Puisque
Zoska nous parle de BD dans le forum dédié à la Culture, puisque
Christian Orpel nous rappelle ses lectures enfantines dans un autre forum, justifiant une certaine forme de pensées en rapport aux livres avec des images pieuses et d'autres sans images du tout mais tout aussi récréatifs, je me permet d'autres souvenirs dans ce forum dédié aux souvenirs lointains.
En fait si ces souvenirs me sont revenus en mémoire c'est qu'ils arrivent bien à propos, comme quoi !
On en avait déjà parlé et
Zoska m'avait promis de faire un scan d'un bouquin qu'il avait retrouvé dans les piles de ses souvenirs et gardé précieusement. N'étant pas un féru d’informatique et avant de péter un plomb,pour non capacité à numériser,il prit la sage décision de m'envoyer directement l'ouvrage en question afin que je me débrouille à en garder la trace. Ce qui fut fait.
Je déballe la lettre-poste " ne pas plier" et retrouve en l'état l'objet de nos remémorations. Surprise, émoi, et retoucher du bout des doigts ces pages qui captèrent nos cervelles en formation quelques 67 ans plus tôt, me font l'effet d'une projection dans l'espace-temps, revenu au début des années 1950.
Oh, ce n’est qu’une livre d’images pour enfants de 3 à 6 ans. Enfin, si l’on veut ! A la morale désuéte de la fin du 19 ème siècle, mais terriblement flippante pour les gamins et gamine ( oui, ma frangine s’en souvient aussi) que nous étions .
Pour nous, c’était la version française de « Der Struwwelpeter », celle de 1929, déjà bien bien usée et qui avait été offerte à Zoska, par une amie à eux, de longue date.
Version française ou allemande d’origine, ce n’était pas un problème pour nous, car on ne savait pas encore lire et de toute façon Zoska ne parlait que le polonais à cette époque et quelques mots de français appris, sans doute, par mon intermédiaire pour notre compréhension mutuelle, mais c’était la même langue internationale d’enfant ou les cz, z,sz wr, ski, me semblaient parfaitement naturel avant de connaître un peu mieux le polonais.
Les images nous suffisaient, relayées, par les explications d’une mère ou d’un père attentif et qui nous foutaient les boules, pire qu’un Harry Potter.
Nos images illustrées racontaient l’ Histoire de « Pierre l’Ebouriffé » ( en français dans le texte) et moults aventures toutes aussi moralisatrices et d’une gaîté à faire des cauchemars pendant des années.
Alors, nous revoilà en 1952, dans l’appartement exigu d’un hôtel meublé , accroupi près de la seule fenêtre donnant sur la rue de Javel, près de la lumière aussi, feuilletant et refeuilletant Le Livre ! Nous faisant peur, même rien qu’en regardant les « drôles » de personnages couleur images d’Epinal.
Maman Zoska dû même recoudre la reliure, rubanner adhésivement certaines pages, mais l’ouvrage fut sauvé, traversant les époques jusqu’à cette narration.
Délicatement je mis les pages au scanner, archivant ainsi électroniquement nos angoisses enfantines et renvoyait l’original rejoindre les archives Zoskaïennes.
Il est évident que dans la version originale, Zoska, c’est un autre nom dans ma tête, mais ceux qui savent savent.
Voilà, tout çà, pour dire, que nous aussi avons des souvenirs illustrés qui nous ont marqués, qui ont certainement agi sur ce qui fait ce que nous sommes et heureusement qu’il n’y as pas eu que ça, mais ce sont d’autres histoires….Alors raconte ! sur des images originales de Zoska scannées par votre dévoué.
Et clic sur les vignettes pour agrandir :
Qui fut la raison pour laquelle Zoska ne suça pas son pouce.
Qui fut certainement la raison pour laquelle j’étais plutôt celui qui était le plus joufflu de la classe et qui le resta très longtemps.
Qui fut certainement la raison pour laquelle nous sommes des garçons sages calmes et pondérés.
Ceux qui veulent en savoir plus c’est là…[
fr.wikipedia.org]
Les histoires de mecs qui n’ont pas eu la télé, qui eurent aussi de lectures scolaires mais pas que……se sera pour plus tard.
Pour le moment j'attend que, peut-être, Zoska m'envoie pour même punition, ses exemplaires de " Hurrah !" où il y avait des images à voir en relief à la condition d'avoir les lunettes en carton avec une feuille transparente rouge pour un oeil et verte pour l'autre pour regarder la BD en 3D. merveilles enfantines.