Dernière info sur l'antisémitisme polonais.

J'écoutais cet après-midi une émission sur le cinéma à France-Culture. Il y a eu quelques phrases sur Katyn de Wajda. Des compliments sur le film. Mais comme il faut bien être un peu critique, il y a eu deux restrictions:

Restriction n°1: On y parle un peu (donc sans doute pas assez) du catholicisme polonais. Normal: je suppose que les veuves qui espéraient le retour de leurs maris devaient de temps en temps aller à la messe.

Restriction n°2: on n'y parle pas de l'antisémtisme polonais.

Voilà donc le dernier scoop. Depuis Napoléon , on disait "saoul comme un Polnais". Et maintenant ...

Maintenant on dit " plombier " ou voleur comme un polonais ( cf en Isande )

bonsoir

autres temps autre moeurs
avant on disait "courageux" comme un polak.

jean-pierre31 a écrit:
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> autres temps autre moeurs
> avant on disait "courageux" comme un polak.


Oui mais maintenant il ne faut plus dire ça. Si les Polaks sont courageux cela veut dire à contrario que d'autres sont fainéants.

Inacceptable !!!

Courageux Polonais, ça se dit toujours en France, mais seulement dans les milieux où la pensée chrétienne reste prégnante.

Voleur, ça se disait quand mes parents sont arrivés en France vers 1947. J'ai souvenir d'un scandale que mon père a fait dans un commissariat de police où il faisait la queue pour renouveler ses titres de séjour. Entendant un flic faire une généralisation fort malheureuse, il est sorti de la file, a balancé ses papiers sur le bureau avec un tonitruant "Je suis Polonais. Qu'est-ce que j'ai volé?".

Il commence à nous casser les pieds avec leur antisémitisme, bientôt on ne pourra plus utiliser le mot juif, sans parler de cette histoire de la Shoah au CM2 et pourquoi pas les indiens d'amériques ou les arméniens, ou les polonais non juifs, ou les bisons d'amériques.
Dernier en date, dans une réunion electorale avec Cavada, un ecrivain critique le fait que la plupart de l'argent de la mairie du 12ème part pour des associations juives, crime de lèse majesté, un antisémite, (equivalent du sorcier du moyen-age), pas de bol, l'antisémite en question est juif et ses parents sont morts en camp. Les journalises trop content d'en avoir déniché un, on crié trop tôt.
On ne peut plus tout simplement parler du sujet.
J'attends maintenant mon tee-shirt obligatoire avec la photo en impression d'un gamin de la Shoah, et pourquoi pas bientôt obligatoire comme deuxième prénom pour la mémoire de la Shoah, on vous obligera à porter son prénom sur votre état civil.
Sarko ferait mieux de s'occuper de ses oignons.

La deuxième guerre mondiale se resumera bientôt à la Shoah, aux Ghettos, à Glenn Miller, à la Libération de Paris, à De Gaulle, et aux résistants de la première et de la dernière heure.
Quand aux combattants, polonais y compris, s'il ne son pas américains, ce sont des figurants de seconde zone, voir même oublié.

Punissez nous jusqu'à la dixième génération pour avoir laissé les allemands faire la Shoah.

De plus à propos de l'eucuménisme et de la repentance, on peut pousser la reflexion jusqu'à penser que si on est d'une religion, les rites des autres religions sont ridicules, sinon pourquoi croire aux siens, c'est vrai à quoi sert mon rite si je considère que celui des autres est respectable, j'ai raison et les autres sont dans l'erreur, ce sont eux les égarés.
Donc je dois dire à mes enfants de porter le souvenir d'un enfant d'une autre religion, pourquoi lui et non pas un enfant catholique mort lors du bombardement alliée de Caen ? Au moins avec celui là j'aurais un lien spirituel. Même si le sort du pauvre enfant juif est tragique.

Vous voyez ou je veux en venir, d'une attitude de neutralité, on peut facilement deriver vers une attitude de partialité, attention à ne pas suivre Sarko I dans sa démence, s'il veut marquer son époque, il n'a qu'a faire comme Mitterand et construire un Opéra pour sa Diva.

La proposition de Sarkozy est critiquable pour toutes les raisons qui ont déjà été formulées. Mais en même temps il y a dedans une idée qui n'est pas sotte non plus: à savoir installer dans la tête des mômes le "Tu ne tueras point" et surtout pas pour des raisons de désaccord politique. Cela devrait être un fondamental des 3 religions issues de l'Ancien Testament en UE, alors que nous vivons dans une civilisation où la religion compte pour du beurre et où l'éducation civique..., Mouais, j'suis prof donc.....

