Puis vinrent les années trente et la fin de cette vague d'immigration polonaise. Les années trente , la France au bord de la guerre civile, la lutte des classes avec ces grêves tres violentes dans les houillères, la chasse aux sorcieres , le traitement inhumain et l'expulsion du territoire de milliers de familles polonaises .
La seconde guerre mondiale où les polonais firent largement leur devoir de nouveaux citoyens francais. Ils combattent en 39 (avec Duch et les Montpellier), ils ravitaillent en armes la résistance ( crash du Halifax JD-155 pres de Saint Paul sur Risle), Ils harcellent les "vert-de-gris" (bravoure des MOI lachement trahis par le PCF), ils meurent en Normandie (Falaise) . (Quatre polonais seront faits Compagnons de la Libération) Puis, la paix revenue, avec l'apport de quelques "Anders" démobilisés, ils retournent "au fond", dans le silence discret du travail bien fait..
Les années 80, 90 verront à nouveau une tres forte émigration polonaise : pres de 200.000 jeunes, souvent diplomés, partent à l'Ouest : pour le pire ou le meilleur ? l'avenir le dira.
De ces polonais des années vingt, il nous reste les tombes et la mémoire à conserver : mais, dans l'honneur et la fierté en oubliant les difficultés, les catastrophes, les morts ; la mort que ces mineurs de fond cotoyaient à chaque poste et que pourtant , pour rien au monde, ils n'auraient manqué une descente.
N'en déplaise à certains, l'intégration s'est faite en trois générations et elle s'est bien faite. De Varsovie, deux choses me chagrinent :
- de lire sur le net , des attaques , des polémiques sur le rôle de la Pologne dans les années vingt et trente par de pseudo-historiens qui n'ont de références que leurs propres intêrets
- de voir les médias françaises entretenir de vieux clichés calomnieux et parfois même révisionistes. La Pologne de 2004 est dans la mouise, c'est évident et elle a besoin de tous et tout particuliérement de l'amour de sa Diaspora.



Message modifié (13-08-2004 à 15h55)

G.P.

PPZ a écrit:

> De ces polonais des années vingt, il nous reste les tombes et
> la mémoire à conserver : mais, dans l'honneur et la fierté en
> oubliant les difficultés, les catastrophes, les morts

Il est un peu paradoxal de vouloir faire de l'Histoire et de vouloir en même temps oublier des pans entiers de l'histoire de l'immigration.

Salut David !
Reviens sur mon (-suite-2-) :je parle de la forme généraliste de ce petit historique et d'une période, les années 20 - Loin de moi l'idée de faire le ménage. Mais d'autres que moi peuvent aussi parler de l'histoire de la Pologne ! David ! à toi la suite !
Cordialement



G.P.