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L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: PPZ (IP Loggée)
Date: 09 août, 2004 19:14

1920 : une organisation se met en place :

En France : cette nouvelle immigration , ce n'est plus l'élite , mais la classe la plus humble de la population polonaise : des ouvriers et des paysans constituant en majorité un élément sain et fort, mais naïf et peu instruit. Ce caractère essentiel explique la nécessité d'une organisation sociale de l'émigration, car le déséquilibre moral, conséquence de l'émigration, peut avoir sur tel ou tel individu moins résistant des conséquences déplorables.
Le Gouvernement francais expliqua aux Francais ses décisions :
Ecoutons M de Peyerimhoff , président du Comité des Houillères :
- " Nous nous croyons assurés que la France est assez grande dame , assez puissante, pour n'avoir pas peur qu'un ouvrier (ou une famille étrangère) cherche à conserver des liens normaux avec son pays d'origine; nous sommes certains qu'il n'est pas dangereux de créer des bibliothèques de sociétes, enfin tout ce qui garde l'aspect extérieur du pays, tout ce qui caractérise non pas une vie étrangère, mais simplement la nation destinée à s'assoir à notre foyer.
Il n'est pas dangereux que, sous l'obédience diocésaine, sous l'autorité du directeur de l'école, vous ayez un maître d'école polonais, dans un milieu polonais"
En France et en Pologne : Afin de ne pas renouveler les erreurs commises entre 1907 et 1914 ( activités désordonnées et surtout douteuses des agences de recrutement), se mis en place une organisation de groupements d'employeurs qui, sous le controle des administrations francaises et polonaises, sera responsable de ce transfert de population d'un pays à l'autre.
Apres une courte période de négociations, le 3 septembre 1919, la France signait avec la Pologne une Convention d'Emigration et d'Immigration, qui ratifiée par les Parlements respectifs, entrait en vigueur le 27 juillet 1920

Cette Convention donnait aux Polonais toutes facilités pour s'établir en France, à condition cependant que leur introduction s'effectua sous le contrôle de l'Etat francais et de telle facon que leur venue ne puisse nuire aux intérêts légitimes des ouvriers francais. La Convention garantissait à l'ouvrier polonais un salaire et un traitement identiques à ceux de l'ouvrier francais. Elle organisait le recrutement collectif de travailleurs , en précisant que l'embauchage serait placé sous le contrôle de la Pologne, mais que le type de contrat serait défini par les deux pays.
Cette première Convention devait être complétée , le 14 octobre 1920 par une seconde relative à l'assistance et à la prévoyance sociales, ce qui donnait aux ouvriers polonais la même couverture médicale que celle dont bénéficiaient les ouvriers francais.
Début des transferts........(à suivre)

Réf : Mr J.P. Palewski et Mr J. Duhamel



Message modifié (09-08-2004 à 19h16)

G.P.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 08 décembre, 2007 15:35

Je lisais un article sur le sujet et je retrouve un article de Gérard que je salue au passage, sur le même sujet. En fait il a repris partiellement un article de Mr J.P. Palewski et Mr J. Duhamel. Complétons le.

La France "demande" :

au cours des quatre années de guerre, dix des départements francais les plus riches avaient été dévastés, l'industrie, l'agriculture étaient à reconstituer, partout des ruines à relever. Avec 1.500.000 morts (sans compter les blessés et invalides) et la nouvelle loi sur les huit heures de travail, la production française peinait. La France ne pouvait se suffire à elle-même : la France devait faire appel à l'étranger.

