Re: Euthanasie
Posté par:
René (IP Loggée)
Date: 14 juin, 2007 10:25
Un dernier mot pour ma part concernant ce sujet, qui ne seront que des idées jetés pelle mêle.
"Chef con", comment comparer un petit entrepreneur qui se démène pour trouver des contrats, un Forgeard qui part avec 8 millions d'euro et qui mérite plus le titre d'escroc que de patron, un chef de service sadique, un autre fainéant, une hiérarchie étouffante pour un créatif, un contremaitre dans une chaine de production soumis au diktat de la productivité.
Con, on est tous le con de quelqu’un, il suffit de penser différemment.
Pour la droite et Sarko, je ne vois pas le rapport, Sarko n’est pas la droite, et la droite est plurielle et les familles ont des approches différentes de sujets, la non plus on ne peut comparer l’héritage gaulliste, et le Sarkozysme.
Je suis pour ma part réaliste voyant les excès des deux cotés, je ne serais jamais non plus un « fan » qui va aduler une icône qui plus est, humaine, peut être je manque d’adhésion qui provoque cet enthousiasme qui bouge les foules, de cet engouement de bougeotte que l’on appelle l’énergie, qui est surtout un trop plein hormonal, ou un défaut nerveux. La aussi je dérape et fait comme tout le monde des raccourcis faciles.
Ces engouements qui quand ils retombent, provoquent une dépression d’autant plus grande, que l’engouement était fort, ou alors provoquent par fierté mal placée un aveuglement.
L’énergie qui nous fait nous mouvoir est elle innée, issue de la volonté, et cette volonté qui serait maitresse, pourquoi n’arrive t’elle pas par exemple à contrer des addictions physiques ou psychologiques, la chimie serait elle plus forte que ce que nous croyons pouvoir contrôler ? Mystère.
De nouveaux mots font leur apparition au sein de l’entreprise, comme l’auto déterminisme (entendu aussi à propos des enfants par Sarko), ou employabilité.
On tend à inverser les responsabilités, la responsabilité de l’employabilité d’un individu lui revient entièrement et il doit être souple et s’adapter à ce que l’industrie lui propose, voir devenir acteur de son propre avenir, avec des périodes de remise en question de plus en plus courte à mesure que les cycles de l’économie se raccourcissent, mais aussi plus on vieilli.
Le capitalisme a donc réussi à culpabiliser les gens de ne pas être productif, et à les mettre socialement au rencart, ce n’est ni plus ni moins que de l’éviction au même titre que le sexisme ou le racisme. Car basé sur des facteurs que l’on ne contrôle pas obligatoirement.
On peut prendre en compte que l’environnement et l’acteur ne peuvent être vu de la même façon d’une façon sociologique et économique.
Quelques années auparavant on n’hésitait pas à former les gens pour qu’ils puissent exécuter une tache, maintenant on en est rendu ou les gens doivent anticiper et se former eux même pour se rendre employable et pour avoir une chance d’obtenir un emploi salarié, le résultat est bien sur une économie de temps et d’argent pour l’entreprise dans sa course aux réductions de couts. Certains vont même jusqu’à renoncer à être payé pendant la période d’essai, et on ne parlera pas des stages.
Les reductions de couts ne vont même plus à l'investissement generateur de richesse pour le plus grand nombre (on l'espère), mais au paiement de dividendes à l'actionnaire.
De nombreux polonais qui réussissent pensent comme ça, la grande mythique du rêve américain est toujours vivace, l’énergie du migrant conquérant, et l’importance du positionnement social qui permet enfin d’exister au travers du regard des autres, après tant d’efforts et de sacrifices. Le polonais (il n’est pas le seul) en général est aussi très imprégné d’un esprit rural paysan pour qui la possession et l’autodeterminisme est important.
Etant enraciné depuis si longtemps dans ma terre celte, je n’ai pas ce problème, et j’ai le défaut de pas être matérialiste, mais je ne vis pas en dehors de la société, mes moyens ne me le permettent pas et je suis aussi ainsi soumis aux interactions sociales et civilisationnelles. Il aurait fallu que je sois plus matérialiste pour paradoxalement être détaché des problèmes matériels, c’est une leçon un peu tardive de la vie.
Moi j’irai plus loin que toi, je serais dans l’absolu pour la non aide systématique qui finalement ramène l’individu à sa vocation première, survivre, et qui la fait tendre toute son énergie dans ce sens, la loi de la jungle ou toute l’hypocrisie sociale volerait en éclat au profit d’un renouveau de l’élément principal de la vie, la loi du plus fort.
Une sorte de grand nettoyage, tant que j’ai encore la force de lutter, mais pour ça il faudrait être seul ne rien avoir à perdre, ce qui n’est pas le cas, donc la aussi je n’ai pas le courage ou l’énergie necessaire pour pouvoir desserer l’étreinte de la société.
J’ai refait mon lit, je devrais bien dormir ce soir.