journée à tous.

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