La Pologne "offre" :

la jeune république se débat dans une grave crise économique, elle paye le prix fort son indépendance : le territoire ravagé par les conflits, le chômage, une main-d’œuvre trop abondante pour une industrie naissante, un très fort accroissement de la population. La Pologne répondra à cet appel.
La mise en place : La Pologne était loin et les besoins pressants. Il ne suffisait pas de favoriser la venue en France d'ouvriers désireux de trouver du travail, il fallait organiser d'une manière complète leur émigration. Ce sera fait le 27 juillet 1920

En France et en Pologne :

Afin de ne pas renouveler les erreurs commises entre 1907 et 1914 (activités désordonnées et surtout douteuses des agences de recrutement), se mis en place une organisation de groupements d'employeurs qui, sous le contrôle des administrations francaises et polonaises, sera responsable de ce transfert de population d'un pays à l'autre.
Apres une courte période de négociations, le 3 septembre 1919, la France signait avec la Pologne une Convention d'Emigration et d'Immigration, qui ratifiée par les Parlements respectifs, entrait en vigueur le 27 juillet 1920

Cette Convention donnait aux Polonais toutes facilités pour s'établir en France, à condition cependant que leur introduction s'effectua sous le contrôle de l'Etat francais et de telle façon que leur venue ne puisse nuire aux intérêts légitimes des ouvriers francais. La Convention garantissait à l'ouvrier polonais un salaire et un traitement identiques à ceux de l'ouvrier francais. Elle organisait le recrutement collectif de travailleurs , en précisant que l'embauchage serait placé sous le contrôle de la Pologne, mais que le type de contrat serait défini par les deux pays.
Cette première Convention devait être complétée , le 14 octobre 1920 par une seconde relative à l'assistance et à la prévoyance sociales, ce qui donnait aux ouvriers polonais la même couverture médicale que celle dont bénéficiaient les ouvriers Français.

Début des transferts et encadrement des transferts :

- La Convention d'émigration devant recevoir rapidement un commencement d'exécution à la fin 1919, l'Administration française constitua en Pologne une mission chargée de procéder au recrutement et à la mise en route de volontaires à destination de la France. Si le nombre d'ouvriers qu'on réussit à embaucher fut assez important, par contre, leur qualité professionnelle et même physique laissait souvent à désirer.
En 1921, la Confédération Agricole des Régions Dévastées ( exode des paysans vers les villes existant déjà avant guerre ajouté aux pertes dues aux combats) et le Comité Central des Houillères de France ( la France en pénurie de charbon devait rapidement reconstituer l'industrie d'extraction détruite) envoyèrent en Pologne des agents qui, agissant sous le contrôle de la Mission, furent chargés de sélectionner du point de vue professionnel les travailleurs destinés à l'agriculture et aux houillères.
Au cours des années 1920 et 1921, près de 20.000 ouvriers furent acheminés vers la France : le mouvement d'émigration polonaise était amorcé, mais largement insuffisant pour que la France retrouve sa production d'avant guerre. Le Comité Central des Houillères de France , pour intensifier le recrutement estima nécessaire de ne plus se cantonner dans la seule sélection professionnelle, mais de prendre en main le transport et l'hébergement des ouvriers ( La Confédération Agricole lui confia, peu de temps après, le soin d'assurer aussi pour son compte ces deux opérations)
La substitution de l'initiative privée à l'Administration apporta plus de souplesse dans les complexes opérations d'immigration massive : en 1922 : 22.000; en 1923 : 52.000.
La "demande" française , dans tous les domaines économiques, se faisant de plus en plus pressante, la création d'un organisme unique et puissant devenait indispensable. Sous l'égide des deux premières organisations et d'importants groupements professionnels, fut fondée en 1924 la Société Générale d'Immigration qui prit à son compte les installations du Comité des Houillères en Pologne et continua l'œuvre commencée : en 1924, 1925 et 1926 : 113.000 polonais arrivèrent en France.
En 1927, la crise économique sévissant en France, le mouvement se réduisit : 9000 personnes, mais reprit en 1928. Cette continuité de l'immigration est également due au caractère saisonnier de besoins en main d'œuvre dans certains domaines économiques : un flux et un reflux entre les deux pays
Entre 1919 et 1927 : 350.000 immigrants s'installeront en France :
- 135.000 femmes et enfants
- 215.000 ouvriers :
dont : 98.000 travailleurs pour les houillères
19.000 travailleurs pour les mines de fer
28.000 travailleurs pour les autres industries
70.000 travailleurs pour l'agriculture

