b) L'instruction des sous-officiers et des officiers de carrière :

Les sous-officiers de carrière étaient recrutés soit parmi les soldats du service actif, anciens élèves des écoles de sous-officiers de réserve, répondant à certaines conditions, soit parmi les anciens élèves des écoles de sous-officiers pour mineurs.
Ces dernières étaient au nombre de 5, dont 3 pour l'infanterie, 1 pour l'aviation et 1 pour les troupes blindées. On y était reçu à l'âge de 14-16 ans et les études duraient 3 ans. A la fin de leurs études, les jeunes gens faisaient leur service actif et ce n'est qu'apres l'avoir terminé qu'ils signaient leur engagement de sous-officiers de carrière.
Le sous-officier de carrière s'engageait tout d'abord pour 3 ans, à la fin desquels il pouvait renouveler son engagement pour 6 ou 9 ans. L'instruction des sous-officiers de carrière s'effectuait en des cours durant jusqu'à 10 mois, organisés pour chaque arme à part, ou encore en des cours de spécialisation (instructeurs de tir, chrfs armuriers, instructeurs pour la défense contre les gazs, ect ...). Les connaissances professionnelles des sous-officiers de carrière étaient plus que suffisantes; quant à leur esprit, ils étaient animés d'un patriotisme convaincu.
Les futurs officiers de carrière recevaient leur instruction dans des écoles d'éléves de carrière, en principe pendant 2 ans. Cependant, à l'école des éléves officiers de carrière pour le service sanitaire, l'instruction durait 6 ans pour les médecins et 4 ans pour les pharmaciens.
Pour être admis à l'école d'élèves officiers de carrière le candidat devait avoir accompli une année de service actif et avoir, pendant ce temps, suivi avec succès les cours d'une école d'élève officiers de réserve. Au total, la formation des officiers de carrière, sauf celle des médecins, durait donc 3 ans. La possession du baccalauréat était indispensable pour l'admission à une école d'élèves officiers.
Les sous-lieutenants et lieutenants pouvaient faire des études spéciales de topographie et de cartographie à l'Ecole de topographie pour officiers, où l'enseignement durait 2 ans.
Les officiers de carrière pouvaient compléter ensuite leur instruction en suivant des cours de spécialisation. Apres avoir obtenu un grade approprié, ils se perfectionnaient en des cours pour commandants de compagnies (batteries, escadrons, escadrilles), pour commandants de régiments. Ces cours duraient 3 à 5 mois.
Il y avait en outre les écoles supérieures qui, en 2 ans, préparaient les officiers au travail dans les états-majors :
- l'Ecole supérieure de guerre.
- l'Ecole supérieure d'aéronautique.
- l'Ecole supérieure d'intendance.
- l'Ecole supérieure polytechnique.
Les commandants des grandes unités ainsi que les candidats à ce poste suivaient pendant 10 mois des cours pour les officiers généraux.
En outre, nombre d'officiers faisaient des études aux frais de l'Etat dans des écoles supérieures en Pologne et à l'étranger, le plus souvent dans des écoles techniques.
Grâce à tous ces cours et aux exercices spéciaux de tactique, les officiers de l'armée polonaise, tant supérieurs que subalternes, ne quittaient en quelque sorte pas l'école militaire, où ils étudiaient les conquêtes modernes de la science militaire dans le domaine technique et tactique. Les recherches et les expériences du domaine de la technique et de la tactique ainsi que les cours de perfectionnement pour les officiers et les sous-officiers avaient lieu dans des centres d'instruction selon l'arme et les services.

Au cours des premières années de l'existence de l'armée, l'influence française marqua la formation militaire et la doctrine tactique; puis, celles-ci s'affranchirent. On mit en vigueur des réglements et des instructions polonais, adaptés aux besoins et aux possibilités de l'Etat ainsi qu'au caractère du soldat polonais. Remaniés conformément aux résultats des expériences et des recherches, ces réglements évoluaient avec le temps. Malheureusement, vu le montant relativement peu élevé des budgets militaires et la faible capacité de production de l'industrie, la modernisation de l'armée au point de vue technique n'arrivait pas à emboîter le pas au développement de la doctrine tactique.

c) L'éducation physique ( à suivre ... )

Sources: Mr Marian Czyzewski