Bonjour, j'espère que tout le monde va bien...

Aujourd'hui, j'écoutais un reportage sur la résistance, en plusieurs parties. J'ai prévu de l'enregistrer, quand il repassera.

Et au détour d'une phrase, j'ai entendu un nom - mais que je n'ai hélas pas retenu, décidément ma mémoire est médiocre -, et on disait que ce type était "le boucher de Varsovie". J'ai retenu qu'il s'agissait d'un SS, c'est tout.

Seulement voilà : problème. Quand je tape "le boucher de Varsovie" sur les moteurs de recherche, on m'en sort treize à la douzaine.

Il y a donc, sur la liste, Josef Meisinger, mais aussi un certain Helmut Takoweczki, et je trouve également référence à un gouverneur russe nommé Gliczenko, je me demande ce qu'il fiche dans la liste mais il y est, c'est Janusz Korczak qui en parle dans ses mémoires...

Bon, alors en fait, combien y a-t-il de "boucher de Varsovie" ???

C'est que, toujours soucieux de n'oublier aucun personnage important, je me dis que si quelqu'un a agi de telle façon à "mériter" ce surnom, ce doit être une personne qui, forcément, a attiré l'attention de mon narrateur, vous voyez ? Il faut bien que j'en dise quelque chose, même si ça tient en quelques phrases, même si je "botte en touche" - ça m'arrive parfois, quand je sens que je suis dépassé par le sujet, car il faut savoir une chose :

Le ghetto de Varsovie est un monument, c'est un sujet tentaculaire, on peut très bien se faire happer par lui. Rien que sur ce sujet, on pourrait écrire et on a écrit des fleuves de romans, d'essais, d'articles, de documents en tous genres. Des tonnes d'encre et de papier ! Et moi, j'ai un roman à gérer. Quand j'arrive dans cette partie, il y a déjà quasiment 400 pages déjà écrites, donc pas question de se faire absorber par le ghetto. D'autant qu'après, il faut encore que je raconte l'insurrection de Varsovie, puis le siège de Berlin... On n'est pas rendus, quoi. Il faut que je garde le cap, quoi qu'il arrive.

Donc voilà, je me demande si c'est Meisinger le tenant du titre, ou s'il s'agit de quelqu'un d'autre.

Avez-vous une opinion pour départager les candidats ?

Merci de votre aide éventuelle. Au plaisir de vous lire.

... Ah oui, autre chose - ou pas, à voir...

Je me souviens avoir entendu parler d'un SS particulièrement sadique qui se baladait dans les rues du ghetto et canardait tout ce qui bougeait, et qu'on aurait surnommé ainsi. Je suis incapable de dire où j'ai eu cette info, mais voilà, quelque part il y a ça dans les tuyaux, je ne peux pas en dire plus. Un SS qui tirait sur les gens et y prenait un plaisir malsain, et qu'on aurait surnommé "Le boucher de Varsovie". S'agit-il de Meisinger ? A voir...

Ce qui m'interpelle c'est qu'il ne devait pas être le seul.

Rzeźnik Warszawa 1944


j'ai entré "boucher varsovie 1944" dans le traducteur automatique.

ensuite faire un copié collé.

Vous vous dispersez Ubik !
Est-ce un manque de concentration ?
Pourquoi chercher ailleurs, alors que l’action se trouve dans le ghetto de Varsovie, en 1942 (ou avant sa destruction à l’été 1943).

Franz Kutschera, alias le "Bourreau de Varsovie".
[www.youtube.com]

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
[chezalcide.wordpress.com]

Bingo ! C'est ça, Franz Kutschera. Merci. Je reconnais le nom.

Je regarderai ce que je trouve sur ce personnage.

Me disperser ? Pourquoi ? J'ai un plan, je sais ce que je dois traiter, en gros. Mais après, une fois arrivé dans telle ou telle partie, il est normal que je cherche à cerner, que j'aille à la pêche aux infos. Mon plan, en l'occurrence, c'est de faire en sorte que mes personnages assistent à la révolte du ghetto et son écrasement, puis qu'ils soient encore à Varsovie quand commencera l'insurrection. Après, je botte en touche, pour enchaîner directement sur le siège de Berlin - et là, je vais relire Anthony Beevor, évidemment. Après, il y aura une épilogue, centrée sur mon personnage, et les enseignements - amers - qu'il tire de sa propre histoire.

Me disperser ? Je ne crois pas, non. Je ne vais pas chercher ailleurs, j'essaie de m'intéresser à tous ceux qui, justement, ont eu un rôle à jouer dans le ghetto. Si ce Franz Kutschera n'y est pas lié, je ne parlerai pas de lui, tout simplement. Ce sera vite vérifié.

Bon, je vais voir ce qu'on trouve sur le sus-mentionné. A suivre et merci encore à tous...

Czolem!