Pour compléter par des extraits d'un article de Janine Ponty (Kaléidoscope Franco - Polonais), notons que la crise économique des années 30 fait monter d'un cran l'hostilité envers les immigrés de toutes origines. En août 1932, une loi de protection de la main-d’œuvre nationale limite métier par métier, région par région, le pourcentage des étrangers. Pire, en 1934, 1935, les compagnies houillères organisent des rapatriements collectifs de mineurs polonais en surnombre, accompagnés de leur famille, avec un maximum autorisé de trente kg de bagages par personne : " tout un peuple enfoncé dans les mauvais songes et qui regagnait sa misère", note Antoine St Exupéry (terre des hommes).
Nous sommes gouvernés par la gauche, dite gauche de 1936, il faut le noter à cette date. D'ailleurs de 1900 à 2000 la gauche a gouverné 80% du temps, c'est facile à calculer.

La tension s'accroît au cours des mois, qui précédent 1939. L'opinion française, peu encline à " mourir pour Dantzig" reproche aux " polaks" de les entraîner dans le conflit (c'est le langage de la gauche socialo-communiste qui allait envoyer la France au massacre et veut nous donner des leçons en ce moment).

Pour l'émigration de 1830, tel qu'en parle Gérard, cette dite émigration " intellectuelle ", il faut l'accompagner de chiffres. Il y a eu 5.000 polonais d'accueillis en France de 1830 à 1848 (avec le soutient de La Fayette), dans divers départements, dont ceux de l'Est,....Aucune étude n'a été faite, et ce n'est n'est pas qu'une émigration intellectuelle, il y eu aussi beaucoup de bas officiers, des soldats,....La liste de ses émigrés est aux Archives Nationales (dépôt fait par le ministère de l'intérieur). Qui aura le courage un jour de publier la liste complète.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 09 décembre, 2007 18:51

Je peux amener une petite pierre à cet édifice, en mentionnant ceci :
-Une Société Démocratique Polonaise s’est constituée en France,à cette époque, en recrutant parmi les réfugiés polonais. Au 21 février 1834, elle comptait 172 membres répartis sur tout le territoire français. C’était une société politique clandestine. Elle était interdite, et ses membres furent traqués par la police française (Division de Police Générale), au nom du principe de neutralité à appliquer dans un pays d’accueil. Les idées véhiculées par ses membres étaient de tendance progressiste (gauche et démocratie). A cette époque les réfugiés politiques polonais étaient considérés comme des agitateurs indésirables.

-En 1836, il y avait 52 Polonais réfugiés politiques en S-et-M, bénéficiant d’une autorisation de résidence, et touchant des subsides du gouvernement français.
.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 09:22

L'attitude des autorités françaises vis à vis des polonais fluctue avec la politique envers la Russie, sous Napoléon III, elle est bonne sous la 3ème république elle est mise en vieille.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 09:44

La crise économique entraine un chomage très fort et le thème du travail pour les français d'abord est un des thèmes electoraux majeurs, de beaucoup d'hommes politiques.


Il faudrait aussi regarder l'émmigration polonaise depuis la Pologne qui vide des zones entières alors que le départ n'était pas obilgatoire.
Le départ de Pologne, poussé par la misère est souvent un mythe.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Bernard (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 12:15

René, Il faut moduler en fonction des régions, mais les livres parlant de la situation économique en Galicie, par exemple, fin XIX ème siècle, décrivent une situation dramatique. Si les paysans ne peuvent plus nourrir leurs familles, ils partent d’ou cette vague d’ émigration massive, de galiciens vers les USA entre 1890 et 1914. De même la vague d’émigrés italiens du sud, autour de 1900, vers les USA et vers l'amérique du sud, n’a pas d’autres motifs.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Paul (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 12:35

René a écrit:
-------------------------------------------------------
> Le départ de Pologne, poussé par la misère est
> souvent un mythe.


Bonjour René,

Il ne faut pas oublier qu’en 1921 la Pologne comptait environ 4 millions de travailleurs agricoles sans terre et que 65 % des petits propriétaires possédaient moins de 5 hectares, ce qui, selon les experts de l’époque, correspondait à une quantité de terre inférieure au minimum nécessaire à l’entretien d’une famille. L'un était la conséquence du latifundisme et l'autre du minifundisme caractérisant principalement de la Galicie.

