Patricks a écrit:
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> Là tu evoque un cas particulier, 3 punkettes
> stupides et provocantes, et là j'admets je m'en fout.
S'il s'agissait d'un cas particulier, je m'en foutrais avec toi ! Une certaine presse française traite aussi cette affaire comme telle. Par exemple, le magazine 'Elle' a désigné les Pussy Riot comme femmes de la semaine, ça, je m'en moque complètement.
Or, comme j'ai tenté de l'expliquer à maintes reprises, de même que Marc lorsqu'il a fait paraître ses deux articles en ouverture de son sujet, le cas des Pussy Riot s'inscrit dans la lutte contre la dictature de Poutine.
Le titre choisi par Marc est très explicite et ne s'intitule pas "Pussy Riot", mais bien "Démocratie sauce Poutine".
Comme je me suis efforcé de le dire, l'affaire date de février 2012 même si le procès s'est déroulé il y a quelques jours. Cela s'inscrivait dans le cadre des actions qui se sont déroulées à l'occasion des élections présidentielles russes ... suivies par l'élection programmée du troisième mandat (allongé) de Poutine. Ceux qui étaient intéressés (pas ceux qui s'en foutent), savent que des magouilles ont émaillées ces élections et de nombreuses manifestations de protestations, dont des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Moscou, ont eut lieu dans les grandes villes russes pour les dénoncer.
La "prière" des Pussy Riot n'était qu'une marque minuscule des actions de l'opposition qui est complètement ligotée dans ce pays et ne peut plus se faire entendre que dans la rue ou par des actions "chocs" ... comme, par analogie, le lancer d'ours en peluches au Belarus (autre dictature soeur) par un avion suédois.
Tout cela serait passé inaperçu non seulement en Occident mais aussi en Russie si le Patriarcat, à la tête duquel se trouve un personnage indigne, n'avait fait montre d'un acharnement d'un autre âge. Du coût, l'action isolée des Pussy Riot est devenue un symbole de la lutte contre la dictature poutinienne. Des personnalités russe, mais aussi du monde entier y compris de Pologne (p.ex. Agnieszka Holland et d'autres), se sont mobilisées contre cette chasse aux sorcières. Le procès public mais dont le véritable public fut tenu à l'écart (la salle d'audience était pleine car les places étaient prises par des policiers) s'est tenu dans des conditions scandaleuses. On alla jusqu'à dire que les accusées eurent une attitude plus digne que la juge ! La condamnation fut très lourde et a permis à des gens ébahis (sauf ceux qui s'intéressent à cette dictature) d'apprendre que le Goulag existait toujours.
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