Pour confirmation, ces cartes reprenant l'appartenance à une religion et une répartition par langue usuelle (première langue parlée) :
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On constate des contradiction flagrantes dans les territoire de l'est et du sud-est.
Ainsi, si Lwow et son district avoisinant apparait comme une île de polonité d'après la langue parlée (ou prétendument parlée selon les recenseurs), il n'en est plus de même lorsqu'il s'agit de la religion pratiquée.
Les non-catholiques romains (greco catholiques et juifs) s'avèrent majoritaires dans le district entourant la ville et la majorité polonaise dans la ville s'en trouve également amoindrie, passant de la fourchette 60-70% à celle de 50-60%. Un cas typique est un village du district voisin qui s'était vu attribué une population majoritairement ukrainienne (70%) en 1921 qui était retombée à ~10% en 1931 !
Encore plus spectaculaire est ce que montre la ville de Tarnopol et ses districts voisins. Au vu de la carte des langues parlées, c'est une région très majoritairement polonaise, et assez étendue, qui s'y trouvait alors. La carte des religions renverse littéralement ce que celle de la langue voulait affirmer.
La seule région où les recenseurs n'ont pas tenté de jouer avec les chiffres est la Volhynie administrée alors et jusqu'en 1938, lorsqu'il fut déplacé pour "ukrainophilie", par le Voïvode Henryk Józewski, proche du Maréchal Józef Piłsudski, membre du mouvement prométhéen et partisan d'un rapprochement entre les Ukrainiens et les Polonais. L'administration et le gouvernement local comptait nombre d'Ukrainiens y compris à des postes élevés. Il demandait même que la langue ukrainienne soit considérée comme langue officielle à l'échelon local au même titre que le polonais. Toute son oeuvre fut réduite à néant en l'espace d'une année après son éviction, ce qui ne fut pas sans répercussion sur les sentiments de la population locale.