Je viens de re-retrouver l'insigne en forme de losange avec le "P" obligatoire, que devait porter les travailleuses forcées polonaises. Celui-ci est celui de ma mère précieusement conservé afin de témoigner de cet époque. Cela m'a terriblement ému de tenir dans mes mains ce souvenir et j'en suis encore troublé, ma mère étant depuis longtemps disparue.
J'ai cherché en vain sur Internet une explication en français ou tout au moins une image correspondante dans le moteur de recherche Google ; que cela soit à symbole "P", travailleurs forcés polonais, marque "P", losange"P",signe"P", associé à divers mots: guerre, travail, déportés, Pologne etc... Je n'ai trouvé que les symboles en triangle de différentes couleurs et inscriptions en usage dans les camps. En ce qui concerne un signe distinctif autre je n'ai trouvé que l'étoile jaune...
Alors j'ai cherché autrement : j'ai mis simplement : Znak "P" wojna et là je suis arrivé sur plusieurs sites, en polonais, expliquant et montrant le symbole que je cherchais.

Ci-dessous : celui de ma mère que j'ai scanné hier :

Dans l'Allemagne nazie, ce "P" était porté par les 2,8 millions de travailleurs(euses) polonais (dont 95% forcés)
Il signifiait : Polenerlasse (littéralemnt : Pologne / décision officielle de l'Etat - cad. Décrets polonais ) - Uchwałach dot. Polaków (Décision concernant les Polonais)
Entre eux les Polonais appelait ce signe petka

Source (en PL et UK) : < [www.porta-polonica.de] >

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cлава Україні 🇺🇦🇺🇦

Merci Vendôme,j'avais bien retrouvé aussi les liens polonais, en polonais, concernant ce signe que devait porter obligatoirement ces travailleurs ( euses) , mais ce qui m'étonne ( ou pas) c'est qu'en France on n'en trouve aucune référence pour expliquer, montrer, ce qui a pu exister durant cette guerre. L'insigne en n'étant que la partie visible.

Parce que les Boches avaient réservé ce marquage uniquement pour les travailleurs forcés Polonais. Et ça avait quelque chose d'infamant en ce sens où les Allemands - dont 85% de la population était nazie - considérait les Polaks comme slawische Untermenschen ; sous-hommes justes bons à travailler pour la race des Seigneurs.

En France les gens s'en tamponnent ; et pour cause : au lendemain de la guerre, rapport au STO, pour beaucoup ça résonnait dérangeant. En général, ici, les gens qui partaient pour le STO n'étaient pas raflés dans la rue, mais fermement invités à s'exécuter, en échange d'une carotte : la libération d'un prisonnier. Les rafles visaient surtout les juifs.

En Pologne la rafle (łapanka) était systématique et constante dans le but de compenser le manque de main-d’œuvre dans le Reich ; les autochtones étant partis ravager l'Europe bille en tête.
Source (en PL) : < https://pl.wikipedia.org/wiki/%C5%81apanka >

(Les Russes ont fait pareil en expédiant les Polonais scier du bois en Sibérie)

Les 2 millions d'immigrés que la RFA s'est goinfrée depuis 2015 c'est de la même essence ; sans les mitraillettes allemandes dans le dos, les flingues étant entre les mains d'autres salopards dans les pays d'origine. Faut pas se gourer : aujourd'hui, sous couvert d'humanitarisme, le dessein germanique est avant tout économico-démographique. On ne se refait pas : c'est une manie chez les Teutons.

De même que leur propension à considérer les Polonais comme des Européens de seconde zone
lire ici (PL) : < http://www.bibula.com/?p=1685 >

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Citation:

En France les gens s'en tamponnent

ça je m'en doute bien, mais comment veux-tu qu'on leur explique, qu'ils nous croient, que tout ce que tu dis, ce que nous nous savons, si on ne peut même pas être leur montrer avec les "outils" d'Internet.
Qu'ils s'en tamponnent, c'est leur problème, mais qu'on ne trouve pratiquement aucune trace de ces "travailleurs forcés" Polonais, Polonaises et autres pays et des marques obligatoires qu'on leur faisait porter sous peines de sanctions, voire pire, c'est très étrange. On oublie, on efface, on savait pas. Encore une manière de diluer l'Histoire.
Quand j'expliquerai à mes petites filles l'histoire de leur arrière grand-mère, il n'y aura, et c'est déjà beaucoup, que ce petit bout de tissu, que je pourrai leur montrer, leur faire toucher et ce que je leur dirais, mais autrement ....

Czołem

Très émouvant mon JPaul!

Merci Vendôme pour toutes ces infos, dont j'ignorais une bonne partie.

Ma mère, qui fut déportée pour le travail fin 43, suite à "une bêtise" (maman dixit), dont elle refusera jusqu'à la fin de sa vie de me parler, détruira ce petit bout de tissu, car infamant pour elle.
Elle fut d'abord envoyée dans les usines BMW (Bè Em Vou, comme elle prononçait)dans la région de Berlin, puis, après que Berlin ait été bombardée, dans une petite ville tranquille de la Saxe "Dresden", ce qui lui permit de vivre le bombardement.

C'est une période de sa vie que je n'ai jamais pu lui faire conter, à part quelques anecdotes sans grand intérêt, sauf sa libération par les américains, puis l'arrivée des russes, car la zone où elle se trouvait faisait partie de la zone d'occupation soviétique.

JPaul, tu as un tout petit morceau d'histoire c'est déjà beaucoup; Ce petit morceau transmet le, fait le vivre, le bouche à oreille est aussi un moyen de communication. Quand nous mourrons on dira qu'une bibliothèque à disparue.

J'ai retrouvé dans les "archives" familiales peu de choses, dont quelques unes que je t'ai envoyées, en particulier des lettres échangées pendant la guerre, donnant une image intéressante des événements.
Je les ai scanées, (ça je sais faire), et je les déchiffre et les traduis afin que ma descendance puisse avoir une trace du passé.
Comme tu le sais mes parents sont arrivés en France une main devant une main derrière et tous leurs "souvenirs" sont partis en fumée en 39 et 45.
Alors ces quelques papiers ont une grande importance pour moi, et pour nos filles.

Całuję rączki i ściskam dłoń

C'est rageant effectivement ! Mes grands-parents, comme tant d'autres, ont vécus ces rafles.
Cordialement.