Repartons sur les pas de
Zoska dans ces contrées où l'eau était froide, voir glaciale, qu'elle sorte des robinets ou tombe du ciel. je cite :
Citation:Je n'ai que de bons souvenirs de ces étés passé à l'Ośrodek Harcerski Bałtyk. Les conditions étaient spartiates pas d'eau chaude, les premiers matelas étaient de la paille, et pour ceux qui dormaient dans les tentes US il ne fallait pas qu'il pleuve,
Je ne puis que confirmer les matelas de paille qui craquaient, genre de sacs de toile bourrés d'herbes sèches, l'eau froide pour la toilette sortant de robinets branchés sur le même tuyau côte à côte pour aller se perdre dans la longue cuvette commune après nos quelques ablutions rapides, ceci dans la salle réservée au bout du dortoir.
Ce n'est que la dernière année de colo, à 14 ans que j'eu le privilège de dormir sous les tentes US, qui comme le souligne
Zoska avait une tendance à ne plus être imperméable; L'avantage, c'est que l'on ne dormait plus dans les dortoirs, que le " couvre-feu" n'était plus à 21h et que l'on nous foutait la paix, vu qu'on était les grands, à notre tour. Les tentes, comme je l'ai écris étaient plantées dans les terrains d'en face, là où on pouvait faire du foot ( pas moi, c'est pas mon truc ), où il y avait de l'espace et où les monos étaient des aide-moniteurs guère plus âgés que nous. Peinards. Les tentes étaient faites pour des soldats, on pouvait être une douzaine ou plus sous celles-ci et se tenir debout.
Les lits étaient des lits pliants type militaire fait de toile tendue entre deux croisillons de chaque côté. Le matelas était de paille, bien entendu et les couvertures Kaki provenaient certainement du même stock. Il ne restait plus qu'à glisser sa valise ou son sac sous le lit à même le sol, vu qu’il n’y avait pas de tapis de sol., et tout était rangé. Deux rangées de 6 lits par « habitat ».
Zoska, dormait un peu plus loin sous la même tente.
Ce soir-là un orage d'été arriva et la pluie qui va avec. Pas la petite pluie, mais la saucée de chez saucée. En un instant ce furent des trombes d’eau qui vinrent frapper les flancs des tentes US et je m’en aperçu très bien, vu que le seul endroit de la tente qui prenait l’eau c’était au dessus de moi. Trempé en un instant, et le sol se gorgeant d’eau aussi, surtout sous mon lit, puisque tant qu à faire, il y avait comme un petit creux à cet endroit. Branle-bas de combat sous la chaumière toilée, quoique les veinards ne mouillant pas restaient tranquillement allongés sur leur plumard herbeux. Ceux qui avaient posés les pieds par terre , marchaient dans l’eau jusqu’aux chevilles, mais purent se recoucher. Mon lit de camp était trempé, vu la fuite par la toile déchirée juste au-dessus. Heureusement
Zoska, pote de toujours, me fit une petite place sur son lit de camp et nous essayâmes de dormir un peu, un peu serré quand même, en attendant que cela se calme et que le jour se lève.
Au matin, revue de piaule ! Ma valise avait, comme il se doit, pris l’eau, tout baignait et surtout les enveloppes et les timbres. Tout était collé , irrécupérable.
Oui, je me souviens des tentes US : « Il fallait pas qu’il pleuve ! »