Franz Kutshera, général de brigade SS, nommé par Himmler chef des SS et la police du district de Varsovie. C'est lui qui pour terroriser la ville ordonna de renforcer le nombre des "łapanki" et des exécutions publiques dans différents points de la capitale.
La résistance le condamna à mort et décida de le liquider, ce qui fut fait sur ordre du général Fieldorf le 3 février 1944, par le groupe spécial "Pegaz" du Kedyw AK de Varsovie ( futur bataillon Parasol durant l'Insurrection de Varsovie). Akcja Kutschera fut menée en plein quartier allemand sur les Aleje Ujazdowskie, par 12 membres du "Pegaz". 4 de ces membres dont le chef du commando "Lot" (Bronislaw Pietrasiewicz) mourront pendant "l'action", ou des suites de leurs blessures. "Celle qui donna le signal de commencer l'action, en voyant Kutschera sortir de chez lui (ulica Szopena), "Kama" ( Maria Stypułkowska-Chojecka), est morte il y a peu. Je crois que c'était la dernière survivante du commando.
En ce qui concerne le "bouchers" de Varsovie, il y en a eu pas mal entre 39 et 45.
On peut citer Reinefarth, Dirlewanger, Stroop, Meisinger bien sûr, Fischer etc..
Gliczeko, si mes souvenirs sont exactes, était le gouverneur de Varsovie qui déclara après le massacre de la population varsovienne après une insurrection, "L'ordre règne à Varsovie".
Mais je vais vérifier dans mes archives.
Skiskam dloń i całuję rączki

Droits d'auteur réservés au général Bastien Sébastiani ...

On rêve comme des anges ; on vit comme des porcs
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Merci bien...

Oui, les bouchers, les tortionnaires, ne manquaient pas, c'est clair.

Bon, vous voyez ? Ce personnage semble apparaitre surtout lors de l'insurrection de la capitale. Donc j'en parlerai à ce moment-là.

Quand je dis "en parler", il faut comprendre que mon roman est écrit à la première personne. On passe donc par la subjectivité du narrateur, qui s'est centré sur tel ou tel événement, l'a interprété à sa façon, n'en a retenu qu'une part, etc. C'est sa vision qui nous est restituée. Donc on peut très bien lire, venant de lui, des informations inexactes ou incomplètes. On peut aussi, sur un personnage qui a joué un rôle important, ne trouver dans le roman qu'une vague allusion, ou quelques lignes très succinctes. Wolfgang sélectionne, évalue, passe en accéléré, oublie... en plus, il raconte tout ça des décennies plus tard, donc par moments il n'est plus très sûr de ce qu'il s'est produit. Et puis, il est resté largement dépendant à l'alcool et à la Pervitine, donc ça vient compromettre là encore la fiabilité de ce qu'il dit...

On part de son enfance dans les années 20, de sa rencontre avec Franz, qui va devenir son mentor, l'influencer, l'amener jusqu'à devenir un tueur, en Pologne. On se retrouve, dans la seconde partie, en Pologne justement. Puis, on passera par la case "siège de Berlin", et par la chute du Troisième Reich. Et on terminera sur le crépuscule de la vie de Wolfgang, diminué, dépendant, et largement déçu par ce régime qu'il a pourtant servi de toutes ses forces. C'est un sacré projet, un peu fou, évoluant sur un terrain miné, quand on sait que 70 ans après, les esprits sont encore à vif sur ces questions. C'est pour ça que lorsque les premières visions me sont venues, j'ai tant résisté, j'ai essayé de me soustraire à ce "chant des sirènes". L'inspiration joue parfois de drôles de tours.
J'ai démarré à l'été 2008, et j'y suis encore. Sacré entreprise.


Reinefarth, c'est quel genre de bonhomme ? Qu'a-t-il fait ? Etait-il membre de la SS lui aussi ?


Bon, c'est reparti, je vais me battre encore pour porter ce roman à bout de bras. Il est devenu comme une excroissance dévoratrice de moi-même.

A suivre...

Wolfgang croisera, peut-être, le chemin d’Heinz Reinefarth, mais pas avant 1944 :
[www.39-45.org]

Czołem!

Mea Culpa! C'est bien le ministre de la guerre Sebastiani, qui prononça ces paroles qui lui furent reprochées ( la tranquilité règne à Varsovie);
Je n'ai trouvé qu'un seul gouverneur russe du nom de Gliczenko nommé à Kalisz.
Reinefarth Heinz (Heinrich) lieutenant général SS criminel de guerre, qui participa à l'écrasement de l'insurrection de Varsovie. Parmi ses soldats figuraient les soldats de Dirlewanger et ceux de la RONA (Ruskaia Osvoboditielnaia Narodnaia Armia) de Kaminsky. On estime que les soldats de Reinefarth sont responsables de la mort de 10 000 civiles. reinefarth ne fut jamais jugé, jamais extradé d'Allemagne malgré les demandes de la Pologne et est mort dans son lit. Pour son "action" au cours de l'insurrection, il reçut les feuilles de chêne sue sa croix de fer.

Skiskam dloń i całuję rączki

Les Allemands ne se sont pas trop décarcassés pour Herman SCHAPER ; et ce n'est pas le seul à être mort dans son lit alors qu'un belle cravate de chanvre lui aurait été comme un gant.

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[chezalcide.wordpress.com]

"Une belle cravate de chanvre"... Marrant, j'ignorais cette expression. Elle est imagée.

Peut-être que Wolfgang croisera le sus-mentionné. Mais je compte botter en touche - ça devient une habitude. D'une, ça raccourcira le roman, qui est déjà bien épais. De deux, ça me permettra de résoudre un problème de manque de données. Cela rendra le roman plus dynamique. On suit le bonhomme depuis 1921, ça commence à faire long.

Enfin, on verra. On n'y est pas encore !

Schaper est l'exemple du criminel qui a brouillé les pistes au point que les Polonais de Jedwabne ont été châtiés à sa place, alors qu'il était l'instigateur des exactions.

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