Il n'y a pas de quoi se réjouir ! Voir la déclaration de l'évêque de Gdansk
Cependant :
L'Eglise polonaise en crise après la démission de Mgr Wielgus Reuters
(Reuters) 8-01-07
Les médias polonais accueillent favorablement lundi la démission de Mgr Stanislaw Wielgus pour avoir collaboré avec la police politique de l'époque communiste, le SB, mais l'affaire a ouvert une crise au sein de la puissante Eglise catholique polonaise.
La démission annoncée dimanche par le prélat, au cours d'une messe qui aurait dû consacrer son investiture à la tête de l'archevêché de Varsovie, met la pression sur les autres membres du clergé ayant exercé leur ministère sous le régime communiste.
L'Eglise catholique polonaise, encouragée par le pape polonais Jean Paul II, a soutenu le mouvement Solidarnosc, qui a abouti en 1989 au renversement du régime communiste. Mais les historiens estiment que près de 10% du clergé pourrait néanmoins avoir coopéré avec la police communiste.
Signe d'un possible changement en cours, Janusz Bielanski, prêtre à la cathédrale du Wawel à Cracovie, a démissionné lundi après avoir été accusé de coopération avec le SB.
Le Wawel, cathédrale de l'ancienne capitale royale, est l'un des hauts lieux du catholicisme polonais et c'est là que Karol Wojtyla, le futur Jean Paul II, a célébré sa première messe, en 1947.
Mgr Wielgus a démissionné à la demande de Benoît XVI, qui l'avait nommé un mois plus tôt, et la hiérarchie catholique polonaise, embarrassée par le scandale, en a dans l'ensemble su gré au pape.
"SAUVETAGE PAR ROME"
"Le saint-père a choisi la meilleure solution", a déclaré au quotidien Rzeczpospolita Mgr Tadeusz Pieronek, président d'une commission sur les relations entre le clergé polonais et le Vatican.
Les médias lui emboîtent dans l'ensemble le pas et tandis que Rzeczpospolita titre en une "Sauvetage par Rome", un autre journal, Dziennik, écrit que "Le pape a sauvé l'Eglise de la honte".
A Rome, le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la congrégation pour les évêques, cité lundi par le Corriere della Sierra, a déclaré que le Vatican ignorait que Wielgus avait été un informateur du SB lorsque le pape l'a nommé.
La Pologne n'a pas fini de découvrir l'étendue du réseau d'informateurs des services secrets communistes, dix-huit ans après la chute du régime et le rétablissement de la démocratie et d'une économie de libre échange.
Lors de leur arrivée au pouvoir, l'an dernier, le président Lech Kaczynski et son frère jumeau Jaroslaw, Premier ministre, ont promis de purger la vie publique de ceux qui ont entretenu des liens étroits avec l'appareil communiste.
L'Eglise, jusqu'à récemment au-dessus de tout soupçon, n'est désormais plus à l'abri de pressions pour que la lumière soit faite sur le passé de ses clercs.
Certains religieux affirment qu'il est temps de faire face au passé et que l'affaire Wielgus pourrait servir de catalyseur.
"Je suis convaincu que le cas de l'évêque Wielgus aura un effet assainissant et pourrait même accélérer certains processus (de changement)", a ainsi dit Mgr Tadeusz Goclowski, archevêque de Gdansk.
"Nous ne devons pas avoir peur, et jusqu'ici, l'Eglise de Pologne n'a guère redouté cette question".
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