"La réforme agraire polonaise entreprise dans les années 20, malgré son indéniable ampleur, n’atteindra jamais le but pour lequel on l’avait initiée, à savoir apporter une solution à la « question agraire » comprise comme « problème social ». Le fléau du minifundisme se verra partiellement atténué mais jamais vaincu, alors qu’à travers l’expropriation et la liquidation des terres les moins fertiles, le latifundisme sera réorganisé et consolidé. Déjà en 1928, un expert polonais notait que la réforme agraire devait être considérée comme une pure « stratégie d’apaisement » envisagée pour éviter d’alarmer les grands propriétaires et calmer la séculaire insatisfaction des campagnes [Lifszyc 1928]. C’est pourquoi, dans un premier temps, elle fut une mesure démagogique destinée à détourner les paysans des tentations de rébellion, pour ne pas dire révolutionnaires, insufflées par la toute proche Union soviétique."

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 14:17

Pour Bernard et Paul, vous avez raison pour la Galicie par exemple, j'avais lu un article ou des sociétés de placement de travailleurs faisaient des campagnes de recrutement (ou je ne souviens plus ou ?) en Pologne et ces campagnes generaient parfois une dynamique boule de neige qui dépassait de loin le surplus d'emploi da la zone impactée.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: rdan (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 14:30

René a écrit:
-------------------------------------------------------
> Le départ de Pologne, poussé par la misère est
> souvent un mythe.


C'est plutôt le contraire car il fut rarement un mythe dans les années 1920. Que ce soient mes parents et tous ceux que j'ai connus, c'est la misère qui les a forcés à quitter la Pologne. Dans l'est du pays, essentiellement agricole, la misère était grandement présente.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: René (IP Loggée)
Date: 10 décembre, 2007 14:38

Comme le dise Paul et Bernard, il est sur que certaines régions sont très impactée par la misère.
Mais par exemple, le recrutement des mineurs se fait sur quel base, meilleur salaire ou chomage temporaire, combien de salarié quittent leur emploi pour emmigrer ? Le bouche à oreille "d'un monde meilleur" entraine aussi des départs en grand nombre, Bekidien à Chicago par exemple, etc

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: nadianne (IP Loggée)
Date: 04 janvier, 2010 15:58

mon grand père arriva en france en juillet 1922 selon le récapitulatif de ses services pour les houillères du TArn. savez vous s'il existait en Pologne des bureaux de recrutement? comment se passait le voyage de pologne vers la France?
Vache
je sais le sujet est un peu vieux mais comme toutes mes questions n'ont pas encore trouvées de réponses...
merci d'avance

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Ryszard (IP Loggée)
Date: 05 janvier, 2010 07:19

Deux articles de beskid qui traitent du sujet
immigration
immi

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: michelle prostak (IP Loggée)
Date: 08 janvier, 2010 18:03

Bonjour Nadianne

J'apporte ma modeste contribution, en vous rapportant ce que mes grand-parents ont bien voulu me raconter...

Je sais que ma grand-mère est arrivée par bateau, où les passagers étaient regroupés au fond des cales, avaient le mal de mer, dans des conditions de propreté douteuses. A ce sujet, le film Golden Gate avec Charlotte Gainsbourg retrace assez bien les conditions de voyage.

A l'origine, elle devait émigrer au Danemark, mais elle ne m'a pas indiqué pourquoi "on ne les a pas acceptés '. Le lieu d'immigration n'était donc pas choisi volontairement au départ.

A son arrivée à Amiens en 1922 ou 1923, le curé (Polonais ?) l'a aidé à se placer comme bonne.
Chaque acte de baptême que je possède est une traduction en français certifiée par un certain Joseph BAUMGARTNER,protecteur de l'immigration polonaise. Je ne suis pas sûre qu'il ait été "Abbé"; Ce que je liS est peut-être une abréviation. Il devait donc y avoir un service préfectoral spécial pour chaque nationalité d'émigrés.