La première association d'idées qui m'était venue à l'esprit, quand j'ai entendu cette histoire, ce sont des souvenirs de L'Evangile de mon enfance: le massacre des innocents par Hérode et la fuite en Egypte. La fin de la deuxième guere mondiale a aussi ressemblé à ça, si je prends les circonstances dans lesquelles ma mère est sortie de Pologne en 1947 avec un môme de sept ans, en traversant les Bieszczady à pied dans la neige, etc.... Au préalable, mon père avait testé des possibilités de la faire venir en France, au moins pour discuter des solutions à prendre et on lui a répondu: " Passeport possible, mais si l'enfant reste en Pologne". Bref, pour moi l'idée se défend sous forme de mythe fondamental de l'éducation civique.

Donc comment installer cette idée de base qui est un fondamental de l'Europe actuelle? Vous avez bien vu les réserves que j'ai eues sur le retour de procédés polémiques en politique, genre "Les protocoles des sages de Sion". Et malheureusement, l'ère du "tout image" ne fait pas dans la dentelle, ce qui est un de nos problèmes de civilisation. Mme Royal s'habillant de blanc et travaillant l'asociation d'idées "Je suis Jeanne d'Arc et je vais sauver la France..."; Toutes ces sottises m'avaient pas mal interrogée sur le monde dans lequel nous vivons, lors de la campagne électorale de 2007.

Une des nouvelles d'aujourd'hui est que Simone Veil, qui d'abord a beaucoup critiqué l'idée de Sarkozy sur l'éducation civique "anti-génocde", a accepté de participer à la commission d'étude de ce projet.

Elle a donc bien du finir par comprendre la même chose que moi, c'est-à-dire: "idée à creuser".

J'ai entendu hier soir que le projet est enterré, c'est donc pour cela qu'ils ont creusé.

Encore une idée irraisonnée qui percute la réalité, ma grand mère me disait toujours de tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de dire quelque chose.

J'ai l'impression que vous n'avez pas entendu la même chose que moi. Personnellement j'écoute très souvent France-Info, excellente radio, sur laquelle j'ai entendu et Simone Veil et Claude Lanzman rendre compte de ce qui s'était dit au cours de l'ouverture des travaux de la Commission présidée par Darcos.

Ce qu'ils ont dit sur les grandes lignes du projet sur lequel ils vont travailler pendant deux mois satisfait pleinement ma fibre de prof d'histoire.

Effectivement beaucoup de media cherchent surtout à faire croire que l'affaire est enterrée et que Sarkozy est désavoué.
Mais dans deux mois, les aboyeurs de service n'auront plus rien à se mettre sous la dent, quand on passera à l'étape de la publication des décisions définitives.
Voilà ce que j'appelle la "démocratie participative": on ne publie pas des décisions élaborées au cours de négociations de couloir dont personne n'entend parler, mais des décisions élaborées au terme d'un débat qui a eu lieu sur la place publique.

Au total,j'ai de plus en plus l'impression que ce qui est reproché à Sarkozy, c'est de ne pas être un roi qui ,lors de ses apparitions publiques, guérit des écrouelles par une simple imposition des mains.Car ce qui me plaît dans cette affaire, c'est que le projet a pris forme au terme d'un débat qui s'est déroulé sur la place publique.

Sauf que le débat avec les personnes intéressés a eu lieu après la déclaration unilatérale au crif faite par le président.
Il y a aussi une volonté pour Sarko de ne pas perdre la face, on continue donc, et on incorpore madame Veil, personne digne et sensée et incontournable sur le sujet. Ne ceder, même si on c'est trompé ça aussi c'est du Sarko, l'interet des enfants français a bien peu de valeur en face de ce fait du roi.
"Demain je decide que vous honorerez untel, tel est ma décision".
Et bien non Monsieur, j'honorerai qui je voudrai et encore moins ceux qu'on m'imposera, ça c'est une réaction gauloise, mais pour ça il faut connaitre l'âme française et savoir comment on la flatte plutôt que de se la mettre à dos.

Ben écoutez, moi je préfère cette méthode où ce que vous appelez "le fait du roi" est modifié à la méthode par laquelle l'éducation nationale a été gérée depuis disons 1983-1984, après l'éjection de Alain Savary qui a été sacrifié sur l'autel du combat électoral pour "Sainte-Laïcité" de 1981.
Dommage, car à part l'inutile bagarre contre "l'école privée", qui n'était qu'une stratégie électorale,c'était quelqu'un qui avait très bien démarré et avait essayé de traiter les vrais problèmes que posait une très large démocratisation de l'enseignement secondaire. Après, il n'y a eu que des "faits du roi" jamais remis en question (cf les raisons de l'éjection du "dégraisseur de mammouth" qui tout simplement gênait la doxa du SNES)

Je viens de m'acheter le bouquin de Stefan Meller Świat według Mellera, tome 1 Życie i historia: ku wolności. J'ai eu le temps dans le métro d'en llire quelques pages et je sens déjà que je vais continuer au lieu de dormir ou corriger des copies.

C'est effectivement très intéressant ce qu'il dit sur ses parents qui étaient originaires de familles juives tous les deux, avant de s'assimiler et devenir des communistes polonais purs et durs, en quelque sorte plus polonais que les Polonais, surtout en ce qui concerne son père.