Pour la famille de mes 2 grand-parents, l'émigration était une bonne manière de réduire les bouches à nourir. Le travail saisonnier en Allemagne ne suffisait pas à procurer assez de revenus.
Cordialement
M. PROSTAK

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: nadianne (IP Loggée)
Date: 01 avril, 2011 16:35

j'ai écrit au centre culturel de Carmaux, là où sont arrivés mon grand père et son frère. j'ai donc appris qu'ils étaient arrivés par convoi ferroviaire le 10 août 1922 à Carmaux dans le Tarn. il existe un registre dont on m'a fait la copie qui recense chaque convoi, et où sont inscrit les matricules qu'on leur attribue, ainsi que les dates d'embauches et de départ.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Whymickey (IP Loggée)
Date: 01 avril, 2011 19:10

Une tante a ma mere est venue en France entre les deux geurre, ou! question ? peut-etre dans votre liste ,les noms JURISTA....et CZERWINIAK MARIA de BUK GALICIE
merci
Jeanine

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: MK (IP Loggée)
Date: 09 juin, 2011 13:32

Nadianne,
Pouvez-vous nous faire savoir où il est possible de consulter ce registre ? Est-il local, départemental ou national ?
Merci,
Cordialement, Michel

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: nadianne (IP Loggée)
Date: 17 juin, 2011 18:03

pour ce registre j'ai écrit au centre culturel de Carmaux, ils m'ont fournis la photocopie d'une seule page, celle où figure les noms de mon grand père et son frère, mais visiblement le convoi est important. peut être qu'en demandant avec le nom de vos ancêtres vous saurez???
adresse:
ville de Carmaux
centre culturel
24 av bouloc torcatis
81400 Carmaux

bonne recherche!

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: antho30 (IP Loggée)
Date: 09 juin, 2013 21:39

Quelques petites questions à ce sujet:
-existe t-il en FRANCE, des archives relatives au recrutement et à l'affectation des polonais

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: eveWLO (IP Loggée)
Date: 10 août, 2015 10:07

michelle prostak a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonjour Nadianne
>
> J'apporte ma modeste contribution, en vous
> rapportant ce que mes grand-parents ont bien voulu
> me raconter...
>
> Je sais que ma grand-mère est arrivée par
> bateau, où les passagers étaient regroupés au
> fond des cales, avaient le mal de mer, dans des
> conditions de propreté douteuses. A ce sujet, le
> film Golden Gate avec Charlotte Gainsbourg retrace
> assez bien les conditions de voyage.
>
> A l'origine, elle devait émigrer au Danemark,
> mais elle ne m'a pas indiqué pourquoi "on ne les
> a pas acceptés '. Le lieu d'immigration n'était
> donc pas choisi volontairement au départ.
>
> A son arrivée à Amiens en 1922 ou 1923, le curé
> (Polonais ?) l'a aidé à se placer comme bonne.
> Chaque acte de baptême que je possède est une
> traduction en français certifiée par un certain
> Joseph BAUMGARTNER,protecteur de l'immigration
> polonaise. Je ne suis pas sûre qu'il ait été
> "Abbé"; Ce que je liS est peut-être une
> abréviation. Il devait donc y avoir un service
> préfectoral spécial pour chaque nationalité
> d'émigrés.
>
> Pour la famille de mes 2 grand-parents,
> l'émigration était une bonne manière de
> réduire les bouches à nourir.

Le travail
> saisonnier en Allemagne ne suffisait pas à
> procurer assez de revenus.

> Cordialement
> M. PROSTAK

Bonjour,
Je viens de trouver ce passage et comme depuis de nombreuses années je suis à la recherche du lieu où mes grands-parents faisaient des travaux saisonniers en Allemagne, j'aimerais savoir si vous avez des précisions ?
J'ai un "MARSEMBOURG" sans autre précision, que je ne retrouve pas sur la carte ...
Mal retranscrit ? est-ce en Allemagne ? est-ce en Pologne ?
Merci si vous pouvez m'aider

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: eveWLO (IP Loggée)
Date: 10 août, 2015 10:26

autre passage, cette fois dans l'Histoire de monsieur SZELONG :

"Que faire ? Toute cette population, jeune de surcroît, ne pouvait rester sans emploi et donc sans ressources. Avant les départs pour la France, il existait déjà de forts mouvements migratoires en Europe centrale.
D'abord en direction des Etats-Unis. Dès les lendemains de 1863, de nombreux paysans du Royaume de Pologne, puis de Poznanie et enfin de Galicie quittent le continent. Entre 1870 et 1914, 3.500.000 émigrés quittèrent les territoires polonais, dont 2.600.000 en direction des Etats-Unis. Aujourd'hui, Chicago est la deuxième ville polonaise après Varsovie. Le débouché américain cessa en 1913, date à laquelle les frontières furent fermées pour les slaves. Les Anglo-Saxons craignaient de perdre leur leadership.
Ensuite, les Polonais des deux Galicie en zone austro-hongroise et ceux des provinces ouest du Royaume de Pologne en zone russe partaient effectuer la saison agricole dans d'immenses domaines en Allemagne. En 1920, à l'âge de dix sept ans et demi, mon grand-père partit dans l'un de ces grands domaines, appelé "Folwark" par les Polonais."

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: eveWLO (IP Loggée)
Date: 10 août, 2015 10:29

Pour mon histoire personnelle, mon grand-père partait de MAKSYMOW (Wielgomlyny, lodzkie), et donc avec ma grand-mère, puisqu'un oncle est né lors de ses saisons ?
en 1925 à "MARSEMBOURG" ?

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: eveWLO (IP Loggée)
Date: 31 août, 2015 13:57

personne pour une piste ?

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: FATTELAY CLAUDE (IP Loggée)
Date: 11 janvier, 2016 18:23

Bonjour,dans le département du Doubs 25 ,où puis m'adresser ou écrire pour savoir où est arrivée en 1932 une polonaise ? Merci.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Jean-Stanis (IP Loggée)
Date: 13 janvier, 2016 11:00

Dans les années 1920, le sort des jeunes filles polonaises immigrées et employées dans des fermes agricoles fut particulièrement triste. Nombreuses furent violées par le paysan employeur, ou par un voisin. La misère morale de ces jeunes fille fut importante. Sensible à ce fait, en 1924, l'administration de Varsovie, limita puis interdit l'immigration de jeunes filles seules (moins de 21 ans) dans de petites fermes françaises.

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 13 janvier, 2016 20:46

Bonsoir,

Vous parlez violence sur les jeunes filles...ok. Mais ne pas oublier aussi les passages à tabac qu'ont subit les mineurs Polonais au fond de la mine parce qu'ils abattaient trop de travail!!! Et les coupables étaient les communistes et cégétistes[u][/u]! Il ne faut pas se voiler la face...c'était du vécu!

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Michel Zerkowski (IP Loggée)
Date: 13 janvier, 2016 21:17

bwysocki a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonsoir,
>
> Vous parlez violence sur les jeunes filles...ok.
> Mais ne pas oublier aussi les passages à tabac
> qu'ont subit les mineurs Polonais au fond de la
> mine parce qu'ils abattaient trop de travail!!! Et
> les coupables étaient les communistes et
> cégétistes! Il ne faut pas se voiler la
> face...c'était du vécu!

Bonsoir,
Vous avez travaillé à la mine ?

Michel Z

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: bwysocki (IP Loggée)
Date: 14 janvier, 2016 20:05

Moi, non, ma famille oui(père, frère, oncles, ...).

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: 43ber (IP Loggée)
Date: 29 janvier, 2016 19:11

Bonsoir à tous,

Selon les confidences recueillis auprès de mon père, décédé depuis longtemps, des sergents recruteurs, agissant pour le compte des compagnies minières de plusieurs régions de France, ont été chargés, dans la années 1920/1925 environ, d’embaucher du personnel en Pologne, si possible des ouvriers mineurs.

Un contrat d’une durée de 15 ans était signé entre le futur salarié et son employeur, assorti de la mise à disposition d’un logement, forcément dans les corons.

Les compagnie minières ont effectué les mêmes démarches auprès de polonais de Westphalie, ces derniers étaient appelés les “westphalokis”, terme qui a persisté durant des décennies.

Toujours selon mon père, durant la période 1930/1936, les polonais qui avaient un comportement incivique au jour et au fond (puits de mine), ou encore affiliés à un syndicat, étaient expulsés de France.

A titre d’exemple voir l’article dans Wikipédia sur Edouard GIERECK.

Le polonais était expulsé avec toute sa famille, il n’avait le droit que d’emporter ses effets personnels en abandonnant ses meubles sur place.

Généralement, la famille était escortée par les gendarmes jusqu’au port du Havre et direction la mer Baltique, cela afin d’éviter le voyage en train qui permettait à l’expulsé de sauter du wagon à la première occasion.

Le Front Populaire de 1936 a mis un terme aux expulsions, de manière définitive.

J’ignore sincèrement si mon écrit est le reflet de la réalité, mais ces expulsions qui se sont bien produites.

Contrairement à ce que j’ai lu dans les forums, ce n’est pas la crise économique des années 1929/1930 qui a été à l’origine des expulsions, notamment dans les mines du Nord et du Pas-de-Calais, car la demande en charbon n’a jamais cessé durant cette période.

Toujours est-il que ces expulsions ont sérieusement marqué les polonais, de manière insidieuse, la peur des autorités, gendarmerie et police, a persisté bien après la dernière guerre.

A titre d’exemple, jusqu’à sa mort survenue en 1965, (j’avais 22 ans) mon père, très libéral, m’avait toujours autorisé à sortir le soir depuis mes 17 ans, mais à la condition d’être correctement vêtu, c-a-d chemise cravate et surtout d’éviter tous problèmes avec la autorités.

La peur avait perduré, chez mon père, presque 30 ans après les dernières expulsions.

PS: Mon adresse mail a changé, il s’agit maintenant : bskob80@gmail.com

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: Elżbieta (IP Loggée)
Date: 29 janvier, 2016 20:17

Exemples :

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/archives14.jpg clic 2x

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/archivisi.jpg

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/archiviei.jpg

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/archivvov.jpg

http://www.klub-beskid.com/ibergeur/Upload/thumbs/archiveme.jpg

etc ...

Re: L'immigration polonaise en France : (suite-1)
Posté par: jan marek (IP Loggée)
Date: 30 janvier, 2016 09:34

> Contrairement à ce que j’ai lu dans les forums, ce n’est pas la crise économique des années 1929/1930 qui a été à l’origine des expulsions, notamment dans les mines du Nord et du Pas-de-Calais, car la demande en charbon n’a jamais cessé durant cette période.
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L’extraction de charbon recule de 55 à 47 millions de tonnes entre 1930 et 1935.
Les effectifs des Houillères passent de 301.000 personnes fin 1930 à 225.000 fin 1935
……..
La cause est bien l’effondrement de la bourse de NewYork en octobre 1929 qui marque le début d’une grand crise économique mondiale.
Touchée plus tardivement que les autres grands pays industriels, la France connaît une récession à partir de 1931 jusqu’au début de 1936, puis une stagnation.
La production chute, les exportations s’effondreront des deux tiers.
On comptera plus de 400.000 chômeurs et plusieurs millions de chômeurs à temps partiel.
La récession va freiner la venue des étrangers et provoquer le retour des immigrés, d’où une inversion des flux migratoires jusqu’aux événements de 1936.
La loi du 10 aout 1932 prévoit de fixer la proportion de travailleurs étrangers en fonction de leur activité.
Mr Jacquier, ministre du travail et défenseur de la loi déclare devant le Sénat que la totalité des 800.000 travailleurs étrangers ne peut pas rester en France.
Une politique de rapatriement des étrangers se met en place et compte tenu de cette politique, la loi de 1932 va s’appliquer avec plus de sévérité et permettra d’accélérer le rythme des expulsions.
Les motifs de renvoi ne manqueront pas (jusqu’à la moindre incivilité).

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